Ce cache-oeil ne me gêne absolument pas, c’est comme si je l’avais toujours porté.
Donc ici je peux tuer c’est ça ? Parfait, je jubile.

Je m’ennuie tellement.
En plus de m’ennuyer, on me promet un cadeau empoisonné, c’est d’un ennui.
Je m’appelle Andrew Cristiano Dio-Amo, Italo-Brésilien, et fils héritier du Parrain de la famille mafieuse Evanelli.
Le monde de la Pègre ne me passionne absolument pas, surtout avec tous les rats, hypocrites et traîtres qui l’en composent. L’organisation de mon père n’échappe pas à la règle. J’ai vingt ans et pourtant je m’ennuie comme un vieillard. La seule chose qui puisse encore me faire vibrer c’est le basket, mais comme je ne trouve personne à ma mesure ce jeu commence également à m’ennuyer.
Le quotidien est assommant, mon père veut à tout prix que je reprenne l’organisation mais cela ne m’intéresse pas, mes cousins me présentent des filles de mon âge mais elles sont toutes inintéressantes malgré leur beauté, je ne trouve rien d’amusant à faire.
Mais récemment, un événement a ravivé ma flamme et est susceptible de me sortir de ma lassitude. Je pense d’ailleurs que tout le monde a pu éprouver la même chose, tout le monde se rappelle de l’endroit où il était lorsque ce fameux spot télévisuel a été diffusé.

J’étais à l’université, en train de dormir en amphithéâtre lorsque mon voisin de siège commençait à marmonner des paroles insensées tout en s’agitant devant sa tablette. Alors qu’il m’avait réveillé et que je m’apprêtais à lui briser ses jambes, la vidéo attira mon regard. Je posais mon coude sur l’épaule de ce personnage-kleenex et je remarquais en premier lieu cette jeune femme blonde le visage masquée qui exposait ses propos dans une langue étrangère et ceci en sous-titré. Le langage était différent du mien mais son ton semblait étonnamment assuré :

"Helloooo everyone ! Ici Miss Harmonie en provenance de la Mayonaka channel, une chaine de diffusion à grande échelle, dédiée à offrir aux habitants d'Iteku une nouvelle vie ! Et pour inaugurer ce premier show, je vous offre aujourd’hui un flash spécial qui risque de bouleverser votre existence ! N'en avez-vous pas marre de ce quotidien barbant rempli d'individus ennuyeux ? De cette routine monotone dans ce monde ordinaire ? Alors écoutez bien, car je vais réaliser vos rêves les plus fous…"

Alors que jusqu’ici son discours semblait intéressant, car il est vrai que pour ma part je déteste les gens ennuyeux et de cette inexorable routine, mais sachant reconnaître un beau parleur, son discours commençait à me barber. Jusqu’à ce que cette femme laissa apparaître dans son dos un paysage féerique, empli de couleurs chatoyantes. Ce décor sortait des contes les plus mielleux et fantastiques. Je pouvais deviner malgré le masque que cette «vendeuse» était grandement satisfaite alors qu’elle rajouta :

"Mes chers amis, je vous présente… La Noerphilie ! N'est-ce pas le lieu rêvé pour démarrer une seconde vie ? Un endroit paradisiaque et atypique, loin de vos tracas, dans lequel vous pourrez réaliser vos souhaits les plus fous. Non, vous ne rêvez pas, vous n'êtes pas en train de revoir un de ces fameux jeux vidéos, car la Noerphilie est bien plus que ça ! C'est un monde semblable au notre, peuplé d'êtres vivants faits de chair et d'os, tout comme nous, au milieu de terres tirées des contes de fée. Cependant, ce n'est qu'un avant-goût de ce qui vous attend ! Car si vous pensiez qu'il ne s'agissait que de sublimes panoramas, sachez que vous vous trompez ! En intégrant cet univers parallèle, vous aurez la possibilité d'obtenir une TOUTE NOUVELLE identité, avec un nouveau nom, une nouvelle apparence ou peut-être une autre personnalité, selon ce qu’aura décidé la Noerphilie pour vous."

Comment ça ? Ce monde existe ? Je n’ai jamais été fan des jeux d’aventures où ce genre de décor était clairement présent mais si c’était possible d’y accéder ce serait une bonne chose pour les fanatiques de jeu vidéo. Finalement, tout ceci ne m’intéressait pas, je passais mon tour.
De plus tout ceci était forcément filmé dans un studio de télévision, et au Japon apparemment. Les Japonais sont capables de ce genre de choses, ayant déjà vu de nombreuses émissions de jeux venant du Soleil Levant, je savais que l’insolite était leur dada. En pensant à tout ça, me disant que personne ne serait jamais assez crédule pour croire ce traquenard, je remarquais que le propriétaire de la tablette qui me servait d’accoudoir semblait incroyablement excité à l’idée de rejoindre ce monde. En le regardant, je me disais que les ignorants étaient bénis et si j’étais aussi naïf que lui je m’ennuierais moins souvent.
D’ailleurs qu’avait dit cette femme à propos d’une nouvelle personnalité ? Mais bon, même si c’était vrai, l’offre était toujours bien trop fade pour m’attirer jusqu’à ce qu’elle dise :

"Hohoho, on dirait bien que j'ai conquis votre attention, ou devrais-je dire votre fascination ! Mais avant de vous laisser envahir ce paradis, la Mayonaka channel me recommande de vous mettre en garde, car la Noerphilie est un endroit dangereux ! En effet, il n'est pas rare que vous croisiez des monstres de toute sorte, et les habitants de ce monde ne seront pas toujours là pour vous protéger ! Ainsi, si vous mourrez là-bas, vous mourrez ici, alors faites bien attention de rester en vie ! Autrement… Ce serait fâcheux pour votre pauuuuuvre famille et vos proches <3 ! Mais ne vous inquiétez pas : vous n'êtes jamais sans défense, car ce n'est qu'en Noerphilie que vous aurez la possibilité de déchainer les pouvoirs qui sommeillent en vous ! Maitriser le feu ou obtenir une puissante invocation ? Nul ne peut savoir ce qui vous attend, car vos pouvoirs, comme votre apparence, vous seront imposés (tout en restant cools) ! Et si la Noerphilie se montre généreuse avec vous, elle vous offrira également une arme ! Mais, petit rappel : ce ne sont pas des jouets les amis, ne les utilisez pas contre vos camarades !"

Des monstres ? Mourir ? Je voyais ça tous les jours vu le milieu dans lequel j’étais né, mais maîtriser le feu ? Ça c’était quelque chose qui me semblait intéressant. Mais savoir à quoi je ressemblerais dans cet univers parallèle me titillait l’esprit, et surtout mon nouveau caractère. Je ne m’imaginais pas autrement mais cette idée était excitante. Je ne savais pas quoi penser, j’étais fatigué et j’avais faim, j’étais moins lucide quand j’ai ces deux manques. Mais tout ceci me semblait de toute manière inconcevable, la vie n’était pas un jeu, comment pourrait-on rejoindre ce monde de toute manière ? Mon accoudoir humain était en train de bouillir, il n’en pouvait plus d’attendre.

"Bouuuh, je crois qu'il est temps pour moi de vous dire au revoir mes chers amis… Mais avant de partir, il faut bien que je vous explique une chose essentielle : comment se rendre dans ce merveilleux pays ! Pour cela, rien de plus simple : la Noerphilie est accessible tous les jours, à n'importe quelle heure, et ce, GRA-TUI-TE-MENT ! Il suffit de plonger votre main à l'intérieur d'un écran et vous serez automatiquement transportés en ces lieux ! Notez cependant qu'en vous rendant là-bas, vous disparaitrez d'Iteku, et que le temps s'écoule de la même façon dans les deux mondes ! Quant au retour, c'est la même chose : nous avons disposé des écrans un peu partout en Noerphilie, vous n'aurez qu'à reproduire le même geste pour revenir ici ! Prenez en soin, car c’est votre seul moyen de retourner chez vous ! Sur ce, je n’en dirai pas davantage, il ne tient qu’à vous d’aller découvrir par vous-même ce qui vous attend en ces lieux ! Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une bonne journée, habitants d’Iteku ! C’était Miss Harmonie, en direct de la Mayonaka channel !"


Elle avait enfin donné le feu vert à tous les curieux, moi-même je l’étais. Mais le propriétaire de la tablette tactile semblait l’être encore plus, il regarda son écran avec envie et leva une main. J’avais bien compris le message de la vidéo et je savais qu’il fallait être à Iteku pour pouvoir traverser la frontière entre le monde réel et cet univers féerique, mais sous mes airs d’éternel sceptique j’avais envie d’y croire et que mon voisin le fasse. Je savais que ça n’allait pas marcher mais je l’encourageais par télépathie, ce dernier impatient tapa brusquement du plat de sa main son iPad. Je déglutit et je réalisais que l’action n’avait pas fonctionné, le garçon était toujours là. Ayant retenu mon souffle durant mon essai je lui dis :

«Ça ne marchera pas. Il faut que tu te rendes au Japon à Iteku.»

Sa réponse ne m’intéressant pas, et la fin du cours non plus je ramassais mes maigres affaires et commençais à rentrer chez moi. En quittant mon institut je reçus l’appel d’un des membres de la Famille qui me proposait fortement de me ramener chez moi en véhicule. Proposition que je déclinais, j’appréciais très peu de membres de l’organisation et encore moins ceux qui faisaient de l’excès de zèle à part si c’est moi qui le souhaitais.
Sur le chemin du retour, je croisais des groupes de collégiennes qui s’exclamaient à propos de la Noerphilie, des employés qui quittaient le travail beaucoup plus tôt. Tous affolés par l’idée de découvrir ce nouveau monde, l’engouement était général mais pourquoi restais-je toujours aussi sceptique ?
Une fois arrivé dans ma demeure, j’évitais tout contact visuel ou approche oral de quiconque et j’allais déposer mes affaires dans ma chambre. Couché sur mon lit, je fis le point, et réfléchit aux événements récents. En ce moment rien ne m’amusait, même ma passion, plus rien. Il n’y avait rien à faire, le message de la Mayonaka Channel se répétait dans ma tête, le discours de cette femme à propos de cette même routine assommante me parlait. Le projet avait l’air excitant mais ça ressemblait bien trop à une pub de jeu en ligne un peu trop imagée. C’était sûrement ça, une publicité qui se voulait tellement convaincante qu’elle essayait de vendre un rêve éveillé au plus crédule d’entre nous, me rassurant ainsi je pouvais trouver le sommeil.

Je ne dormis qu’une vingtaine de minute, et je rêvais d’un monde médiéval où je voyais tout d’un oeil nouveau, et ceci littéralement. Inconsciemment je savais que c’était un rêve alors que j’étais endormi, mais au plus profond je souhaitais y croire et j’avais l’air d’être heureux, jusqu’à ce qu’un être supersonique se tienne devant et me tende la main. Cette main semblait tellement envoûtante mais en y regardant de plus près sa paume ressemblait à un gouffre. En voyant ça, je remarquais que je ne voyais que d’un seul oeil, le rêve s’était transformé en cauchemar.
Le réveil fut brutal en sortant du monde onirique. J’avais besoin d’avoir le coeur net à propos de tout ça et de la prétendue Noerphilie.
Mon père qui était un homme occupé, et ma mère qui souhaitait toujours avoir l’accord de ce dernier pour prendre des décisions très importantes, j’appelais mon géniteur pour lui soumettre une requête qui changerait sûrement toute ma vie. Le combiné sonna quatre fois puis il répondit :

« Un problème, figlio ?
- Non, aucun. Je veux juste changer d’université, être transféré.
- Bien sûr. Tu es grand, tu n’as pas besoin de moi. Du coup tu veux aller où ? Milan ? Rome ? Palerme ? Naples ?
- Une université au japon.
- ... Hein ? Pardon ? Qu’est-ce que tu racontes ?
-  Au Japon, tu as bien entendu. Je suis jeune, je veux explorer le monde.
- C’est un bon projet, mais, qu’est-ce que tu fais de nous ? Ta famille ? L’organisation ?
- Je reviendrai un jour si ça peut te rassurer.
- ...Humpf ! Tu veux faire ça quand ?
- Maintenant si possible.
- Quoi ?! Mais ça fait combien de temps que tu rumines cette idée ? Je sais que j'ai été occupé en ce moment, mais j’ai raté tant de choses ?
- J’y pense depuis quelques heures.
- ... Bon... Je vois... Tu pars quand ?
- Justement, je ne sais pas. Si je t’appelle ce n’est pas pour ton consentement mais pour te demander de me mettre à disposition ton personnel navigant, et Don Soni.
- ... Attends quoi ? Tu veux mon jet ? Mais c’est quoi ton problème ? T’es trop vieux pour faire une crise d’adolescence tu le sais ça ? Tu sais combien m’a coûté cet avion ?
- Tu l’as pas eu de manière très légal, donc il ne t’a pas coûté si cher.
- Cela n’empêche que j’ai travaillé pour l’avoir, je suis parti au charbon toute ma vie pour vous offrir tout ce que l’on a maintenant.
- Et je t’en remercie. Donc c’est d’accord ?
- Hum... À une condition.
- Oui, laquelle ?
- Une fois tes études finies, tu te feras à l’idée de devenir le prochain parrain de la Famiglia. »

Cet échange ne valait sûrement pas le coup, cette histoire de Noerphilie était sûrement des foutaises du moins c’est ce que je pensais, mais de toute manière, deal ou pas, mon père ne me lâcherait jamais avec ses histoires de Mafia et tenterait jusqu’à la fin de sa vie de me persuader de reprendre les rênes.  

« Sûrement.
- Parfait ! Enfin ! Je fais le nécessaire pour ton départ, n’oublie pas de dire au revoir à ta mère, ta soeur et ton frère.
- Je n’y manquerai pas. »
Sans me soucier du fait qu’il parlait peut-être encore, je raccrochais sans scrupules le téléphone. Je préparais une valise avec le nécessaire. J’épargne les petits détails comme les «adieux déchirants», et mon père me rappelait :

« Tu es prêt à partir ? Tu n’as pas changer d’avis ? S’il te plaît ? »
-  Où dois-je prendre l’avion ?
- À l’aéroport Linate de Milan, une voiture vient te chercher à la maison. Par contre au Japon, je ne crois pas avoir de contact donc une fois arrivé tu vas devoir te débrouiller. Je peux au maximum te trouver une université et un appartement mais c’est tout.
- Ça me convient parfaitement.
- Où tu veux vivre ?
- Près d’Iteku si possible.
- Je ne connais pas du tout, mais je ferai le nécessaire et pour l’université ?
- N’importe, je m’en fiche.
- Très bien, sois prêt pour 19h. »

Une fois dans l’avion je repensais à tout ce que j’avais laissé, et que rien ne me manquerait. J’étais plus à la recherche de sensations que de souvenirs, après tout la vie est longue et il fallait bien que je fasse quelque chose d’excitant dans ma jeunesse et même si cette Noerphilie n’existait pas, au moins j’aurais eu une bonne expérience en allant au Japon.
Une fois arrivé à l’aéroport de Tokyo, ma valise récupéré et entré dans un taxi je reçus un appel de mon père.

« Tu es bien arrivé ? Il est quelle heure ?
- 14h, je suis bien arrivé, tu as réussi à me trouver un appartement ?
- Oui, j’ai un ami de longue date qui me doit plusieurs services, du coup tu as un appartement et une université. Pour ton logement ça a été très difficile, apparemment des milliers de gens viennent infester ta ville mystère.
- Drôle de coïncidence, du coup pour l’adresse ?
- Je t’envoie un mail avec l’adresse, ainsi que les coordonnées de mon ami, il te donnera les clefs.
- Merci papa.
- De rien ! Je t’ai aussi fait un virement assez conséquent pour vivre 1 an sans travailler.
- C’est parfait, je l’utiliserai avec précaution.
- Bon au revoir fils, fais-toi des souvenirs.
- Au revoir papa. »

Je n’avais jamais été très à l’aise avec les sentiments entre homme, pourtant j’aimais mon père c’était un fait indéniable et encore plus pour tous les services qu’ils venaient de me rendre. Une fois l’adresse reçue, j’en fis part à mon chauffeur qui m’y emmena sans faire de fioritures.
Une fois arrivé, j’étais dans une rue en pente, en face d’un lotissement assez sobre, bien loin de la grande villa où j’avais pu habiter auparavant. Je saisis mon téléphone, et je réalisais que maintenant que j’étais à Iteku je pouvais déjà essayer de rejoindre la Noerphilie, mais tout arrivait à point à qui sait attendre, je contactais donc l’ami mystère de mon père.
Une fois rencontré, ce dernier fit le nécessaire pour me mettre à l’aise, il me faisait visiter l’appartement, me donnait les clefs, puis me fit aussi visiter le quartier et ses alentours et me demandait si j’étais là pour la même raison que tous les autres étrangers. Ça ne le regardait pas.

Une fois qu’il avait rempli son rôle d’hôte, il finit par me fausser compagnie et je commençais à prendre mes marques dans mon nouveau chez-moi. Tous les meubles étaient bien présents, seule une chose manquait, une télévision. Ce n’est pas une chose qui m’intéresse vraiment mais vu la raison pour laquelle j’étais ici, l’absence de cet objet était clairement ennuyeux. Puis en y réfléchissant bien j’avais mon téléphone, il a un écran aussi, il fallait que j’essaie. Curieux de savoir ce qui allait se passer j’avançais lentement, très lentement ma main ma main de la surface jusqu’à ce que mes doigts viennent le caresser, il ne se passait rien. D’un coup, depuis l’extrémité de mes doigts, je me sentais comme happé vers une autre dimension, comme aspiré. Et là, j’y étais.
Une sorte de monde où l’herbe est plus verte que celle du voisin, le ciel bleu et clair comme le cristal, et l’atmosphère vivifiante.

C’est drôle parce que je me sentais affreusement réel, et ce monde également. J’en venais même à penser que cet endroit était plus réel que la Terre. Je prenais des grandes bouffées d’air, et j’admirais le paysage de mon oeil.
D’ailleurs pourquoi j’ai qu’un oeil ? Qu’est-ce que c’est ? Qu’est-ce qu’il se passe ? J’ai une sorte d’étoffe qui bloque ma vue, je touche ce tissu mais je ne le retire pas comme si je savais que ce n’était pas le moment. Il s’agit d’un cache-oeil, c’est donc ça les modifications que l’on a dans ce nouveau monde, je suis déçu.
Ce cache-oeil ne me gêne absolument pas, c’est comme si je l’avais toujours porté. C’est comme ce costume, je me sens étrangement à l’aise avec, et je sens aussi quelque chose de collé contre mes côtes. Je soulève ma veste, et il s’agit d’un holster avec deux CZ-75.
Donc ici je peux tuer c’est ça ? Parfait, je jubile.
Moi qui détestait la Mafia et tout ce qui le caractérise dans le monde réel, ici je suis atrocement excité par l’idée de sentir cette puissance se diffuser de part et d’autres de mon corps.
Finalement j’ai beaucoup changé, je me sens en effervescence, alors qu’à Iteku j’étais presque morose.
D’ailleurs je me sens vibré, mais littéralement, je remarque qu’il ne s’agit pas de mes émotions mais mon corps tremble pour je ne sais quelle raison. Peut-être l’excitation était si intense, mais non ce n’était pas ça, je comprenais mieux lorsqu’un spectre de lumière traversa l’horizon sans que je ne puisse distinguer sa forme, cela semblait incroyablement puissant.