De vieux amis [with Robin Masuda]

Sujet: De vieux amis [with Robin Masuda] Ven 23 Oct - 18:36

Grenadine, jus d'ananas et vodka ! Le mélange préferé de Marina qui se vida dans sa gorge à une vitesse impressionnante. Et à peine fini, qu'elle en redemanda un autre. C'était ce genre de soirs où elle avait besoin de boisson autant qu'un blessé a besoin d'un infirmier. La musique battait à fond, les gens dansaient, s'amusaient, draguaient. Personne ne faisait vraiment attention à la demoiselle, et tant mieux d'ailleurs. Elle restait accoudée au comptoir, à regarder le barman servir les gens. Elle le connaissait bien, à force. Combien de fois il a du lui appeler un taxi ? Combien de fois il lui a proposé de tester ses nouveaux cocktails ? Elle ne sait même plus. En fait, la plupart des gens ici connaissent Marina. Après tout c'était une habituée. Et la plupart des gens savait qu'il fallait éviter de la déranger avant minuit. Tant qu'elle était sobre, elle n'était pas vraiment sociable.
De plus, elle était particulièrement remontée aujourd'hui ! Pourquoi donc ? Et bien parce que son rendez-vous était en retard. Elle lui avait proposé de venir boire un coup avec elle, ces derniers temps, ils ne s'étaient pas vraiment vus. Surtout avec tout les cours et ces histoires de Noerphilie. Marina sirotait doucement en se disant dans sa tête : "Bordel, qu'est-ce qu'il fait ? Il a déjà vingt minutes de retard... Robin, je vais te tuer." avant de secouer sa tête comme pour se calmer. En plus, aujourd'hui elle avait fait un effort vestimentaire. Elle avait laissée sa veste à capuche et ses baskets pour une robe noire et des talons. C'était un effort énorme de la part de la demoiselle qui avait fait ça juste pour que son ami ne se sente pas mal à l'aise par rapport aux regards des gens.
De plus, Marina se sentait vraiment gênée dans cette tenue, on voyait ses jambes ! Certes elle avait des collants mais même, c'était horriblement gênant. Elle avait même prit le temps de se maquiller et de se coiffer. Si il lui avait posé un lapin, c'est sûr, elle allait le torturer jusqu'à la mort.
C'est alors qu'une envie pressante lui vint. (Oui, chez les filles aussi ça arrive.) Marina se dirigea vers les toilettes cachant sa gène avec un regard fixant la porte des toilettes. Elle voulait non seulement éviter le regard des gens, mais surtout celui des hommes. Et heureusement, personne ne l'interpella, c'était parfait. Une fois fini, elle ressortie et vit que son ami n'était toujours pas là. Elle était désespérée. Vraiment désespérée. C'est alors que le pire arriva. Elle entendit un "Oh matte moi celle-là avec les cheveux verts !". Énervée, elle se retourna d'un coup et vit une bande de mecs, tous ayant l'air macho et totalement débile. En temps normal, elle ne se serait pas arrêtée face à ce genre de déchets. Cependant, l'alcool et l'agacement on fait que Marina aille les voir, le regard plein de colère : "Vous avez un problème ?", ce à quoi les trois hommes répondirent par des propos obscène qui leurs valurent le droit de se faire renverser le verre de la jeune femme en pleine figure. Un des trois gaillards attrapa alors le bras de Marina qui se débattait en disant : "AH, ça c'était pas malin, va falloir te faire pardonner."
Marina se débattait en les insultants, elle se débattait en demandant de l'aide, mais personne n'avait l'air de les remarquer au fond du club. Elle s’apprêtait à crier avant que l'un des trois bloque sa bouche avec sa main grasse. *Robin, j'vais te crever* se disait Marina, les larmes aux yeux, priant de tout son cœur que quelqu'un vienne la sauver.

Parfois, tu te disais que certains étaient vraiment lourds. Très lourds. Comme souvent tu t’entraînais en salle de sport avec tes collègues, et comme souvent aussi tu posais tes affaires dans les vestiaires pour éviter de t'encombrer.

19h00. C'était la fin. Alors tu es allé prendre une douche rapide avant de prendre ce qui t'appartenait pour aller rejoindre la fille avec qui tu avais rendez-vous. Et ce n'était pas une quelconque conquête que tu avais faite, bien sûr que non. Cela aurait pu être le cas mais là, c'était une des meilleures amies de ta chère soeur défunte et quelque part comme cette dernière n'est plus là, c'était comme si Marina en était une à tes yeux.

Tu regardais ton téléphone. Et lorsque tu as vu le nombre astronomique d'appels, tu as pris peur " Sérieusement, comment peut-on harceler une personne à ce point ?!". Le problème, c'est que tu pensais cela tout haut inconsciemment Robin, et les autres qui étaient dans la même pièce que toi ont entendu. Surtout un en particulier qui adore te taquiner.

- Bah alors Robin, on se fait désirer on dirait ! Tu ne m'avais pas dit que tu avais quelqu'un ! Alors raconte : c'est un mec, une fille ? Comment physiquement ?

- C'est quelqu'un. Désolé les gars je dois y aller, à plus.

Et tu es sorti après avoir mis ton sac en bandoulière sans lui laisser le temps de sortir autre chose. Bah dis donc Robin tu sais couper court les choses toi ! Mais tu ne voulais pas qu'on commence à balancer des rumeurs alors qu'en réalité c'était une amie qui t’appelait. Tu l'as rappelée d'ailleurs lorsque tu es sorti dehors alors qu'il faisait presque nuit en plus. Et dès qu'elle a décroché, cette dernière a crié tellement fort que tes oreilles auraient pu saigner sur le moment ! Elle avait l'air complètement effondrée, et voulait absolument que tu viennes. Sauf que tu devais rejoindre Marina après avoir fini, et la prévenir quand tu partais. Aaah mon pauvre, pauvre Robin ! Tu n'avais pas le choix du coup, ça te déchirait de savoir que quelqu'un n'allait pas bien, alors au lieu d'envoyer à Marina que tu arrivais immédiatement, tu lui as dit que tu n'en aurais pas pour longtemps. Au plus 30 min, c'est ce que tu pensais en tout cas.

Mais tu te trompais. C'est ça d'être trop gentil.

Quand tu es allée chez ton amie, elle t'as carrément accaparée ! Pour quoi ? Des histoires de cœur. En quoi tu pourrais l'aider ? Te disais-tu. Ce n'est pas comme si tu étais un pro dans la matière, tu lui as même demandé pourquoi elle n'a pas directement demandé à une fille. Mais non, il fallait que ça soit TOI. Et blablablabla et blablabla. Les minutes étaient longues, et tu essayais de l'aider du mieux que tu pouvais, jusqu'à ce que tu trouves l'excuse que ta mère adoptive avait absolument besoin de toi, puis tu es parti. Même plus précisément, tu as carrément fui ! Enfin elle avait l'air d'aller beaucoup mieux, c'était le principal non ? Du coup tu n'avais pas besoin de culpabiliser pour rien. Par contre là où tu pouvais l'être, c'était avec Marina. Quand tu as regardé à nouveau ton téléphone, il était presque 21h et il faisait nuit noire. Seuls les lampadaires éclairaient les trottoirs, et il n'y avait quasiment pas un chat. Alors tu as sprinté comme un fou à travers les rues jusqu'à destination. Etant quelqu'un endurant, tu as repris rapidement ton souffle mais tu ne pouvais pas t'empêcher d'imaginer la réaction de Marina, surtout si elle était déjà bourrée.

Tu pénétras finalement dans l'établissement . L'alcool coulait à flot, tu avais bien envie de t'en filer un verre pour t'aider à te détendre, mais ta seule préoccupation pour l'instant était de trouver celle que tu cherchais parmi les têtes présentes. Tes yeux ambrés scrutaient le comptoir. Pas de Marina. Ils scrutaient aussi la piste. Toujours pas de Marina. Tu soupiras. Du coup tu fis le tour par toi-même, jusqu'à ce que tu a vu au loin trois mecs un peu louches...Autour de celle que tu cherchais. Tu n'avais pas de préjugés Robin, après tout ce que tu as vécu dans ta vie mais vu leurs têtes tu savais qu'ils n'allaient pas que parler avec elle, et tu avais raison. Lorsque l'un d'eux la bloqua contre le mur, ton sang ne fit qu'un tour surtout quand tu as entendu l'appel au secours de Marina.

" R-Robin...Aide-moi..." C'était les derniers mots d'Iris avant qu'elle ne décède, et ce qui se produisait devant tes yeux n'a fait que te rappelaient ses douloureuses paroles pleines de détresse.

Sans même chercher à savoir, tu te dirigeas vers eux et tu tiras en arrière l'épaule de celui qui tentait d'entraver Marina. Tu l'as forcé à être face à toi et la première chose qu'il a faite ai été de te pousser violemment. Dommage pour lui, il s'est retrouvé face à un type qui a les sports de combat dans le sang et qui s'en est déjà prit plein la tronche avant de savoir tenir sur ses jambes.

- Fous-le camp de là minus, tu n'as rien à faire ici !

- Ah ouais ? C'est un type qui n'a rien dans le pantalon et qui joue les gros bras qui ose me dire ça ? Laisse-moi rire.

Tu le dévisageas lui et ses deux gorilles avant de faire un signe de la tête à Marina histoire de lui faire comprendre de s'éloigner, car ça risquait de chauffer par ici et tu le sentais. Parce qu'il n'avait pas l'air d'avoir franchement apprécié la façon dont tu lui avais répondu, à tel point qu'il répliqua avec une droite. Tu l'esquivas en te baissant suffisamment sur le côté et tu le lui à rendu avec un bon coup dans la mâchoire. Sauf que les deux autres ont se sont mêlé aussi, et vous vous êtes finalement retrouvé dans un conflit à trois. Ou plus précisément 1 VS 3. Mais par rapport à eux, tu avais cet avantage de connaitre toutes les ouvertures et tu leurs en mettait pleins la tronche, même si tu en as quand même pris quelques-uns dans la mêlé. Tu es Robin, pas Superman non plus oh ! En plus tout le monde vous regardait, certains sifflaient mais pas pour longtemps, parce que l'un des barmans a fini par vous séparer en cherchant à savoir qui a déclenché tout ça. Tu n'as pas dit un mot, les gens autour ont parlé pour toi et les trois abrutis ont été virés dehors à votre plus grand soulagement. Puis la foule s'est dissipée. A part que quelques-uns se sont agglutinés autour de toi afin de te demander comment tu allais, ou alors à te dire qu'ils t'ont trouvé trop cool. Mais toi ton principal souci était de retrouver Marina et dès que tu l'as vu, la première chose que tu lui as dite a été :

- Ça va ? ...Pas trop secouée ?

Alors que dans cette histoire, c'était finalement toi qui avais tout encaissé. Et tu ne regrettais pas du tout au contraire. D'ailleurs, tu avais du sang sur la lèvre inférieure et tu n'avais même pas fait gaffe...

Ce sentiment étrange mais perforant que ressentait Marina. Ce sentiment de faiblesse, de victimisation d'elle-même. C'était horrible, vraiment horrible. Le pire de ses cauchemar se réalisait. La chose la plus écœurante à ses yeux. Lorsqu'elle sentit les mains moites de trois hommes sur son corps. Elle n'arrivait même plus à crier. Elle était juste morte de peur et emplie de dégout. Les larmes coulaient le long de ses joues. Elle avait l'impression de perdre toutes ses forces. Elle n'attendait qu'une chose, c'est que l'on vienne l'aider. Pourquoi personne ne venait ? Pourquoi personne ne l'aidait ? Cette scène semblait vraiment normale ?
Marina se mettait de nouveau à prier dans sa tête. Elle voulait qu'on vienne la sauver. Pourquoi avait-elle fait ça ? C'était tellement horrible. Les secondes avaient l'air d'être des heures. Tout était si morbide. Le regard écœurant des hommes qui la retenait, leur sourire, leur sueur. Tout défilait devant ses yeux, y comprit sa vie, comme si elle approchait de la mort. Elle approchait de la mort d'ailleurs. De la mort psychologique, mais où est la différence ? Son crane allait lâcher prise. Son esprit allait juste se briser comme un miroir.

C'est alors, que Marina sentit un des hommes se relâcher dans son étreinte, mais son état la rendait très lente au niveau des réactions, comme si elle avait presque perdu l'usage de ses sens. C'est alors qu'elle entendit une voix familière. Elle voyait flou à cause des larmes et de la peur. Cependant, elle ne doutait plus vraiment. C'était Robin. Les hommes se focalisèrent sur le garçon, oubliant Marina. La jeune fille n'était pas encore vraiment en état de comprendre ce qu'il se passait. Mais Robin lui fit signe de s'éloigner. Elle le fit.
Elle tituba à seulement un ou deux mètres de l'action et se laissa contre le mur. Robin se battait. Comme un chevalier venu la sauver. Comme un superhéros venu la sortir du pétrin. Il se prenait quelques coups mais en donnait le triple en retour. Robin, son héros se battait pour elle. Alors qu'elle reprenait peu à peu conscience du monde qui l'entoure, Marina se redressait doucement avant de se faire bousculer par un barman venu pour les séparer. Robin s'était fait touché plus d'une fois, mais avait salement amoché les agresseurs de la jeune femme.
Tout se passa très vite, tout d'abord, ils cherchèrent le responsable de la dispute. La foule se mit à parler, à expliquer les actes des trois hommes. Bien que Marina était soulagée dans un sens, ça l’énervait encore plus de savoir que tout le monde avait vraiment remarqué sa situation, mais que personne n'avait rien fait. Elle serra le poing avant de frapper le mur à sa droite.
Les trois se sont fait virer de la boite et une foule de personne vint entourer Robin. Ils étaient tous à lui demander si ça allait, à lui dire qu'il avait été trop cool. Quelques personnes étaient venues voir Marina aussi, surtout des filles. Elles étaient venues lui dire que ça allait, que maintenant son "copain" était là. Robin s'approchait de la demoiselle. Elle se disait: "Si il ne s'excuse pas directement, je le tue.". Robin la regarda et dit : "Ça va ? ...Pas trop secouée ? " ce qui donna envie à Marina de pleurer. Elle savait qu'elle devrait lui en vouloir. Mais son sauvetage... il s'était déjà fait pardonner. Elle ne voulait pas craquer devant le garçon. Il saignait de la lèvre. La vue de son sang la faisait culpabiliser encore plus. *Soit forte, Marina, craque pas, craque pas !* se disait-elle avant d'essuyer la trace de sang sur la lèvre du garçon avec son pouce et de dire : "Tu t'es fais touché." en léchant le sang avant de faire une grimace en sentant le goût de celui-ci. Elle allait reprendre, mais en le regardant, elle ne put s'empêcher d'avoir les larmes aux yeux. Elle avait beau vouloir paraitre forte, Marina était submergée par la culpabilité, la peur et la honte.

Elle finit par fondre en larme en prenant Robin dans ses bras. Elle plongea sa tête contre le torse du garçon en pleurant. Elle le serrait fort, comme si ses agresseurs allaient revenir. Elle le serrait fort comme si ils n'étaient même pas partit. Elle le serrait fort car elle avait peur. Et coupée par les sanglots elle lui dit sans relever la tête : "Plus jamais je t'invite boire un verre ! Plus jamais je me fais jolie pour toi ! Plus jamais je fais d'efforts ! Plus jamais tu ne viens en retard ! Et plus jamais tu me laisse toute seule !" d'une voix tremblante et pleine de larme. Elle releva la tête et plongea son regard dans celui de Robin et finit par : "Promets-moi, promets-moi que plus jamais ça n'arrivera."

Marina tremblait encore en serrant Robin dans ses bras. Elle n'aurait jamais montrée une telle image d'elle habituellement. Elle n'aurait jamais pleurée devant quelqu'un sous aucun prétextes, habituellement. Elle n'aurait jamais paru faible, habituellement. Mais ce qui venait d'arriver l'avait mit dans un état sans pareils.

Autant dire qu'il s'agissait d'une soirée plus mouvementée que tu ne l'aurais espéré.

Après avoir prononcés ces mots, tes yeux ambrés regardaient Marina d'un regard insistant. Elle ne disait rien, mais tu la connaissais assez pour savoir que ça n'allait pas bien.

- Marina ? Tu -

C'est là qu'elle s'approcha de toi et surpris, tu fis un petit pas en arrière. Mais Robin, elle voulait juste t'enlever le sang qui dépassait de ta lèvre ! Sang tu dis ? Tu n'as pas de phobie par rapport à ça d'ailleurs ? C'est vrai que lorsque tu l'a vu lécher son pouce, tu as senti des frissons te parcourir tout le corps. Marina t'as fait remarqué que tu avais était blessé pendant la bagarre, mais avant qu'elle te le dise, tu n'avais pas fait attention parce qu'en réalité, tu as tellement reçu de coups lors de tes entraînements que tu as fini par ne plus sentir ce genre de blessure. Et en effet, tu avais ce goût désagréable dans la bouche. Mais non, ce qui t'as fait le plus mal, c'était lorsque que tu as vu les larmes couler sur les joues de Marina. Ça t'as brisé le cœur en mille morceaux, parce que tu y tenais beaucoup à cette fille et tu voulais tout sauf la mettre dans cet état. Parce qu'en plus de cela, tu es sensible Robin. Mais le problème avec toi c'est que tu dissimulais souvent tes émotions, en gros, c'était comme une carapace que tu t'étais forgé au fil des ans. Tu parais fort, mais tu es faible psychologiquement et tu le sais contrairement aux autres.

Puis Marina est venue se blottir contre toi en sanglots, et ta culpabilité n'a fait que grandir. Elle tremblait en plus. Tu ne pouvais pas savoir ce qui allait se passer, et pourtant tu regrettais d'avoir fait passer l'une de tes amies avant celle avec qui tu t'étais promis de tout faire pour veiller sur elle. Sauf que tu as faillis à ta tâche Robin. En fait quand on résume ta vie, quasiment rien n'a marché.

Tu es un orphelin qui s'est fait abandonné par ses parents pour x raison.

La première fois que tu as été amoureux, tu t'es pris le plus gros râteau de ta vie. Magnifique.

En voulant sauver ta soeur, elle est morte à cause de toi, parce que tu as été assez con pour essayer de la sauver tout seul.

Et maintenant...Ça. Manque plus que tu loupes tes études de médecine et c'est le pompon.

Ta protégée te serrait fort, et tu n'as pas pu t'empêcher de faire de même. Tu avais honte Robin. Et chaque reproches qu'elle te faisait, c'était comme si tu te prenais une gifle. Ça faisait mal. Très mal. C'est vrai, tu étais tellement prit dans le feu de l'action que tu n'avais même pas fait attention à sa tenue qu'elle avait mise spécialement pour toi. Personne n'avait prit la peine de faire une chose pareille auparavant. Ça te faisait plus que plaisir, mais tu n'arrivais pas à sourire malgré tout. La seule chose que tu as faite était de lui dire calmement " C'est fini...Je suis désolé...Tellement désolé..." en lui brossant les cheveux avec ta main postée à l'arrière de sa tête comme tu le faisais pour Iris. Puis Marina s'est finalement décidée à te regarder avec ses yeux brouillés par les larmes, et t'as demandé de lui promettre que cela n'arrivera plus jamais puis elle te serra à nouveau. Mais toi à la place, tu as eu un blanc. Tu hésitas, car tu avais peur de l’échec encore une fois. Néanmoins tu étais encore résolu à tenir ta parole et à voir Marina sourire à nouveau. Et comme pris par un élan d'adrénaline, tu l'as reculée en la tenant fermement par les épaules afin de l'obligée à te regarder une nouvelle fois dans les yeux.

- Marina. Marina regarde-moi. Tu as ma parole. Je préférerais mourir plutôt qu'il t'arrive malheur. J'ai déjà perdu Iris, je ne veux pas te perdre toi aussi alors...

Tu utilisas ta main droite pour sécher ses larmes.

...Ne pleure plus d'accord ? disais-tu calmement, avec ta voix grave légèrement rouée. Puis soudainement, tu as été pris d'une vague d'émotion et tu t'es saisis du poignet de la jeune fille en l’emmenant au comptoir. Tu commandas rapidement au barman ta boisson alcoolisée habituelle et fit la requête au monsieur de prendre ce que Marina voudrai. Puis tu te tournas vers cette dernière.

- Désolé, je reviens j'en ai pour pas longtemps.

Tu allais partir rapido, sentant les larmes monter et ton coeur battre à vive allure, mais tu avais envie que Marina sache quelque chose. Alors tu posas un rapide baiser sur son front et tu lui as sortit avec sincérité : "et merci, tu es splendide habillée comme ça..." Ta voix avait complètement flanché mais avec le bruit, tu espérais qu'elle ne l'avait pas trop sentit. Puis tu filas à toute allure en direction des toilettes en ayant une main devant la bouche et tu te positionnas devant un miroir au dessus d'un lavabo. Tu te lavas la bouche pour nettoyer le sang et vis l'eau devenir rouge. Tes mains étaient aux bords. Elles tremblaient. Et tes larmes coulaient. Ta peur de l'hémoglobine était revenue, mais si tu étais dans un tel état c'était aussi parce que des mauvais souvenirs sont remontés d'un coup à la surface sans crier gare avec ce qu'il venait de se passer, et te montrait à quel point tu n'étais pas à la hauteur de protéger quoique ce soit. Cela te frustrait au plus profond de ton âme, tu étais triste oui, mais aussi en colère. En colère avec toi-même.

- J'en ai marre d'être faible ! Marre. Marre marre marre MARRE ! faisais-tu en tapant du poing sur le bord du lavabo de toute tes forces. Marre...

Tes larmes coulaient encore. Les autres pouvaient te regarder, tu t'en fichais royalement, mais par contre tu ne voulais absolument pas que Marina te voit comme ça. Qu'elle voit tes faiblesses, car tu détestais ça, les montrer. Et surtout à tes proches. D'ailleurs, ce n'est pas pour rien que tu es partit t'isoler ici et tu espérais que la jeune fille ne vienne pas te chercher...

Il y a bien longtemps que Marina n'a pas vécu ce genre de choses. Pleurer dans les bras d'un garçon. Pleurer tout court, ça c'était une habitude. Depuis le temps. Elle n'avait pas la vie la plus difficile, au contraîre. Elle faisait la misère à ses parents, et ils l'aimaient toujours autant. Elle suivait ses cours avec joie, dans un domaine qu'elle aimait. Elle plaisait au garçons, du moins, quand elle se donnait la peine d'être présentable. Elle avait des amies qui l'aimait pour ce qu'elle était. Elle avait Robin. Elle avait une belle vie. Mais elle était juste pas capable d'en être aussi heureuse qu'elle le devrait.
Cependant, tout cela ne changeait rien au fait qu'elle pleurait dans les bras de quelqu'un. Déjà, juste le fait de serrer si fort Robin était une exploit. Le fait qu'il accepte ce câlin et qu'il l'ai dans les bras sans qu'elle soit gênée, c'était encore moins croyable. Cette scène, c'est le genre d'image qu'on voit une fois tout les dix ans. La dernière fois que Robin avait vu pleurer Marina, ça remonte à un long moment. La dernière fois que Robin avait vu pleurer Marina, ça remonte à la mort d'Iris.
Le jeune homme prit alors Marina part les épaules avant de lui promettre. Il lui promit de faire en sorte qu'il ne lui arrive jamais malheur. Le cœur de Marina battait à toute vitesse. Elle ne contrôlait plus ses émotions. C'était juste un flot de larmes, de souffrance et de peur qui parcourait son esprit. Elle sentait que le garçon faisait de son mieux pour la calmer. En fait, elle était bien dans ses bras. Elle se sentait bien mieux comme ça. Cependant, Robin l'emmena au comptoir et il commanda à boire pour les deux. Marina passa la main dans ses cheveux pour écarter une mèche de son visage en le regardant. C'est alors qu'il dit qu'il devait s'éclipser. Il en avait pour pas longtemps. Marina s’apprêtait à dire quelque chose mais avant qu'elle puisse dire quoi que ce soit, Robin reprit en lui disant qu'avec sa tenue, elle était splendide. Ce compliment rendit Marina heureuse et la calma un peu. Oui, c'était naïf mais elle était comme ça. Robin partit. Mais Marina restait perturbée, dans la voix du garçon, il y avait eu quelque chose d'étrange. Comme si sa voix avait déparée, comme si elle était emplie de quelque chose de lourd.

Pendant ce temps, Marina sirotait son verre, elle attendait. Elle attendait. Elle attendait. En fait, elle ne savait pas si Robin mettait du temps ou si c'était le temps qui était long. Et puis elle repensée à sa voix. Qu'avait-il ? Elle cherchait et ça lui prenait la tête. Elle se mordit la lèvre en réfléchissant. Mais elle ne trouvait pas, elle ne trouvait ce que pouvait bien avoir Robin.
Après quelques minutes seulement, une dizaine, elle décida d'aller voir. Elle se dirigea directement vers les toilettes parce que c'était le seul endroit qu'elle aurait permis qu'il aille.
En marchant, elle remarquait que les gens avaient encore les images de tout à l'heure en tête. Mais elle ne fit pas attention, elle marcha sans les regarder. Elle avançait jusqu'aux toilettes des hommes. Il n'y avait personne devant la porte, ça l'arrangeait. Elle ouvrit et ce qu'elle vit la troubla et la stoppa net.
Robin était là, appuyé sur le lavabo, crachant le sang qu'il avait en bouche, tremblant et le visage couvert de larmes. Le coeur de la demoiselle se resserra d'un coup. Un gémissement de surprise était sortit. Elle se sentait vraiment mal. Après tout, il n'y avait pas qu'elle qui souffrait. Elle n'aurait pas du l'oublier. Elle ne connaissait pas la raison exacte pour laquelle Robin était dans cet état. Elle espérait juste que ça ne soit pas à cause d'elle.
En passant, elle vit dans le miroir que son maquillage avait coulé. Elle n'avait pas le réflexe de vérifier, elle n'en mettait pas souvent. Et puis, pour l'instant, elle s'en fichait, le plus important, c'était Robin.
Elle s'approcha, posa ses doigts sur sa main en chuchotant "Robin..." avant de sortir un mouchoir de sa sacoche et de lui essuyer la bouche. Elle laissa tomber le mouchoir au sol et prit son visage pour qu'il la regarde. Elle ne lui laissait pas le temps de réagir et le prit dans ses bras. Elle passait sa main dans les cheveux du jeune homme en continuant de lui chuchoter : "Tu ne vais pas t'y mettre toi aussi..." elle laissa s’échapper un petit rire aux airs maternel et reprit : "Tu dois être fort si tu veux me protéger. Tu dois être fort pour que je le sois aussi. Robin, si tu pleure, comment pourrais-je avoir envie de sourire ?"
Ce qu'elle venait de dire était très égoïste. Elle en avait conscience, mais elle l'acceptait. Elle acceptait d'être égoïste, car elle ne voulait pas d'un Robin malheureux.

Les minutes s'écoulaient au rythme de tes larmes qui descendaient le long de tes joues. Tu restais planté au même endroit en oubliant carrément ce que tu venais de dire à Marina. Robin...Robin...Tu accumules les gaffes là ! En plus de ça ta lèvre saignait toujours, beaucoup moins que tout à l'heure certes, mais ça fuitait encore. De toute façon tu n'avais pas besoin d'avoir des connaissances en médecine pour savoir que cet endroit saignait beaucoup, et que durant la bagarre tu t'étais probablement légèrement ouvert à cet endroit là. Puis tu as fini par lever ta tête vers le miroir, et ce que tu as vu n'était autre que tes yeux ambrés qui étaient devenu vitreux par tes pleures. Tu n'aimais pas te regarder Robin. Parce que tu avais l'impression d'avoir en face de toi la projection de tes fautes, de ce que tu ne voulais pas être. C'était comme s'il s'agissait de ton alter ego. Et ce qu'était en autre Nox. Sauf que là c'était de toi qu'il s'agissait et non d'une entité.

Même si à cet instant tu étais complètement perdu dans tes tourments, tes oreilles, elles, étaient encore connectées avec ce qui t'entourais. Tu entendais les allées et venues des autres décomposés lorsqu'ils utilisaient les différentes portes, mais tu les ignorait. Jusqu'à ce que tu as entendu une voix pire que familière qui t'as fait sortir de ta transe. " Cette voix...Ce n'est pas..."

Et là tu as tourné la tête dans sa direction avec ta mine affreuse. Oh oui affreuse. Marina souffla ton nom. Et toi tu étais tétanisé, limite comme si tu avais vu un fantôme. Tu ne t'attendais absolument pas à ce qu'elle vienne te retrouver en ces lieux, d'une part parce qu'il s'agissait des toilettes des hommes et de l'autre parce que tu ne voulais pas qu'elle te voit comme ça. Pourtant elle l'a fait, pour toi. Elle s'approcha dans ta direction, et tu ne bronchas même pas. Tu haletais, et certains de tes mutants tremblaient encore. Tu n'arrivais pas à calmer ta crise d'angoisse ou de nerfs, tu ne savais pas très bien ce qu'il t'arrivait précisément. Pourtant ce n'était pas l'oeuvre de Nox qui essayait de s'accaparer tes faiblesses pour mieux te détruire. Non, c'est toi qui t'auto-détruisait, et ce qui s'était passé avec Marina n'était qu'un élément déclencheur de ton état actuel. Mais au moment où elle a posé sa main sur la tienne et qu'elle a pansé ta blessure avec un mouchoir, cela t'as direct apaisé. Puis aussi lorsque Marina a prit la peine de saisir ton visage pour que tu écoutes bien ce qu'elle avait à te dire. "Tu dois être fort si tu veux me protéger. Tu dois être fort pour que je le sois aussi." Ses paroles raisonnaient encore dans ta tête, même lorsque la jeune fille t'as serré une nouvelle fois dans ses bras.

En temps normal, tu aurais rougis comme pas possible si une autre fille autre qu'Iris aurait réagit de cette façon avec toi, mais Marina était spéciale à tes yeux, ce n'était pas n'importe qui. C'était la seule qui arrivait à combler ce vide depuis la mort de ta cadette et tu ne remercirais jamais assez le ciel de l'avoir à tes côtés.
Pendant quelques secondes, tu n'as même pas réagit, jusqu'à ce que tu te décidas enfin à faire quelque chose. Tu l'as serrée aussi fort que tu le pouvais, laissant échapper tes dernières larmes avant de lui répondre :

- Merci...Tu as dit exactement ce que je voulais entendre, bien que je ne voulais pas que tu me vois comme ça. C'est stupide de ma part hein ? ...Non ironique. Robin qui joue le fort mais qui psychologiquement ne l'est pas. Puis tu baissas la tête, un peu plus que d'habitude vu que tu étais plus grand, et tu as enfouis ton visage sur son épaule en lâchant un petit rire. Qu'est-ce que je ferais sans toi dis-moi ?

Soudainement, tu t'es rappelé quelque chose. De futile. Très futile. Marina ne devait pas être à t'attendre devant le comptoir que le barman lui apporte sa commande ? Tu relevas d'un seul coup la tête, et tu t'es détaché de ta protégée en lâchant un "Merde...!" avant de te précipiter vers la porte de sortie. Mais au moment de saisir la poignée, tu stoppas net. Oui Robin, ça ne sert à rien de t'agiter ainsi pour si peu ! En fait non, tu voulais t'assurer de quelque chose.

- Tu as déjà fini de boire ? Parce que mine de rien on a un PETIT PEU embrouillé le barman, il va commencé à se poser des questions si tu veux mon avis ! disais-tu sur un ton amusé.

Là. Là tu souriais ! En plus d'être sérieux dans tes propos. Tu es comme ça Robin, lunatique et imprévisible. Un instant tu peux briser tes barrières et dans un autre faire comme si de rien en reprenant du poil de la bête, masquant tout sous un sourire. C'était ça ta force. Mais tu étais aussi conscient que sans des personnes comme Marina, tu n'aurais pas pu te redresser.

Marina avait l'impression d'être une vraie maman parfois. Robin finit par la serrer contre lui encore plus fort. Avec l'effet de surprise, la demoiselle étouffa un gémissement. Elle ne pouvait pas faire plus romantique, une potion magique dans les toilettes. Rien que d'y penser, ça la fit sourire. Robin était dans le mal depuis la mort de sa sœur. Cet événement affecta aussi Marina. Les deux étaient connectés par ce lien dont ils auraient préférés ne jamais avoir besoin. Mais malheureusement ils n'avaient plus vraiment le choix. Ils devaient s'entraider.
Jusqu'au moment où Robin lança :"Merci...Tu as dit exactement ce que je voulais entendre, bien que je ne voulais pas que tu me vois comme ça. C'est stupide de ma part hein ? ...Non ironique. Robin qui joue le fort mais qui psychologiquement ne l'est pas". Marina ne répondit pas. Elle se disait qu'il avait besoin de parler. Pas de discuter, juste de parler. Donc elle le laissa faire, en silence. Mais au fond, elle essayait de relativiser, pour ne pas se remettre à pleurer. Cela aurait été stupide et égoïste de sa part. Elle se mit juste à prendre une profond inspiration avant de souffler.
Robin avait plonger sa tête entre l'épaule et le cou de la jeune fille. Elle se mit à sourire de cadavre. Elle continuait de passer sa main dans ses cheveux en essayant de le calmer. Même si elle savait qu'avec Robin, on est toujours surprit avec ses sautes d'humeur. Marina aussi en avait quelque fois, d'ailleurs, elle ne devrait pas se moquer de lui ! Robin demanda alors à Marina ce qu'il ferait sans elle. Il lui demandait ça comme si il ne venait pas de lui sauver la vie il y à quelque minutes.

Puis le jeune homme se releva d'un coup, tout excité. Comme si le ciel venait de tomber sur leurs têtes. Il allait très vite et s'est précipité vers la porte. Marina ne comprit en rien ce qu'il disait, mais tout ce qu'elle comprit c'est qu'il fallait retourner au comptoir. Elle n'avait pas finie de boire et le verre de Robin, lui, était intact. Il avait peut-être peur que l'on aille boire dans son verre ou que le barman pense qu'on l'a grugé. Dans tout les cas, elle accompagna son Blanche Neige jusqu'au bar.

Une fois devant, leurs deux places n'avaient pas été prises, et leurs verres étaient là, sans être touchés. Le barman les vit arriver et regardait Robin comme si il attendait quelque chose. Cela fit sourire Marina. Ils prirent place. Pendant que le barman parlait au jeune homme, la demoiselle observait la piste. Cela, la fit sourire. Elle n'entendait plus de bruits de discussion, elle se retourna. Apparemment Robin avait finit de régler les verres. Elle lui sourit et comme au début, elle replaça une mèche de ses cheveux en lui souriant. C'est alors que Marina lui lança : "Alors, sinon, racontes-moi ton excuse pour être arrivé en retard cette fois-ci !" en riant. Elle n'était pas, du moins, plus énervée. Elle avait juste envie de le faire parler. Qu'il lui raconte des choses. Pendant ce temps, elle jetait quelques fois de rapides coup d’œils à la piste à chaque changement de musique. Elle le faisait discrètement pour éviter que Robin s'en aperçoive.

Ton coeur était plus léger; tu te sentais beaucoup mieux grâce au soutien de Marina, si elle savait à quel point tu lui étais redevable Robin ! Mais peut-être t'as-t-elle simplement rendu le coup de main que tu avais voulu lui filer tout à l'heure. Non...La jeune fille a toujours été comme ça, depuis longtemps que tu te souviennes. Et aussi longtemps que tu vivras tu la protégeras, peu importe ce que cela te coûtera. Néanmoins pour l'instant, tu n'essayais pas de penser au pire mais au meilleur. Enfin c'était presque parfait de se dire cela, si SEULEMENT tu n'avais pas pensé à ce stupide verre qui t'attendais probablement sous l'incompréhension de celui qui vous avait servi. Alors tu t'es rué vers le bar suivit de ta protégée qui devait probablement en rire de la situation, tu pensais.

Arrivés au comptoir, tu as remarqué que le barman te fixait avec un air interrogatif. Et comme pour vérifier que c'était bien toi qu'on regardait, tu as tourné la tête vers Marina, toute souriante. Puis vous vous êtes assis à vos places respectives avec ton verre encore intact et le sien à moitié entamé " Ok, donc c'était bien moi qu'il visait. Il ne croit quand même pas que..."

- Excusez-moi, je n'avais pas l'intention de partir sans payer je -

- Ne vous en faite pas jeune homme, j'avais bien compris que vous ne vous sentiez pas bien tout à l'heure. En tout cas vous avez la chance d'avoir une copine qui veille autant sur vous !

- Ah ! Non non vous vous méprenez, C'est juste une très bonne amie à moi.faisais-tu sans flancher car après tout, tu étais sincère.

- Vraiment ? Avec votre complicité j'avais cru le contraire.

Heureusement, Marina n'avait pas l'air d'avoir fait attention à votre conversation. C'est dingue comme les gens peuvent se faire des films juste parce qu'un garçon et une fille sont proches.

- Et pourtant ! t'exclamais-tu totalement détendu Bon, je vous dois combien ?

Le barman a reprit une posture plus sérieuse scruttant ce que vous aviez prit toi et la jeune fille.

-Hmm...Ça fera 1050 yens.

1050 yens. Ok, tu cherchais dans tes poches pour lui donner la somme nécessaire. Autant dire que tu ne roulais par sur l'or, mais ça te faisait plus que plaisir d'inviter Marina. Puis tu le faisais aussi par galanterie et pour te faire pardonner de tout à l'heure. Ce n'était pas grand chose, tu le savais bien, mais bon...

Tu as fini par soupirer, passant une main dans tes cheveux avant de boire une gorgée de ce que tu avais dans ton verre pour t'aider à te détendre un peu, même si ce n'était peut-être pas la bonne chose à faire vu que c'était de l'alcool.
Marina quant à elle, a fini par sortir de sa rêverie et te regardais avec son sourire habituel. Un sourire communicatif, puisque tu le lui a rendu à la seconde.
Étrangement, tu avais l'impression que la jeune fille était légèrement ironique dans ce qu'elle t'as demandé ensuite. Comme si tu étais tout le temps en retard ! Ah bah ça Robin, tu as appris à être ponctuel avec ton boulot, si ce n'était pas le cas...COUIC. Et comme d'habitude, tu l'as pris à la rigolade.

- Aaah on est curieuse hein ? disais-tu à Marina, en lui donnant un petit coup de coude. Puis tu as pris à nouveau ton verre, avant de prendre une nouvelle gorgée, la regardant bien dans les yeux. Hé bien...J'avais fini mon entrainement, et en sortant je suis tombé sur... faisais-tu longtemps pour laisser le suspense à Marina ...Rien du tout !

Tu t'es mis à rire aux éclats, satisfait de ta bêtise. Tu aimais bien taquiner tes proches, et en particulier la jeune fille en face de toi.

- ...Non plus sérieusement. Une amie m'a appelé au dernier moment pour que j'aille la réconforter pour des histoires de cœurs encore une fois. Bon peut-être que j'arrive à trouver les mots pour lui faire penser à autre chose, mais franchement, je ne suis pas le mieux placé pour ce genre de truc. C'est vrai quoi ! La première fois que je me suis déclaré je me suis pris le râteau de ma vie !

Sur ces dernière paroles, tu as commencé nostalgiquement à fixer l'affiche sur le mur en face de toi, derrière le comptoir, tout en terminer ton cocktail perdu pendant de brèves secondes dans tes pensées.

Ce moment, tu t'en souviens comme si c'était hier. Tu avais quinze ans, bizarrement c'était quelques mois avant la mort d'Iris, comme quoi tout était lié en fin de compte. Il y avait cette fille, Hanabi. C'était une de tes camarades de classe, que tu voyais d'abord comme une amie. Ce qui était le cas pour les autres la plupart du temps sauf que elle, elle était différente. Cette fille, elle avait percé à jour ce qui n'allait pas chez toi. Elle était terriblement perspicace, tu ne pouvais rien lui cacher. Et ça te faisait un bien fou, surtout que celle-ci était vachement drôle en plus de cela. Au fil des jours, cette amitié que tu pensais avoir s'est transformée au delà de tes espérances, et le plus drôle, c'est que c'était ta cadette qui te l'avais fait remarqué en premier. Alors tu as voulu sauter le pas pour au final te recevoir un " désolé je te considère comme un ami mais rien de plus". Ça faisait mal. Très mal. Non ce qui a été le plus douloureux, c'était que Hanabi ne t'as plus adressée la parole depuis ce jour. Et depuis, tu t'es promis de ne plus faire le premier pas si jamais tu retombais amoureux de quelqu'un. Plus jamais, NEVER.

Pendant votre discussion, tu avais d'ailleurs remarqué que Marina jetait des coups d’œil sur la piste de danse, sauf que tu avais fait semblant de ne pas y faire attention. En plus, celle-ci semblait moins blindée que tout à l'heure. La musique qui passait était variée en plus de cela, tu avais entendu des styles que tu n'aimais pas du tout par contre, mais...Tu avais bien envie d'y aller. Alors tu t'es levé, non pas pour te ruer comme un malade encore une fois vers les toilettes, mais bien pour attraper le poignet de Marina sans crier gare et la mener sur la piste. Tu avais fini de boire de toute façon, et probablement qu'elle aussi.

- Allez viens, on va s'amuser un peu ! lançais-tu, avec tout l'enthousiasme que tu pouvais mettre dans ce que tu venais de rien.

A cet instant, il y avait une musique bien rythmée et tu essayais d’entraîner ta protégée avec toi en faisant quelques pas devant elle pour l'encourager à faire pareil. Bon, tu as bien faillit te prendre la honte en te ramassant comme un sac mais heureusement, tu t'es rattrapé au dernier moment. Ta gaffe, tu la prenais encore avec le sourire. Quelque part, c'était dans des moments comme ceux là que tu te retrouvais vraiment Robin. Hors des soucis, hors des études. Hors de tout ce qui pourrait entraver le peu de bonheur que tu pourrais avoir.

Tiens, la musique vient soudainement de changer de tempo...

HRP:

Sujet: Re: De vieux amis [with Robin Masuda]

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