Saeko est née de l'union de Shin Shimizu, père de 23 ans et Hana Sarutobi, mère de 20 ans, le 10 janvier 1995, un jour neigeux, au célèbre hôpital de Tokyo. L'accouchement s'était très bien passé, Shin et Hana étaient tellement fiers de leur petite fille. Pendant son enfance, ils l'ont gâté. Elle n'avait pas à se plaindre. Elle vivait une vie normale comme toutes petites filles de son âge : école, amis, petite histoire d'amour, bêtises, ... Mais tout ça dura jusqu'à ses 10 ans. C'est là qu'un drame arriva. Asato Shimizu et Ayuka Yamato, ses grands-parents paternels, sont mort dans un accident de voiture lorsqu'ils venaient leur rendre visite. Shin, son papa, commença une déprime, il s'en voulait tellement et se sentait coupable de la mort de ses parents. C'est lui qui les avait invités pour fêter la Noël en famille. Il se mit à boire, et changea peu à peu de comportement. Saeko ne le voyait presque plus, quand elle revenait de l'école il partait une heure après dans des bars avec des amis. Sa maman, trop fragile et faible, ne faisait rien face à ça, elle espérait secrètement qu'il change, qu'il revienne à la raison. Elle lui prenait des rendez-vous chez une psychologue, mais malheureusement ça ne changeait rien à son état. Saeko s'inquiétait beaucoup pour sa maman, elle avait très peur. Quand son papa rentrait à la maison, elle allait dans sa chambre pour ne pas entendre ses parents se disputer. Et au soir, sa maman montait dans sa chambre pour lui parler et lui dire que tout ira bien. Elles gardaient tous les deux espoirs que ça allait marcher. Elles avaient toutes les deux une grande relation, elles s'entendaient si bien. Sa maman, c'était son ange, sa raison de vivre. Elle se confiait tout le temps à elle quand elle n'allait pas bien.

Le jour de son anniversaire, pour ses 12 ans, elle avait invité des amis chez elle. Cette soirée-là, ses parents ne se sont pas disputé. Son père est un grand comédien, il avait changé de facette. Cette réaction avait blessé Saeko, car elle avait l'impression d'être retournée 2 ans en arrière, au moment où tout allait encore bien, où il était un père-modèle... Mais lors de cette soirée, elle essayait de ne pas faire attention à lui et jouait avec ses amis. Malgré son jeune âge, c'était déjà une fille forte qui restait optimiste, même face à de graves situations. Elle tient ça de sa maman qui est très fière d'elle. Elle s'amusait comme une folle, revoir ce grand sourire sur le visage de sa fille lui faisait chaud au cœur. C'est à ce moment-là, qu'elle commençait à réellement réaliser la situation, que tout ne pouvait plus continuer. Qu'elle devait partir avec sa fille, loin de cet homme ivrogne qui auparavant l'aimait de tout son cœur.

Une semaine après, un soir quand Shin était encore une nouvelle fois parti boire, elle prit un sac avec tout ce qu'il lui valait, de l'argent pour pouvoir survivre quelques semaines et parti avec Saeko. Au début elle ne savait pas où sa maman l'emmenait, mais elle savait bien qu'elle faisait ça pour leur bien. Elles arrivaient dans une ruelle abandonnée, Saeko reconnu aussitôt le coin : tous les amis de sa mère trainaient ici. Ils font du parcours et vivent librement. Elle l'avait déjà amené quelques fois ici. « Ma chérie, on va vivre ici jusqu'à temps que maman trouve une solution et qu'on puisse vivre une vie tranquille à deux. Tu connais déjà quelques amis, ils sont très sympas ne t'en fais pas ! Mais stp, ne parle pas de tout ça à tes amis, essaye d'être la plus discrète possible. Si tu fais une erreur, on peut risquer gros et avoir des soucis. » lui expliqua Hana. Saeko lui sourit et elles entrèrent dans un bâtiment. À première vue, ça avait l'air très sale, mais une fois à l'intérieur c'était bien présentable. Un homme arriva et serra fort sa maman dans ses bras. Saeko ne savait pas trop comment agir. Mais les personnes la mirent vite à l'aise. Ils lui montrèrent un matelas là où elle pourra dormir.

Étant donné que c'était le week-end, le lendemain elle se réveilla à onze heures. Aujourd'hui, ils les emmenèrent dans un quartier peu habité. Rin, l'un des hommes, commença à faire du parcours devant les yeux admiratifs de Saeko. Elle le fixait, fascinée par ce qu'il faisait. Soudainement, Hana, le rejoint et fit quelques figures, pas aussi bien que Rin, mais elle se débrouillait bien. Saeko était au courant qu'elle trainait parfois avec ce genre de personne, mais de là à savoir faire du parcours, elle ne le savait pas. Elle était émerveillée par ce qu'elle faisait. Elle se montrait intéressée par tout ça. Elle demanda si elle pourrait aussi en faire, et Rin lui promit de lui apprendre.

Les jours passèrent sans aucune nouvelle de son père et elle trouvait que ce n'était pas plus mal que ça. Elles s'étaient tous les deux biens intégrer dans le groupe. Saeko était très agile, alors elle a su se débrouiller dans le parcours. Hana avait dû participer à un cambriolage dans une entreprise, pour montrer qu'elle faisait bien partie de leur groupe. C'est une tradition chez eux. Mais étant donné que Saeko était encore jeune et débutante dans tout ça elle ne devait pas passer par là, ça sera pour plus tard.

Quatre mois après leur arrivée là-bas, Hana reçut un appel téléphonique de l'hôpital de Tokyo. Ceux-ci leur annoncèrent que sa mère était à l'hôpital, dans un état critique. Paniquée par la nouvelle, elle n'attendit pas une seconde pour partir à l'hôpital avec sa fille. Arrivée là-bas, elle se dirigea à toute vitesse à l'accueil pour demander le numéro de chambre. Aussitôt dit, elles prirent l'ascenseur. Elle croisa son grand-père dans les couloirs qui était en pleure, celui-ci leur expliqua que sa respiration s'était soudainement diminué, ils ont appelés directement les urgences qui sont arrivés à temps. Elle a une infection dans les poumons et malheureusement, vu son vieil âge, ce n'est pas guérissable, et il ne lui reste plus que quelque temps à vivre. Ils allèrent lui parler, Hana et Saeko étaient toutes les deux en pleure. Saeko était toute tremblante, elle n'osait pas s'approcher. Elle n'aime pas les hôpitaux. Une heure après, sa grand-mère quitta ce monde devant leurs yeux, Saeko aussitôt parti en courant dans les couloirs et s'effondra... Elle n'aime pas voir des morts, et surtout des proches. Elle ne voulait pas avoir cette image de sa grand-mère souffrante, elle préférait la voir souriante.

Cinq jours après, l'enterrement eut lieu. Tout le monde était habillé en noir, aucun sourire ne s'affichait sur les visages. Hana avait écrit une lettre, qu'elle lut devant tout le monde. Après, Saeko prit sa mère dans ses bras pour la soutenir dans ce dur moment. Soudainement, son cœur fit un gros boom dans sa poitrine, elle crut apercevoir son père parmi toutes les têtes, mais elle vu que c'était simplement le frère de son père qui lui ressemblait. À la fin, elle demanda à sa mère pour aller manger des sushis avec elle. Elle accepta. Elles allèrent dans leur restaurant asiatique préféré. Elles prirent le plateau avec quinze sushis et une assiette de nouilles qu’elles partagèrent à deux. En allant rejoindre la voiture, elles se firent stopper par quelqu’un. Au début, elles ne voyaient pas c’était qui à cause de l'obscurité. Soudainement Hana se fit empoigner et trainer par cet homme dans les bois qui se trouvait à quelques mètres du restaurant. Saeko couru après eux, une petite lumière se fit voir et c’est là qu’elle aperçut, que cet individu était tout simplement son père. Elle ne l’avait pas reconnu parce qu’il portait une capuche. Il poussa sa mère sur le sol en lui criant plein de jurons. Hana essayait de se débattre de l’emprise de Shin. Saeko était terrifiée devant la situation. Elle vit qu’il sortit un couteau de sa poche. Voyant cela, Saeko voulut intervenir mais au même moment Shin fit un mouvement vers l'arrière et toucha l'œil de Saeko. Elle eut le reflex de faire un petit pas en arrière autrement le couteau rentrait dans son œil. Elle eut à peine le temps de réagir, que le couteau se trouvait dans la poitrine de sa mère. Par ces images, tout ce qu’elle sut faire c’est se mettre à crier. Son père partit aussi vite. Saeko n’eut même pas le courage de le poursuivre. De ses mains tremblantes, elle appela au restaurant où elle venait d’aller car elle avait une connaissance qui travaillait là. Ce monsieur venu directement. À peine il était là, que Saeko se laissa tomber par terre.

Elle se réveilla et remarqua qu’elle était avec tous les amis de sa maman, enfin, qui sont devenus à son tour ses amis. Elle était encore à moitié endormie, donc elle ne réalisait pas ce qui venait de se passer la veille. Syo la prit dans ses bras. Elle se posait des questions et demanda aussitôt où était sa mère. Syo lui répondit, avec une grande tristesse dans la voix, que sa mère venait de rejoindre le ciel. Saeko se mit aussitôt à pleurer et trembla. C’est à ce moment, qu’elle se souvint ce qui venait de se passer la veille. Une rage monta en elle mais Syo la tenait fort contre lui pour qu'elle ne s'échappe pas. Il essayait temps bien que mal de la calmer. Au bout de quelques minutes, à bout de forces, elle se laissa tomber sur le matelas. Elle regarda Syo en réfléchissant et lui demanda s’il savait se débrouiller en défense. Celui-ci lui répondit qu’il fait du Kenjutsu et a été troisième au Japon. Saeko lui demanda s’il pourrait l’entrainer au combat pour apprendre à se défendre. Car, elle s’en veut de ne pas avoir pu sauver sa mère, si elle aurait su se battre elle aurait attaqué son père avant que celui-ci ne tue sa mère. Il accepta et lui proposa de s’entrainer le lendemain car pour l’instant il voulait qu’elle se repose. Il lui expliqua aussi qu'hier Kabuto quand il est arrivé sur les lieux il avait pris Saeko pour la ramener dans sa voiture et avait appelé Syo pour qu’il vienne la prendre et avait ensuite sonné à l’ambulance pour sa mère. Ils ne voulaient pas qu’ils retrouvent Saeko parce que après ils verraient qu’elle n’a plus de mère et que son père est plus en état de la prendre, alors elle aurait dû aller dans une famille d’accueil. Et de plus, elle était blessée à l'oeil. Ils ont fait tout leur possible pour soigner ça, avec l'aide de Hika, la sœur d'une infirmière qui a quelques connaissances dans la médecine. Saeko les remercia pour leur aide et s’endormi.

Le lendemain, elle se réveilla, toujours avec une mine de déprimée et endormie, mais au fond d’elle, elle était plus que motivée pour commencer les entrainements de Kenjutsu. Elle était prête, elle ne voulait plus jamais refaire face à une situation où elle serait impuissante à sauver les gens qu’elle aime. Elle venait de perdre l’être qui lui était le plus cher, mais elle savait qu’au fond d’elle que sa mère veut qu’elle reste forte, qu’elle soit une vraie combattante. Elle se souvient des paroles de sa mère « Soit forte ma fille, la vie est un vrai combat. Si tu ne te bats pas, tu finiras perdante. Dans ta vie, tu vivras de grande épreuve, bien comme mal. Mais s’il te plaît, ne baisse jamais les bras. » Et Saeko veut faire honneur à ces paroles, donc elle fera ce que sa mère souhaitait de mieux pour elle. Elle se dirigea dans la cuisine et prit une bonne tasse de café pour ensuite aller se laver et s’habiller d’une tenue souple. En retournant dans le salon, Syo l’attendait déjà. Ils partirent dans une pièce vide au sous-sol, il lui présenta un sabre et un masque de protection. Et c’est là qu’ils commencèrent l’entrainement. Saeko était très attentive aux ordres de Syo, elle effectuait avec une trop grosse violence ses gestes. Syo ne disait rien, car il savait qu’elle devait vider sa rage. Il évitait à chaque fois ses coups. À la fin de l’entrainement, il la félicita, lui disant qu’elle pourrait aller loin car elle avait déjà des petites bases.

Plus les jours passèrent, plus Saeko commençait à devenir ‘forte’ au Kenjutsu. Syo lui avait même proposé une fois d’aller voir des combats de rue. Elle avait accepté et ils s’y étaient rendus. Elle avait admiré tous leurs gestes et chaque style de combat. Il l’avait emmené là-bas dans le but de lui faire découvrir plusieurs styles de combat et qu’elle y trouve le sien. Elle aimait un peu de tout, mais le style de combat d’assassin l’avait plus intéressé. Elle s’était même interposée dans le groupe, en demandant à l’un d’eux d’avoir quelques dagues. Un lui proposa un petit test de combat, sans violence, juste histoire de tester ses compétences. Elle accepta sans réfléchir. Un combat débuta entre elle et ce cher inconnu. Des échanges sans gêne se lancèrent. Saeko était vraiment dans son élément, on avait l’impression de la voir dans un autre monde, au paradis. Elle a l’air tellement heureuse. L’homme arrêta et la félicita. « Tu  m’épates ! Il y a moyen que tu deviennes très forte. Si jamais tu as besoin de conseil dans la suite, je serai ravi de t’aider à t’améliorer ! » Saeko lui sourit et retourna près de Syo pour retourner chez eux.

Saeko continua sa vie à leurs côtés. À cause de tout ce qui s’était passé elle avait arrêté son année scolaire en plein milieu d’année. Par la suite ils remarquèrent qu’en fait Rin était son tonton. Alors ils ont créé de faux papiers où ils disaient que Hana donnait la garde de Saeko à Rin en cas qu’elle serait morte. Et ça a été accepté à cause du fait que son père a été arrêté et doit rester dix ans en prison. De ce fait, elle retourna à l’école sans aucun souci. Au début elle restait distante avec les gens de sa classe car elle ne savait pas comment gérer si on lui posait des questions vis-à-vis de ses parents, où elle vit et tout. Mais elle commença à gérer la situation sans parler d’elle. Elle expliquait son histoire seulement si elle avait vraiment confiance en la personne car elle savait que si ça se savait, elle risquerait gros comme sa maman lui disait si bien. À partir de ses seize ans elle commença à sortir en boîte avec une amie car là elle savait bien qu’elle n’avait pas besoin de s’inventer une vie, ça restait toujours des histoires d’un soir. Car il ne faut pas oublier, Saeko aime beaucoup draguer et se faire désirer. Malgré qu’elle a changé parce qu’elle est devenue plus brute, elle n’oubliera pas son côté charmeuse. Ça jamais.

Saeko essaye de continuer sa vie comme toutes autres jeunes filles de son âge. Elle n’a pas envie d’être différente des autres parce qu’elle vit avec des personnes qui n’ont pas de règles, qui vivent sans limite. C’est pour ça que quand on l’invite à une soirée elle accepte, elle est toujours partante pour tout. Aux côtés de ses amis, elle ne montre pas son côté brute. Il y a juste une fois où ça a failli dégénérer. Elle se promenait un soir avec une amie, elle retournait chez elle quand elles passèrent à côté d’un groupe de trois garçons. Ils les accostèrent en leur touchant le cul. Un voulait attirer son amie contre lui. Sur le coup, Saeko a eu un flash quand son père a attrapé sa mère. Et dans une colère elle a repoussé le garçon en sortant une dague de sa poche. Voyant qu’elle ne rigolait plus, ils reculèrent. Son amie l’attrapa vite par le poignet et l’obligea à courir. Arrivée chez elle, elle se laissa tomber, toute tremblante, prise par les nerfs. C’est là qu’elle dû expliquer tout à son amie, elle avait besoin de se confier et ceci lui fit le plus grand bien.

Un jour, en se rendant à l’école toute seule, elle écoutait sa musique tranquillement quand soudain elle entendit une voix. Se demandant quoi, elle prit son téléphone pour regarder c’était quoi. Une fille avec un masque était en train de parler, elle voulut quitter pensant que c’était une pub, mais elle ne savait pas, obligé de regarder la vidéo. Elle parlait de Noerphilie, un soi-disant autre monde pour commencer une nouvelle vie. Perplexe, elle continua d’écouter. Elle était intéressée par ce que la fille racontait. Ce n’est pas qu’elle en ait marre de sa vie, il lui est arrivé des malheurs, ça, elle le sait, mais elle sait que malgré tout cela, elle est heureuse aujourd’hui. Sauf que curieuse comme elle est, elle voulait aller voir qu’est-ce que c’était ce fameux Noerphilie. À l'école, elle entendait tout le monde en parler, beaucoup disaient qu’ils allaient y aller. On lui demanda même si elle ira, mais Saeko faisait semblant de ne pas être intéressée par tout cela. C’est décidé, au soir elle s’y rendra dans ce soi-disant autre monde.