Son histoire est juste un ramassis de connerie. Il n'y a pas grand chose à dire. Asher a vécu une enfance mouvementée. Et quand je dis mouvementé je parle de la vie typique d'un enfant rebelle à la recherche de son identité et pas d'incident ni de tragédie. Une histoire tout aussi ennuyeuse que lui. Asher est né à Glasgow, d'un père fatigué par le stress et d'une mère beaucoup trop gentille pour son bien. Il fait partie d'une ribambelle de cinq enfants. Ses parents eurent trois enfants au départ, deux garçons et une fille. Seulement, lorsqu'un des garçons perdit la vie dans un incident, pris par le chagrin, ils décidèrent de redonner un second souffle de bonheur à leur vie en créant deux autres enfants.

Asher et son petit frère sont donc nés dans une grande famille, une famille avec un certain décorum que le père, cadre dans une firme industrielle, voulait "enseigner" ou plutôt l'inculquer sur ses descendants. Il remarqua vite que ses deux derniers étaient tout sauf conciliant comme les premiers. Tous les deux portaient un esprit indépendant et orgueilleux. Asher et son petit frère avait pris énormément de leur père et cela l'agaçait énormément.

Dès son plus jeune âge, Asher voulait grandir plus vite que les autres, voulait expérimenter toutes les émotions possibles, vivre toutes les expériences possibles. Ainsi, c'était un garçon précoce, maladroit, gaffeur mais, sage et talentueux. Il n'a jamais pu se faire réellement d'amis, obtenant toujours les meilleurs notes sans difficulté, il provoquait la jalousie de ses camarades. Asher lui ne voulait que faire plaisir à son père. Celui-ci ne montrait jamais la fierté qu'il portait pour son fils. Ces expériences ont perverti sa façon de vivre. Son ego, son orgueil fit un bon en avant. Il ne voulait plus écouter son père, il ne voulait plus écouter les autres. Il devint rapidement ce qu'on appelle les mauvais garçons à l'école, qui n'en fait qu'à leur tête et passe leur temps à faire la fête entourée de jolies filles. Asher ne voulait plus perdre son temps avec des personnes qui ne lui portait aucun intérêt. Bien qu'encore une fois, il avait tort.

Ce fut une rude épreuve, néanmoins cela était fait. Asher s'était détaché de tout le monde. Aucun ami. Il n'en a jamais eu, de vrais amis. Il s'est séparé de sa famille. Après une énorme dispute, le père d'Asher l'envoya étudié au Japon. Sans savoir un seul mot du langage. Sans y jamais avoir mis un pied. Il devait se débrouiller dans un monde qui lui était inconnu. Comme son père le souhaitait, Asher était entré dans une école de commerce. Bien qu'il n'en tirait aucune satisfaction, Asher était vraiment attaché à son père. Il ne voulait pas le décevoir, malgré sa subversion pour l'autorité.

Encore une fois, il faisait partie du petit cercle d'élite, de nouveau adulé et haïs. Il n'en prêtait guêre attention. Cependant, il réalisait petit à petit que malgré tout cela, il aimait l'humain. Malgré son jeu de loup solitaire, il ne pouvait s'empêcher épié chacun de leurs gestes. De se poser des questions sur leurs activités, leurs passions, sur leur vie. Asher désirait les approcher, toutefois chaque essai fut un désastre. Il n'arrivait pas à les comprendre. Le jeune homme était trop machinal. Il avait un point de vue trop mécanique des choses. Asher n'arrivait pas à se séparer de sa vision étroite des choses.

Au terminus de ses études, le jeune diplômé ne voulait pas de suite entrée dans le monde de son père. Nah, il voulait explorer ce qu'il n'avait jamais expérimenté avant. C'est ainsi donc qu'il a commencé à toucher à tous les domaines, du plus ingrat au plus offrant. Et bien qu'il était doué. Parfois trop doué. Sa manque d'intérêt de motivation après une courte durée au sein d'une entreprise était très mal vue. Ses collègues, ses patrons, tous, détestaient son manque de sérieux totale envers le travail. Que s'ils savaient qu'Asher serait ainsi, ils auraient offert le boulot à quelqu'un d'autre. Et le jeune homme, encore une fois, portait tous sur les épaules, sans dire un mot.

Pendant un certain temps, Asher avait beaucoup de difficultés financièrement parlant. Égocentrique, fier, il ne voulait pas l'aide de sa famille. C'est lorsqu'il finit à la rue qu'il n'avait plus le choix que de se résigner à l'assistance de son père. Grâce à ce dernier, Asher avait obtenu un poste d'opérateur de marché, travaillant pour la bourse, à acheter et vendre des actions. Disons que le métier apporte un certain risque qui attire Asher mais, cela ne va pas au-delà que ça.

Depuis il reste fidèle à lui-même, solitaire, à n'en faire qu'à sa tête. Un peu blasé de la vie, parfois risque-tout. Il a une certaine dualité qu'il n'arrive pas à résoudre. Asher est coincé dans une éternelle quête d'identité, quête qu'il, sûrement, n'arrivera pas à résoudre.