Quinze heure du matin. Le réveil se veut dur. Cela fait quelques jours que je me permet des horaires peu recommandable pour une personne de ma stature et de mon physique. A continuer de sortir tout les soirs, que ce soit pour simplement errer au clair de la lune ou simplement trainer dans les soirées ou bar voir les êtres humains montraient leur visage le plus pathétique. Quelle fascination de les voir si bas, et le lendemain se trouver des excuses ou des raisons pour tomber encore plus de nouveau un autre jour.

Mais ceci n'est que la raison immergée. En effet, au fond, la nuit me servait surtout à réfléchir et penser à ma prochaine action. Cela faisait maintenant quelques semaines que la gamine avait fait son apparition et beaucoup avait déjà tenté leur chance. Pauvres idiots. Se jeter tête première comme les poissons sur les appats des cannes depuis des millions d'années. Décidément, l'être humain n'évoluera véritablement jamais. D'un autre coté, je ne pouvais laisser passer une telle opportunité. Si ce "monde" existait. Je me devais, pour véritablement faire avancer ce monde, de le découvrir par mes propres yeux, car tout le monde le sait, on n'est jamais mieux servi que par soit-même. Et la nuit dernière, je me suis décidé. J'allais sauter le pas. Mais pas pour suivre ces brebis, mais pour apprendre, comprendre, découvrir ses mystères. Car oui, il est évident qu'à mes yeux, il doit y avoir quelques choses derrière tout ça. Quel intêret de réveler son existence au monde si ce territoire est si merveilleux ? Il est évident qu'avec autant de gens touché par cette annonce, il y aurait de tout une fois les premiers humains passés. Et ensuite ? Tant que je resterais de ce coté là de "la porte". Non, définitivement, il fallait que je découvre ce qu'il y avait à découvrir là-bas, et le faire mien, si possible. Mouahahahahaha.

Me levant finalement de ma très longue sieste. Je chercha rapidement mes habits, jean, pull, etc... Et les emportèrent avec moi dans la salle de bain où une petite douche en serait pas de trop. Cette affaire vite et rondement mené, je sors de la salle tout propre, et naturellement tout beau. Checkant rapidement mon portable, je ne m'attendais pas à grand chose et c'est avec un certain étonnement que je remarque qu'un message m'a été envoyé. Et pas des moindres, mais surtout, pas de n'importe qui.

"Je suis en bas."

- Quoi ?

Le message était pourtant clair, mais j'y croyais très peu. Me ferait-elle une blague ? Elle savait pourtant que je ne supportais pas ce genre de blague ridicule. Me dirigeant vers la fenêtre, je remarque immédiatement son visage taciturne et un léger sourire sur celui-ci, qui ne força presque à esquiver le même genre de sourire amusé. En voilà des retrouvailles absolument pas prévu. Me hâtant à aller ouvrir la porte d'entrée ainsi que celle à l'entrée de l'immeuble où nous semble. L'attendant posé dans le canapé. Une fois que celle-ci aura passé le pas de la porte, le début des "hostilités".

- Yop la vieille. Bon, je vais te réapprendre comme ça marche avec moi. Tu veux quelque chose ? Fais le toi même.

C'était absolument pas méchant, au contraire. Étant un très grand partisan du "On est jamais mieux servi que par soit même.", c'était là la meilleure hospitalité que je pouvais lui proposer, et elle le savait. Une fois qu'elle se soit décidé à se faire quelque chose, il ne me fallut pas bien longtemps pour lui poser la question la plus évidente du monde, mais bon, il fallait bien que je la pose pour que l'on s'amuse un peu...

- Que viens tu faire ici ? Je me doute que tu ne viens pas uniquement pour me voir. Est-ce que cela à avoir avec cet "autre monde".

Mes yeux se plissent et mon sourire de plus en plus, alors que j'attends sa réponse pour sans doute modifier mes plans. Aurais-je une invitée pour mon voyage ?

Toujours aussi désagréable comme fille. Comme elle aime se faire apparenter, une vrai panthère. Personne ne peut oser la regarder dans les yeux sans au moins sentir toute sa volonté et sa férocité. Elle peut dire merci à moi et son frère, Nick, pour l'avoir endurcit ainsi. Enfin, surtout son frère, ce n'est pas comme si je m'amusais à la voir uniquement pour ça. Elle était sympa à l'époque.

Dans tout les cas, elle semblait désireuse comme je pensais d'en connaître un peu plus sur ce monde. Oh moins, nous étions deux. Il y avait vraiment une grosse effervescence envers ce monde et il faut avouer que, malgré ma grosse a aller à l'encontre des tendances, mais là, celle-ci est bien trop surréaliste pour ne pas y prêter attention. Et puis après tout, si les chatons et panthère, alors évidemment que le chef de cette jungle finit par s'y intéresser.

- Oh tu sais, j'ai évolué. Mais il est évident que tu ne pas assez subtile. Dommage pour toi.

Je croise les jambes et écarte les bras, comme un pacha au sein de son lit deux places. Elle se place de façon peu conventionnel, mais qui suis-je pour juger, elle est aussi... original que décalé, donc qu'importe. Ce n'est pas moi qui vais m'occuper d'elle. Puis elle prend la peine de parler sur un sujet amusant, l'université. Perso, j'élève le sujet à un niveau plus intéressant que la base du dédain, comme le fait, c'est d'une telle facilité. Elle me décoit l'enfant. Meh, elle doit encore évoluer dans la vie, je peux bien la pardonner pour sa méconnaissance des gens et de la signification des choses. Je récupère mon verre de jus d'orange posé sur la table entre nous et affiche un sourire dés plus amusés de nouveau.

- Inférieurs ? C'est ainsi que tu vois les êtres humains ? Hmmm... Je ne pas te donner totalement tort, même si je comprends ton point de vue. Être si douée pour aider les autres, mais être une personne aussi égoïste, je sais comment tu te sens. Ne t'inquiète pas, je ne te blâme pas.

Un léger rictus s'affiche de plus en plus sur mon visage. Décidément, quel plaisir de s'envoyer des piques. Mais passons ça, et entrons dans le vif du sujet.

- Noerphilie donc ? Je t'avoue que je suis tout aussi curieux que toi sur ce point. De ce que j'ai compris, il s'agit d'un monde parallèle que l'on peut rejoindre assez... facilement.

Mon regard se détourne d'elle pour atteindre ce qu'il y avait derrière elle, et le grand rectangle noir dans son dos. Un grand écran plat était ainsi posé sur une basse commode. Enfin grand, d'une taille raisonnable pour un écran plat et si jamais nous tentions de nous y rendre tout de suite.

- Je ne sais pas pour ta part, mais moi, je n'attendrai pas une journée de plus pour abreuver ma curiosité. Même si bon, beaucoup de questions reste en suspends de mon coté. Je laisse un léger silence s'installer le temps que je récupère mon souffle avant de reprendre. Déjà, qu'est ce que l'on risque de trouver une fois de l'autre coté ? Bon, un monde, ça on l'a compris. Mais à écouter la gamine, c'est exactement comme ici, mais en mieux. Super, et donc ? je ne vois pas l’intérêt des gens de "l'autre coté" de nous appeler à les rejoindre. Sachant que ce sont eux qui nous ont approchés, cela veut dire qu'ils savent que nous existons depuis quelques temps, et donc connaître notre mode de vie et la pensée humaine... Je pense que tu arrives à comprendre où je veux en venir, non ? Tout ceci ne va que dans un sens, et rien dans le leur, du moins superficiellement...

De nouveau je me stoppe pour respirer et reprendre un verre de jus, avant de reprendre.

- J'ai trouvé ça super louche juste après son apparition, et c'est donc la raison pour laquelle je ne m'y suis pas rendu immédiatement, laissant les gens servir de cobaye pour comprendre sans prendre de risque personnellement. Mais malheureusement, aucune de mes connaissances n'y est allé, et surtout, il semble que personne n'ait eu de retour à faire jusqu'à présent sur ce monde, du moins à mon échelle. C'est pourquoi, aujourd'hui, j'ai décidé de voir de mes propres yeux. Il y a forcément quelque chose, je ne sais pas quoi, mais j'y mettrais ma main à couper. Je me lève, et la regarde droit dans les yeux, perçant sa carapace jusqu'à son âme pour bien lui faire comprendre la nature solennel de ma pensée et de ma requête. Je compte y aller, quoiqu'il arrive, avant la soirée, vingt heure maximum. Alors dis moi, tu es avec moi ou pas ?

C'était très solennel, et en même temps familier, ce n'est pas la première fois depuis que l'on se connait que je lui propose de me suivre pour faire les 400 cent coups, mais cette fois-ci, il y avait quelques choses de bien plus grand que notre simple amusement qui se jouait devant nous, et il était hors de question que je laisse passer ma chance d'obtenir un nouveau tournant dans ma vie. Et je ne laisserais certainement pas passer ma chance, qu'elle soit là... Ou non.