Les grandes lignes, pour ceux qui n'auraient pas le courage de tout lire:

Andrea, à ce qu'il se souvienne, n'a jamais mené une vie réellement normale. Et tout ça, à cause de ses parents gravement atteint.

Fils d'un chirurgien italien reconnu pour ses talents et d'une avocate grecque compétente, le jeune garçon albinos aurait du vivre une vie parfaite au côté de personne aussi importante. Dommage que derrière ses facettes presque "parfaites" se cachaient de véritable monstre qui, justement, voulait trop se rapprocher de la perfection. Pour eux, la disgrâce n'était pas acceptable. Leur fils devant donc sans cesse en faire des tonnes pour montrer son attachement à la si célèbre famille Dante. Toujours avoir le dos droit. Toujours bien coiffer. Toujours bien habiller. Pas une tache, pas une tare. La chevelure blanche d'Andrea faisait la fierté de ses géniteurs qui n'hésitaient pas à l'afficher devant des écrans, alors même qu'ils savaient à quel point il pouvait ne pas aimer être filmé. "Regardez, il est albinos ! Il est unique en son genre et nous en sommes fier." "Oui, le faites qu'il soit albinos nous inquiète souvent... Nous avons peur qu'il lui arrive quoique se soit... Mais nous faisons avec et tentons de lui faire mener une vie dès plus fabuleuse et parfaite !" Parfait. Parfait. Parfait. Ce mot, qu'est ce qu'Andrea pouvait le détester. Et pourtant, il ne pouvait rien dire, juste subir.

Toute son enfance se résuma à ça. Faire là une des journaux parlant des exploits du grand chirurgien et de la fantastique avocat. Il souhaitait simplement qu'on le laisse tranquille ! Pas même d'avoir une vie normale ; ça, à la rigueur, il s'en fichait. Mais qu'on le laisse vivre sa vie comme il l'entendait, quitte à continuer à avoir des cours particuliers ! Cours particulier, qui dans un sens, ne le gênait pas tant que ça. Le professeur n'était pas terrible et puis même, Andrea était un bon élève qui ne cessait d'étudier. Aussi, il n'avait pas d'autre chose à faire. La musique ne l'intéressait pas -malgré le faite qu'il sache jouer de l'orgue, oui, il ne plaisante pas- et l'art encore moins ! Seul les matières scientifiques l'intéressaient, en faite. Malgré son jeune âge -9/10 ans-, il se retrouva fasciné par l'anatomie humaine et tout ses composants. Pour le plus grand bonheur de son père qui le voyait déjà prendre sa place ! Sa mère aussi était heureuse, bien qu'elle aurait préféré le voir se tourner vers l'économie.

Et puis un jour, un heureux évènement survint, l'arrivée d'une petite sœur ! Bien qu'un peu sceptique face à cette nouvelle arrivante, Andrea s'enchanta rapidement ; si sa sœur naissait, ses parents s'en occuperaient et se désintéresseraient totalement de l'albinos ! Le voyant sous cet angle, le jeune garçon fit son plus beau sourire à ses parents, surtout à sa mère. Et en à peine quelques mois, l'accouchement se passa et la petite, nommée Cynthia, vit le jour alors que son frère la fixait, heureux de retrouver enfin sa liberté ! Mouais. Liberté qui ne dura en vérité peu de temps. Quelques secondes, en faites. Car alors que la petite se trouvait dans les bras d'une des sages-femmes, la mère à l'albinos se mit à s'agiter. Perdant de plus en plus de sang, les femmes présentent tentèrent de maîtriser -vainement- la situation en calmant la furie. Et en à peine quelques minutes, devant un père choqué, riant jaune, d'un petit garçon qui souhaitait savoir ce qui se passait et d'un nouveau-né qui hurlait à pleins poumons, la femme décéda. Tragique accident, n'est-ce-pas ? Et malgré le peu d'amour qu'éprouvait Andrea envers sa mère, il ne put s'empêcher de pleurer sa perte. Tout comme son père qui ne souhaitait plus voir sa nouvelle fille, l'accusant du meurtre de sa tendre femme. L'albinos ne pouvait pas lui en vouloir, c'était une réaction normale. Enfin, de ce que lui avait raconté l'une des sages-femmes. Que cela n'allait pas durer. Le jeune italien se chargea donc de prendre la petite et de partir, attristé par la tournure qu'avait pris cette évènement. Un jour qui aurait dut-être jour de fête se transforma en enterrement. Joyeux, non ?

Andrea ne resta pas longtemps en deuil, contrairement à son père qui peu à peu, changeait. Ils auraient du élevé la petite, tout les deux ! Mais le jeune garçon se retrouva à sa charge, sous le regard haineux d'un homme qu'il ne souhaitait même plus reconnaître comme étant son géniteur. Il se mit à la cigarette, à l'alcool... alors même que des mois plus tôt, il se l'était interdit à cause de son image et de son travail ! Et ça, c'était la preuve que la mort de sa femme l'avait nettement plus atteint que ce qu'en avait pensée Andrea. Celui-ci poursuivit ses cours particuliers -non sans garder un œil sur Cynthia, au cas où que son père pèterait un câble- mais sans y mettre autant d'ardeur que des semaines plus tôt. La mort de sa mère l'avait aussi toucher, et ça se voyait dans son apprentissage ! N'apprenant qu'un mot sur deux, oubliant la leçon qu'il venait de lire... Son professeur tenta de l'aider du mieux qu'il put. En prenant un psychologue, par exemple. Pour lui, la petite et leur père. Et malgré la réticence de l'albinos, il fut obligé d'accepter. Ce qui fut l'une des pires erreurs de sa vie.

Le psychologue était très compétent. L'albinos ne pouvait pas dire le contraire. Mais le problème, c'était la fierté de son père. Il ne cessait de dire que tout allait bien -alors même qu'il empestait le tabac et l'alcool- et que si quelque chose gâchait tout, c'était la présence du parasite que représentait la jeune Cynthia. Il ne cessait de répéter que pour que tout ailles mieux, il valait mieux la tuer de suite, pour que sa femme puisse enfin reposer en paix. Chose immédiatement refuser par Andrea qui, tout de même, tenait à sa jeune sœur ! Le psychologue tenta alors de calmer le jeu en demandant au jeune garçon de partir, le laissant lui avec le paternel. Les deux enfants furent alors raccompagnés par leur chauffeur personnel jusqu'à chez eux. Une maison qui depuis quelques temps, déjà, perdait en... "vie". Elle était vide et ne respirait plus la joie de vivre, comme avait pu le ressentir avant Andrea. Et depuis que son père avait été renvoyé de son boulot -pour cause de violence envers ses collègues et le faite qu'il ait été bourré à une opération- les jardins n'étaient plus que d'immenses masses de mauvaises herbes. N'ayant plus aucun moyen pour payer le jardinier, leur jardin anciennement connue pour sa convivialité n'était plus rien. Et c'était comme le professeur particulier de l'albinos. Après lui avoir conseiller un psychologue, il était partit. Car il n'était plus payé, après tout, il n'avait pas tord de faire ça.

Et c'est peu de temps après que leur père ne soit rentrer de chez le psychologue que tout bascule dans la vie d'Andrea. Leur paternel arriva, un grand sourire au visage, changeant radicalement de comportement. D'abord interloquer, le gamin comprit rapidement ce qu'il souhaitait faire. Aussi, le voir arriver, tout joyeux, s'approchant de Cynthia avec un couteau un main, seul un aveugle ou un idiot ne saurait pas ce qu'avait l'homme derrière la tête ! Courant à la rescousse de sa sœur, l'albinos demanda des explications à son père.

« Oh ? Mais c’est parce que le psychologue m’a enfin expliquer ce que je devais faire pour pouvoir redevenir l’homme prestigieux que j’étais ! Je devais agir et faire en sorte de nouveau être heureux ! »

Le garçon, du haut de ses 11 ans, ne comprit pas grand chose à ce que venait de dire leur paternel. Mais il fit la chose qui lui semblait le plus juste ; même quand son père lui demanda -ordonna- de bouger, le gamin resta. Les bras écartés, les yeux plissés et surtout, déterminé à sauver sa petite sœur. Et encore aujourd'hui, Andrea ne regrette pas son choix. Même si il était désormais devenu le souffre-douleur de l'homme, il était fier de se qu'il avait fait.

Et c'est ainsi qu'Andrea, pendant des années, devint un vulgaire patient pour le père. Qui avait vraiment perdu tout esprit ; sectionnant par endroit la peau du petit garçon, avant de tout recoudre. Il se comportait réellement comme un chirurgien qui opérait un patient, lui parlant même comme tel. Se furent des années d'horreur pour l'albinos qui se retrouva avec des dizaines -ou centaines, il ne cherchait pas tellement à le compter- de cicatrices, toutes aussi horribles les unes que les autres. Elle ne faisait que témoigner son impuissance face à son géniteur et son incapacité à faire quoi que se soit. Ne serait-ce que pour le sauver, lui et Cynthia. Il avait voulu appeler la police, mais c'était abstenu ; que se serait-il passer si il les avait passer ? Ils l'aurait sûrement séparer de sa sœur et ça, malgré tout, Andrea ne pouvait le supporter. Même si il aimait la solitude plus que tout, la petite brune était la chose la plus précieuse qu'il avait pu voir, de toute sa misérable vie. Et si pour la garder auprès de lui il devait souffrir, et bien soit ; il accepterait se sacrifice. Pour la survie de sa précieuse petite sœur.

Son père avait fini par récupérer son poste de chirurgien, expliquant que sa mauvaise était passée ! Bien entendu, avec son sourire -dès plus hypocrite- et ses compétences que les autres ne pouvaient négliger. S'était écœurant, de l'avis du jeune garçon. Lui qui désormais servait de pauvre bout humain manipulable à souhait par ce même homme. Ce cinéma dura deux ans. De ses 11 ans à ses 13 ans, le pauvre Andrea dut subir les caprices chirurgicales de son paternel. Si atroce qu'il ne veut même plus en parler, encore aujourd'hui. Ses évènements l'ont traumatisé plus que se qu'on pourrait pensée. Sa soeur était la seule chose qui lui permettait encore d'être à peu près saint d'esprit. De ne pas perdre totalement le contrôle et d'aller tout raconter. Et puis, arriva ce jour. Aaaah, ce si beau jour ! Qui changea à jamais la vie du jeune garçon. La transformant en un cauchemar, où n'importe qui souhaiterait s'en réveiller.

Son père était, comme à son habitude, retourner chez eux en fin d'après-midi. Un scalpel cacher sous sa manche, un sourire carnassier au visage, prêt à découper encore son pauvre enfant. Sauf que cette fois-si, il fut pris d'une envie folle. Une toute nouvelle opération ! Andrea, s'attendant seulement à se faire sectionner l'un de ses bras ou l'une de ses jambes, fut surpris de voir la lame s'approcher de son visage. Avec des gestes lents, sous les cris plaintifs de l'enfant, il découpa son visage. Millimètre par millimètre, prenant tout son temps pour se satisfaire de se besoin. Sous l'emprise de la douleur, l'albinos réussit à reprendre le scalpel de son père et de le planter dans sa main ainsi que dans une armoire en bois, qui était non loin d'eux, lui laissant une ouverture pour s'enfuir. Malgré sa vue obscursie et la souffrance qu'il ressentait, le gamin arriva à sortir dehors où l'attendait les voisins. Ceux-ci avaient entendu l'enfant crier, le père n'ayant pas pris le temps de l'emmener dans le sol aux murs insonorisés. Les voisins ayant aussi appelés la police, Andrea fut aveuglé par les phares des voitures, avant qu'un policier ne vienne l'aider, se rendant compte de la gravité de la situation. Si il n'agissait pas rapidement, le gamin allait mourir d'une hémorragie. Sa peau à moitié découpé, il fut emmené dans une voiture, avant de partir vers l'hôpital qui était heureusement non loin d'ici. Non sans cesser de répéter le nom de sa jeune sœur qu'il avait laisser moisir chez lui... et aussi en ayant une pensée envers l'homme qui avait été son père. Crève. Crève. Crève. Crève. Crève. Crève. Crève. Crève. Crève. Crève. Crève.

Le gamin ayant perdu connaissance dans la voiture de police, se réveilla dans un lit d'hôpital. L'hôpital où travaillait le célèbre chirurgien Dante. Des policiers alertés par des mouvements, le virent tentant de se lever, criant le nom de sa soeur. Le calmant d'abord, ils lui expliquèrent qu'ils l'avaient placé dans une pouponnière en Allemagne. Restant bouche bée, on lui expliqua aussi que son père était mort. Après qu'Andrea se soit enfuit, il l'avait poursuit non derrière, un scalpel en main et la petite Cynthia dans l'autre, menaçant de la tuer. Tout juste âgée de trois ans, elle ne pouvait rien faire. Ils lui racontèrent qu'au bout d'un moment, il avait lâché la gamine et s'était jeté sur l'un des agents qui n'avaient pas eut d'autre choix que de tirer. Une balle en pleins cœur. Son père n'avait pu survivre. Bien entendu, l'albinos s'en contre-fichait que son paternel ait pu mourir ; il n'avait souhaité que ça durant le voyage jusqu'ici ! Se souvenant alors de la douleur -pratiquement disparue-, il toucha son visage, étonné d'y sentir sa peau intacte. Sous les regards remplis de pitié et de tristesse des policiers, une infirmière -qui venait d'entrer- vint lui présenter un miroir. Et se fut le craquage. Son visage traversé d'un immense point de suture, il hurla. Devenant totalement hystérique, les larmes coulants de ses yeux rubis, il fut calmer par les personnes présentes. En à peine quelques jours, quelques heures, quelques minutes et quelques secondes... Il avait été défiguré à vie, était devenus orphelin et fils unique. Séparé de la seule chose qui lui avait permis jusqu'à maintenant de rester stable. Psychologiquement parlant. Et désormais ? C'est simple ; il n'était plus qu'un monstre de foire. Dans ses années scolaires, on le lui montra très clairement.

En plus de ses deux années de tortures, ses douze années scolaires furent tout aussi horrible. En plus d'être physiquement monstrueux, il était le fils DU psychopathe de l'année. Que se soit dans son collège, dans son lycée ou même dans son université, on le rejetait à cause de ça. Les informations au sujet de son père avait circuler très rapidement et personne ne cherchait à comprendre pourquoi Andrea était ainsi. Non. Ils le frappaient et l’injuriaient, s'était amplement suffisant. L'orphelinat où il était chercha bien des moyens pour l'aider durant ses temps difficiles, mais à chaque fois, l'albinos les rejetait. Il souhaitait se débrouiller seul et ne voulait attirer la pitié de personne. C'était à peine s'il avait encore un soupçon de joie de vivre. Il n'était plus que coquille vide, se mouvant désespérément pour faire comme si. Aucune famille ne voulait de lui, le trouvant hideux et repoussant. Il n'avait aucun charme et n'était qu'un garçon taciturne et à l'air violent. Alors même que jamais il n'avait levé la main sur personne. Même quand on le frappait, il ne faisait rien. Se contentant de subir. Que se soit ses habits de sport brûlé. Son casier avec écrit dessus au stylo indélébile : "Casse toi le monstre, on veut plus de toi ici !" "Vade retro satanas !" "Que le diable ait pitié de ton âme et puisse t-il seulement t'accepter en enfers !" Des mots blessants qui, pourtant, jamais ne firent pleurer Andrea. Il restait fort. Et malgré les évènements qu'il devait supporter, jamais il n'a tenter de mettre un terme à sa vie. Ne voulant même pas satisfaire ses bourreaux de sa mort. Il valait nettement plus que ça. Au fond de lui, il le savait et s'en persuadait.

Des années dures, très dures. Mais qui au final lui ont permis de devenir ce qu'il souhaitait depuis le début être : un chirurgien. Reconnu pour ses talents et ses compétences et enfin respecter. Se fut dur, étant donner la réputation qu'il avait. C'était un Dante, après tout. Mais il y arriva. Après des années d'apprentissage, à 25 ans, il devint un grand chirurgien. Doté des compétences de son père et du savoir de sa mère. Il arrivait à guérir une grande partie de ses patients et tout le monde lui faisait confiance. Ceux qui l'injuriaient plus jeune désormais, le jalousaient. Il avait accomplis son rêve malgré les obstacles et avait prouver que le nom "Dante" n'inspirait pas seulement la crainte d'un homme chagriné et détruit psychologiquement, mais aussi celui d'un innocent victime de la folie de ses proches, qui avait prouvé sa valeur et en qui on pouvait avoir confiance. Andrea était quelqu'un qui prenait son travail très au sérieux ; et ça se voyait ! Sauf que, parce qu'encore se n'était pas terminé, il reçut deux patients banales dans sa salle d'opération. Rien de bien extraordinaire. Deux parents, victimes d'un malheureux accident qui auraient du coûté leurs vies. Heureusement, l'albinos avait souvent eu à faire avec ce genre de problème et savait qu'il pouvait les sauver. Il l'avait même promis à leur fille aveugle qui pleurait, juste devant la salle où se trouvait les deux personnes. Mais la venue du directeur de l'hôpital où il travaillait et sa demande l'étonnèrent. "Tue moi ces deux personnes. Et je te jure de te léguer la place de directeur !" D'abord sceptique, Andrea refusa. Ne voulant pas céder à ce genre de demande. "Tu es sûr de toi ? Sache que j'ai beaucoup de relation et que détruire ta vie ne sera pas une tache très difficile. Je te virerai d'abord, avant de saboter ta réputation. Plus aucun hôpital ne souhaiteront te prendre, après tout, qui souhaiterait du fils de Dante le Fou ? Gamin, fait ce que je te dis. Où tu le payeras chère." Dégoûté par le comportement du directeur -Andrea ne savait même pas pourquoi il voulait tant les tuer !- il fut malheureusement obliger d'accepter. Il ne souhaitait pas revivre tout ça... S'était trop pour lui ! Serrant la main -sans envie- de son supérieur, il alla faire son sale boulot dans la salle d'opération. Faisant comme si il soignait les deux malades, il mima pour les deux un arrêt totale de leur fonction vitale. Les tuants sur le coup, sans alerter le moindre soupçon, jugeant que se n"était qu'un malheureux accident. Se dirigeant dehors, il alla voir la gamine qui continuait de pleurer. Sentant quelqu'un arriver, la petite châtain aux yeux rubis, habillée comme une écolière se leva avant agripper Andrea par sa blouse.

« Vous les avez sauvé ? Hein, hein, vous les avez sauvés ? »

Secouant négativement la tête, l’albinos se rappela de la cécité de la gamine. Frottant sa tête, il lui expliqua se qu’il était arrivé à ses parents tout en s’excusant. Pauvre gamine. Et en plus, elle était seule. On lui avait expliqué que l’enfant n’avait pour famille que ses deux parents. La châtain le fixa alors, un grand sourire aux lèvres, les larmes coulants lentement de ses yeux rubis.

« Ce n’est pas grave monsieur. Je sais que vous avez fait de votre mieux. »

S'était définitif ; Andrea se dégoûtait. Il avait gâché la vie à une pauvre innocente et celle-ci ne pouvait pas une seule seconde de douter de la vérité. Et en plus, elle n'était pas en colère ! Se fut ça qui acheva l'albinos. Ça, et le faite qu'une infirmière arriva, expliquant à la châtain qu'ils allaient devoir lui trouver un orphelinat. Tout comme lui, la gamine allait se retrouver seule. Parce qu'il avait tuer ses parents. Tout comme le père d'Andrea qui s'était tué, causant la solitude de son fils. Pour la première fois de sa vie, le chirurgien se mit à rire. Sous les regards étonnés et interloqués de ses collègues.

Au final, il n'était pas bien différent de son père !

Andrea garda néanmoins contact avec la petite. Il s'en voulait de la mort de ses parents et souhaitait lui permettre d'avoir une épaule pour pleurer. Bien souvent, ils se voyaient, faisant la joie de la gamine qui lui expliquait qu'à son collège, elle était la cible de brimade. Elle était la seule aveugle de son bahut et on l'a rejetait pour ça. Plus les années passaient et plus l'albinos se trouva des points communs avec la petite Amina -car s'était ainsi qu'elle s'appelait. Elle était la seule avec qui il aimait réellement conversé. Elle ne le jugeait pas et elle fut la seule à avoir les détails de ses années de souffrance provoquée par son père. Il avait confiance en elle. Peut-être aussi était-ce parce qu'elle était aveugle et que du coup, elle ne pouvait pas voir l'humain repoussant qu'il était. Sûrement, sûrement. Puis un jour, la châtain
l'appela. Elle n'en pouvait plus. Ses années de collèges étaient horribles, elle n'en pouvait plus. Ne trouvant pas grand chose à dire, Andrea lui donna seulement un conseil.

« Écoutes, Amina… Je te conseille d’agir. Fais en sorte d’être de nouveau heureuse… »

Il venait de lui dire ça, sans même se rendre compte des répercussions que cela auraient. Après tout, elle lui avait seulement répondu qu'elle agirait, qu'elle ferait en sorte de nouveau être heureuse.

Quelques mois plus tard, alors qu'Andrea, désormais âgé de 29 ans, travaillait sur un dossier, il reçut un coup de fil. Un appel de l'orphelinat où était sa protégée. Étonné, il se demanda se qu'il pouvait bien se passer. La voix au téléphone fut celle d'une des dames qui géraient les enfants. Elle était paniqué et demandait à l'albinos de mettre une certaine chaîne télé. Exécutant l'ordre, il resta bouche bée devant le reportage en direct. Le corps d'une jeune fille châtain aux yeux rubis et habillée en écolière avait été retrouvée. Noyée dans la rivière non loin du collège où était scolarisée Amina. Paniquant -pour la première fois de sa vie, le chirurgien garda la femme au combiné, partit dans sa voiture en direction du lieu du reportage. Arrivée alors qu'ils tournaient encore, Andrea se permit se franchir la ligne que délimitait les policiers, hurlant le nom de sa protégée. Il se refusait d'y croire. De croire qu'elle avait pu mourir. Et pourtant, alors qu'il poussait un journaliste qui souhaitait s'organiser avec lui, il souleva le drap cachant le cadavre et resta figé. Amina. S'était bien Amina. Il l'a reconnaissait parfaitement. L'homme fut attrapé par des policiers qui le forcèrent à reculer, alors même qu'il continuait d'hurler. La vie lui avait offert une deuxième protégée et elle lui avait reprit. Tout comme sa jeune sœur. Mais que pouvait-il bien s'être passée ?! Amina s'était-elle... suicidée ? En se jetant dans la rivière alors même qu'elle était aveugle et ne savait pas nager ? Où était-ce une mauvaise blague des élèves qui avaient voulu la pousser dans l'eau, sans savoir les répercussions que ça aurait ? Andrea ne le sut jamais. Les recherches menés suite à cette mort ne menèrent à rien. Sauf au constat qu'elle s'était belle et bien suicidée. L'albinos fut détruit. Il lui avait demander d'agir et c'était se qu'elle avait fait ! Il avait poussé sa protégée à sa mort... Il assista à ses funérailles. Lui, la femme qui l'avait appeler et d'autres. Ils étaient dix en tout. Mais se fut Andrea qui paya tout, ayant hérité de la moitié de l'argent de ses parents. Il lui paya même un bouquet de rose, chacune de différentes couleurs. Car il savait que la petite aimait les roses plus que tout. Et encore maintenant, tout les ans, à la date de sa mort, Andrea vient déposé le même bouquet sur sa tombe.

Andrea, à ses 31 ans, décida de changer d'air. Partant pour Iteku, il crut enfin avoir un peu la paix. Mais se qui se passa le fit rapidement déchanter. Une femme venait de parler d'un tout nouveau monde, où l'on pouvait changer de vie, d'apparence. Clignant à plusieurs reprises des yeux, l'albinos vit en ce que disait la femme un moyen d'échappatoire à sa vie... de merde. Pardonner l'expression, mais il pouvait la décrire qu'ainsi. S'empressant de passer sa main dans l'écran de son ordinateur, il arriva dans ce tout nouveau monde. Et malgré ce qu'il avait pensé au début, il préféra ne rien changer. Ni son physique, ni son nom. Oui oui, il resta le même. Car après tout, Amina lui avait à longueur de temps répéter qu'il devait s'accepter comme il était et pas porté d'intérêt à ce que disait les autres. Chose qui était drôle à entendre de la bouche d'un enfant. Et en parlant d'Amina... Le chirurgien fut étonné de voir, tout à fait au calme, une petite fille. A ses côtés, elle tenait un bouquet de roses en main. Et la ressemblance qu'il y avait entre elle et Amina... Etait trop flagrant. Sursautant d'abord, Andrea se mit à rire. Disant qu'elle était venue pour se venger. Venger de sa mort et de cette de ses parents. Ouvrant les bras en grand, l'albinos lui hurla de venir en finir. La gamine -dont-on ne voyait pas le haut du visage, se contenta de penchée la tête sur le côté. Avant de passer juste à côté de lui, l'ignorant et laissant un Andrea au visage à la fois heureux et terrifié.

Sa vie n'était qu'un éternel recommencement... Encore et encore...