Forum rôle-play inspiré de l'univers de Persona. Après un étrange évènement, les habitants d'Iteku ont obtenu la possibilité de changer de vie dans un nouveau monde.
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À l'extérieur, une forme circulaire, identifiée au nom de Chagall, invitait les habitants, mais aussi les nouveaux immigrants à venir déguster le meilleur café du coin. Les aiguilles tictaquaient les secondes s'écoulant. L'heure d'ouverture du café approchait. Miss Mori se sentait nerveuse. La raison étant simple ; le café devait s'ajuster aux répercussions qu'avait Noerphilie dans la réalité. J'espère que tout ira bien, oui, tout va bien aller. Juhi observait son reflet dans le miroir pratiquant ce fameux sourire appartenant particulièrement aux employés du service à la clientèle. Une fois que celui-ci lui fut convaincant, elle empoigna ses cheveux, les attachant pour ensuite leur donner la forme d'un chignon ; il fallait absolument éviter un cheveu dans le café d'un client. Quelques petites retouches sur son toupet, puis elle poursuivit en épinglant sa petite plaque près de son coeur. Une typographie scripte des lettres "M" "o" "r" "i" étaient gravées sur cette plaquette.
Un soupir, un dernier regard sur ses lèvres. Les aiguilles de l'horloge activèrent une mélodie annonçant l'arrivée de six heures. Pas plus tôt, pas plus tard. La présence de client à cette heure-ci, se faisait rare. La plupart courait pour aller à l'école, au travail ; ils n'avaient pas le temps de s'asseoir pour déguster un délicieux café tout en se laissant détendre par l'agréable ambiance. Cependant, la serveuse d'expérience entendit des bruits familiers ; le bruit des portes françaises, le craquement de quelques pas et le grincement d'une chaise tirée. Un client ou une cliente avait fait son apparition. Il ne lui restait plus de temps pour se préparer. Heureusement qu'elle arrivait tôt pour être impeccable à l'heure. Mais enfin, c'était son métier ; son emploi lui permettant de subventionner à ses besoins.
La serveuse s'approcha tranquillement de la table occupée. おはよう ございます Voilà les syllabes qui s'évaporaient doucement dans les oreilles de sa/son interlocutrice(tuer), accompagnées d'une courbature de trente degré. Puis la demoiselle se redressa, à peine quelques secondes plus tard. Que puis-je faire pour vous ?
Dernière édition par Juhi Mori le Jeu 29 Oct - 3:02, édité 1 fois
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Sujet: Re: Un café? [Terminé] Ven 25 Sep - 20:01
C’était une nuit comme les autres, j’étais aux côtés de Yue. Nous étions chez lui, dans l’appartement qu’il louait pour ses études. J’étais paisiblement assoupie tête dans son torse, lui m’entourant de ses bras, entre rêve et réalité. J’avais sommeil, mes paupières étaient lourdes, mais je souhaitais plus que tout profiter de ce moment, donc je me forçais à rester éveillée pour savourer toutes les sensations que sa présence et ses bras me procuraient. Yue devait dormir, son coeur battait régulièrement et le calme l’avait gagné. C’est alors que je sentis quelque chose d’humide couler sur mes bras. J’ouvris alors les yeux, curieuse de savoir ce qui pouvait me dégouliner dessus en pleine nuit. Je vis sur mon bras… une longue traînée de sang, provenant du bras de Yue. Je constatai alors que son torse aussi saignait. Paniquée, je levai la tête vers son visage : je le vis couvert de sang, perdant plus de sang qu’un humain ne pouvait en contenir.
”Yue !!!”
Hurlai-je alors de toutes mes forces, me redressant dans le lit, au moment où son corps se transforma en une marre de sang qui tâchait les draps et salissait le sol. Je trouvai alors dans ma main droite un couteau couvert de sang, à l’instar de mes mains. À croire que j’étais la meurtrière…
~~~
Je me réveillai en sursaut, me redressant vivement dans mon lit. J’étais trempée par la sueur et mon coeur jouait du tambour contre ma poitrine. Je regardai autour de moi. J’étais toujours au même endroit que la veille au soir, c’est-à-dire chez moi, dans l’appartement que je louais depuis maintenant un an et demi. J’allumai ma lampe de chevet et me levai, me dirigeant vers la salle de bain. Je me passai un peu d’eau fraiche sur le visage et me regardai dans le miroir. Encore un cauchemar. Bien sûr, ce n’était jamais le même, mais à chaque fois l’issue était la même. Ce n’était pas la première fois et sûrement pas la dernière. Je retournai dans la cuisine de mon petit deux pièces et regardai l’heure sur la pendule : 4h48. A cette heure-ci, je ne songeai même pas à me recoucher. Je savais pertinemment que je ne pourrais pas me rendormir avant tard dans la matinée, or je devais aller au boulot à 8h. Je décidai d’aller prendre une douche et de prendre mon temps pour me préparer. Une bonne douche m’éclaircirait les idées. Je laissai couler l’eau sur ma peau un long moment, jusqu’à ce que la petite pièce soit envahie par la vapeur, à tel point que les vitres de la douche et le miroir en étaient recouverts. Je finis par m’extraire de la cabine et après m’être séchée, je m’enveloppai dans ma serviette avant de commencer à sécher mes cheveux à la va-vite. Puis je retournai dans ma chambre pour y chercher des vêtements. Comme toujours, je choisis un jean effet cuir slim noir ainsi qu’un sous-pull noir. A cette heure-ci, il faisait encore frais, ce qui était logique étant donné qu’il faisait encore noir dehors. Une fois de retour dans la cuisine, l’horloge indiquait 5h40. Je décidai de sortir, malgré la noirceur de la nuit. J’enfilai ma veste en cuir ainsi que mes bottines, pris mon téléphone portable et refermai à clé derrière moi.
J’avais d’abord commencé par errer un peu au hasard en ville, avant d’échouer au café où j'avais mes habitudes avec mon amie, le Chagall. J'allai m'installer à une table près des fenêtres, pour pouvoir regarder le ciel. La lune était encore là, attendant le soleil pour se coucher. Il était 6h passée, à peine. On ne croisait pas beaucoup de monde, il était encore trop tôt… ou trop tard pour d’autres qui venaient de se coucher. L'endroit était désert, pas âme qui vive. Vers 7h, sans doute que j'appellerai Arisa pour qu'elle me rejoigne ici le temps de prendre un petit-déjeuner, avant de chacune partir de notre côté. Elle était en dernière année de fac, aussi se levait-elle tôt. En attendant, je pris les écouteurs que j’avais fourré dans une des poches de ma veste et les branchai sur mon téléphone. Je mis le son assez fort, histoire de me vider la tête de ces souvenirs et ce cauchemar. Mon visage était impassible et neutre, seuls mes yeux étaient perdus dans la vague, tandis que ma mémoire ressassait de vieux souvenirs, en admirant le rayonnement de la lune. Je ne tenais pas à ce que Arisa me pose des questions sur ma drôle de mine tout pensive. Je voulais simplement avoir l’air normale pour éviter les interrogatoires. Aussi tentais-je de me détendre avant de l'appeler.
Absorbée comme je l'étais par mes pensées, et écoutant trop fort ma musique, je n'entendis même pas la fille qui s'approcha. Ce n'est que lorsque je vis une ombre que je compris que quelqu'un était là, à côté. Manque de chance, je n'avais rien entendu de ce qu'elle disait. Je retirai alors mes écouteurs, la musique hurlant dans ceux-ci, et m'excusai :
«_ Pardon, vous disiez ? »
Avisant le costume de la fille, je me rattrapai alors, toujours autant dans la lune :
«_ Ah, vous êtes là pour prendre ma commande, c'est ça ? »
Dernière édition par Selya Rosebury le Sam 26 Sep - 13:35, édité 1 fois
Messages : 102 Date d'inscription : 20/09/2015 Localisation : Monde imaginaire ღ
Relevant sa tête, son regard se déposa enfin sur la cliente. C'était une demoiselle à la chevelure foncée, possédant un regard particulier. Ces cils mettaient en évidence ses iris de couleur brun café. Celle-ci retira le bout de plastique bruyant de son oreille. Pardon, vous disiez ? Les joues de la serveuse s'empourpraient. C'est si gênant de parler dans le vide comme cela, kuso… Elle frottait discrètement ses mains pour se rassurer et reprendre contrôle d'elle-même. L'introversion, ce n'était pas une excuse ; elle devait bien faire son travail.
Avant même qu'elle ne puisse se courber pour s'excuser, la cliente reprit. Ah, vous êtes là pour prendre ma commande, c'est ça ? Juhi baissa la tête poliment brièvement, puis la releva avec un sourire timide. D'un ton calme, la jeune femme s'excusa : Je suis désolé si je vous importune..Habituellement, n'est-elle pas accompagnée ?.. enfin si vous n'attendez personne. Ajouta-t-elle pour répondre à la question de son interlocutrice.
Ce noir envahissant. Ces cils. Ces cheveux longs. Ces yeux marron, comme les siens. Ah, je me souviens… La fille en uniforme n'habitait pas au Chagall, mais elle savait reconnaître quelques habituées. Seiya en faisait partie. Certes, n'étant qu'une parmi tant d'autres serveurs et serveuse ce n'était pas surprenant, ni anormal si la consommatrice ne la reconnaissait pas. Des traits la caractérisant, Juhi n'en possédait pas.
Ses joues reprirent une teinte plus naturelle. Est-ce que ce sera comme d'habitude, lorsque votre amie sera arrivée ? D'ailleurs, vous êtes un peu d'avance, elle hésita, puis poursuivit ; est-ce que tout va bien ? Juhi espérait ne pas avoir été trop indiscrète ; elle voulait seulement lui accorder un certain intérêt. Il n'y avait personne d'autre. Seulement ces deux demoiselles. Un silence ne ferait que ruiner l'environnement qui se voulait si plaisante. Certes, Juhi pourrait passer le balai, pour ajouter un fond sonore… par contre la priorité de ces lieux outre que son ambiance relaxante était bien son soucis pour sa clientèle.
HRP:
S'il y a un soucis avec ma réponse, n'hésites pas à me le dire!
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Sujet: Re: Un café? [Terminé] Sam 26 Sep - 23:53
La nuit avait été courte, ce qui expliquait que je sois autant dans la lune. Je ne savais même pas comment j'avais fait pour atterrir au Chagall alors que mon corps était en mode pilote automatique. L'important était que j'étais là, il n'était encore que 6h du matin. Mon cauchemar avait réveillé de vieux souvenirs, que j'avais tenté de chasser à coups de musique à un volume excessif. Tant et si bien que je n'avais même pas entendu la serveuse s'approcher de ma table. Le pire était tout de même ma réaction. La gêne et mon état léthargique expliquaient cela, même si c'était un peu irrespectueux.
Je baissai les yeux vers la plaque l’identifiant. Mori. Mais oui, quelle sotte… Ce nom ne m’était pas inconnu, ça n'était la première fois que je me faisais servir par cette demoiselle. Arisa avait une meilleure mémoire que moi, elle aurait pu la reconnaître tout de suite. La pauvre, elle devait vraiment penser que j’étais déconnectée du monde et complètement dans ma bulle. Elle n’y était pour rien si je n’avais pas les idées claires. Elle s’excusa d’ailleurs d’un ton calme. Puis tout d’un coup, Mori-san sembla me remettre elle-aussi et elle continua en me demandant si je prendrais comme d'habitude quand mon amie arriverait.
Au moins, elle, même à 6h du matin, était capable de se souvenir des habitudes des clients. Il n’était pas étonnant qu’elle se souvienne d’Arisa, mon amie était une véritable étoile, elle illuminait la pièce en entrant. Et puis contrairement à moi, Arisa était extravertie… et plus sociable.
Lorsqu’elle me demanda si tout allait bien, instinctivement, je détournai légèrement le regard. Dès que l’on me posait de questions sur moi, je me recroquevillai dans ma coquille. Il n’était pas dans mes habitudes de parler de moi, même une simple question telle que “comment vas-tu ?” était une colle pour moi. Je m’arrangeais toujours pour éluder les questions qui me posaient problème ou alors j’y répondais de façon rapide et basique. Il ne se serait rien passé de spécial cette nuit, j’aurais été moins prise au dépourvu.
Relevant la tête vers Mori-san après avoir coupé le son de mes écouteurs, je m’excusai alors timidement de mon attitude :
”_ Vous n’avez pas à vous excuser, c’est moi qui suis désolée. Ce n’est pourtant pas la première fois que vous faites le service… Mon amie n’arrivera sans doute pas avant 7h. Est-ce que je pourrais avoir du thé en l’attendant s’il-vous-plait ?”
Une boisson chaude et pas trop lourde sur l’estomac m’aiderait sans doute à me remettre les idées en place. Ensuite, je petit-déjeunerais normalement en compagnie de Arisa. Je mis un petit instant avant de trouver comment répondre à son autre question. Finalement, j’optais pour une réponse simple, tout en tentant de paraître la plus normale possible, me composant comme toujours un visage impassible :
”_ Ne vous inquiétez pas, tout va bien. Mais dites-moi…”
Qu’allais-je bien pouvoir dire ? Je n’étais pas douée pour faire la conversation, mais je ne tenais pas à m’attarder sur moi-même, alors je voulais changer de sujet. ça relevait tant d’une pointe de timidité que d’un caractère secret. C’est alors que je déblatérai la première ânerie qui me vint en tête :
”_ C’est toujours vous qui faites le service aussi tôt le matin ?”
Alors là… Cette question était sortie de nulle part. C’était d’une stupidité monstre qui plus est. Une habituée qui ne savait même pas ça ? C'était une blague ! Sale manie de toujours contourner les questions qui m’ennuyaient !
Spoiler:
Aucun soucis pour moi, mais pareil, n'hésite pas à me dire si quelque chose ne va pas ♥
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Un thé ; voilà la commande de la demoiselle. Du moins pour l'instant, le temps que son amie la rejoigne ici vers sept heures. Sinon, sa question au sujet de l'humeur de miss Seiya, fut dévier par une nouvelle question posée à Juhi. Malheureusement, la femme en uniforme n'aimait pas plus être le centre de l'attention, donc elle n'élaborait pas davantage sa réponse : Mon horaire est très variable... Suite à cette concise échange de paroles, la serveuse tourna poliment le dos à la cliente. Le thé ne se préparerait pas de lui-même.
Elle se dirigea vers la cuisine, suivant les directives de son patron pour la préparation d'une exquise boisson chaude. C'est-à-dire un thé, dans le cas présent. Le bruissement de l'eau chauffant, lui rappelait une mémoire datant d'au moins un an.
Il y a environ deux ans et demi
Juhi était endormie dans sa nouvelle chambre. Elle avait l'habitude du bruit après son passage à Tokyo… Alors les petits pas que sa grand-mère composait à l'aide du plancher de l'appartement, ce n'était rien. Pourtant, à cinq heures du matin, ces petits pas agissaient comme un réveille-matin. Puis , il y avait le bruissement de l'eau chauffant qui agissait comme une deuxième sonnerie.
Déposer ses pieds hors des couvertures, ouvrir les yeux, se dresser debout et s'habiller ; c'était un défi. Cependant, à chaque fois qu'elle ouvrait la porte de sa chambre… une chaleureuse lumière l'accueillit à la cuisine. Certes, de passer d'une pièce sombre à lumineuse ; c'était éblouissant. Mais la chaleureuse lumière dont on parle ici, était bel et bien sa grand-mère. Bon matin, Juhi. Je t'ai préparé un bon chocolat chaud, tu me diras ce que tu en penses ! Cette vieille dame avait un si beau sourire…
De retour au présent
Tac. L'eau était prête, alors la serveuse reprit les esprits et s'exécuta de nouveau. Tant de grammes, tant de temps. L'employée accomplit ses tâches minutieusement, selon les souhaits de son employeur. Puis celle-ci attendit un moment, le temps de l'infusion du thé.
Vers six heures et quart
Délicatement, avec beaucoup de précautions, Juhi se dirigea vers Seiya. Désolé de la petite attente, voilà votre thé. Dit-elle tout en déposant la tasse de thé dans une petite assiette adaptée.
Le regard de Juhi se déposa ensuite sur le lever du soleil, percevable à travers la grande vitrine. Celui-ci se colorait de violet, rose, jaune et d'orange. C'était agréable. Un si minuscule dégradé de couleur, pourtant banale, remplissait de joie le cœur de la demoiselle de 24 ans. N'appréciez-vous pas ce spectacle de couleur, vous aussi ? Jamais vous reverrez cet éclat de couleur, aujourd'hui est un jour unique qui ne pourra plus être saisi… Exprima-t-elle, hypnotisée par cette beauté naturelle.
HRP:
D'accord ~
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Sujet: Re: Un café? [Terminé] Lun 28 Sep - 0:01
Après ma bévue lorsque j’étais entrée dans le café, j’avais tenté de me rattraper tant bien que mal. La serveuse, du nom de Mori-san, continua son travail, montrant à peine une once de déconcentration. Je fus un peu décontenancée par sa question, que j’avais volontairement plus ou moins esquivé, me concentrant sur un autre sujet… terriblement stupide somme toute, ce n’était pas la première fois que je mettais les pieds ici et ma question laissait entendre que je me fichais du monde extérieur. Le problème n’était pas là, c’était simplement qu’il m’avait fallu quelque chose pour éviter de développer ma réponse. Mademoiselle Mori me répondit de façon concise que ses horaires étaient variables. Puis elle me tourna poliment le dos pour aller préparer ma commande.
Je laissai alors libre court à mes réflexions. Étrangement, elle ne semblait pas plus à l’aise que moi sur des questions la concernant directement. Je pensais donc que pour faire son travail, elle devait prendre sur elle pour ne pas faire la timide. ça ne devait pas être simple tous les jours. Je préférais de loin mon métier… Certes plus ingrat mais où la timidité n’était pas un souci. C’était tout de même une drôle de situation… Nous étions seules dans le café et nous avions l’air d’avoir le point commun de ne pas aimer parler de nous-mêmes. Peut-être que je me trompais. Mais comme je ne parlais pas beaucoup, ça me laissait le temps d’apprendre à observer le comportement des autres pour en tirer des conclusions plus ou moins exactes.
Le temps que la serveuse préparait le thé, j’en profitais pour prendre mon portable et envoyer un sms à Arisa pour savoir si elle était ok pour me rejoindre ici un peu plus tard, avant le début de ses cours. Elle le lirait quand elle se réveillerait. Un sms, c’était si simple et ça ne dérangeait personne, ça pouvait être lu à n’importe quel moment. C’était moins intrusif qu’un appel. C’est alors que j’entendis les bruits de pas de la serveuse revenir dans ma direction. Je rangeai mon téléphone lorsqu’elle déposa la tasse devant moi dans une petite assiette adaptée tout en s’excusant de l’attente. Puis elle sembla admirer le spectacle du lever de soleil au dehors, à travers la grande vitrine. Violet, rose, jaune, orange. Un dégradé magnifique, qui donnait de la couleur à la ville grise. La demoiselle exprima alors son intérêt pour la chose, elle semblait apprécier le ciel au point qu’elle était plus détendue à mon sens.
Un jour unique qui ne pourra plus être saisi… Comme cette nuit où tout avait basculé. Je serrai le poing et tachai de me concentrer sur la serveuse pour oublier ce souvenir pénible. Elle avait une allure banale… en fait, c’était plutôt qu’elle ne se mettait pas en valeur. Elle avait une forme de visage assez jolie, surmonté de yeux marrons cerclés par une paire de lunettes. Ses longs cheveux bruns étaient attachés en un chignon discipliné. Depuis combien de temps faisait-elle ce métier ? Avait-elle imaginé devenir serveuse ou avait-elle eu de plus vastes projets ? Trop timide pour le lui demander en face, je tus ces questions et me concentrai sur le lever du soleil au dehors. Je finis par répondre de manière posée, regardant toujours vers l’extérieur :
”_ Vous avez raison, c’est magnifique de voir le ciel illuminer la ville d’autant de couleurs…”
Je tournai alors la tête vers la demoiselle et lui dis plus timidement :
”_ C’est beau ce que vous venez de dire. Vous… vous aimez observer le ciel ?”
Une idée tout aussi stupide que mon comportement me traversa l’esprit. Je proposai alors, me sentant un peu bête :
”_ Et si je me mettais sur la terrasse ? Vous pourriez voir le ciel de plus près…”
Pourquoi je faisais ça, je n’en savais rien. En me mettant sur la terrasse, elle serait obligée de venir me voir dehors pour la commande. Excuse qui lui permettrait de sortir pour voir les choses autrement qu’à travers une vitre. Tout était bon pour chasser de vieux démons intérieurs, y compris se concentrer sur quelqu’un d’autre. Je me tenais prête à sortir dehors, n’attendant que son approbation pour changer de table.
Messages : 102 Date d'inscription : 20/09/2015 Localisation : Monde imaginaire ღ
Éblouie par la splendeur de ce ciel chaleureux, elle n'avait pas remarqué la lueur de tristesse ayant infiltré les iris marron de sa cliente. La serveuse avait elle-même beaucoup de difficultés à conserver ce sourire forcé, presque cousu sur son visage. Surtout depuis que cette main abîmée par l'âge ne pouvait plus étreindre la sienne avec sa grande sagesse. Cette femme ne faisait plus partie de sa vie physiquement et sa présence n'était que parmi les souvenirs qui s'estompent au fil du temps.
Vous avez raison, c'est magnifique de voir le ciel illuminer la ville d'autant de couleur… Un silence se fit, le regard de Juhi se dirigea enfin vers Seiya, inquiète que quelque chose n'aille pas bien. C'est beau ce que vous venez de dire,. Vous… vous aimez observer le ciel? Lui avoua-t-elle timidement, la tête légèrement détournée. Le ciel…
Il y a environ trois ans
Elle avait obtenu les résultats tant attendus. Pourtant, leurs arrivées n'étaient pas un soulagement. Le papier fragile se retrouva rapidement fripé dans le poing serré de Juhi. L'étudiante pleine de rêve s'était laissée trop longtemps bercé par l'illusion, la réalité la frappait de plein fouet. Pour se réconforter, elle pencha la tête cherchant du regard la lune et les étoiles camouflées par les gratte-ciel de Tokyo. Des gratte-ciel si grands qu'on avait plus besoin de voir les images satellites pour comprendre qu'on est insignifiant à ce monde.
De retour au présent
Et si je me mettais sur la terrasse ? Vous pourriez voir le ciel de plus près… Je… je… Elle reposa son regard sur la fenêtre obstruant l'œuvre d'art qui s'offrait sous ses yeux. Sous la tentation, la serveuse ne put refuser l'offre de la demoiselle. Par contre, pour demeurer polie et professionnelle, elle n'osa pas trop témoigner son enthousiasme. Vous êtes libre de choisir où il est préférable pour vous de vous asseoir, mais je dois avouer que la température est assez agréable… dit-elle avec un sourire joint aux plissements de ses pommettes, démarquant alors sa sincérité.
HRP:
Désolée de l'attente! >_< J'ai des examens, puis le boulot... et plein d'autre truc à gérer! x__x Mais tout va bien ! C'est ça l'important
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Sujet: Re: Un café? [Terminé] Ven 2 Oct - 0:04
Spoiler:
Aucun souci, je comprends parfaitement, bon courage en tout cas
Aux environs de 6h15, la jeune serveuse m’apporta mon thé. Et ce fut à ce moment qu’elle observa le ciel avec intérêt, exprimant la beauté de la chose d’une façon que je trouvais poétique. Poétique et malheureusement prétexte à d’autres souvenirs plus désagréables auxquels je ne tenais pas à penser maintenant. Je préférai garder ces souvenirs pour moi, quand j'étais seule dans mon appartement. Mes souvenirs n'appartenaient qu'à moi, je ne tenais pas à y penser en présence d'autres personnes. Ce fut pour cette raison que je reportais mon attention sur autre chose : en l’occurrence, sur mademoiselle Mori. Finalement, je proposai d’aller m’installer sur la terrasse pour mieux observer le ciel.
La jeune femme demeura professionnelle, mais en l’observant, il me sembla distinguer une certaine forme d’enthousiasme dissimulée derrière un sourire. Plus je l’observais, et plus je me disais qu’elle devait être timide. Timide, mais très professionnelle en toutes circonstances. Pour un boulot comme celui-là, on pense toujours à des serveuses extraverties et très… trop souriantes. Mais elle réussissait la prouesse de donner une autre allure au Chagall. Sa nature apparemment réservée donnait une ambiance calme et sereine au lieu. Le genre d’ambiance que je cherchais instinctivement. J’étais tout le contraire de mon amie sur ce point. Arisa était loin d’être calme. Elle était dynamique et pétillante, s’amusant de tout. D’ailleurs, je l’entendais me dire, même si elle n’était pas là : “Selya, mais quand est-ce que tu vas te décoincer ? Souris, amuse-toi ! Vis ta vie à fond !”.
Je m’apprêtai à me lever pour changer de table et aller sur la terrasse, quand mon téléphone vibra. Je le sortis rapidement de ma poche pour lire le message… Un peu trop rapidement et je renversai la tasse de thé au passage. Je m’empressai de m’excuser, tout en prenant une serviette en papier pour essuyer la table avant que le thé ne coule par terre :
”_ Je suis désolée, vraiment désolée, je ne voulais pas… Je vous donne du travail supplémentaire, je m’excuse…”
J’étais très gênée… Ce que je pouvais me montrer maladroite… Arisa aurait pris cela à la rigolade, mais pas moi. Je préférais être la plus discrète possible et je me faisais remarquer par mes gaffes. Heureusement, le café était encore vide. Mais ce n’était pas une raison ! Je m’empressai de prendre d’autres serviettes en papier pour essuyer le liquide. Je profitai d’un petit instant pour consulter mes sms. Mon amie m’avait répondu, mais ce n’était pas la réponse à laquelle je m’étais attendue. Elle ne pourrait pas venir ce matin, elle devait rejoindre à 7h quelques camarades de fac pour peaufiner les derniers détails de leur exposé de groupe du matin. J’allais donc devoir petit-déjeuner seule. Tant pis, ce serait pour une prochaine fois.
Je regrettais parfois d’avoir arrêté la fac, mais après… l’accident, je ne m’étais pas sentie capable d’affronter le regard des autres, et surtout celui accusateur de Miyuki. J’avais été lâche, mais il était trop tard pour pleurer sur cette décision. Aujourd’hui, j’avais un travail et je pouvais subvenir seule à mes besoins sans importuner personne, c’était la seule chose qui comptait.
Je rangeai mon téléphone et bafouillai à la serveuse, toujours gênée par l’incident de la tasse de thé :
”_ Je ferais mieux… d’aller me mettre sur la terrasse. Je… Je vais payer cette consommation, c’est normal après tout...”
Je pris les serviettes en papier et allai les mettre dans la première poubelle que je vis. Je me rendis sur la terrasse, tout en pensant que j’étais quand même une sacré idiote. Je choisis une table au hasard et tournai le regard vers le ciel. C’était le même, partout où que l’on se trouve. Un ciel immense contrairement à nous. J’avais la chance de pouvoir le voir, mais à cause de moi, quelqu’un d’autre ne le verrait plus jamais. Si Arisa m’entendait penser une telle chose, elle s’empresserait de me houspiller pour m’empêcher de dire des sottises.
Messages : 102 Date d'inscription : 20/09/2015 Localisation : Monde imaginaire ღ
La vibration du cellulaire de Seiya avait causé une déviation dans sa trajectoire. Un petit dégât, rien de bien grave, mais toujours aussi mal aisant dans une pièce si tranquille. La musique continuait de tourner dans le café, sans interruption avec une faible tonalité. La demoiselle aux cheveux sombres s'excusa, puis sans plus attendre s'activa au processus de nettoyage. La serveuse n'osa pas l'aider ; elle ne voulait pas l'embarrasser davantage. Cependant, elle demeurait à ses côtés lui offrant une aide discrète. Je ferais mieux… d'aller me mettre sur la terrasse. Je… Je vais payer cette consommation, c'est normal après tout... Puis la cliente se précipita à l'extérieur lorsqu'elle eut terminé avec le papier. Mlle Mori ne prononça aucune syllabes, laissant quelques minutes à Seiya pour se remettre à l'aise à une table. Puis, l'employé du Chagall ramassa les pièces brisées sur le sol. Cet incident n'était pas si grave ; des tasses, il y en avait encore plein. L'important, c'est que ni l'une ni l'autre n'ait été blessé dans ce petit incident.
[...]
Après quelques minutes, l'eau chaude était toujours à la bonne température, alors la serveuse s'empressa à préparer délicatement le même thé ; même si elle ignorait si Seiya en voulait un autre, ou encore si elle n'était pas partie en vitesse, morte de honte. Lorsqu'elle eut terminé, l'identifié Mori sortit tranquillement dehors, sur la terrasse. Ravie de voir Seiya tout près d'une table, Juhi s'avanca: Ne vous inquiétez pas pour le thé, si vous en voulez un autre c'est la maison qui paye. Voilà une politique bienséante. Après avoir offert une autre tasse de thé à sa cliente habituelle, Juhi nettoya la table à l'extérieur. S'assurant ainsi que la table n'avait pas reçu de cadeau. Gracieuseté des moineaux du coin.
En se concentrant sur le nettoyage, il lui revint à l'esprit le visage attristée de Seiya, lorsqu'elle reçu ce texto. Un doute s'installa, Arisa avait probablement annulé leur rencontre. Néanmoins, il lui était impossible de savoir les raisons; son ouïe captait parfois quelques petits détails de conversation par-ci et par là, par contre, les informations étaient plutôt incomplètes. Pourquoi..?Est-ce que vous désirez toujours déjeuner ici? Je comprendrais si… Juhi n'arriva pas à compléter sa phrase; la confiance lui faisant défaut, même si les probabilités étaient en sa faveur. Son regard se posa alors de nouveau vers ce ciel qui tranquillement laissait place à un ciel azure. Cette invisibilité vitreuse n'était maintenant perceptible qu'au travers ses binoculaires. Déformant toujours un peu sa vision, tout en la clarifiant. Les détails se définissaient.
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Sujet: Re: Un café? [Terminé] Sam 3 Oct - 22:52
Spoiler:
Désolée, je trouve ma réponse un peu... caca ><
Quelle gaffeuse… Une tasse de thé renversée bien maladroitement dans un café pour le moment désert, fort heureusement. J’étais déjà morte de honte alors qu’il n’y avait personne qui m’avait vu faire en dehors de la serveuse. Arisa en aurait bien ri, elle prenait ce genre de choses à la rigolade, elle était du style décontracté et rien ne lui faisait honte. La première chose qu’elle m’aurait dite aurait été “Ne te bile pas Selya, c’est pas un drame !”. La jeune serveuse ne sembla pas m’en tenir rigueur. Elle était très professionnelle. Mais au-delà de son professionnalisme, elle semblait calme et sympathique, bien que timide et réservée. Elle eut la délicatesse de me laisser nettoyer seule la bêtise que j’avais commise. Sans doute ne voulait-elle pas me mettre mal à l’aise encore plus. J’appréciais ce geste, elle se montrait prévenante et attentive envers sa clientèle et c’était tout à son honneur.
Après avoir nettoyé, je m’étais dirigée vers la terrasse où je m’étais installée à une table. J’observais le ciel, qui lentement virait au bleu azur, tout en ressassant mon passé. Le temps passait et il était 6h30 bien tassés maintenant. Les premiers clients n’allaient sans doute plus tarder à arriver, maintenant que 7h approchait. C’était une heure commode pour tout le monde : étudiants comme employés de bureau. Ainsi il n’était pas rare que plusieurs catégories de personnes se côtoient au Chagall.
La jeune serveuse vint me trouver sur la terrasse, m’apportant un thé identique à celui que j’avais gâché. Elle m’expliqua que celui-ci était offert par la maison. Je tentai alors de protester, ne voulant bénéficier d’aucun traitement de faveur :
”_ Oh mais… Il ne fallait pas, je vous remercie mais je… vous ne voulez vraiment pas que je paie ? Après tout, ce serait la moindre des choses…”
Cependant, mes protestations étaient bien vaines, ça me gênait presque tout de même, même si j’étais une habituée. Un thé n’était pas de refus ceci dit. Même si Arisa ne venait pas, je pouvais au moins prendre une boisson chaude en guise de petit-déjeuner. J’avais ce qu’on appelle un appétit d’oiseau, je ne mangeais pas énormément pour des raisons qui pouvaient sembler étranges aux autres : je ne prenais pas particulièrement plaisir à manger, je me nourrissais par nécessité plutôt que par envie. C’était comme ça depuis mon adolescence et en devenant adulte, ça n’avait pas changé.
Après m’avoir servi mon thé, Mlle Mori s’assura que la table était propre. En ville, il n’était pas rare d’avoir des cadeaux venus du ciel ! Voila le genre de serveuse dont le patron devait être satisfait. Elle était loin du stéréotype de la serveuse standard, mais en toute honnêteté, je préférais ce genre de personne, discrète et qui faisait son travail efficacement. J’étais toutefois bien trop timide pour oser la complimenter sur sa manière de faire.
Elle me demanda alors si je comptais toujours déjeuner ici, n’osant apparemment pas achever la phrase qu’elle avait en tête. Je repensais alors au sms de Arisa. Eh bien, malgré tout, je n’avais pas envie de rentrer chez moi pour me préparer un petit-déjeuner. Maintenant que j’étais là, j’allais en prendre un ici rapidement, avant d’aller flâner un peu en ville pour ensuite rejoindre mon travail. Je répondis alors doucement :
”_ Vous avez vu juste, mon amie ne viendra pas. Mais je vais quand même rester. Je pense que je serais partie quand les premiers clients arriveront, je ne veux pas vous déranger dans votre travail.”
Oui, en effet, quand le coup de feu arrivera, j’aurais sans doute fini mon petit-déjeuner. C’était vers 7h que les clients commençaient à affluer, et Mori-san allait avoir du travail, autant que je ne sois plus dans ses pieds tout à l’heure. Je pris le temps de réfléchir 30 secondes pour décider de mon petit-déjeuner. J’optais finalement pour la solution la plus simple :
”_ Excusez-moi, est-ce que vous pourriez m’apporter quelques petites viennoiseries avec mon thé s’il-vous-plait ? ça me suffira pour ce matin.”
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Sa confiance en soi omniprésente dans l'utopie de Miss Harmonie, disparaissait aussitôt qu'elle mettait les pieds dans la réalité. C'est ce qui tut les prochains mots. Seiya, lui confirma ce qu'elle avait entamé de dire, en spécifiant qu'elle ne voulait pas déranger davantage la serveuse portant la plaquette au nom de Mori. Me déranger ? C'est mon travail… Elle ne savait pas trop comment lui avouer que sa présence ne l'embêtait pas du tout. Cependant, Juhi se contenta de prendre la commande au lieu de philosopher sur la question. Alors si j'ai bien saisi, vous voudriez des viennoiseries avec votre thé ? Lui demanda-t-elle. Lorsque sa cliente lui confirma que c'était bel et bien la commande, elle s'exécuta. Elle alla au comptoir sélectionner quelques viennoiseries, les plus fraîches. De mémoire celles qu'Arisa et Seiya avaient déjà prises par le passé. Qu'est-ce que je pourrais lui dire pour la rendre plus à l'aise ? D'un coup d'œil rapide, elle vérifia si tout allait toujours bien pour la demoiselle assise sur la terrasse au ciel azure.
[…]
Voilà vos viennoiseries, mademoiselle Seiya. Lui annonça-t-elle avec un sourire sincère. Elle prit un ton plus bas, gênée, puis ajouta : Vous pouvez prendre le temps qu'il vous faut... pour reprendre un peu plus d'enthousiasme, l'employée du Chagall changea de sujet en regardant cette peinture gazeuse de couleur azure : Qu'est-ce que vous planifiez en cette si belle journée ? C'était une question comme une autre, que probablement, la jeune demoiselle allait encore éviter… mais qui ne tente rien n'a rien.
HRP:
Je ne la trouve pas caca, c'est plutôt que je trouve mes réponses peu inspirante... désolée, je fais de mon mieux, et je ne veux pas non plus trop tarder à répondre... ugh les examens bouffent tout mon précieux temps!
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Sujet: Re: Un café? [Terminé] Sam 10 Oct - 23:03
Spoiler:
Ne t’inquiète pas, ce n’est pas ta faute, à vrai dire cela faisait un long moment que je n’avais pas rp ! Et prend ton temps, ne t’oblige pas à répondre rapidement, tes études avant tout Sinon, je les trouve au contraire marrantes ces deux-là… aussi timides l’une que l’autre, c’est assez drôle d’imaginer comment ça se passe xD
Condamnée à manger seule ce matin, Arisa ayant un empêchement que je comprenais parfaitement, je me commandai quelques viennoiseries pour compléter ma boisson chaude. Admirant le ciel, j’en oubliais l’incident de la tasse de thé. Les serveurs et serveuses devaient en voir d’autres, ici. Je ne devais pas être la seule cliente maladroite. ça devait être épuisant de courir à droite, à gauche pour préparer les commandes des différents clients, et parfois se faire enguirlander car le plat n’est pas aussi bon que promis, le café n’est pas assez chaud ou fort, etc. Voila pourquoi je ne pourrais jamais faire un tel métier… Au moins, j’avais la liberté de faire comme je le voulais tant que je laissais les locaux de l’entreprise où je travaillais propres et nets. En plus de ça, je n’étais pas douée avec le contact humain…
Malgré tout, il était étonnant de voir comment cette jeune femme, Mori-san, pourtant apparemment timide et réservée, parvenait à assurer dans son job. Elle avait du courage, elle au moins. Ceci dit… dans ce monde, les humains étaient parfois prêts à tout pour gagner de l’argent et vivre décemment, quitte à faire des choses qui ne leur plaisent pas. Etait-ce par obligation qu’elle faisait ce métier ou parce qu’elle aimait l’ambiance du café ou autre ? Peut-être un mix de tout ça… Après tout, au départ, je faisais mon métier par obligation. Maintenant, j’y voyais un autre avantage : en plus de me permettre d’être autonome, il m’épuisait tellement que le soir, je n’avais qu’une envie, celle de me coucher sans penser à rien d’autre. Il me vidait la tête en somme.
Alors que j’étais plongée dans mes réflexions plus ou moins insignifiantes, mademoiselle Mori m’apporta les viennoiseries. Je la remerciai poliment en la gratifiant d’un demi-sourire dont j’étais l’adepte. C’est comme si je ne savais pas sourire, ou en tout cas, un sourire joyeux ne faisait pas partie de ce que j’étais capable de faire. Etrange, non ? Je m’en allais sur mes 23 ans uniquement et la joie m’avait quelque peu déserté… Une longue histoire sur laquelle je n’avais pas envie de m’attarder.
La jeune serveuse ajouta sur un ton plus bas, comme gênée, que je pouvais prendre tout mon temps. Oh, si elle savait que j’étais du genre à manger rapidement par manque d’intérêt pour la nourriture… Je ne mangeais que par nécessité et non par plaisir. Quand on savait cela, on comprenait facilement pourquoi j’étais rapide lors de mes repas. Mais n’aimant pas vraiment me dévoiler aux autres, je gardais le silence quant à cette particularité. Hormis les anorexiques, peu de gens détestaient manger, inutile de le crier sur tous les toits.
En regardant le ciel, la serveuse me demanda ce que j’avais planifié pour ma journée. Hum… que répondre ? ça allait être passionnant : j’allais retrouver les locaux d’une entreprise et les nettoyer, je ne profiterais pas du beau temps aujourd’hui. Mais encore une fois, je n’avais pas pour habitude de me dévoiler facilement, donc je décidai de rester dans le vague concernant ma réponse. Je répondis poliment en posant mon regard sur le ciel d’azur :
”_ Rien de bien passionnant, je dois aller travailler. Ce matin, c'est le seul moment où je pourrais vraiment voir le ciel.”
Buvant doucement une gorgée du thé qui me réchauffa, je décidai de retourner timidement la question à la jeune serveuse :
”_ Et vous ? Vous… Vous travaillez toute la journée aussi ? D’ailleurs… Je suis désolée de vous poser la question, mais… ça fait longtemps que vous travaillez au Chagall ?”
Peut-être ferait-elle comme moi et qu’elle resterait dans le vague. Peut-être aussi qu’elle éluderait la question, j’avais cru comprendre qu’elle était réservée. Mais comme il n’y avait aucun client, ça ne le perturberait pas dans son travail au moins.
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La serveuse n'obtint pas une réponse digne d'un monologue de Cyrano ou encore d'une œuvre shakespearienne. Par contre, de cette réponse, elle put récolter quelques informations, tel que : Seiya travaillait plus tard dans la journée, que son emploi n'était pas exécuté à l'extérieur et qu'elle ne voulait pas développer à ce sujet, donc elle en déduit que ce n'était pas un emploi avec beaucoup de prestige. Suite à cette récolte, il n'était qu'évident que la question serait retournée à son expéditrice. Celle-ci se sentit légèrement déprécier par la seconde question. Ai-je été si longtemps absente… à moins que mon service semble si débutant? Elle hésita, puis répondit : Je travailles seulement ce matin, mais je suis également là ce soir pour la fermeture. C'était un drôle d'horaire, mais ça lui convenait, comme ça convenait au patron du Chagall. Il était certain qu'il y avait toujours quelqu'un pour ouvrir et fermer le café. Enfin, à l'exception d'une certaine période de sa vie, Juhi s'est toujours démontrée fiable.
La deuxième question continuait de l'embêter, elle ne savait pas trop quoi répondre… J'ai perdu le fil du temps... mais rester silencieuse, allait probablement créer un mystère ou encore un malaise alors elle débuta ainsi : Ah… je ne compte plus les années… mais je suis ici depuis au moins deux ans… Au cas où qu'elle croit que je suis nouvelle puisque j'ai été absente quelques mois…par contre, dernièrement, j'étais en… vacances. Ce dernier mot eut un ton plus grave, moins agréable que son ton de service à la clientèle.
Vacances? C'était évidemment un mensonge, à moins que l'on puisse passer des vacances en enfer. Ce n'était pas des vacances, comme quelques employés le laissaient entendre. Oui, elle avait eu des "congés", mais elle aurait gracieusement échangé ses congés pour une vie. Une vie qui illuminait la sienne. C'était fou comment les gens la jugeaient depuis ce diagnostique de dépression. Ahh la profiteuse ; voilà la chanson qui jouait dans le vestiaire du café interprété par de jeunes nouvelles en colère que Juhi ait repris son poste. Peu importe, depuis ce jour-là, elle ne les avait pas croisés. Démission ? Le patron s'était arrangé pour qu'elles ne se croisent plus ? En fait, Juhi ne leur en voulait pas ; elles ne pouvaient pas comprendre sa situation. Honnêtement, elle souhaitait qu'elles ne vivent jamais cette émotion monochrome.
Le ciel était mystérieusement un peu plus lumineux aujourd'hui. Ou était-ce simplement que les jours se raccourcissaient alors la lumière devenait de plus en plus précieuse ?
Pour retourner l'attention à sa cliente. C'est dommage… souffla-t-elle. Elle compléta en voyant l'interrogation qui s'afficha dans les prunelles 'aussi foncées que le noir corbeau'. N'oubliez pas d'aller à l'extérieur lors de vos pauses, la lumière naturelle a beaucoup de bienfaits pour notre corps; l'Hiver arrive bientôt.
HRP:
Je n'aime pas trop tardé, sinon je perd le fil. Je préfère approcher la situation comme un défi, mais ne t'inquiètes pas je connais mes limites
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Sujet: Re: Un café? [Terminé] Mar 13 Oct - 18:39
En buvant tranquillement mon thé, j’avais retourné la question que la serveuse venait de me poser. ça me permit de comprendre qu’elle avait un drôle d’horaire. Le seul avantage qu’elle en tirait était d’avoir une partie de la journée de libre. Mais que faisait-elle de ce temps libre ? Heureusement que je travaillais toute la journée, sinon pour ma part, je ne saurais pas quoi faire de mon temps libre, je le passerai à m’ennuyer… ou à penser à d’autres choses plus mornes. Enfin bon, on s’en fiche…
Pour ma deuxième question, j’eus l’impression qu’elle chercha à rester vague. Elle travaillait ici depuis au moins deux ans… Voila pourquoi elle avait une tête qui m’était si familière, évidemment, c’était elle qui nous servait quasiment à chaque fois. Mais la suite de sa réponse me sembla presque… codée. Elle avait accentué le mot vacances d’une drôle de manière, gravement. Arisa l’aurait asticoté sur ce point pour en savoir plus, mais ce n’était pas mon genre. J’en déduisis qu’il s’était produit quelque chose de désagréable dans sa vie. Une convalescence ? Des soucis avec un proche ? Je me bornais simplement à faire des suppositions. Si vraiment elle avait voulu en parler, elle l’aurait fait. Certaines personnes n’étaient pas du genre à parler de leurs soucis facilement et je le respectais. Lui demander plus d’informations là-dessus ne ferait que la mettre plus mal à l’aise. La pauvre, elle n’avait pas demandé à être harcelée de questions personnelles… Je savais à quel point ça pouvait être dérangeant.
Avant que j’ai eu le temps de trouver quelque chose pour détourner la conversation, Mori-san reporta son attention sur moi. J’avais eu raison de ne rien demander de plus à ce sujet. Elle me conseilla de profiter de mes pauses pour sortir prendre la lumière naturelle. Un petit sourire amusé étira ma bouche lorsque je levai les yeux vers elle. C’était drôle qu’on s’occupe de moi de la sorte, surtout une serveuse. Je reportai mon regard sur le ciel et lui répondis doucement :
”_ Voila un conseil judicieux, je m’en souviendrai.”
L’hiver approchant avait un avantage : on était invité à rester chez soi en dehors des périodes travaillées, l’on n’était pas obligé de se prêter à l’exercice de la sortie en ville. Si l’on avait envie de rester sous la couette, on avait une excuse. Le seul problème était les périodes de fêtes auxquelles je n’arrivais pas à échapper. J’en avais assez de la pitié de mes parents, comme s’ils souhaitaient me rappeler qu’à Noël il y a maintenant presque 2 ans, j’avais quelqu’un d’autre avec qui le fêter. ça me mettait particulièrement mal à l’aise.
D’ailleurs… Est-ce que j’étais déjà venue ici avec Yue ? Recherchant vaguement dans mes souvenirs, je ne me rappelais pas l’avoir amené ici… ou alors occasionnellement, deux ou trois fois, et je pense que ça devait donc être avant que mademoiselle Mori ne travaille ici. Avant qu’il y ait eu des embrouilles, l’amie de Arisa, Miyuki, nous accompagnait ici. Mais ça faisait bien 3 ans qu’elle ne venait plus avec nous. Je lâchai alors, comme me souvenant brusquement :
”_ Ah mais oui, vous étiez déjà là quand on a commencé à ne plus venir qu’à deux !”
Et je venais en plus de lâcher un élément de ma vie, l’on pouvait deviner qu’auparavant, une autre personne nous accompagnait. Je demandai alors timidement, à tout hasard :
”_ Est-ce que… Est-ce que vous étiez déjà là à l’époque où mon amie et moi venions avec une rousse châtain ? Normalement… non, de ce que je comprends…”
Miyuki… Cette fille ne passait pas inaperçue. Arisa avait une conversation très facile, mais Miyuki la battait encore. Elle était assez bruyante comme j’avais l’habitude de le dire. Si la serveuse était déjà là il y a si longtemps, elle s’en souviendrait forcément. Surtout qu’elle avait déjà tenté sa chance avec plusieurs hommes venus consommer ici, une amoureuse comme elle, on la voyait… D’ailleurs, peut-être venait-elle encore ici, mais accompagnée de Arisa uniquement.
Le soleil se levait tranquillement, l’heure avançait doucement. Tout bas, je fis la remarque :
”_ Vos premiers clients ne devraient plus tarder maintenant.”
Messages : 102 Date d'inscription : 20/09/2015 Localisation : Monde imaginaire ღ
Ah, mais oui, vous étiez déjà là quand on a commencé à ne plus venir qu'à deux ! S'exclama la première cliente du Chagall en cette matinée. Puis, rapidement les joues de Seiya se colorèrent d'un rose timide. Elle demanda à la serveuse en service, si son exclamation était erronée. Est-ce que… Est-ce que vous étiez déjà là à l’époque où mon amie et moi venions avec une rousse châtain ? Normalement… non, de ce que je comprends…
Il lui était difficile d'identifier les clients d'un passé qui lui semblait fort lointain. Rousse..? Après quelques minutes les pupilles en l'air, cherchant dans un monde virtuel la réponse, Juhi arriva à une conclusion. Est-ce que vous faites référence à mademoiselle Yoshida? Hésita-t-elle. Peut-être sa mémoire lui faisait défaut. Elle n'arrivait même plus à se souvenir si elle l'avait vu récemment avec Arisa, ou non. Elle aurait pu ajouter "celle qui aime bien les beaux garçons", cependant, ne connaissant pas la relation entre les deux demoiselles, elle jugea dangereux d'étiqueter qui que ce soit.
Cependant quelques marmonnement ont sut échapper aux simples pensées de celle-ci, Mi…ah… Cette fille-là. C'est seulement lorsqu'elle se rendit compte de son geste peu approprié qu'elle s'arrêta nette, se courba pour s'excuser. Vos clients ne devraient plus tarder maintenant. Voilà ce que répondit Seiya à ses excuses. Est-elle en colère ?
Juhiii! s'exclama alors le deuxième client du Chagall, annonçant également l'arrivée de la troisième et quatrième personne. C'était bel et bien, monsieur Matsuda, le bras branlant d'un bord à l'autre pour la saluer. Quelle bonne idée de profitez de la terrasse avant l'arrivée de l'Hivers ! Dit-il, en voyant l'autre cliente. Bonjour mademoiselle, ajouta-t-il poliment avant de se retourner en direction de celle qu'il avait interpellée. Juhi, madame Yamazaki et Kimura se joindront à ma table par contre madame Fujiwara a un peu de mal depuis sa chute… Mademoiselle Mori, profita de ce petit silence opportunt pour prendre la commande de ses clients habituels, du mardi matin. Pour la commande, ce sera comme d'habitude ? Le vieil homme lui sourit, comme d'habitude répondit-il en écho.
Juhi se courba légèrement de nouveau en direction de Seiya Prenez le temps dont vous avez besoin… dit-elle pour la rassurer et puis l'homme ajouta : Il faut savourer chaque moment de la vie, profitez de chacun de nos souffles! Il sourit encore une fois à Juhi, celle-ci décida de lui sourire en retour, mal à l'aise. Depuis la mort de sa grand-mère, elle n'arrivait pas à pardonner… Pardonner à ce monde d'avoir enlevé la vie à sa grand-mère qui était beaucoup plus jeune, plus jeune que…Monsieur Matsuda voulait probablement rappeler à Juhi, qu'ils devaient se compter chanceux d'être en vie. Lui, qui voyait la mort mainte fois, il avait compris que la meilleur façon de rendre heureux les morts, c'était en vivant pour eux. Par contre, il était maladroit et un peu trop directe, comme à son habitude.
Juhi s'éloigna tranquillement de ses clients, remit en marche la bouilloire pour ensuite trouver réconfort dans la toilette. Un endroit clos, sombre et isolé. C'est seulement après quelques instants qu'elle en ressortit....
HRP:
S'il y a un problème, n'hésites pas à me le dire! Exemple : si tu ne veux pas que Juhi connaisse Miyuki! Sinon, désolé s'il y a des formulations étranges...
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Sujet: Re: Un café? [Terminé] Mer 28 Oct - 23:13
Spoiler:
Comme expliqué par MP, ceci sera mon dernier post pour ce RP avec ce personnage ! Au plaisir de te recroiser inRP avec mon nouveau perso ^^
Un détail m’intriguait… Est-ce que la serveuse était déjà là au moment de ma brouille avec Miyuki ? D’ailleurs, quand bien même elle ne venait plus avec Arisa et moi, peut-être continuait-elle à venir… mais en galante compagnie comme à son habitude. Je n’aimais pas juger les gens, mais il fallait bien avouer qu’elle n’était pas très stable sentimentalement parlant… Elle enchaînait les coups de foudre, passait de l’un à l’autre… Pourquoi agissait-elle comme ça ? Et puis… puisque c’était une adepte du coup de foudre, pourquoi m’en avait-elle voulu à ce point pour Yue ? Ce n’était pas moi qui l’avais forcé à venir vers moi… Mais Miyuki ne semblait pas le comprendre. D’un autre côté, elle avait quand même raison sur un point : j’étais la seule responsable de son accident. Sans moi, il serait toujours ici…
La serveuse semblait la connaitre, et un petit marmonnement me confirma qu’elle ne changeait pas apparemment. Elle se faisait remarquer en toutes occasions. Quelque chose me disait que Mori-san ne l’appréciait pas plus que ça. Mais ce n’était pas pour un simple murmure que je pouvais me permettre de l’affirmer, ce n’était qu’un pressentiment. Avec Miyuki, c’était tout l’un ou tout l’autre : soit on l’appréciait dès le début, soit on la détestait. Mais elle ne restait en général pas indifférente aux gens.
Bref, je chassai ces pensées de mon esprit. Cracher sur mon ancienne amie n’était pas une bonne idée, nos relations étaient désormais compliquées, mais je ne tenais pas à l’enfoncer pour autant. Elle avait été une personne avec qui je m’entendais bien et qui m’avait autrefois accepté comme je l’étais, une métisse parmi les japonais pure souche. Désormais les choses étaient différentes, mais j’avais tendance à considérer que c’était moi la responsable… S’il n’y avait pas eu Yue, si je n’étais pas tombée amoureuse de lui et lui de moi, rien ne serait arrivé. Il serait en vie. Je serais toujours amie avec Miyuki. Je serais en dernière année de droit social. Ma situation actuelle serait plus simple avec des “si”.
Le flot de mes pensées fut interrompu par l’arrivée de nouveaux clients, apparemment des habitués du café. La serveuse semblait être appréciée par l’homme qui lui adressa la parole, l’appelant par son prénom, Juhi. Juhi Mori, donc. Un pseudonyme doux qui correspondait bien à sa personnalité de mon point de vue. L’homme me salua poliment, je lui répondis par un bonjour timide, baissant les yeux vers ma table comme pour éviter de m’immiscer dans leur conversation. Juhi prit la commande de l’homme, puis se pencha vers moi pour m’intimer de prendre autant de temps que nécessaire. Je me contentai de lui adresser un demi-sourire timide en retournant à la dégustation de mes viennoiseries.
Je ne pus m’empêcher de capter une phrase que l’habitué adressa à mademoiselle Mori. Une phrase étrange à mon sens. Il faut savourer chaque moment de la vie. Une phrase qui trouvait écho dans mon coeur, Arisa me servant souvent le même discours. Se pouvait-il que.. Juhi ait rencontré les mêmes genres de difficultés que moi ? Etait-ce une hypothèse possible de la signification du mot “vacances” qu’elle avait accentué gravement tout à l’heure ? Je n’osais pas y songer… Je ne savais pas par quelles épreuves elle était passée, je ne pouvais faire que des suppositions. Je me voyais mal lui demander de but en blanc ce genre de choses, c’était trop personnel. Et j’avais cru comprendre qu’elle n’avait pas envie d’en parler et que le fait de parler d’elle-même la mettait mal à l’aise. J’avais de la compassion pour elle. Si vraiment elle était passée par ce que je pensais, je la comprenais parfaitement.
Je consultai mon téléphone portable, regardant l’heure. Je ferais peut-être mieux d’y aller, le temps de rentrer chez moi récupérer quelques affaires, de me rendre sur mon lieu de travail et de me changer, l’heure de commencer mon boulot allait venir très vite. Surtout si l’on considérait que le bus me menant sur mon lieu de travail était systématiquement en retard ! Je terminai rapidement mes quelques viennoiseries, en laissant une ou deux dans le petit panier. Je bus les quelques gorgées restantes de mon thé. La serveuse revint alors. Je remarquai que je ne l’avais pas vu depuis plusieurs longues minutes. Je me levai et m’approchai d’elle en lui tendant un billet. Je lui dis donc doucement :
”_ Tenez, voici pour l’addition. Gardez le reste en pourboire…”
Je lui expliquai ensuite que je devais partir en ajoutant avec empathie, comme si ces mots avaient un autre sens que celui d’une conversation banale :
”_ Je dois partir pour mon travail. Mais… je reviendrai sans doute un autre jour avec mon amie. Bon courage, mademoiselle Mori…”
Je lui fis une courbette à la japonaise respectueuse et filai en direction de chez moi prendre mes affaires avant de prendre mon bus habituel.
FIN DU RP DE MON CÔTÉ
Messages : 102 Date d'inscription : 20/09/2015 Localisation : Monde imaginaire ღ
Après les longues minutes à camoufler sa peine dans un endroit lugubre, Juhi se re pointa le bout du nez à l'extérieur où l'attendaient Matsuda et Seiya. Café en main, journal dans l'autre. Voilà pour vous monsieur Matsuda. Celui-ci semblait ravi d'être aussi bien servi en cette matinée.
Puis, avant de se retourner pour vérifier l'assiette de sa première cliente, celle-ci prit le devant. Elle lui offrit l'addition, avec un petit bonus. Juhi sourit poliment, et se montra reconnaissante. Je dois partir pour mon travail. Mais… je reviendrai sans doute un autre jour avec mon amie. Lui dit-elle, en ajoutant à la fin, Bon courage mademoiselle Mori, accompagnée d'une courbette japonaise. Mademoiselle Seiya était vraiment une cliente sympathique. C'est pourquoi, dans sa simplicité, elle avait réussi à être une cliente dont Juhi se souvenait.
La serveuse murmura, un faible sourire aux lèvres ; À bientôt. Puis, madame Yamazaki et Kimura arrivèrent, ainsi que d'autres clients. Sept heures, l'heure la plus populaire de la matinée, s'annonça. Ce n'était plus le temps de se perdre dans ses pensées, mais bien de travailler. Bonjour, bienvenu au café Chagall.
HRP:
J'ai fait court, mais je trouvais que c'était mieux que mon autre texte plus long que j'ai écris. Parfois être concise, c'est mieux. Enfin, je crois! Merci pour le rp, et au plaisir, de potentiellement te recroiser de nouveau inRP. Juhi