De jour, travailleur sérieux et silencieux. De nuit, tout changeait avec Callaghan. Plus de costume avec cravate, plus de trench-coat classieux, plus cet air discret mais ferme au visage. Cette fois, il avait une expression froide et portait un pantalon à camouflage urbain, une veste en jean aux manches remontées ainsi qu'une paire de rangers. Dans ses mains gantées par des mitaines de cuir, il tenait une canette de jus de Litchi, l'un de ses pieds posé sur le siège en face de lui. Par un simple regard, on pouvait deviner immédiatement qu'il n'était pas la personne la plus amicale au monde.

Il était très tard : presque une heure du matin. Le métro était bien plus vide et silencieux à cette heure-ci, et assez oppressant de par ce manque d'agitation et de sécurité lorsqu'on était habitué aux transports de jour. Et pourtant un homme entra, en costume, lançant un regard bien mauvais à Akando. Ce dernier n'en avait rien à faire... Après tout, il n'était de sortie cette nuit que pour passer un peu de temps dans le métro à réfléchir et méditer. Chacun son petit lieu spirituel, après tout ?

De longues secondes s'écoulèrent encore, l'homme en costume semblant rassembler tout son courage pour s'approcher, lui lançant d'un ton orgueilleux et d'un œil mauvais, son regard rencontrant le sien dans un échange des plus froids et meurtriers



Un temps assez oppressant passa... Callaghan sembla le dévisager, tandis que celui qui l'avait importuné déglutissait en essayant de se demander s'il avait vraiment eu une bonne idée, puis alors il se leva face à l'homme en question. Son interlocuteur ne fuyait pas, mais il n'avait pas l'air très rassuré non plus, bien que son visage forcé semblait tenter à tout prix de rester fier. Après un long échange, Callaghan jeta un regard en coin au siège qui se trouvait face à lui


La tension était assez élevée... L'homme qui le gênait se recula finalement d'un pas, finissant par succomber à la pression. Dans un geste maladroit et terrifié, il sortit alors un pepper-spray. Ou du moins, il avait tenté... Callaghan était bien habitué à ce genre de réflexes, et il lui attrapa immédiatement le poignet, son arme d'autodéfense tombant au sol et roulant vers le centre du métro. Sa force était supérieure à celle de son interlocuteur, ainsi il ne jugea pas utile de l'attaquer de trop. Ainsi il le prit par le col et le plaqua au mur du métro, son regard froid s'enflammant peu à peu alors qu'il faisait naître plus de terreur encore en lui


Secouant vivement la tête, l'homme en costume, terrifié, fut relâché. À la station suivante, où personne ne se trouvait, il courut pour fuir, alors que Callaghan ramassait son pepper-spray pour le lui jeter dessus tandis qu'il s'en allait à toutes jambes pour s'éloigner le plus de lui. C'est alors qu'il lui cria donc, avant de retourner s'assoir en plaçant ses jambes sur le siège face à lui


Bien sûr, le métro était entièrement vide pour qu'il se permette de se défendre de manière aussi virulente... Du moins, c'est ce qu'il croyait.

[ Incruste Power !]

De longues heures venaient de passer, debout dans la file d'attente, supportant le froid de ce début d’automne mais l’attente en avait valu la peine. Ritsu avait heureusement pensé à emmener un thermos de café, quelques biscuits, une épaisse écharpe à carreaux et des moufles en laine pour tenir le coup. Il avait même sécher les cours et pendant douze heures il avait fait la queue dans la file qui s’était remplit progressivement. Il était dans les dix premiers, il devrait pouvoir obtenir son sésame sans trop de problème. Il ne fallait juste pas qu’il s’endorme et qu’on lui pique sa place. Le monde des Otakus était parfois impitoyable.
Les dernières heures jusqu’à minuit avait été longue, mais dès que sa montre avait émis un petit bip électronique, les portes de la boutique c’était ouverte et chacun avait pu pénétrer dans l’antre pour s’arracher la figurine de Ritsuka de Magic Kodomo, en version ultra limitée et numérotée, mais surtout dans sa tenue de combat ultime, celle avec les rubans rouges et son sceptre au stade d’évolution finale. Ritsu avait refermé ses doigts sur la boîte en plastique et la sourire de Ritsuka s’était imprimé dans sa rétine.

Qu’est-ce qu’elle était belle ! La figurine était bien finie, la peinture bien posée et le mouvement très réaliste. Elle semblait lui sourire pour le féliciter de son effort et Ritsu eu lui-même un léger sourire sur les lèvres.
Il se sentait mieux et derrière ses épaisses lunettes ses yeux brillèrent quelques secondes avant de prendre en plus, quelques cartes postales et un porte de clé à l’effigie de son héroïne pour se récompenser.

Pressant la boîte contre son torse, il paya rapidement et ressortit fier comme un paon. Il l’avait enfin ! Dire qu’il l’attendait depuis des mois. Il avait trouvé l’annonce au détour d’un forum de connaisseurs et il avait patiemment attendu, attendu et encore attendu, mettant de l’argent de côté pour se l’offrir.

Ritsuka valait tous les sacrifices du monde.

D’un pas vif, baillant à moitié, il s’engouffra dans le métro et pénétra dans une rame vide avant de se laisser tomber sur un siège en soupirant. Engoncé dans son duffle-coat bon marché, il garda le sac plastique contenant son précieux paquet sur ses genoux et à travers le film transparent, il passa ses doigts sur Ritsuka qui était encore enfermée dedans.

*J’ai eu tellement de chance !! Oh mon dieu ! Oh mon dieu ! Dire qu’il n’y en avait qu’une vingtaine, j’ai eu la numéro huit, mon numéro favori. Je suis tellement chanceux !*

Tout à son ivresse, Ritsu ne fit pas vraiment attention à ce qu’il se passait et il releva la tête quand il vit un homme en costume pénétrer dans la rame pour s’en prendre au seul passager qui était là avec lui, un homme qui se tenait mal assit et semblait se croire un peu seul au monde. Ritsu ne l’avait qu’à peine remarqué trop absorbé par son achat.
Immédiatement, il pressa la boîte, rajusta son sac à dos et détourna les yeux. Il ne voyait rien, il n’entendait rien. Il ne voulait pas être prit à partit.

La chance venait juste de tourner en sa défaveur.

*Pourquoi ? Pourquoi faut toujours que cela tombe sur moi ? Je suis qu’un pauvre otaku, qu’on me laisse tranquille.*

Fixant ses pieds avec obstination, il finit par jeter quelques regards en coin alors qu’il sentait bien que la tension était à son paroxysme et il voulut sérieusement disparaître pour toujours. Les deux hommes n’avaient pas l’air commode et pendant quelques secondes ses yeux firent des allées et venues entre les deux et il retint son souffle quand l’un sortit une bombe au poivre de sa poche pour asperger son adversaire.
Ne voulant pas du tout attirer l’attention sur lui, il se recroquevilla, commençant à glisser de son siège lentement, regardant le nombre de station qui lui restait avant de pouvoir s’enfuir en courant.

L’homme en treillis désarma l’autre et l’apostropha, le plaquant contre la vitre dans un bruit sourd et il l’envoya bouler alors que le métro ralentissait. Ritsu ne pouvait pas quitter la rame, c’était le dernier métro. Sinon il serait obligé de rentrer à pied.
Alors il se fit tout petit, aussi minuscule et il cacha son visage derrière ses cheveux et son écharpe, se tenant debout devant la porte, prêt à déguerpir si cela devait tourner mal.

L’homme en costume partit en courant quand les portes s’ouvrirent et Ritsu s’accrocha à la barre, jetant un coup d’œil à l’autre homme qui retournait s’installer de façon provocante. Leurs yeux se croisèrent et l’otaku rentra la tête dans les épaules, détournant le regard.

*Faites qu’il ne m’ai pas vu ! Faites qu’il ne m’ai pas vu !* Pria-t-il de toute ses forces alors qu’il lui était impossible de se fondre le décor.

Il serra son sac plastique contre lui et continua de prier pour que le métro arrive vite à sa station.

Un long silence emplissait le métro... Callaghan et le jeune homme se regardaient dans les yeux pendant une fraction de seconde, et on pouvait voir son aspect assez froid et menaçant, et il l'observait toujours tandis que le jeune homme avait bien vite détourné son regard. Toutefois, il ne montrait pas de signe d'agressivité, c'était déjà ça. À vrai dire, il pouvait presque sentir à plusieurs mètres à la ronde qu'il avait peur, assez pour qu'il  ne représente pas un quelconque danger. Face à ce genre de situation, il n'était pas utile de sortir les grands moyens. Il le regardait toujours, puis il finit par lui parler, d'une voix calme mais pour autant tout aussi oppressante qu'il était possible


Cette phrase avait beau avoir l'air anodine dans sa forme, dans le fond, on aurait plus senti une menace, qui criait presque "En fait, tu n'as rien vu, et tu préférerais ne rien avoir vu si tu me dis le contraire". Pour autant il ne se levait pas, même si on pouvait sentir qu'il était au taquet : si le témoin de cette altercation faisait le moindre geste brusque, il le verrait, il l'anticiperait et il saurait s'en occuper.

Peu de temps après, le métro s'arrêta en milieu de voie. Alors le conducteur annonça de sa voix simple et monotone, à l'attention des rares usagers nocturnes des transports en commun


Était-ce vraiment la bonne soirée pour se retrouver seul dans le métro avec quelqu'un comme Akando... ? Fort heureusement, oui, en fait. Il ne travaillait pas, et il n'aurait donc pas besoin de faire plus de mal que nécessaire, tant que le jeune otaku se déciderait à coopérer.

Kamisama ! Leurs yeux s'étaient croisés, ils s'étaient regardés, une fraction de seconde et le cœur de Ritsu allait exploser. Il s'empourpra, vraiment mal à l'aise après ce qu'il venait de se passer et il inspira profondément pour se calmer.

*Tout va bien, calme toi ! Si tu ne fais rien de stupide, tout ira bien. Plus que six stations et tu es délivré. Souris, est l'air aimable et ça devrait bien se passer...*

S'encourageant mentalement, il pressa ses doigts contre son paquet et finit par se raidir légèrement quand l'homme lui adressa la parole. A travers ses cheveux et ses lunettes, Ritsu tourna légèrement la tête et bafouilla : " Non, non rien...rien du tout."

Sa voix lui sembla un chouilla haut perché tellement il était stressé, mais il se rapprocha encore un peu de la porte au point que ses cheveux pouvaient toucher la vitre. Enfonçant ses lunettes sur le nez, il sentit le métro ralentir et s'arrêter au milieu des voies avant que la voix du conducteur ne résonne.

*Oh non ! Oh non ! Pourquoi ? Pourquoi j'ai toujours la poisse comme ça ? Un psychopathe dans le train et c'est moi qui me le coltine...Ma vie est un enfer !*

Ritsu n'était véritablement pas à l'aise et il se retenait de toutes ses forces pour ne pas jeter des coups d’œils à l'homme assit non loin. Ses mains devenaient moites et Ritsu paniqua encore plus pour le bien-être de sa boîte si précieuse.
Il retira un bras de la lanière de son sac à dos et le fit basculer sur son ventre pour ouvrir la fermeture éclair. Avec empressement, il voulu fourrer la boîte dedans, mais ses cahiers pour les cours à l'université gênait.
Il grogna légèrement et finit par poser son sac au sol, farfouillant dedans pour y faire de la place.

Puis intérieurement, il pria, il pria très fort pour que le métro redémarre.

Au début, Callaghan regardait très attentivement ce qu'il faisait : s'il ouvrait son sac pour sortir une arme, ça serait mauvais signe... Mais non, il rangeait juste une boîte qu'il avait en mains. Ne faisant donc pas d'autres gestes, il resta perplexe : il n'avait presque rien fait, et on aurait dit qu'il venait de le menacer de mort au lance-grenades. À vrai dire, il en devenait même curieux, alors qu'il l'observait un moment.

Finalement il finit par parler, l'air légèrement dubitatif et perplexe en le voyant paniquer autant


Le comportement de l'étudiant face à lui était étrange, mais très heureusement pour lui aisément prévisible et pas agressif. C'est alors que dans le métro stoppé, un homme arriva derrière le jeune homme et le bouscula volontairement, faisant tomber ses lunettes. Son "agresseur" était une personne assez enrobée portant un bonnet, ainsi qu'un blouson de cuir épais et usé


Contre toute attente, le premier à réagir fut Akando, qui se leva et bouscula l'autre homme qui grogna en se méfiant. Callaghan était prêt à tout instant à sortir sa matraque, rangée dans la poche droite de son pantalon, fixant l'homme dans les yeux


Balbutiant des insultes assez virulentes, l'homme sortit alors un couteau en menaçant les deux hommes. Ce fut alors que Callaghan sortit sa matraque et la déplia, envoyant un coup fulgurant dans les doigts de l'agresseur qui hurla alors que l'arme tombait, les os de ses doigts émettant un "crac" assez sonore... Il venait au moins de lui fêler trois phalanges, se prenant d'autres coups sur le corps, finissant bien vite au sol en gémissant de douleur. À la reprise du trafic peu après, à la station suivante, Akando sortit en entraînant le jeune étudiant


Il sortit alors, en lui faisant signe de le suivre... Qu'il vienne ou pas, il ouvrait la marche, sans marcher trop lentement : il avait beau être plein de ressources, il n'avait pas envie d'avoir des ennuis avec la police à cette heure-ci...

La boîte ne voulait pas rentrer et en aucun cas Ritsu ne voulait l’abîmer. Il prit son donc sur lui pour ne pas s’énerver, poussant au maximum ses cahiers pour y glisser son trésor. Le plastique émit un petit bruit quand il referma la fermeture éclair mais le jeune homme fut soulagé. Ses lunettes glissaient sur le bout de son nez quand l’homme lui adressa de nouveau la parole, s’enquérant de son état de santé.
Le dévisageant quelques secondes avant de se relever en baissant les yeux, il marmonna : «  Oui..oui ça va..Merci. »

Paranoïaque lui ? Oui il l’était, méfiant aussi, car on avait peu trop usé la corde de sa patience pendant ses années de lycée et chaque détour d’un couloir était un piège potentiel. Il ne se souvenait que trop bien des groupes de garçons qui l’attendaient là pour lui attraper la nuque et le mettre à terre avant de renverser le seau d’eau sale qui servait à nettoyer le sol sur son uniforme. Il se souvenait des rires des filles dans son dos et des croche-pieds qu’elles pouvaient lui faire.
Alors oui, quand il voyait un homme mal assit, en provoquer un autre, il préférait rester sur ses gardes.

Le métro était toujours immobile quand il fut bousculé par quelqu’un qui pénétra dans la rame, le bousculant au point de le faire trébucher et se cogner légèrement contre la porte, envoyant valdinguer ses lunettes sur le sol. Tombant à genoux, il se mit immédiatement à les chercher car il ne discernait plus vraiment les contours et quand l’autre homme lui adressa la parole, il leva la tête mais fut incapable de dire à quoi il ressemblait.

Qu’il le rembourse ? Pourquoi ? C’est lui qui venait de faire tomber ses lunettes et en plus Ritsu devait le rembourser. La colère monta dans sa gorge et ses pensées fulminèrent.

*Non mais il se prend pour qui le gros lard là. Il ne veut pas que je lui lèche les pompes aussi…*

Ritsu allait répondre quand l’inconnu de tout à l’heure s’interposa, envoyant dans l’air des mots empli d’une poésie et d’une finesse sans égale.

*Et la diplomatie, tu ne connais pas ?*

Comment cet homme pouvait autant chercher les problèmes ? Il se prenait pour un super héros ? On n’était pas en Noerphilie ici.
Voyant de manière flou les deux hommes se faire face à face, Ritsu discerna mal ce qui se passait, mais il entendit le grognement sourd de l’homme qui tombait à terre sous les coups. L’otaku se raidit en se disant qu’il allait y passer. Son cœur battait vite et il serrait son sac contre lui, tâtonnant toujours pour trouver ses lunettes. Quand l’homme tomba il entendit un bruit de verre et il plongea sa main sous la masse inconsciente alors que le métro redémarrait. Ses doigts se refermèrent sur les branches de ses lunettes et il réussit à les remettre sur son nez.
Un verre était fêlé et la monture tordue.

Joie et bonheur. Sarcasme.

Mais au moins, il y voyait déjà mieux. Suffisamment pour sentir l’homme l’entraîner hors du train en lui disant de le suivre s’il ne voulait pas finir en garde à vue.

« Non mais…je… »

Pourquoi aurait-il finit en garde à vue ? Il n’avait rien fait, les rames étaient filmées et prouveraient son innocence. Toutefois la perspective de finir au poste pour témoigner ne l’enchantait guère, surtout que demain matin, il avait une dissertation, sur la ville Edo sous l’ère Meiji.
Grondant, il emboîta le pas à l’inconnu, se disant qu’il avait cinq stations à marcher pour rentrer chez lui. Son cœur se calmait un peu, Ritsu remit son sac sur ses épaules et trottina pour rattraper l’homme à l’air peu aimable.

« Hey ! Attendez-moi… »

Arrivant à son niveau un peu essoufflé, il ralentit le rythme et marcha d’un bon pas. Bon et maintenait ? Qu’est-ce qu’il disait ? Est-ce qu’il devait lui parler ? De quoi ? De la pluie ? Du beau temps ? Ritsu n’avait jamais été à l’aise dans ce genre de situation et il renfonça ses lunettes sur son nez en déclarant : «  Merci. Pour tout à l’heure, sans vous…J’aurais été vraiment mal. »

Bon voilà, ça c’était fait. Certes l’homme semblait aimer la bagarre, mais il avait clairement prit sa défense contre le lourdeau de tout à l’heure.
Marchant finalement d’un pas tranquille dans les couloirs déserts du métro, il serra les lanières de son sac et resserra son écharpe autour de son cou.

Ritsu avait parfois vraiment l’impression d’attirer les problèmes.

Il était vraiment tard, et à cette heure-ci, tous les endroits de ce genre étaient mal fréquentés. Il était habitué à devoir créer et résoudre des conflits, bien qu'il ne le fasse pas vraiment pour une quelconque forme de justice... Du moins pas consciemment. Callaghan était sorti du métro avec lui, regardant autour, se massant l'épaule. Il faisait noir, et ils étaient vraiment dans une partie pourrie de la ville et mal famée, et qu'il le sache ou non, le jeune étudiant avec en quelques sortes de la chance qu'Akando soit avec lui dans un endroit aussi mal fréquenté.

Alors il se tourna vers lui en haussant les épaules, visiblement un peu calmé, montrant un pub local d'un coup de tête, souriant en coin en essayant d'avoir l'air plus amical qu'auparavant


Derrière cette apparence plutôt urbaine et pas forcément riche se cachait en fait tout de même un pécule plutôt important. Il était loin d'être quelqu'un de très riche non plus, mais tout de même, les magouilles, ça rapportait une petite fortune à long terme. Alors pour lui, un taxi et un coup à boire, c'était presque dans les faux-frais. Au fond, après s'être défoulé un peu et quand il n'avait plus rien à faire, il pouvait être un gars sympa... Pour changer de d'habitude.

Le pub non loin avait l'air, en revanche, en décalage avec le reste du quartier : plus tranquille, un poil plus chic sans pour autant faire dans le prout-prout, et mieux fréquenté. À croire que définitivement, rien n'était normal dans cette partie de la ville, entre les agressions, les établissements hétérogènes et le métro presque intégralement vide...

C'est alors qu'il remarqua ses lunettes cassées, et il eut l'air embêté, soufflant en lui parlant de nouveau


Callaghan sortit son portefeuille suite à sa phrase, sortant en comptant des billets... Il en avait d'ailleurs... pas mal du tout, ainsi qu'une carte de crédit d'un modèle prouvant qu'il avait les moyens de se la payer, lui tendant ce qui devait faire l'équivalent en Yen de 200 dollars américains. Pour lui, ce n'était pas grand chose, à vrai dire...

Le quartier craignait vraiment et Ritsu n'était pas franchement habitué à venir dans ce coin. Le Japon était un pays les plus calme au monde et où la délinquance se faisait rare, il restait toutefois des quartiers où il valait mieux éviter de trop traîner.
Se collant presque à l'inconnu, il resta dans son sillage, jetant des coups d’œil peu sûr de lui à droite et à gauche. Bon au moins, il était rassuré d'être avec lui, il l'avait vu à l'oeuvre et il semblait plutôt du genre efficace.
Si il avait été Alice, il aurait sans doute enfourché son balais et se serait envolé dans la nuit noire, un léger sourire aux lèvres, mais là il n'avait pas envie de rire.

Suivant la direction indiqué par l'homme, l'otaku, fixant le petit bar et renifla un peu gêné : « Ne vous sentez pas obligé...Je peux rentrer à pied.»

Bon clairement, ça l'emmerdait de rentrer avec ses baskets, et la proposition de l'homme l'avantageait clairement. Mais il se méfiait. Est-ce qu’après cela l'homme allait lui demander de rembourser sa dette ? Est-ce qu'il avait des vues sur lui ?

S'empourprant, Ritsu secoua la tête, ses mains crispées sur ses lanières refusant l'argent qu'il lui tendait : «Pourquoi vous faites ça ? Si..si vous espérez quelque chose de moi après, je préfère m'abstenir d'accepter votre aide.»

Puis détournant les yeux, fixant le sol, Ritsu rougit dans la nuit et marmonna : « J'suis pas de ce bord là...»

Puis de toute façon, il n'y connaissait rien tout court. Enfin si il matait des mangas ecchi et hentais, donc oui il savait comment ça se passait mais bon bref...

Il se faisait tard, Ritsu voulait rentrer, mettre sa figurine en lieux sûr et pouvoir l'admirer avant de s'endormir paisiblement. Mais il ne voulait pas non plus froisser l'homme et il fixa le bar qui semblait être un peu plus rassurant et derrière ses grosses lunettes il lança : « Je veux bien prendre un verre...mais c'est tout ! Et c'est moi qui paie, pour..vous remercier de m'avoir aider...Mais ne vous attendez pas à ce que je vous fasse la conversation, je suis pas assez intéressant pour ça !»

Maugréant, il prit les devants et pénétra dans le café. Il était hors de sa zone de confort et son coeur battait à mille à l'heure.

Observant ses réactions attentivement, Callaghan eut énormément de mal à se retenir d'éclater de rire... Il réussit tout de même, mais c'était juste. Il venait de comprendre, et il lui mit alors une tape amicale sur l'épaule, ne faisant que pouffer un peu devant sa réaction assez inadaptée au fait qu'il tentait juste de se rendre utile et de se faire un peu plus cordial que ceux qu'il avait pu croiser dans la soirée


Pour autant il ne le prenait pas mal, visiblement, ça le faisait même sourire... Au fond, il n'était pas si abominable que ça si il avait l'occasion de se défouler un peu - Et deux agressions dans la même soirée, c'était déjà largement suffisant. Il entra alors dans le bistrot avec lui, allant se mettre à une table dans la pièce. Il y avait tout de même encore quelques personnes dans l'établissement, malgré l'heure plus que tardive, même si ce n'était pas vraiment une population de hooligans.

Alors il réagit à sa dernière phrase, haussant un sourcil, assez curieux de cette formulation. Il le surprendrait sûrement, mais...


Comment connaissait-il Magic Komodo ? Eh bien, disons que les centres d'intérêts de certaines personnes peuvent être surprenants, malgré les apparences.

Boire un verre, avec un inconnu, à une heure aussi tardive. Ça ne lui ressemblait pas...mais alors pas du tout. Qu'est-ce qu'il foutait là, à se croire obliger de tenir la jambe à son"sauveur" ? Y avai tà peine vingt minute, il aurait fait une syncope si l'homme lui avait adressé la parole sur le même ton que les deux inconnus, mais là, il lui proposait carrément de lui payer un verre pour le remercier.
Le remercier de quoi ? De lui avoir péter ses lunettes ? C'est sûr que si il n'avait pas été là, Ritsu serait sans doute déjà rentrer chez lui pour installer sa figurine sur sa table de chevet et s'endormir paisiblement, satisfait.

Mais non, il était là, méfiant se demandant pourquoi l'homme se montrait finalement si généreux.
Si il comptait abuser de son corps, Ritsu ne se laisserait pas faire. Même si il était pratiquement sûr de ne pas réussir à s'enfuir. Mais finalement, il entendit l'homme pouffer et son explication ne sembla pas vraiment logique à l'otaku. Mais bon au moins, il n'avait pas l'intention de lui faire subir des sévices sexuels et le ton un peu plus détendu de l'homme finit par l'apaiser un peu.

Poussant un petit soupir, il pénétra dans le bar, c'était cosy, assez sombre mais les lumières tamisées donnait un petit côté chaleureux et quelques grappes de personnes discutaient tranquillement autour d'un verre. Ritsu était plus habitué au maid café qu'au endroit un peu branché mais il fit un effort et s'installa à la table qu'on lui indiqua.

Une fois assit, il posa son sac entre ses jambes pour être sûr qu'on ne lui vole pas, et retira ses lunettes pour les tordre un peu et les remettre plus ou moins droite. Il avait deux autres paires de rechanges à la maison, comme quoi être victime de harcèlement avait fait de lui quelqu'un de prévoyant. Il maugréa sur le fait qu'il ne se jugeait pas intéressant et la réponse lui fit redresser la tête.

A travers le flou de sa vue, sa bouche se transforma en un "oh". Il sentit l'excitation monter en lui et quand il reposa ses lunettes félées sur son nez, il resta un peu méfiant.

« Comment vous savez que...je connais ce manga ?»

Bon certes, il y avait écrit Otaku en lettre d'or clignotante sur son front mais quand même. Il sentait son coeur battre un peu plus vite et l'envie de parler de Magic Kodomo lui brûlait les lèvres.
Finalement, il tourna la tête vers le serveur qui arriva, et il détourna les yeux en marmonnant : « Un jus d'orange s'il vous plaît....»

Il ne buvait pas d'alcool de toutes les manières.

Méfiant, mais intrigué, il se pencha par dessus la tête et souffla : «Vous en êtes à quel épisode ? »

Oui, il voulait véritablement en savoir plus.

Callaghan, quand à lui, prit son petit plaisir habituel en terme de boisson : un jus de litchi. L'alcool perturbe les sens et le jugement et n'apporte que des inconvénients. Grosso-modo, il n'aimait pas vraiment ça à cause de ses effets négatifs. Il avait vu juste : un autre fan de Magic Komodo, comme l'indiquait la figurine collector qu'il avait immédiatement reconnu. Il adorait les animés et autres séries qu'il passait parfois énormément de temps à regarder, depuis son bureau. À sa question, il répondit alors tranquillement


C'était le tout dernier épisode a être sorti. Il aurait pu être à l'épisode 13, étant donné qu'il avait réussi par curiosité à outrepasser les sécurités de la boîte de production et pouvait se procurer un mois à l'avance le prochain épisode en Japonais, mais il considérait ça comme de l'auto-spoil. Et il détestait ça. Alors pour une fois, il s'en tenait à la sortie officielle et n'obtenait pas ses épisodes à l'avance grâce aux miracles du piratage.


Leurs jus arrivèrent dans un léger ricanement sympathique de Callaghan, qui s'étirait un peu en sortant alors de sa poche une sorte de portefeuille qu'il ouvrit : la, il y avait une collection assez impressionnante à l'intérieur de pins collectors de divers animés, dont deux de Magic Komodo. Il y en avait aussi un extrêmement rare, tout droit sorti de Super Sentai Fusion X : une véritable pièce de collection


Son ton était plus chaleureux et il était plus détendu. Il était en présence de quelqu'un de plutôt sympathique, et qui n'était certainement pas une menace. Il pouvait alors même lui montrer sa petite collection personnelle : après tout, entre connaisseurs...

Intrigué et curieux qu’un homme tel que celui qui se tenait en face de lui puisse aimer le même genre d’anime et de manga, Ritsu esquissa quand même un léger sourire mais resta un peu sur ses gardes. Magic Kodomo était un anime connu par nombre de personne, tout le monde pouvait se prétendre fan, mais lui entrait dans une autre catégorie qu’il jugeait supérieure. Il était un véritable passionné, connaissant les dialogues sur le bout des doigts, le nom des attaques, les costumes, il possédait chaque figurine, chaque manga dans toutes les versions et sa chambre en était remplis.

Quand l’homme lui avoua être au dernier épisode, Ritsu pencha légèrement la tête.

« Moi aussi…j’ai hâte de savoir la suite. Surtout que la série a rattrapé le manga et que le prochain épisode va sûrement dévoiler quelque chose d’inédit… »

L’on venait d’apprendre que la Sorcière, son ennemie juré était en réalité sa sœur jumelle, mais Ritsu restait persuadé qu’il se cachait quelque chose de plus profond qu’une simple histoire de rancune familiale. Le  mangaka de Magic Kodomo était connu pour ses renversements de situations et twist, et pour donner au manga une profondeur plus intéressante qu’un simple magical girl.

Ses jambes se refermèrent sur son sac quand l’homme parla de la figurine et une pointe de fierté piqua le cœur de Ritsuka. Oui il avait fait l’effort pour l’avoir et ses efforts avaient payés. C’était bien la seule fois où cela fonctionnait, car le reste lui retombait toujours sur le coin du visage.

« Hum oui…l’information à très peu filtré.. » Enfonçant ses lunettes sur son nez, fier comme un paon au fond de lui, il marmonna : « J’ai attendu un moment…mais j’ai réussis à l’avoir…L’avantage d’être étudiant sans doute… »

Son verre arriva et Ritsu remercia le serveur d’un geste de la tête et ses doigts se refermèrent sur le verre. Il fourra la paille entre ses lèvres et aspira le nectar un peu acidulé, avant de se pencher pour fixer les badges et pin’s dans le portefeuille. L’homme lui apportait enfin la preuve qu’il était un véritable otaku, tout comme lui.
Ouvrant de grands yeux, il passa ses doigts sur quelqu’un, ceux de Magic Kodomo il les avait déjà, mais ses yeux s’arrêtèrent sur celui de Super Sentai Fusion X.

« Wouaaa ! Celui-ci est extrêmement rare, je n’en ai vu que des photos de lui… »

Super Sentai était une vieille série qui passait pendant son enfance, alors le badge était un véritable petit trésor.

« Vous…avez une belle collection. »

Un peu plus détendu par la conversation, Ritsu poussa un léger soupir et passa sa main dans ses cheveux pour dégager un peu son visage et il demanda : « Comment vous appelez-vous ? On..peut peut-être s’échanger nos mail…pour se tenir au courant des bons plans ? »

Toujours avoir un réseau étendu dans le cercle des otakus car cela permettait de ne jamais louper une occasion. Mais bon au final, Ritsu possédait une ribambelle de mails, mais il était le plus souvent seul et n’avait quasiment pas d’ami.

Visiblement, il n'avait pas perdu sa soirée... Il avait réussi à trouver quelqu'un au moins autant voire plus otaku même que lui dans l'âme pour reconnaître le pin's collector de Super Sentai Fusion X ! Il ricana alors, acquiesçant en se sentant un peu fier de l'avoir trouvé à l'époque où il avait pu l'acheter


Et oui, dire que la pièce la plus précieuse de sa collection, qui devait valoir des centaines voire des milliers en dollars américains, lui en avait coûté un seul car les vendeurs étaient trop incultes pour reconnaître un objet de collection... Il avait quoi, 12 ans ? Super Sentai Fusion X était encore plus à la mode dans le monde entier et ils allaient faire ce gros coup marketting annulé au dernier moment. Seuls quelques pin's collectors existaient encore, et il faisait partie des rares à en posséder un


Alors il écrivit son mail personnel sur un bout de papier, avec un stylo qu'il avait dans une de ses nombreuses poches, lui tendant alors sur la table en sirotant son jus de litchi. Alors il ricana en se souvenant d'une information qu'il avait vu par hasard sur un serveur bloqué de la société de production de Magic Komodo...


OK, il n'avait pas eu l'information légalement, mais il l'avait eu. Au final, on s'en fichait de "comment", hein ? Et puis, entre fans de Magic Komodo, il fallait obligatoirement s'entraider...

La soirée avait pourtant mal commencé et si Ritsu avait cru que l’homme en face de lui s’en prendrait à lui. Il était maintenant plus ou moins content. Bon bien sûr il était encore terriblement mal à l’aise de parler avec un inconnu, mais échanger autour de Magic Kodomo lui permettait d’avoir assez d’assurance. Après tout, il connaissait le sujet sur le bout des doigts. Si l’homme c’était mis à parler d’un autre sujet, pas sûr qu’il soit capable de pouvoir lui répondre.

L’inconnu lui semblait connaître beaucoup de chose et Ritsu enregistra précieusement son adresse dans son téléphone. Un contact de plus. Refermant son téléphone, il le serra fortement, retenant un petit sourire, content d’avoir atteint la dizaine de contact présent dans son répertoire. Sans compter Shinji Oda qui s’était imposé et avait jugé utile qu’il est son numéro, il l’aurait bien effacé mais son senpai semblait s’amuser à vérifier régulièrement qu’il y était mais il ne l’avait jamais contacté de toute façon.
Prenant le papier pour le fourrer dans sa poche, il rangea son portable dans la poche de sa veste et but une gorgée de son jus.

« Akando-san… » Répéta-t-il pour se souvenir de son prénom.

Ritsu ne donna pas son nom, l’homme ne lui avait pas demandé et peut être qu’il s’en fichait après tout. Un peu blessé, il baissa la tête, se claquant mentalement d’espérer de trop à chaque fois que quelqu’un lui adressait la parole.

* Tu t’enflammes trop mon pauvre Ritsu. Ce mec n’en a rien strictement rien à foutre de toi, c’est juste un échange de bon procédé, il t’a sauvé la mise et tu lui paie un coup. C’est tout, rien de plus ! *

L’entendant rire, Ritsu releva la tête et ouvrit de grands yeux à ce qu’il lui apprit. Merde, comment avait-il pu louper une info aussi capitale ?? Notant dans sa tête le fait qu’il devrait désespérément trouvé le coffret à l’étiquette arc-en-ciel, il ouvrit la bouche et bafouilla : «  Whoua..euh merci beaucoup..pour cette information. Je ne sais pas si j’aurais quelque chose d’équivalence pour vous remercier je… »

Un OAV collector et secret qui expliquait le lien entre Ritsuka et sa demi-sœur, c’était une véritable mine d’or. Voilà son cœur se mettait à battre et il avait déjà hâte d’être à demain matin pour courir au Junes Store et fouiller les rayons de fond en comble.
Ressortant son téléphone, il décala son réveil pour se lever aux aurores quand il remarque qu’il ne lui restait qu’à peine quatre heures pour dormir et qu’à dix heures il avait une dissertation sur la place du shogun sous l’ère Edo.

« Je vais devoir y aller…j’ai un examen demain matin… »

Finissant son verre, il finit par sortir un peu de monnaie de son portefeuille et posa des pièces sur la table pour payer les consommations.

« Si..j’entends parler de quelque chose, promis vous serez le premier au courant. Je..vous dois bien ça… »

Souriant un peu, il se gratta la joue et mit son sac à dos sur ses genoux.

Akando pouvait être quelqu'un de très cordial, comme quoi mêmes les personnes les plus perfides pouvaient aussi faire preuve de sympathie et de franchise. Il fallait dire qu'il avait toujours eu un faible pour les décomposés passionnés qui préféraient ignorer les codes sociaux pour s'adonner à ce qu'ils aimaient... Il y avait quelque chose de décomplexé et honnête qu'il trouvait irrésistiblement intéressant et agréable. Après un sourire en coin amical, il acquiesça, se levant pour être prêt à partir lui aussi


Et ce genre de chose, il le pensait. Regardant à gauche, à droite, il ricana avant de sortir, lui faisant un signe d'au-revoir. Il avait un peu de travail, et il ne pouvait pas s'éterniser... Mais en définitive, il le reverrait. C'était quelqu'un qu'il appréciait bien même au premier contact, et qui semblait être un bon gars, gentil et cool. Et ça, c'était bon signe. Dans ses luttes incessantes pour ses idéaux personnels, il prenait rarement le temps de simplement passer un bon moment avec des décomposés plus insouciants, et au fond, ça lui manquait parfois, de pouvoir juste parler d'animes avec un autre fan. Ça lui manquait même beaucoup...


Il devait partir plutôt rapidement pour aller travailler, mais il se dit qu'ils se reverraient sûrement vite. En tout cas, il n'hésiterait pas à lui proposer. Et puis, il avait encore plein d'autres artefacts Otakus à échanger avec lui... Ritsu n'en avait vu qu'une infime portion. Et puis, s'il réussissait son test, il pourrait sans hésitation déclarer qu'il serait l'élu de Magical Komodo, la seule personne digne de recevoir... "Ça". Finalement, il s'éloigna de la bâtisse en revenant vers les transports, prenant la route d'un autre endroit où opérer. La soirée serait longue... Il se reposerait plus tard

[HRP : Fin du RP ? :3]

Ce genre de fin de soirée était assez inédite pour lui. D’ordinaire il serait déjà en train de roupiller tranquillement chez lui en serrant le traversin à l’effigie de Ritsuka qu’il s’était offert, bavant allégrement sur le coton, ses jambes enserrant l’épais tissu.
Mais comme quoi, il ne fallait pas se fier aux apparences, a lui aussi il pouvait lui arriver des choses qui le sortait de sa zone de confort.
Serrant son sac à dos, il finit par l’enfiler par-dessus son manteau et emboîta le pas à Akando, retrouvant l’air frais de cet automne qui annonçait un hiver plutôt frais.

Saluant l’homme de la main, il se mit à rougir subitement quand l’homme lui avoua le trouver sympathique. Ritsu fixa le sol, gêné mais dans son cœur glissa doucement un sentiment de fierté de bien-être. Il eut un mince sourire et lança : « Vous..vous aussi Akando-san. »

Bon, il faisait aussi un peu peur, mais que voulez-vous, l’homme s’était finalement révélé sympathique et le fait qu’il aime Magic Kodomo et pas mal d’autres animes l’avait plutôt mis à l’aise. Aussi, il regarda sa silhouette s’éloigner, se demandant soudainement comment il allait rentrer chez lui.
Il voulut dire au revoir, mais Akando le surprit encore une fois et Ritsu ouvrit de grands yeux intrigués, se demandant bien de quoi il pouvait parler.
Une lumière s’alluma dans son esprit et il se mit à espérer qu’Akando parle de la réplique exact du sceptre de Ritsuka qui n’avait été fait que cinq exemplaire dans le monde, et qui était d’une facture hors-norme. Comment cet homme pouvait-il posséder une telle chose ? Qui était-il ?

Intrigué, Ritsu finit par agiter la main et lança : « Avec plaisir ! Bonne soirée Akando-san. Je..je vous enverrais..un mail… »

Fouillant la rue du regard, il finit par rejoindre la station de métro et longea les rails pour arriver une heure plus tard au pied de son immeuble. La nuit fut courte, mais le lendemain matin il se leva plus tôt pour faire un détour par le Junes Store, il fut devant les grilles dès l’ouvertures et il marcha rapidement quand elles s’ouvrirent pour se diriger vers le rayons des coffrets blu-rays et tomba sur celui dont Akando lui avait parlé. Il fouilla les coffrets et au quatrième rang, il en trouva un avec un petit sticker arc-en-ciel et le prit tout de suite, le serrant contre lui, heureux. Un client lui jetant un drôle de regard et Ritsu fila à l’anglaise sans demander son reste.

Il avait déjà hâte d’être à ce soir pour le regarder ! Merci Akando-san, promis, il lui enverrait un mail pour le remercier !


[HRP : Clos pour moi.Merciiiiii ! Dispo par mp, si tu veux qu'on se fasse un autre truc ]