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 Everyday's great at your Junes ~ ♪ - Or not. [Terminé]

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MessageSujet: Everyday's great at your Junes ~ ♪ - Or not. [Terminé]   
Everyday's great at your Junes ~ ♪ - Or not. [Terminé] EmptyDim 3 Jan - 0:17


Frites et Coc... aaaah....
Robin & My

Il y'a des jours comme ça, où se lever est douloureux. Parce que l'on a pas envie de quitter son lit, dans lequel les rêves et songes étaient bien trop doux pour n'être qu'une illusion. My regarde le plafond de sa chambre, le ventilo tourne doucement, même si on est encore en hiver. Depuis quelques temps, Lady vient la taquiner en rêve, avec toujours et encore le même sujet dans la bouche : Robin. Ils n'avaient passés qu'une après-midi et le début d'une soirée ensemble et pourtant, la renarde était toujours dans tous ses états à l'évocation du jeune homme. Pour My, il n'était rien de plus qu'un inconnu, un visage parmi tant d'autres qu'elle éviterait soigneusement de regarder dans la foule. D'ailleurs, si elle le revoyait elle... Elle... A vrai dire My, ne savait pas. Sans Lady pour la diriger la conversation, il y avait peu de chances pour qu'elle lui adresse la parole plus de deux secondes, le temps de taper la bise et de s'éclipser rapidement.

My ne savait vraiment faire que ça, fuir. La jeune femme avait fuit la Noerphilie lorsque les choses devenaient... Trop intenses à assumées. Tout devenait rapidement trop dur à assumer avec elle. Pourtant, même si elle essayait de se convaincre du contraire, depuis trois bonnes semaines, elle avait secrètement espérer que la rencontre qu'elle redoutait tant se produise. Tout en glissant sur le côté de son lit en plaquant l'oreiller contre son ventre, My imaginait -encore une fois, un scénario possible. Au détour d'une chemin, il la reconnaîtrait et viendrait l'aborder joyeusement, avec son sourire usuel. Ils pourraient essayer de parler, boire un thé et... Pff, tu débloques ma pauvre, c'est pas pour toi, se dit-elle en se levant.

Il était bientôt 14h et elle avait travaillé tard sur des partitions. Ce n'était pas une excuse pour rester mollassonne de la sorte, mais...  Lady, au creux d'un rêve lui avait susurré que, Robin et Lua aimeraient sans doute l'entendre jouer du piano, un jour. La renarde était vraiment audacieuse et maligne : elle savait parfaitement aller pianissimo sur les cordes sensibles de son hôte. Après tout, si elle n'était pas douée avec les mots, peut-être que les notes seraient adaptés pour communiquer avec ses deux personnes qui, depuis longtemps, éveillaient une certaine forme de curiosité en My. Un sentiment de découverte, une envie joviale qu'elle avait perdu en entrant au collège. Lua lui avait clairement dit qu'elle aimait les gens passionnés et, My s'était permis de pensé que si la douce géante avait su être aussi... Impactante avec elle, ce n'était pas pour rien.
Alors qu'elle venait se de coller sa brosse à dent dans la bouche, devant l'image pathétique que son reflet lui offrait, elle se demanda si Robin, lui aussi éprouvait quelques curiosité à son égard. Il ne lui avait pas rendu sa veste, mais la jeune femme se dit qu'elle ne la reverrait sans doute jamais, ce n'était pas grave, elle en avait des dizaines comme ça. Égoïstement, elle se dit que s'il la portait quelque fois, ainsi, il penserait à elle et... Putain, tu débloques complètement My ! Se dit-elle en roulant des yeux avant de s'éloigner de son reflet après en avoir fini avec son débarbouillage « matinal ».

« _Comment un mec comme lui, pourrait se soucier d'un truc comme moi ? Enchaîna-t-elle à voix haute dans sa chambre alors qu'elle fouinait dans un tas de linge au sol, pour sortir un short, des collants hivernaux et un t-shirt noir quelconque. D'un geste rapide, elle attacha sa chevelure brune dans une simple queue de cheval avant de prendre un sac à dos qui traînait dans un coin. En passant dans le salon, elle lança un regard à son piano et lui envoya un baiser de la main tout en enfilant une veste en cuir, avant de sortir de chez elle.
C'était bientôt l'heure de son service et inutile de dire qu'on lui pardonnait parfois son manque de sourire à l’accueil uniquement parce qu'elle n'était pas trop moche, qu'avoir une métisse attisait la curiosité et qu'elle était ponctuelle. Heureusement, elle n'habitait qu'à trois ou quatre station de métro du Junes. La musique du jingle lui revenait toujours en tête lorsqu'elle voyait le petit panneau dans le métro, qui indiquait la sortie pour se rendre le plus vite au centre commercial. Cette musique était insupportable. Mais ce n'était pas pire que la pop bizarroïde norvégienne que sa mère choisissait toujours pour ses catwalks.

De l'équipe de l'après-midi, elle était la première arrivée dans les vestiaires, comme toujours. Elle appréciait ce moment de calme avant la tempête, le brouhaha et les rires dont elle resterait que spectatrice. Mais, elle aimait surtout pouvoir se changer seule, sans que le moindre regard ne glisse sur sa plastique et que les langues se délient dans son dos. My passa la jupe et le chemisier des serveurs et hôtesses du Junes Fast-Food, l'uniforme n'était pas vilain mais la couleur n'était absolument pas flatteuse. Le pire ? La casquette qu'ils étaient obligés de porter. My détestait la tête qu'elle lui faisait, que son visage soit dégagé et la petite marque de la visière une fois le service terminé.
Après une légère inspiration, elle poussa la porte du restaurant. Presque aussitôt, la collègue qu'elle devait remplacé se rua vers elle, lui expliquant comment était l'ambiance du jour, quel section du restaurant elle devrait servir. My acquiesça poliment avant de laisser filer... Mince, c'était quoi déjà son nom ? Uehara ? Uetana ? Ueto... Impossible de mettre le doigt dessus, mais, il était certain qu'elle lui avait laissé un paquet de commande à servir.

My soupira discrètement avant de commencer le ballet des commandes. L'après-midi était toujours un moment plus délicat de la journée et peu d'employés aimaient l'assumer : les collégiens et lycéens venaient en masse pour discuter autour d'une barquette de frites, d'un burger ou juste une glace. Inutile de dire qu'avec le nombres d'écoles à Iteku, cela faisait toujours un sacré paquet de gens à servir et ce, toujours avec le sourire, quoi qu'il arrive.
Parfois, elle se demandait réellement ce qui lui avait prit de choisir ce genre de travail : les gens, elle n'aimait définitivement pas ça. Mais elle chassa rapidement cette pensée, pour se contenter de se comporter d'une manière complètement formatée. Tendre le menu, sourire, prendre la commande en récapitulant, dire que l'on apporte ça tout de suite et partir avec une légère courbette. Tendre le menu, sourire, prendre la commande en récapitulant, dire que l'on apporte ça tout de suite et partir avec une légère courbette. Tendre le menu, sourire, prendre la commande en récapitulant, dire que l'on apporte ça tout de suite et partir avec une légère courbette.

Tendre le menu et pour une fois regarder les clients à table. Remarquer un visage connu. Le fier un peu trop. Se rendre compte qu'on a la gorge qui se serre et le cœur qui bat, très, trop vite. Avoir honte, parce qu'on est une petite serveuse de fast food alors que lui est entouré de ses amis et ris de bon cœur avec eux. Prendre la commande, bafouiller en récapitulant et rougir. Partir le plus vite possible en oubliant la courbette tout en espérant ne pas avoir été reconnue.

My fonce vers la cuisine, le bon de commande presque écrasé dans la paume. Pourquoi aujourd'hui ? Pourquoi maintenant ? Elle l'avait abandonné en Noerphilie et maintenant, elle se présentait à lui comme... Ça ? Soudainement, elle se mit à haïr sa négligence, le manque de gloss sur ses lèvres et la piètre apparition qu'elle avait fait. Ses amis devaient sans doute être entrain de ricaner : Elle est bizarre la serveuse, non ? C'est quoi son problème à cette fille ? T'as un ticket Robin. Tu la connais ? Présente la moi !
Ce genre de choses, elle en avait entendu pas mal, quand elle faisait encore quelques efforts pour sortir avec ses amis de papiers, dans une vie qui n'existe plus très loin d'Iteku, à Tokyo.

Durant les quinze minutes qui suivirent, My essaya, en vain, de confier la table à une de ses collègues. Aucunes d'entre elles n'avaient échappé à l'embarras qui avait subitement envahit la jeune femme. Amusées, elles avaient toutes refusé poliment, ce n'était pas souvent qu'on voyait la « Reine des Glaces » perdre son sang froid après tout. Résignée, My s'était mordu la lèvre, la mâchonnant sans pitié  avant d'inspirer un grand coup et de saisir les plateaux qui, s'ils n'étaient pas livrés bientôt, seraient froids. Elle n'avait pas tellement envie de se confondre en excuse en plus de l'humiliation qu'elle s'était elle-même infligée quelques minutes plus tôt.
My puisa alors dans les souvenirs qu'elle avait de Lady en Noerphilie, la manière gracieuse dont elle se déplaçait presque aérienne, les manières douces et précises d'une jeune fille de bonne famille. L'exercice n'était absolument pas naturel, mais elle pouvait être fière des talents d'actrices qu'elle avait acquis en tant que modèle photographique. L'idée de mimer Lady lui donnait un peu d'aplomb, enfin, juste assez pour aller porter des plateaux sans paraître trop cruche.

« Voici votre commande, n'hésitez pas à faire de nouveau appel à moi si vous désirez quoi que se soit »
Lança-t-elle poliment en s'inclinant.

Tout aurait pus bien se passer si, lorsqu'elle relevait le buste, elle n'avait pas inconsciemment accroché le regard de Robin. Comme il l'avait dit au cours du jeu à la taverne, ses yeux étaient bien marrons et My pouvait retrouver quelques traits de la jeune femme blonde aux yeux bleus, qu'ils avaient vu dans la fontaine, dans son visage. Elle ne put s'empêcher de lui sourire, légèrement, avant de s'éclipser rapidement vers d'autres tables qui demandaient son attention. néanmoins, il lui était impossible de réellement occulté de son esprit celle où était installé Robin, laissant traîner quelques fois, son regard dans la direction du petit groupe d'amis, partagée entre la joie, les regrets et la peur qui grondait sournoisement dans son ventre.




Dernière édition par My Iversen le Mer 3 Fév - 10:39, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Everyday's great at your Junes ~ ♪ - Or not. [Terminé]   
Everyday's great at your Junes ~ ♪ - Or not. [Terminé] EmptyMar 5 Jan - 1:19

Everyday's great at your Junes ♪- Or not.
A chaque fois que j'étais devant l'écran d'ordinateur de ma chambre pendent mon temps libre ou pour bosser, le premier réflexe que j'avais été d'ouvrir ma boite mail et d'appuyer sur l'onglet "nouveau", avant de ressortir le fameux papier que Lady m'avais passé avant de disparaître soudainement de ma vie...Comme son hôte. Cette adresse, j'y tenais comme à la prunelle de mes yeux parce qu'elle était ma seule chance de pouvoir recommuniquer avec My, sauf que j'étais un idiot... Oui un idiot, qui n'a pas encore eu le courage de la saisir ! Tout les jours c'était pareil, je laissais une page blanche qui finissait dans le brouillon. Vous pouvez le dire, ça ne me ressemblais pas de ne pas savoir quoi dire et pourtant là c'était le cas. Il y avait cette dualité en moi : la honte, la culpabilité et de l'autre côté l'envie et la curiosité vis-à-vis de la revoir. Mais à quoi bon ? Je suis sûr que elle ne le voulait plus vu sa réaction de l'autre jour. Après tout, cela était compréhensible avec une Persona telle que Nox, et mes problèmes de santé à la noix que je n'avais même pas ici en plus. Quelque part, je me sentais rejeté, un peu comme...Miharu à l'époque. Qui était Miharu ? Une très bonne amie dont j'avais fini par tomber amoureux. Pour faire simple, c'était mon premier amour qui après ma déclaration a cherché volontairement à ne plus être dans mon champ de vision jusqu'à complétement disparaître. Pourquoi ? Tout ce que je sais, c'est que j'ai eu mal, très mal. Heureusement, il y avait ma sœurette à mes côtés durant cette période.. Mais là...Même si le contexte étai totalement différent, la douleur était là. Pourtant je ne la connais qu'à peine My, mais je pense que le fait que ce lien éphémère puisse disparaître vu qu'il y avait peu de chances que nos chemins se recroisent à nouveau, c'était sûrement ça qui me faisait souvent cogiter dans mon lit en plus des souvenirs que l'on s'était créer lors de notre rencontre. Et pas que dans mon lit j'y pensais. C'était le cas aussi lorsque que je faisais ma toilette de bon matin, quand je me baladais ou encore en cours. Bon après je restais quand même suffisamment attentif. Et tout ça dure depuis environ trois bonnes semaines pour vous dire.

D'ailleurs ce matin ne faisait pas exception. A 5h30 du matin j'étais déjà debout, et j'étais déjà prêt à en découdre avec ma journée ! Enfin...Presque. Comme tout le monde à cette heure-ci, je me suis levé à moitié réveillé puis je  me suis rendu traînard dans ma cuisine pour prendre mon petit déjeuner avant d'aller me débarbouiller le visage. Le miroir. Je haïssais cette chose, pour la simple raison que j'avais l'impression qu'il projetait mon propre reflet en même temps que ma culpabilité. Pourtant je n'avais pas le choix, il fallait bien que je vérifie que je me brossais bien les dents ou que ma peau restait net de toutes traces d'une barbe naissante. Encore heureux, j'avais hérité de la pilosité japonaise et du coup je n'avais pas besoin de m'en soucier toutes les deux minutes. Bref après ça de fait, j'ai filé à nouveau vers ma chambre pour prendre les vêtements que j'avais au préalable laissé sur la chaise de mon bureau la veille pour gagner un maximum de temps. Et lorsque j'ai fini d'enfiler ma tenue composée d'un jean, de baskets et d'un sweet gris par dessus un tee-shirt à manches longues bleu, j'ai prit le soin de prendre une veste et mes mitaines. Parce que vu ce qu'ils annonçaient à la télé hier soir, l'hiver était déjà bien installé alors je prends mes précautions quoi. Bien sûr, je n'avais pas oublié mon sac de cours que j'ai mit en bandoulière avant de partir pour une longue journée...De fac et de boulot à l’hôpital jusqu'à 18h30.

Lorsque j'ai fini et que j'ai mis à nouveau les pieds dehors, là par contre je l'ai bien sentit le froid, la buée blanche qui s'échappait à chaque fois que je respirais le prouvais. En plus à cette heure-ci il faisait déjà nuit...Et par réflexe, j'avais toujours l'habitude de lever la tête vers le ciel pour voir s'il y avait des étoiles qui trottaient au dessus. C'était le cas, même s'il n'y en avait que quelques unes. Alors...J'ai pris une minute le temps d'avoir une pensée pour ma défunte petite soeur sauf que mon esprit dérivait vers une autre personne : My. Et j'ai fini par me demander si elle aussi observait la même chose que moi à ce moment même. Après tout, nous sommes sous le même ciel et...Et je me faisais sûrement des idées ! Qu'est-ce qu'il me prend ? Je perds la boule ou quoi ?! Elle m'avais probablement oubliée à l'heure qu'il est, tu devras t'y faire mon pauvre vieux !

Je soupirais, frustré de ma propre bêtise quand soudainement j'ai entendu quelqu'un m’appeler. Naturellement je me suis retourné, en portant mon masque de "tout va bien" de d'habitude avec la quasi certitude que la personne qui venait de parler était Subaru, l'un de mes amis proches. Et j'avais raison tiens. Il était accompagné de deux autres collègues de fac avec qui je travailles : Masato et Yûji que je connais depuis le début de nos études et avec qui, à force, on a formé une bande d'amis.

- Hé Robin mon pote, attends ! criait Subaru, avec son air enjoué habituel Ça te dit de venir manger un bout au Junes fast food avec nous?
- Euh ouais mais... commençais-je hésitant, mettant la main sur mon estomac en tapotant Disons que j'évite de manger n'importe quoi, j'ai pas envie de prendre du bide après.
- Attends, tu ne vas pas me dire que tu vas prendre dix kilos en mangeant UNE FOIS là-bas ? continuait Yûji
- Rooh allez ! s'exclamait Masato en me donnant une tape amicale dans le dos.
- Ok ok c'est bon les gars, mais c'est bien parce que c'est vous ! Je pensais pas que je vous manquais à ce point...Ça fait quoi...Dix minutes qu'on a fini ?

Oui oui, j'avais toujours le mot pour rire ! Puis comment je pouvais refuser une invitation pareille avec des gens aussi chaleureux ? Ils étaient bien les seuls à me faire rappeler que j'étais un jeune homme en âge de s'amuser, de vivre tout simplement. Et mise à part l'aspect études, à chaque fois que que j'étais avec eux je pouvais laisser exalter qui j'étais vraiment sans prise de tête. De m'oublier.

En restant dans cet état d'esprit, entre les rires et les discussions à la fois sur tout et rien, on a fini par faire notre chemin jusqu'à Junes. Junes était fermé en tant que tel, excepté le fast-food mais cela n'empêchait pas les gens de venir le soir surtout aux heures de pointes, oh bien au contraire ! La clientèle était relativement jeune en général, d'environ notre âge quoi ou alors c'était des familles. J'avoue que ce n'est pas le genre d'endroit que j'aime fréquenter particulièrement à cause de l'alimentation qui était tout sauf seine, mais aussi parce je ne pouvais pas m'empêcher d'être un peu envieux lorsque je voyais des enfants avec leurs parents tout simplement parce que je n'ai pas eu cette chance en étant petit malheureusement. Après tout, telle était la vie d'un orphelin, qu'est-ce que j'aurais pu y faire ?

Enfin bref, une fois à l'intérieur on a pu rapidement trouver une place avec suffisamment d'espace pour quatre. Il ne restait plus qu'une serveuse vienne prendre nos commandes, et j'avais bien déjà une idée en tête : le stricte minimum, du genre soda et un burger. Pas plus pas moins. Et si on me demandait pourquoi...Baah..."Je n'ai pas faim !" voilà, c'est très bien comme excuse ! Du coup en attendant on a pas mal parlé de cours en fait, tournant autour des maladies telles que la mucoviscidose ou des trucs plus...Sensibles. En somme pas le genre de sujet qu'on parlerait à table, et c'est d'ailleurs pour ça qu'il y avait des gens qui nous regardaient d'un air dérangé dans notre direction mais on faisait semblant de ne pas y avoir fait attention. Bien sûr on partait aussi dans des plaisanteries en tout genre, surtout avec Subaru, il a une façon de raconter les choses que tu ne peux pas t'empêcher de rire !

Et dans ce brouhaha, une voix féminine vint soudainement se fondre. Une voix plus que familière, à tel point que je pensais avoir halluciné sur le moment. Tous mes amis ont regardé immédiatement dans la même direction, et j'ai fait naturellement de même. C'est là que j'ai vu My, habillée en serveuse, qui était entrain de filer à toute vitesse les cartes dans les mains de Masato avant de nous les remettre à son tour. Mais la mienne est restée devant moi, parce que mon regard ambré la fixait. J'avais beau analyser son visage et me dire que j'étais entrain de rêver sauf que...Ces yeux bleus...Non non, elle était bien réelle. Puis des métis comme nous, ça ne court par les rues raison de plus ! Je débloquais tellement que je n'avais même pas fait attention au fait que tout le monde ait déjà dit ce qu'ils voulaient.

- Robin ? Oook il a complétement bugué. Vous savez quoi miss ? Mettez-lui la même chose que moi, ça va le réveiller.
- Euh Subaru, ça ne va pas être le contraire plutôt ?
- Chuut, je sais ce que je fais !
- Hein ? faisais-je, en reprenant mes esprits et en regardant ensuite mon ami complétement confus.
- Tu vois, ça marche Masato ! disait-il sur un ton amusé.

Puis My est partit aussi vite qu'elle était venue. Et moi je n'ai rien compris à ce qu'il vient de se passer en fait... ?

- Bah dis-donc j'en connais un qui a complétement craqué pour la serveuse ! s'exclamait fièrement Subaru dans ma direction d'un air amusé
- Qu-Quoi ? disais-je, en ayant quelques rougeurs apparaissant sur mes joues Mais non !
- Robbie Robbie. On a tous dit ça un jour, mais je suis quasiment sûr que ton cœur bat à fond en ce moment faisait Yûji en passant son bras autour de mes épaules afin d'accentuer sa plaisanterie, mais qui n'avait fait que m’embarrasser encore plus.
- Sérieux tentais-je de me défendre, en virant le bras de mon ami avant de baisser mon regard vers la surface de la table Vous n'y êtes pas du tout...
- Pourquoi tu as l'air aussi blasé alors ?
- Je n'ai pas envie de le dire.

Parce qu'elle vient de me fuir peut-être ? Ce qui venait de se passer confirmait bien le fait que My avait peur de moi. Bon je leur ai quand même dit que je la connaissais mais rien de plus, pas question de parler d'une quelconque rencontre en Noerphillie. Mais vu les sourires narquois qu'ils avaient et les ricanements, j'avais l'impression qu'ils n'allaient pas me lâcher avec ça. Qu'est-ce que je disais tiens ? Pendant une bonne quinzaine de minutes, on jouait les donneurs de conseils avec moi en drague et compagnie. Non mais ils sont sérieux ?! Evidemment que j'étais gêné, et ils en sont venu à me donner l'envie de noyer mes pensées dans du Coca-Cola.

Nos plateaux ont fini par arriver, sans que je ne fasses vraiment attention sur lequel était le miens d'ailleurs. Et My adressa une formule de politesse avant de s'incliner en disant que si on avait besoin de quoique ce soit, il fallait le demander. Pendant qu'elle se redressait, son regard a croisé le sien, accompagné d'un léger sourire que je lui rendit aussitôt. J'en aurais été presque content mais au même moment Yûji m'as donné un coup de coude dans les côtes. Du coup j'ai sursauté et je me suis retourné vers lui avec un "quoi ?" un peu sec, je l'avoue. Et quand j'ai voulu reporter mon attention vers l’intéressée, elle n'était déjà plus là. Je ne comprends plus rien. C'était quoi ce sourire ? Elle se moque de moi ou je suis entrain de me faire des films tout seul ?

- Pourquoi tu n'as pas demandé son numéro ? Elle te l'a bien dit elle même, si tu avais besoin de quoique ce soit, suffit de l'appeler ! rigolait Subaru, limite à en s'étouffer avec sa frite.
- Mais oui bien sûr ! Et moi je suis milliardaire et je m'appelle Bruce Wayne. Il veut me taquiner ? Hé bien moi aussi ! Sauf que je ne pensais pas que Masato allait s'y mettre aussi.
- Remarque, tu n'es pas loin Robin. plaisantait calmement Masato
- Combien de fois on m'a fait la blague si tu savais...! Tu devrais- faisais-je en lâchant un petit rire, avant de reporter mon attention sur mon plateau. Ou plutôt ma montagne. ...Subaru, je te hais des fois ! C'est une blague ? C'est quoi tout ça ?
- Bah tu ne te décidais pas, alors j'ai pris les devants ! Il parlait la bouche pleine. Allez fait pas cette tête, mange ce que tu peux je prendrais le reste. Et je paie ta part, c'est correct non ?
- T'as intérêt !

Ensuite j'ai soupiré, avant d'entamer le trop-plein que j'avais devant moi. Vous verrez à tout les coups je n'arriverai pas à avaler tout ça, pas que je ne sois pas gourmand non non c'est mal me connaitre. C'est juste que je n'en avais pas envie.
D'un autre côté de temps à autre, je lançais des coups d’œil rapides pour voir où était My et à chaque je la voyais faire des allers-retours non-stop; une fois pour noter la commande des clients, revenir pour l'apporter. Je la plaignais, surtout pour ce qu'elle devait gagner...Mais peut-être n'avait-elle pas le choix ? Personnellement si je n'avais pas mon travail obligatoire à l’hôpital dans le cadre de mes études, je pense que j'aurais fini ici moi aussi pour des questions de facilité.

Bwarf...Au final je n'avais même plus faim, et du coup j'ai tout tout refilé à ceux qui en voulait. De toute façon c'était prévisible, quel fourbe ce Subaru ! Il savait très bien que ce n'était pas mon truc et le gars me commande un deluxe. Aaah...Je vous jure. Enfin après on est resté une bonne demi-heure à discuter, le temps de bien digérer quand même jusqu'à ce qu'une serveuse,autre que My cette fois-ci, vienne débarrasser nos plateaux et donner de quoi régler. Quand j'ai regardé ma montre, il était dans les environs de 20h. Puis comme promis, Subaru a payé ma part. Je savais qu'il allait tenir parole et je l'ai remercié, avant qu'on se lève pour sortir dehors dans ce froid hivernal.

Vu l'heure tardive, on s'est dit au revoir et tout le monde est partit de son côté...Sauf moi. Parce que je voulais à tout prix parler à My, même si...Je ne sais pas. Mais au moins que je puisse lui faire mes excuses pour la dernière fois. Au moins ça. Je pouvais l'attendre dehors, mais bien que je ne sois pas frileux autant que je reste au chaud dans le Fast-Food. Alors je suis retourné à l’intérieur en m’asseyant à une table tout seul et j'attendais. Combien de temps ? Je ne sais pas, jusqu'à ce que le restaurant ferme s'il le fallait !
On est même venu me demander ce que je voulais, mais je répondais que j'attendais quelqu'un et que je ne désirais rien. Les minutes passaient, et je sentais que mes muscles commençaient à être endoloris à cause de l'ennui et du fait de rester dans la même positon sans rien faire, les coudes sur la table graisseuse en regardant s'il n'y avait aucun signe que My ait fini son service.

Vingt-et-une heure. Je ne l’apercevais plus et j'en ai conclu que My devait surement se changer dans les vestiaires. La seule façon pour moi de pouvoir la croiser ne serait-ce qu'un instant était de l’attendre dehors alors. Certes, cela faisait un peu stalker c'est vrai...Mais lorsque j'ai une idée en tête j'y vais jusqu'au bout, même si je risque de m'en prendre plein la figure. J'ai donc filé à toute vitesse dehors, en restant sur le trottoir de face donnant sur l'accès aux employés. Et c'est là que je l'ai aperçue sortir par cette fameuse porte et à ce moment-là, j'ai sentit mon cœur battre à toute vitesse, sûrement à cause de l’appréhension qu'elle me file entre les doigts.

- My attend ! criais-je dans sa direction pour tenter de l'intercepter, en courant vers elle par derrière.

"L'espoir fait vivre." Oui j'espérais pouvoir dire ce que j'avais à dire sans savoir si, au final, j'étais prêt à me résigner d'en finir aujourd'hui. Cette vie d'orphelin que j'ai mené durant ton enfance a fait de moi quelqu'un de très accroché aux relations sociales j'ai l'impression, même les plus juvéniles. Et My ? Qu'est-ce qu'elle en pense de tout ça en réalité ? Je n'arrive pas à saisir.
© Nalex
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Running Away... Again !
Robin & My

Malgré le ballet du service et l’enchaînement de commandes, le temps semblait avoir... Ralentit. My savait que Robin était là, qu'il pouvait la voir œuvrer en tant que pathétique serveuse au Junes – accompagné, en plus d'une partie de ses amis. Quelle image donnait elle ? Elle ne lui avait absolument rien de sa situation, de ce boulot totalement alimentaire qu'elle avait choisit à cause du temps partiel, de la paye du soir et parce que c'était sans risque ni prise de tête. Pour la première fois de sa vie, la jeune femme avait honte de ce qu'elle faisait, de ce qu'elle était... Parce qu'elle n'avait pas envie que Robin pense quoi que se soit d'erroné sur elle. Il devait sans doute pensé qu'elle était idiote et qu'elle n'avait pas réussit à faire autre chose de sa vie que de servir des frites dans un fastfood.  Mais... Était-ce vraiment faux ?

My n'avait pas pris la peine de passer  des concours, les professeurs de son lycée ayant fait confiance à la mère de la jeune femme pour assurer son avenir en tant que mannequin. Lors de son passage dans l'établissement privé pour jeune fille, elle n'avait pas eut des notes extraordinaires, sauf en musique, en arts et en langues : le reste était plutôt médiocre, mais, elle n'en avait pas grand chose à faire à l'époque : l'idée de pouvoir vivre de sa musique lui donnait des ailes. Mais aujourd'hui, que restait-il de ses ailes ? De ce qu'elle entrevoyait au travers des notes de musiques ? Elle avait vendu son rêve contre la liberté et l'ignorance.
Robin, lui, malgré ce  qu'il cachait au fond de lui, avait toujours fait de son mieux. Il était entré en médecine, avait des amis... La vie d'un jeune japonais qui réussit. La vie que My n'aurait jamais, puisqu'elle avait, elle-même sabordé son avenir à la sortie de l'enseignement secondaire. Peut-être était-ce ça, dont elle avait peur : qu'il découvre qu'elle était médiocre, solitaire et qu'il fuit, exactement comme elle avait fait.

La honte la fit légèrement baisser le regard alors qu'elle avait encore tourner le regard vers la table où il était et discutait avec entrain avec ses amis. C'était vraiment là, le nœud du problème : elle avait fuit. Pourquoi elle l'avait laissé seul, exactement ? Pour éviter ce genre de situation, pour ne pas avoir à s'engager sur la durée avec quelqu'un, qui, la ferait souffrir tôt ou tard. La solitude avait toujours été son rempart face aux jugements et à la méchanceté des autres... Alors, comment cela se faisait-il qu'a présent, elle s'en mordait les doigts de ne pas l'avoir rattrapé, de ne pas avoir prit son courage à deux mains pour le rejoindre et lui coller une bonne gifle pour lui remettre les idées en place ? Sans doute parce qu'hier comme aujourd'hui, il y avait encore bien des inconnus qui la terrifiait. Que devait faire deux amis ensemble ? Un garçon et une fille, peuvent-ils être amis ? Aurait-elle dû lui parler du piano et du reste ?
My avait encore bien d'autres multiples interrogations auxquelles, elle n'avait pas la moindre réponse. A vivre trop loin des autres, petit à petit, ils deviennent anecdotiques, un petit plus dont on peut se passer... Même si cela lui pinçait le cœur, il valait mieux qu'elle lui dise au revoir, tuant ses propre espoirs dans l’œuf pour ne pas se retrouver dans une impasse plus tard. Elle ne réussirait qu'à le décevoir, de toute façon, qui voudrait d'une amie comme elle ?

Il était environ vingt heure, lorsqu'elle leva le nez d'une commande familiale pour voir si Robin et ses amis étaient encore là. Tous les quatre avaient disparus des banquettes et la table avait déjà été nettoyée. My poussa un léger soupire de soulagement, la présence du jeune homme avait rendu son service mécanique et fatiguant aussi bien physiquement que nerveusement. Il ne lui restait qu'une petite heure avant de pouvoir rentrer chez elle et jouer un peu de piano pour chasser tous les événements de cette soirée, pour une fois qu'elle ne faisait par la fermeture du restaurant. La majorité des clients du fast-food étaient déjà partis : le rythme de vie japonais était toujours un mystère pour My, même si elle avait passé toute sa vie au pays du soleil levant. Dîner tôt pour ensuite aller retravailler ou boire dans les bars étaient des idées qui ne lui serait jamais venu à l'esprit. Mais il fallait bien avouer qu'il ne fallait pas s'attendre à grand chose de la part d'une fille dont le seul intérêt dans la vie, était son piano.

La pendule afficha en un éclair vingt-et-une heure. My attendit patiemment que sa remplaçante entre dans l'espace du restaurant, pour lui faire un rapide briefing de la soirée mais aussi des commandes en cours. C'était une petite japonaise blonde, qui s'était fait deux petites couettes sous sa casquette. Dans un grand sourire, elle s'était saisit des menus avant de filer en salle. Vu sa bouille ronde et sa joie de vivre, elle  devait sans doute être là pour un temps très court : sans doute une lycéenne travaillant pour offrir un cadeau d'anniversaire à son petit ami, songea My en la laissant filer du regard. Elle, elle n'avait jamais eut ce genre de choses à faire plus jeune : Julian n'était pas très exigeant comme amoureux. Cette pensée la fit sourire intérieurement avant de pénétrer dans les vestiaires. Plusieurs autres jeunes femmes se changeaient, My n'avait jamais réussit à retenir leurs prénoms. Cela ne lui était pas bien utile, puisqu'en général, elle ne discutait avec personne sauf pour prendre ou donner le relais à quelqu'un en salle.

« Hey, Iversen, c'était qui les jolis garçon à la table 18, tout à l'heure ?
_Ouais, t'avais l'air de les connaître !!
_Tu nous les présentera, s'ils reviennent ? Hein ? »
My serra son t-shirt noir contre sa poitrine, les yeux ouverts comme des soucoupes. D'ordinaires ses collègues ne faisaient pas trop attention à elle et en retour, elle se contentait de les ignorer sagement. Il fallait croire qu'en effet, le quator de garçon qu'elle avait servit sortait du lot.

« Je... ne les connais pas. Enfin, juste un... Et... c'est une vague connaissance... » Avec qui j'ai partagé beaucoup de choses en une après-midi, mine de rien, songea-t-elle à la suite de sa déclaration d'une manière muette.
Ses collègues se désintéressèrent rapidement d'elle avant de retourner discuter dans leur coin – My ne prêta pas attention à ce qu'elles disaient, mais, elle avait l'étrange sentiment que ça devait sans doute parler de garçons, de rendez-vous et autres trivialités féminines qui étaient bien perçues au Japon.
La chevelure de My retrouva à nouveau le creux de son dos lorsqu'elle enleva la casquette, elle se retint de pousser un soupire libérateur. Ce qu'elle pouvait détester ce maudit couvre-chef ! Rapidement, elle fourra son uniforme dans son sac à dos avant de remettre ses bracelets et sa veste en cuir par dessus son sweat-shirt trop grand.   Après de rapides salutations, elle sortit par la porte de derrière avant de rapidement tourner à gauche pour rejoindre le métro le plus proche et... Non. Non, non, non, non ! Il n'avait pas fait ça ?!

My tourna la tête rapidement et ses craintes furent confirmées : Robin était là. Qu'est-ce qu'il faisait là ? Pourquoi il avait attendu pendant tout ce temps ? Avait-il attendu dehors ?! Qu'est-ce qui ne tournait pas rond chez  ce garçon... Oh, peut-être qu'il voulait discuter de l'incident en Noerphilie. Ou peut-être que comme elle avait découvert son vrai visage, il avait envie de garder le secret ? Bon, d'un côté, il ne pouvait pas savoir qu'elle n'avait aucune vie sociale et par conséquent personne avec qui partagé des ragots... Mais bon sang, il n'avait pas besoin de l'attendre !
Où alors... C'était comme une des émissions de télé, qu'elle regardait parfois pour s'endormir ! Il allait lui courir après, pour l'embrasser et la prendre dans ses bras après une déclaration d'amour enflammée ?! Impossible, elle se faisait des films et, entre le premier où il était un psychopathe et le deuxième où il jouait un amoureux transit, My préférait largement la première option.

« Je... J'ai pas le temps, désolée !! » lâcha-t-elle rapidement avant de commencer à s'enfuir.

Encore une fois, elle fuyait : est-ce qu'elle savait faire autre chose que ça ? Elle-même commençait à en douter, mais elle n'avait absolument pas le courage d'entamer une discussion. Qu'allait-elle lui dire ? « Je suis désolée, j'ai jamais eu le moindre ami à part mon piano – a qui, au passage, j'ai donné un nom ; alors, j'ai pas eu la foi de venir te chercher alors que tu étais mal ? C'est trop bête hein !! » ; à coup sûr, au mieux ça le ferait simplement reculé, au pire, il la prendrait pour une folle.
S'il était vrai qu'elle avait profondément envie de le revoir sans se l'avouer, la jeune femme, devant le fait accomplit perdait tout contrôle. Le stress faisait battre son cœur à deux cents à l'heure, ses jambes n'étaient guère plus solides que du coton et son esprit n'arrêtait pas de lui dire tout et son contraire. Si seulement Lady était là ! Elle n'aurait pas peur et la renarde pourrait expliquer la situation gentiment et élégamment ! Mais non, il fallait qu'elle soit seule, Robin à sa poursuite, dans des petits rues pas franchement éclairées.

D'ailleurs, où courrait-elle comme ça ? My n'avait jamais prit le temps d'explorer les alentours du Junes, ne connaissant que les chemins menant au métro. Finalement, elle commençait à être à bout de souffle et Robin, lui suivait toujours ! Il était sacrément endurant et tenace. Où juste malin, puisque contrairement à My qui courrait aussi vite qu'elle le pouvait depuis le début, lui semblait avoir opté pour une course plus modérée. Finalement, la jeune femme coupa au travers de buissons pour se retrouver dans une aire de jeu pour enfant.
Une cage à poule en forme de bateau pirate lui semblait être la cachette la plus efficace ! Elle était loin d'être une petite japonaise menue, il lui serait difficile de se cacher dans un espace réduit, d'autant plus qu'elle ne tenait pas à réveiller sa claustrophobie latente pour échapper à Robin.

Nichée dans l'avant du bateau, elle observait l'espace de jeu par un trou dans le bois d'une des planche qui composait le jeu. Personne. Avec un peu de  chance, il avait fait marche arrière. La lune était déjà haute dans le ciel, elle n'était pas tout à fait pleine, mais le croissant qu'elle formait semblait s'amuser de la situation. Elle poussa un soupire, essayant  de reprendre son souffle. Le sol était froid, humide, mais si elle pouvait lui éviter d'être déçu par l'individu médiocre qu'elle était, le prix n'était pas trop cher à payer.



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Everyday's great at your Junes ~ ♪ - Or not. [Terminé] EmptySam 9 Jan - 22:17

Living with détermination



Trois semaines que je n'avais plus revu My, et voilà que seulement vingt mètres à peine nous séparaient l'un et l'autre pour enfin pouvoir lui parler seul à seul, même si ce c'était principalement pour lui faire mes excuses. Tout les jours j'y pensais, cogitant sur le fait que j'allais devoir vivre avec une culpabilité supplémentaire, mais je crois bien que le destin m'a donné une chance d'expier mes fautes. Entendant son nom, elle s'est retournée dans ma direction et même dans la nuit noire, je pouvais apercevoir clairement son visage grâce aux lampadaires qui pendaient au dessus du trottoir. D'ailleurs je n'ai pas pu m'empêcher de sourire, avec cet espoir au fond de moi que l'on pourrait s'échanger quelques mots, et que ce que j'imaginais comme quoi My pouvait avoir vraiment peur de moi n'était que le fruit de mon imagination. Mais cet espoir a été rapidement réduit à néant : plus je m'approchais d'elle, plus je la sentais paniquée avant de prendre ses jambes à son cou !

Je n'y croyais pas. je suis resté coi en même temps que quelque chose au fond de moi s'était brisé; je ne m'attendais absolument pas à ce qu'elle me fuit ! Que se passe-t-il réellement dans sa tête ? Alors il n'y avait vraiment aucune chance de pouvoir lui reparler un jour ? Quel idiot je fais, moi qui cherchait à arranger les choses voilà que je ne fais que les empirer ! De toute façon, ma vie a toujours été un enchaînement de malheurs, alors pourquoi je persistais en fin de compte ? Mes yeux me piquaient, mais je ne savais même pas si c'était à cause du froid ou parce que les larmes me montaient aux yeux.
...
Non Robin ! Tu t'étais promit après la mort de ta soeur de " Ne jamais abandonner, peut importe la situation et donner le maximum de toi-même" Alors avec une certaine détermination, je me suis mit à courir après elle en adoptant une cadence assez soutenue, mais à une distance nécessaire pour ne pas la perdre de vue. Ça ne servait absolument à rien d'y aller à fond parce qu'on s'épuise plutôt qu'autre chose, je m'en étais rendu compte après toutes ces années d'entrainement à la boxe. D'ailleurs encore heureux que j'avais acquis une certaine endurance, parce que j'aurais surement été rapidement à bout de souffle. Après c'était une question de bonne respiration, j'inspirais...Expirais...Ainsi de suite et au même rythme que ma course. Par contre je ne pouvais pas nier que ma gorge me brûlait à cause de la température, et le poids de mon sac qui me tiraillait l'épaule. Qu'est-ce qu'elle me faisait faire ? Surtout que je ne savais même pas où elle allait comme ça, et je crois qu'elle même ne le savait pas. La scène qui se déroulait était tout sauf normale, heureusement My ne criait pas mais les rares gens qu'on croisait auraient pu croire que je cherchais à lui faire du mal alors que c'était tout le contraire. Surtout qu'en plus j'avais un très mauvais souvenir des courses-poursuites. La dernière fois, cela s'est terminé dans un bain de sang et même si je ne courrais pas après un assaillant, rien que le fait d'y avoir pensé mon inconscient a réagit immédiatement : le stress m'envahissait.

Et dans ce moment de flottement, j'avais perdu la trace de My. Il me semblait l'avoir aperçue rentrer dans le parc pour enfants juste en face, sauf que je n'étais absolument pas sûr du tout. Je stoppais ma course, et soupirais. Je fais quoi ? Je suis mon intuition ? Ou je continue plus loin...? Autant suivre la première idée je pense, et puis je n'ai rien à perdre de toute façon. Ah si la figure, mais ça c'était déjà fait à mon avis. Je n'arrivais même pas à croire moi-même que je puisse être aussi déterminé, c'est...Je ne sais pas. Mais quelque chose me disait de le faire. Je me suis donc aventuré dans le jardin d'enfants où il n'y avait pas un chat. Puis en scrutant rapidement les environs d'un seul regard, aucun signe de My non plus. Etant posté à l'arrière de la coque du bateau pirate, j'ai finalement posé ma main sur le bois en essayant de rassembler mes pensées et sans même réfléchir j'exprimais tout haut ce que j'avais en tête en ce moment même.

- Qu'est-ce que j'ai fabriqué ? C'était évident que je n'arriverai à rien en agissant de manière aussi impulsive. Et puis même en ayant l'intention de lui faire mes excuses pour la dernière fois et aujourd'hui...Je crois que c'est mort, elle doit être partie maintenant. Terminais-je en lâchant un rire nerveux.

La déception et la résignation pouvait se sentir dans ma voix, de toute façon ce n'est pas comme si elle pouvait m'entendre vu que My n'était sûrement pas là. Au pire, je pourrai tenter de la recontacter par mail mais je ne suis pas du genre à harceler les gens. Et puis...J'aurais encore moins le courage de le faire vu ce qu'il vient de se passer. Pas par timidité mais par honte plutôt.

Pour le coup je n'avais même pas envie de rentrer tout de suite chez moi alors je me suis assit sur un banc un peu plus loin, placé en plus bien en face de la pleine lune qui dominait bien le ciel. Je l'observais. Elle était splendide; et en un instant j'ai pu me détendre. C'est vrai, je suis bien trop stressé en ce moment entre le boulot, les incertitudes, ma sœur et maintenant...My. Remarquez, la lune et moi n'étions pas bien différents : elle avait deux faces dont l'une visible et l'autre cachée. C'était la même chose pour moi, d'un côté je fais croire que tout va bien mais en réalité je chus tout les jours un peu plus vers le fond.

Néanmoins je n'arrive toujours pas à comprendre ce que Lady cherchais à accomplir le jour où elle nous a fait nous rencontrer. Ce n'était pas une coïncidence, j'en suis persuadé. Pourtant pendant un moment je cherchais à savoir pourquoi c'était moi qu'elle était venu voir et pas un autre, parce que finalement je n'étais peut-être pas cette lumière qu'elle cherchait pour son hôte. Bien que pour ma part le peu de temps où j'ai pu faire leur connaissance m'a permit de m'illuminer, comme une de ces étoiles perchées dans les cieux. Je me demande ce qu'Iris penserait de moi à cet instant, sûrement que son grand frère est un gros nigaud.

Rien qu'à la pensée, le nez levé vers le ciel, un sourire se dessina sur mon visage. Oui, elle avait probablement raison.
© Nalex


Dernière édition par Robin Masuda le Mer 3 Fév - 19:02, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Everyday's great at your Junes ~ ♪ - Or not. [Terminé]   
Everyday's great at your Junes ~ ♪ - Or not. [Terminé] EmptyLun 11 Jan - 12:14


Facing my Fate
Robin & My



Oh... C'était pour ça qu'il était là. Il voulait s'excuser, mais de quoi ? Il n'avait rien fait de mal. C'était elle qui avait tout fait foiré entre eux. Elle qui avait fuit en premier, elle qui fuyait encore maintenant. Il ne le savait sans doute pas, mais la main qu'il avait posé contre la coque du bateau, n'était qu'a quelques centimètres du dos de My. Recroquevillée, la jeune femme ne savait pas quoi faire : sortir de sa cachette et lui déballer tout un tas d'excuses après l'avoir copieusement traiter d'imbécile ? Ca pourrait le faire, si elle n'avait pas aussi honte d'elle. Se cacher comme une gamine de cinq ans, ce n'était vraiment pas digne d'elle. D'ailleurs, à cette âge là, elle assumait toutes ses bêtises avec une sagesse à faire froid dans le dos et maintenant... Maintenant, elle était prostrée dans une cage à poule, comme la dernière des trouillardes. Bravo My ! A l'intérieur de son corps, elle sentait quelque chose se débattre, battre plus vite et fort ; mais impossible de savoir si c'était Lady qui s'agitait, mécontente de la situation où son cœur, qui lui, savait très bien quel était le bon chemin à suivre...

Elle avait tant espérer le revoir, qu'il vienne lui parler dans la rue, comme deux bons amis... Pourquoi avait-il fallut que ça se passe au Junes, pourquoi avait-il fallut qu'il la voit comme ça ? Pu... My se mordit la langue avant qu'elle n'explose à haute voix. Pour l'instant, elle était bien trop confuse pour pouvoir discuter avec Robin. Soudainement, elle sentit le poids du bois changer : il s'en allait ?! Doucement, tapis dans l'ombre que lui offrait le bateau pirate, elle se regarda s'avancer vers un banc avant de s'y installer, plongeant son regard dans la lune. My l'aimait beaucoup aussi, cet astre, plein de mystères et de beauté. Mais, elle... était loin de lui ressembler. Le satellite avait quelque chose d’envoûtant, magnétique et de multiples mystères, trois choses qu'elle n'aurait jamais à l'inverse de Robin. Il avait cet aspect lumineux, mais avait une part d'ombre au plus profond de son cœur. Peut-être que cela finirait même par le consumer ? Tout comme la culpabilité est entrain de ronger My ?
Pourquoi fais-tu cette tête, tu n'en as pas le droit, songeait-elle en l'observant. Pourquoi est-ce que tu ne souris pas ? Tu t'es débarrassé de moi... Pourquoi est-ce que t'es encore là ?... Tant de choses qu'elle avait envie de lui dire, mais qui ne sortirait pas de sa bouche.

Lady l'avait choisit, tout comme My enfant, aurait choisit le petit nouveau pour jouer et l'intégrer dans la bande. Peut-être que la renarde avait sut voir au travers de cette apparence cool et sympathique ? Peut-être que lui aussi avait besoin d'être sauvé et... Soudainement, la jeune femme se leva et quitta le bateau pirate pour aller lui faire face : elle ne supportait pas l'idée de le laisser dans le doute, penser que tout était de sa faute, alors qu'en réalité, tout ça était majoritairement de son fait à elle. Son sens de la justice et son amour de la vérité était plus fort que toutes ses peurs, même si, au creux de son ventre, un trou béant se formait à chacun de ses pas. Sa gorge était sèche, ses poumons inspiraient et expiraient lentement, peut-être trop d'ailleurs. Mais, elle devait le faire. Comment pourrait-elle encore se regarder dans le miroir s'ils se quittaient comme ça ? Robin ne méritait pas d'avoir un poids comme elle sur la conscience.

« Hey... » Fit-elle timidement, donnant un tout petit coup dans la chaussure de Robin avec sa botte, juste pour qu'il réalise qu'elle était là et qu'elle ne fuyait plus.
« J'étais dans le bateau et... j'vois pas pourquoi tu t'excuses. C'est moi qui est merdé. Sur toute la ligne. » Dit-elle calmement sans vraiment le regarder, même si elle avait envie de se sentir bercée par les prunelles réconfortantes de Robin, la honte était bien trop forte et elle ne voulait pas rougir en cet instant. Il pourrait croire des trucs, se méprendre. Les japonais étaient très forts pour s'emballer sur tout, notamment en se qui concernait les relations amoureuses. La situation dans laquelle ils se trouvaient ressemblait à s'y méprendre à une scène de drama qui faisait se pâmer les jeunes nippones. Mais My ne mangeait pas de ce pain là, tout de moins, pas consciemment.

« Je... Je voulais pas que tu me vois comme ça. Chez Junes. J'ai un boulot minable, ma vie est pas cool. Et je dois dire que je suis assez pitoyable comme nana, alors, je me suis dit que tu perdais ton temps avec moi, surtout que t'as des amis qui ont l'air... Sympas. J'avais envie de te revoir... Mais... C'est... J'en vaux pas la peine. »
My s'arrêta là dans son explications. Elle ne trouvait plus les mots, ses mots ; ceux qui arriveraient à ce que Robin comprenne ses sentiments. Mais c'était peine perdu et la jeune femme n'arrivait plus vraiment à savoir ce qu'elle devait dire ou faire. Sa posture trop statique commençait à lui faire mal, alors, elle fit quelques pas vers la gauche, puis la droite avant de se retourner vers le bateau pirate. Tout aurait été si facile, s'il avait été son ami plus tôt... Sous le ciel de Tokyo.

«  J'ai paniqué la dernière fois, à Parrev. Je me suis dit que si je te retrouvais... Enfin, je sais pas. J'ai pas pus. J'ai fuis. C'est tout ce que je sais faire la fuite. Je suis désolée que tu penses que c'est ta faute, mais tout est de la mienne, okay ? » Conclut-elle en resserrant ses mains sur les bretelles de son sac à dos. Tout ce qu'elle avait à faire maintenant, c'était partir, disparaître de sa vie et... Tout rentrerait dans l'ordre. Elle jouerait du piano tranquillement dans sa bulle, il sortirait avec ses potes. Elle serait seule. Lui non. Mais est-ce que My avait vraiment envie de retourner à cette solitude ? Pourquoi n'arrivait-t-elle pas à passer outre les choses qui l'éloignait de Robin pour se concentrer sur ce qui les rapprochaient ? La petite voix de sa mère, insidieuse, persiflait à son oreille : «  Les apparences sont capitales, My ! » Et c'était vrai.
Elle se souvenait encore, avec une forme d'amertume, toutes les filles qui lui tournaient autour lorsqu'elle était encore un mannequin en vogue : toute voulait être amie avec My pour avoir l'espoir d'être remarquée. Lorsque la jeune femme avait commencé à ne plus prendre à cœur son métier et perdre en popularité, toutes avaient disparut. Elle doutait que Robin soit ce genre de personne, mais... Un futur médecin n'aurait sans doute pas une place dans sa vie pour... Quelqu'un qui n'avait pas d'avenir. My se contentait jusqu'à présent de vivre pour le jour d'après avec comme point d'encrage son piano, mais, cela ne lui permettait pas de savoir où elle serait dans quelques années : peut-être était-ce pour ça que la fontaine ne lui avait montré que son passé : elle n'avait que ça.

« Désolée de t'avoir fait perdre du temps, j'espère que tu arriveras à rentrer chez toi rapidement. Y'a un métro pas loin, suffit de suivre la route. »
Dit-elle doucement, en tournant les légèrement la tête : pas assez pour qu'elle puisse le voir, mais suffisamment pour que lui puisse observer le léger soulèvement des commissures de ses lèvres.

« Salut ! » Lâcha-t-elle doucement avant de se mettre en route.
Sa course l'avait conduite assez loin de la ligne de métro qu'elle prenait. Si elle se souvenait bien, il fallait qu'elle traverse le petit parc pour ensuite retomber sur la rue principale. A partir de là, elle trouverait sans doute son chemin. Elle espéra fugacement que Robin ne se perde pas et par réflexe tourna la tête vers le banc : plus personne.
Il était apparut dans sa vie aussi vite qu'il en était sortit. C'était un inconnu, un parfait anonyme et pourtant, My ne sut retenir ses larmes. Son visage perdit de son éternelle neutralité au profit d'une expression bien plus vivante et piquante : la peine.
Pendant quelques temps, elle avait espéré pouvoir faire partit du monde de Robin, elle aussi. Mais c'était stupide de sa part. Qu'est-ce qu'elle voulait au juste ? On ne peut pas être ami avec les gens en les repoussant My, lui aurait soufflé Lady, tout en lui passant une main dans le dos, si elle avait été présente, mais elle était seule. Définitivement et cruellement... Seule.


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MessageSujet: Re: Everyday's great at your Junes ~ ♪ - Or not. [Terminé]   
Everyday's great at your Junes ~ ♪ - Or not. [Terminé] EmptyJeu 14 Jan - 3:21

Be yourself



C'est amusant quand j'y pense. Ma vie à toujours été une suite d'échecs les plus cuisants les uns que les autres et peut-être que ce lien que j'ai tissé n'était qu'un de plus à ma collection au final, avec sans doute des déceptions dans cette même lancée dans l'avenir. Pourquoi ? Pourquoi dois-je vivre avec cette souffrance perpétuelle qui m'étouffe de jour en jour ? Je m'accroche, encore et toujours à ce qui me donne une existence en ce monde, une identité. Car sans cela, la mort de ma sœur aurait sans aucun doute entrainé la mienne si sa positivité à toutes épreuves ne m'avait pas suivi juste après sa disparition. Elle m'a sauvé d'une certaine façon...Sacré Iris. Si seulement elle était là, elle me conseillerait. C'était ma petite voix, un rayon de soleil que je n'ai plus aujourd'hui. Et puis...

...Hein ? Quelque chose ou plutôt quelqu'un vient par surprise de taper dans ma chaussure ou j'ai halluciné ? Sur le coup j'ai sursauté et lorsque j'ai tourné ma tête vers cette présence que je sentais à côté de moi, mes yeux se sont écarquillés instantanément; c'était My, qui était là de son propre chef cette fois-ci, sans Persona ni rien. J'avais bien compris que parler directement aux gens n'étaient pas son fort et c'est pour ça qu'au fond ça me faisait plaisir qu'elle avait fait cet effort d'être là. Pour moi.

- My ?

Plus rien. Je n'ai pas pu et je n'ai pas su dire un mot de plus, puisque celle-ci s'est mise à me déballer tout ce qu'elle avait sur le coeur. Je n'en loupais pas une miette, mes yeux ne faisant que suivre attentivement chacun de ses mouvements; My n'arrivait même pas à me regarder dans les yeux bien que j'essayais de paraître réconfortant à travers mon regard. En temps normal, j'aurais réagis mais là je...Je ne sais pas si c'était l'environnement autour de nous ou le fait qu'elle se jetait la faute sur elle-même, mais j'étais au fond de moi mal à l'aise avec le cœur qui battait à toute allure. L'état émotionnel dans lequel j'étais se trouvait m'être familier bien que je n'arrivais pas à mettre un nom dessus. Le stress ? Ma tête est un vrai foutoir en ce moment comment tu pourrais le savoir Robin ? Et comment osais-tu laisser My pensait ça d'elle ? Je sais ce qu'elle vaut, ce n'est pas une fille "minable" comme cette dernière semble le penser. Au contraire, peut-être que My n'est pas comme les autres mais au moins elle n'est pas superficielle à suivre ce que la société lui dicte. A vrai dire, est elle tout à fait le type de personne que j'aime fréquenter et c'est surement pour ça que je l'apprécie autant. Euh...Enfin je pense.

A un moment, il y a eu comme un silence de mort. J'en ai profité pour me lever en restant dans mon mutisme, mais avec la ferme intention de lui faire comprendre qu'elle avait tort. My disait qu'elle fuyait, mais ne suis-je pas entrain de faire la même chose ? Pourquoi je n'arrive pas à lui dire ce que je pense vraiment de tout ça ? On dirait qu'elle avait compris ce que je tentais de faire mais ne m'a pas laissé la possibilité puisqu'elle s'est retournée, avant de me dire qu'il y avait un métro un peu plus loin pour rentrer chez moi. Je m'en fiche de ça ! Je pouvais bien rester une heure, deux heures, toute la nuit s'il le fallait ! De toute façon je n'habitais pas très loin d'ici donc je n'avais pas besoin de prendre le métro. Ce qui me dérange réellement, c'est de devoir se quitter...Comme ça. Reperdre le contact - quoique peut-être pas au final - mais sans avoir pu lui dire ce que je voulais et aussi de la laisser rentrer chez elle toute seule en pleine nuit. Ça, c'est hors de question. Je sais, My est surement déjà majeure et vaccinée mais je ne peux pas m'enlever de la tête qu'il puisse y avoir quelqu'un dans les parages qui pourrait lui faire du mal. Ma sœur a malheureusement fait une mauvaise rencontre et si cela devait se reproduire...Même avec la plus grande volonté du monde je ne pourrais pas m'en remettre.

- Mais je ne veux pas rentrer chez moi maintenant, je...!

Raah c'est inutile, elle avait déjà commencé à filer donc mes paroles ne l'ont pas atteinte. Bravo Robin, c'est maintenant que tu oses ouvrir la bouche ? Je la voyais s'éloigner en sortant du parc et la seule façon de la rattraper le plus rapidement était d'emprunter la sortie de droite. D'ailleurs c'était la plus proche, pourquoi n'a-t-elle pas empruntée celle-ci ? Enfin bref, j'ai opté pour une marche assez rapide et comme je l'avais prédit j'arrivais à sa hauteur. C'était mon tour d'attirer son attention en posant une main rassurante sur son épaule droite avant de marcher à la même allure que la sienne.

- Je t'accompagne. Je ne serai pas tranquille que de te savoir seule à cette heure-ci. Puis...Mon appartement est sur le chemin, donc raison de plus. Et si ça ne te dérange pas, j'aimerais en passant te rendre quelque chose que tu m'avais prêté la dernière fois. Disais-je en souriant. Je ne lui avais pas tout dit de mes attentions mais j'y comptais bien, en arborant une mine un peu plus sérieuse. Ce n'est pas le moment de reculer, ni de culpabiliser, ni d'avoir peur Robin. Je dois lui ouvrir les yeux, même si je n'étais sûrement pas le meilleur exemple à suivre. Mais je ne supportais pas de la voir cogiter ainsi à cause de moi. De la voir pleurer aussi car malgré la nuit noire, je voyais qu'elle avait les larmes aux yeux. Je sais ce que ça fait de se sentir mal de cette manière, de se sentir complétement perdu au final s'il n'y a personne pour nous tendre la main. Mais moi je la lui tentais.

- Tu sais, tu n'as pas besoin de t'excuser. Je suis un inconnu à tes yeux et c'est normal, notre rencontre s'est faite dans des circonstances assez...Étranges il faut l'avouer. Et l'idiot que je suis a laissé ma Persona faire sa loi, du coup quand tu me fuyais...Je croyais que tu avais peur. Ce n'était pas étonnant de penser ça après ce qu'il s'était passé. Lui faisais-je, en détournant le regard sur le côté tout en serrant la sangle de ma besace avec mes deux mains. Parfois, je détestais Nox ou plus précisément je détestais cette culpabilité et cette rancune contre la vie qui me rongeaient de l'intérieur. Elles me forcent à repousser le peu d'espoir qui pourrait me faire sortir de cet Enfer. J'ai besoin de renaître. Je veux renaître mais je n'y arrive pas, tant que ces deux là vivent au fond de mon corps et de mon esprit.

My est une nouvelle lumière qui est apparue devant moi et je refuse de perdre ce lien, autant que je refuse qu'elle se dénigre de cette façon. Alors j'ai pris les choses en main et je me suis arrêté soudainement de marcher, l'attrapant subitement par les deux épaules en étant guidé par une détermination sans faille afin de l'obliger à me regarder.

- Et je t'interdis de te traiter de "looseuse", de minable ou je ne sais quoi. Tu es toi My, ne cherches pas à être quelqu'un d'autre. Tu travailles dans un fast-food et alors ? Je ne sais pas si c'est par choix ou pas mais tu ne dois pas montrer que tu en as honte. Si les autres ne t'acceptent pas ce sont eux les minables ! Déclarais-je, en la secouant légèrement de temps en temps pour la faire réagir. J'avais élevé la voix sans m'en rendre compte sur le coup. Je ne sais pas si c'était de la colère de ne rien pouvoir faire de concret ou alors l'adrénaline mais j'ai baissé le ton pour en prendre un beaucoup plus calme, relâchant un peu la prise que j'avais sur elle sans la quitter des yeux. Moi je t'ai déjà accepté parce que je sais, contrairement à eux, que tu es quelqu'un de bien.

Le vrai moi, le voilà. Celui qui est franc et qui ne se cache pas. C'était mon cœur et mes propres convictions qui dictaient actuellement ma conduite, et j'avais bien l'intention de continuer comme ça.

- En plus...Ma vie n'est pas aussi cool qu'elle en à l'air, j'ai quasiment tout perdu avant d'avoir ce que j'ai aujourd'hui. Un pauvre orphelin qui ne sait pas ce que c'est d'avoir une vraie famille, voilà ce que j'étais et ce que je suis en réalité. C'était un bout de mon passé que je venais de lui révéler. Je suis de nature assez réservé sur mon vécu parce que je ne veux pas que les gens me prennent en pitié sauf qu'avec My, je pouvais sentir que c'était quelque chose que je pouvais faire. Puis de toute manière, elle a probablement dû voir ce que l'eau de la fontaine de Parrev avait laissé transparaître. Je voulais continuer à lui faire mon discours et là j'ai eu comme un bug, me sentant soudainement embarrassé par ce que j'allais lui dire. J'en détournais mon regard en enlevant doucement mes mains de ses épaules. C'est pour ça que...C'est pour que moi aussi je voulais te revoir sauf que je n'ai pas eu l'occasion de te le dire l'autre fois. Mais tout les liens que je tisse sont importants à mes yeux. Peut-être plus particulièrement avec toi, parce que je crois que ce n'est pas une coïncidence que Lady soit venue me voir ce jour-là.

Les mots me manquaient, seul le souffle tiède de ma respiration sortait de ma bouche alors qu'un petit silence s'était installé. Mes joues étaient légèrement rosées, probablement à cause du froid et du fait que j'étais gêné. J'avais l'impression d'avoir dit une bêtise, et machinalement, j'ai passé une main dans mes cheveux avant de me tourner en faisant un pas avec l'intention de reprendre la marche ensuite.

- Pardon si je t'ai brusqué mais je voulais que tu saches tout ce que je viens de te dire. Lui faisais-je en tournant la tête dans sa direction. C'est la que j'ai réalisé que j'avais oublié de lui demander quelque chose. Alors je me suis totalement retourné. Euuh...J'y pense. Tu habites dans quel coin ? Parce que moi je vis dans une petite parallèle vers le Samegawa park en fait.

Quel type lunatique je fais. Les autres me l'avaient déjà dit mais là je l'ai vraiment remarqué par moi-même. Après tout, comment je pouvais la mettre à l'aise si je montrais à tout va ma souffrance ? Non, je veux la voir sourire. Ses yeux larmoyants m'ont déchiré le cœur tout à l'heure et c'est une promesse que je me faisais que cela ne se reproduise plus. Ni avec qui que ce soit d'autre d'ailleurs.
© Nalex


Dernière édition par Robin Masuda le Mer 3 Fév - 19:03, édité 1 fois
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Everyday's great at your Junes ~ ♪ - Or not. [Terminé] EmptyVen 15 Jan - 15:11


Facing my Fate
Robin & My



La main qui se posa sur son épaule la fit sursauter. De surprise, mais aussi de joie. Il n'avait pas envie d'abandonné, de tuer dans l'oeuf ce petit coin de ciel bleu qu'ils étaient entrain de créer. Robin, était indubitablement plus fort que My, qui, elle avait tourné les talons dés la première difficulté. Si ses yeux encore légèrement pelliculés d'eau, son visage lui, s'était ouvert d'un sourire fugace. Rentrer ensemble... Une chose qui ne lui était jamais arrivé. Comment devait-elle se comporter ? Un peu en arrière, la tête basse et timide, comme les héroïnes de shôjo ? Ca, elle en était bien incapable ; alors, elle marchait à ses côtés, doucement. Elle n'avait plus besoin de courir ou de marcher vite pour fuir. Étrangement, My avait le sentiment, que cette nuit marquait un tournant, quelque chose d'important dans sa vie. Si Lady était là, elle lui dirait sûrement qu'elle était fière d'elle mais aussi de Robin, qui, après avoir patiemment écouté My lui balancer tout ce qu'elle avait sur le cœur, l'avait rattrapé.

Il ne voulait pas la laisser seule, My ne demanda pas pourquoi. Cela ne la regardait pas et puis, il était sans doute juste galant, une qualité rare chez les japonais. La jeune femme était plus habituée à ce qu'on la mette de côté, mais il semblait que son comparse soit différent des autres, tout comme elle n'était pas vraiment à l'image de la femme nippone typique. Si opposés mais tellement similaires quelques fois. Il évoqua le besoin de lui rendre quelque chose, la chemise à carreau trop grande, qu'elle portait en Noerphilie le jour de leur rencontre se rappela à son souvenir, chassant toutes les autres idées. La jeune femme se mit à rire doucement, c'est vrai, que sous les effets de l'alcool elle lui avait céder son vêtement.

La jeune femme allait ouvrir la bouche, pour essayer de faire un trait d'humour. Un simple « Ne t'en fais pas, je suis sûre que tu as été un bon locataire ! » ou « Au moindre signe de maltraitance j'appelerais SOS Chemise en Danger ! » ; Ces remarques auraient été anodines pour la plupart des gens, mais pour My, elles auraient demandé un effort. Cependant, pour Robin, elle se sentait prête à le faire, à dépasser sa réserve et peut-être se laisser apprivoisée. Mais d'un coup l'ambiance avait soudainement changé, un voile plus sérieux, un silence stressant comblait l'absence de bruits du parc. L'évocation de Nox avait jeter un froid : la Persona était donc bel et bien dangereuse, ce n'était pas une simple idée que My se faisait. Ce sourire emprunt de sadisme et de folie, elle ne l'avait pas imaginé : elle l'avait bien vu s'étirer et devenir majestueux, sur ce visage enfantin. Robin était conscient de tout cela ? De quoi pouvait-elle être bien née ? de quelle souffrance pouvait-elle être issue... My n'en savait rien, mais avec un peu de chance, un jour, elle le découvrirait et ferait en sorte d'effacer tout cela, si elle en était capable.

Soudainement, il fit quelques pas plus rapides avant de venir empoigné My par les épaules. La jeune femme ne pouvait pas fuir, ni regarder ailleurs, puisqu'il cherchait sans cesse son regard de façon à ce qu'elle le fixe. Il commençait à rougir légèrement et My faisait de même. Depuis quand était-elle si fragile ? Si frêle ? Ou était-ce Robin qui avait de grandes mains ? Depuis quand les cinq petits centimètres qui les séparaient étaient devenus aussi immenses ? Elle n'en savait rien. Mais dans sa poitrine, quelque chose bougea. Do Dom ; Do Dom ; Do Dom. Son cœur pulsait, plus vite, plus fort ; dévoilant une sensation jusqu'à lors inconnue alors qu'elle plongeait ses pupilles dans celle de Robin. Le stress ? L'angoisse ? Non, c'était à la fois plus déroutant, plus perturbant mais plus agréable. Impossible de mettre le doigt dessus. Lady, tout au fond de My, ricanait : son plan avait fonctionné comme elle l'espérait et bien plus rapidement qu'elle l'avait prévu de surcroît.

Il parlait fort, un peu. Mais les mots qui lui offraient résonnaient comme une mélopée. Elle n'avait pas a avoir honte. Ni à se cacher : Robin l'acceptait. Toute entière, aussi bien ses défauts mais également les maigres qualités qu'elle possédait. Les yeux ronds comme des soucoupes, par réflexe, My se mordit la lèvre. La jeune femme ne savait pas où se mettre, ni comment réagit à des paroles aussi gentilles. De tous ceux qui l'avaient fréquenté, il était bien le seul à vouloir à voir au-delà d'un visage, d'une silhouette. My, elle, était incapable de lui rendre la pareille. Elle n'aurait jamais le courage d'oser, de prendre la parole, là, maintenant et de lui dire que peut importe ce qu'il avait vécu, elle serait son amie. De toute façon, comment on était « ami » avec les gens ? Que fallait-il faire ? L'affirmation ferait plus de mal qu'autre chose, alors My, la ravala alors que doucement, la chaleur des paumes de Robin quittait ses épaules. Son cœur, quant à lui, continuait de battre rapidement, extatique, joyeux de découvrir les prémices d'une émotion nouvelle sur lequel la jeune femme ne pouvait pas – encore, poser de mots.

Les volutes de fumé, issues de leurs respirations étaient les seules choses encore dynamiques du tableau qu'ils formaient. Ils avaient tous deux baissés la tête et un silence de bon augure avait prit place. Ce n'était pas ce genre de vide, angoissant et lourd lorsque l'on a plus rien à dire. Non, c'était tout le contraire. C'était peut-être le moment de calme le plus bavard du monde et My espérait que son cœur ne fasse pas trop de bruits, même si, petit à petit, il reprenait un rythme plus usuel. Robin était un peu comme la Lune pour My, en ce moment de calme : brillant, fascinant mais aussi inaccessible, du moins, pour le moment.

« Ne t'en fais pas... Ça... M'a fait plaisir, je crois. »
Dit-elle doucement, en relevant le nez, les joues encore légèrement rosies par toutes ses déclarations.
Elle ne revint pas volontairement sur le sujet de la fontaine, des visions et du fait qu'elle s'était doutée qu'il était orphelin ; mais cela expliquait pourquoi il était si joviale et gentil envers tous le monde, y comprit elle. Avoir des gens près de lui, lui était sans doute vital. Devenu solitaire, non pas par choix mais par les épreuves de la vie, il se battait pour garder un entourage, une « famille ». My, elle, avait choisit de s'enfermer dans son monde, inconsciemment au début, puis volontairement lorsqu'elle avait découvert les dommages et les douleurs du clivages nippon.

« Je crois qu'on habite pas très loin l'un de l'autre, je vis à un ou deux arrêts de bus de Samegawa. Depuis le Junes, ça fait à peine trois ou autre station de métro. Tu es peut-être passé déjà devant mon immeuble : il est petit, assez propre mais il est pas super moderne. Le loyer est abordable et les voisins me laissent jouer du piano autant que je veux alors... J'y suis... Bien, je suppose. » Dit-elle doucement en reprenant doucement la marche.

Les bras croisés dans le dos, son blouson de cuir grinçait doucement alors que doucement, elle se dirigeait vers un raccourcis pour sortir du parc. En coupant au travers des bosquets, on retombait rapidement sur la rue principale pour pouvoir retourner vers leur quartier. My était surprise qu'il n'est pas une chambre sur le campus : beaucoup d'élèves aimaient cette solution, pratique et rapide. Si elle avait été étudiante, c'est sans doute ce qu'elle aurait fait : les loyers sont bas, une cantine est à disposition... Tout un tas de tracas sont ainsi évités. La question lui brûlait les lèvres, un simple « Dis, pourquoi tu ne vis pas sur le campus ? » et le tour était joué. Mais en faisant ça, elle avait l'impression d'être intrusive, mal élevée et surtout, elle n'avait pas envie de le mettre mal à l'aise : aussi bien l'un comme l'autre avaient vécus par mal de choses en une journée.

Lorsqu'ils retrouvèrent la rue principale, une des pendules accrochée près d'un arrêt de bus indiquait 22h30. My s'en voulu terriblement d'avoir fait perdre autant de temps à Robin avec sa bêtise. Il avait beau lui avoir dit qu'il tenait à la raccompagner et vouloir lui rendre sa veste... Ce n'était probablement pas raisonnable. Mais lorsqu'elle tourna la tête vers lui pour essayer de voir s'il regrettait sa parole, elle ne vit rien d'autre qu'un sourire. Qu'elle lui rendit timidement. Quelques quinquagénaires ivres passèrent près d'eux en riant. « C'est beau la jeunesse ! » s’exclamèrent-ils avec entrain alors qu'ils dépassaient My et Robin. L'un d'eux administra une bonne claque dans le dos de la jeune femme, qui, ne s'y attendant pas. L'impact la fit trébucher et elle se retrouva contre son gré et surtout par réflexe, accroché a Robin. « On te donne un coup d'pouuuuce » beugla le responsable de cette mauvaise posture, trop heureux de jouer à Cupidon.

My s'écarta rapidement de Robin, plus rouge que jamais. Son cœur battait la chamade et elle avait honte. Elle sentait sans doute l'huile et la friture alors que lui sentait bon. Ses cheveux étaient un peu gras à cause de la sueur accumulée pendant le service. Son contact ne devait vraiment pas être agréable et... Depuis quand est-ce qu'elle songeait à ce genre de choses ? En temps normal, elle se serait juste dégagé rapidement, aurait crier un bon coup après le fautif et se serait excuser... Mais, là... Quelque chose cloche, se dit-elle en remettait rapidement ses cheveux – un peu en bataille, en place.

« J'espère que tu deviendras pas comme ça, docteur Robin ! »
Plaisanta-t-elle en bafouillant un peu, histoire de mettre l'incident rapidement de côté.
« Bon... Hum... Je crois que c'est par-là, non ?... J'ai du mal à m'orienter si je suis pas dans un métro. Déformation d'orientation Tokyoïte, sans aucun doute ! » My sourit tout en faisant cette timide blague.

Il était vrai que, hormis pour aller au travail, la jeune femme ne sortait pour ainsi dire... Jamais. Elle avait des petits super marché de quartiers près de son appartement, un Seven Eleven à moins de cent mètres et même un distributeur de cannette juste en face de la porte d'entrée si elle avait envie d'un soda au melon en pleine nuit. Lorsqu'elle vivait encore à Tokyo, elle avait l'habitude de marché beaucoup plus, rien que pour se rendre sur les liens des shootings ou pour des catwalks. Mais, une modeste employée de Junes Fast-Food à Iteku, ce n'était pas réellement actif, sauf à l'intérieur du restaurant.

My releva le nez et doucement, elle l'observa, sans un mot. Elle aimait sa forme de sa mâchoire, la manière dont il se tenait, la couleur de ses cheveux aussi en bataille que les siens. Des petites choses qui lui donnaient involontairement le sourire et un petit pincement, sans nom et doucereux, au cœur.

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MessageSujet: Re: Everyday's great at your Junes ~ ♪ - Or not. [Terminé]   
Everyday's great at your Junes ~ ♪ - Or not. [Terminé] EmptyLun 18 Jan - 3:15

On the way...



Que...? Notre escapade lui avait fait réellement plaisir...? Comment dire...Pour moi dans ma tête, j'étais parti dans l'optique que ce n'était pas le cas, franchement. Pendant trois bonnes semaines mon esprit doutais mais je crois bien que mes oreilles étaient plus que ravie d'entendre ça. J'adressais à My un rapide sourire, mais au fond de moi c'était la surchauffe, et apparemment je n'étais pas le seul. Haha on avait l'air fin tout les deux ! Mais ai-je été un peu trop spontané dans mes paroles et dans mon attitude ? C'est pour cela que j'ai rapidement changé de sujet; Mettre tout le monde mal à l'aise n'était pas mon but et pourtant j'avais l'impression qu'on s'y mettait sans même faire attention.

Enfin c'est sympa de jouer les guides touristiques Robin, maintenant il faut savoir où aller. Et comme si les coïncidences ne nous suivez pas déjà, j'ai appris que nous n'habitions pas si loin l'un de l'autre. Elle me disait qu'elle vivait dans un immeuble peu moderne, et d'après les informations dont je disposais...On aurait dit que c'était de l'autre côté du quartier, et comme il est assez vaste je ne voyais pas précisément où en fait. Enfin après je pouvais compter sur My pour bien m'indiquer, même si je suis quasiment sûr que mon chez moi était plus proche.

- C'est l'essentiel que tu te sentes bien et que tu n'ai pas des voisins exigeants. Personnellement c'est pour ça que j'ai voulu avoir un appartement hors résidence universitaire, d'une part parce que j'avais besoin de place mais surtout de calme. On est à une quinzaine de minutes d'ici, du coup c'est impec' si c'est sur notre chemin ! Après j'aime la marche, s'il faut faire un détour ça ne me dérange absolument pas ne t'inquiètes pas pour ça, j'ai l'habitude de faire de l'exercice. Faisais-je en tapotant frénétiquement sur l'une de mes cuisses afin d'appuyer mes propos.

Euh...Enfin pas tout à fait. Parce que pendant les entraînements on ne nous fait pas trop courir au contraire, on a plutôt tendance à nous faire faire des combats amicaux après les échauffements. Et à force c'est là que j'ai développé une certaine endurance, autant mentale que physique. Bien que dans cette situation on pouvait compter ma volonté de savoir My en sécurité chez elle et j'y tenais plus que tout.

Le froid se faisait de plus en plus sentir, et lorsque nous avons dépassé le fameux parc, j'ai mis machinalement les mains dans mes poches car mes mitaines ne suffisaient pas pour me réchauffer les mains. Parfois je jetais des rapides coups d’œils vers My, me demandant comment elle pouvait faire pour vivre avec cette solitude sans jamais n'en être nullement dérangée. Nous étions tout les deux issus de parents qui avaient décidé de passer outre les mœurs de la société japonaise, à savoir d’enfanter avec une personne étrangère. D'un côté, ils nous avaient indirectement condamnés à avoir des problèmes dans notre vie sociale, même si le fait d'être métis n'ait été qu'une partie de mes problèmes. Etre orphelin a fait beaucoup, heureusement encore il y avait des gens qui n'avaient pas de préjugés à mon égard. Je ne sais pas quelles sont ses raisons, s'il s'agit de son tempérament ou alors une forme de mal être, mais peut-être que le regard mesquin que portent les gens sur elle aurait poussé My à chercher à ce point à s'isoler, alors que moi c'est carrément le contraire. Toutefois, de voir qu'elle ait été capable de vider son sac tout à l'heure pour ne pas m'inquiéter m'a fait ressentir une certaine satisfaction de l'avoir faite sortir un tantinet de sa coquille. Rien que d'y penser, j'en souriais.

Au même moment, je remarqua que My me regardait aussi. Je gardais la même expression sur mon visage et elle me l'a rendu en étant aussi gênée que tout à l'heure. Apparemment, se remettre rapidement de ses émotions était beaucoup plus difficile pour elle que pour moi...Bien qu'il ne suffise d'un truc pour que je perde à nouveau mes moyens.

Hé bien figurez-vous que j'ai parlé trop vite. Par hasard, nous avons croisé un couple - me semble-t-il ? - qui avait un peu trop abusé de l'alcool et riait même un peu trop fort. Pour une fois qu'on ne se plaignait pas en disant qu'il n'y avait que nous les jeunes qui nous mettons dans un tel état...Enfin bref. En passant, ils crièrent "c'est beau la jeunesse ! ", vous savez le genre de truc bien embrassant quand vous êtes en compagnie d'une fille qui n'est pas...Euuh..Bref. J'avais tout de suite compris où ils voulaient en venir et j'avais l'intention d'ignorer leur remarque malgré mon mal l'aise. Pas de bol, car je n'ai même pas eu le temps de faire quoique ce soit que My manqua de tomber à cause d'une tape dans le dos que l'homme lui infligea, et par réflexe j'essayais de la rattraper en l'entourant protectivement de mes bras tandis qu'elle s’accrochait à moi.

- Hé ça ne va pas non ?! Outré, je m'étais retourné vers eux en élevant la voix. Je m'attendais quelque part à ce que l'homme vienne me tenir tête du fait qu'un jeune puisse l'ouvrir, mais rien de tout ça. Tant mieux je vais dire, bien que j'étais prêt à riposter au cas où, verbalement ou pas.

- On te donne un coup d'pouuuuce. S'exclamait l'un des deux.
- Bien sûr ! Comme si on avait besoin de vous !

...
Qu'est-ce qui me prend de répondre un truc pareil...? Je veux bien croire que j'ai parfois tendance à agir de manière spontanée mais quand même. Bizarre. Je n'ai pas bu cette fois-ci à ce que je sache ?

Pas de réponse de leur part. Nonchalants, ils s'éloignèrent aussi bruyant qu'ils étaient apparus. Je soupirais, désespéré de voir que des gens pareils existaient. Néanmoins lorsque j'ai à nouveau porté mon attention sur My et que j'ai réalisé la position dans laquelle nous étions, mon visage est devenu aussi rouge que le sien. On s'est tout de suite éloigné l'un de l'autre, et je sentais mon cœur battre à fond encore plus intensément que tout à l'heure, comme si je faisais une tachycardie à la différence que je ne ressentais aucune douleur. C'était agréable et encore une fois familier. Mes émotions étant incontrôlables, mes mains serraient automatiquement la sangle de mon sac tel un écolier timide, avec mes yeux navigant entre le sol et My.

- R-Rien de cassé ? Demandais-je hésitant.

Je l’observais remettre rapidement ses cheveux en place, qui en la retenant lui avait surement emmêlés. J'en étais désolé pour elle surtout que je sais ce que c'est. Euh personnellement non, puisque j'ai hérité d'une chevelure lisse typiquement asiatique en plus de les avoir beaucoup plus courts, mais j'imaginais ce que ça devait donner le matin. Surtout dans son cas, car My avait des cheveux ondulés dont j'admirais leurs textures, et je mettrai ma main à couper qu'au touché ils étaient tout aussi soyeux. Ce qui était étonnant, c'était que mes yeux n'étaient pas traîtres et me laissaient contempler dans la nuit noire ce joli détail. En attendant, elle en avait profité pour détendre l'atmosphère à coup d'une blague mais étant coincé entre l’embrassement du précédent incident et le fait de m'être rendu compte que je jouais les amoureux transi, j'étais un peu à côté de la plaque en ayant un fou rire.

- H-hein ? Mais non quelle idée ! Moi bourré à quarante balais, je serai sûrement le type capable de donner des préventions qu'il ne tient même pas lui même haha ! Me calmant ensuite, j'ai commencé à parler plus timidement. Et puis complétement saoul il parait que j'ai tendance à être... Enfin pas que je sois quelqu'un qui ai l'habitude de boire... Je toussais, me redressant brutalement en arborant un sourire amusé. Hm un peu de sérieux.

Puis My a raison, j'étais un peu - beaucoup - le seul à connaitre le chemin jusqu'à mon nid douillet. Décidément, je viens de découvrir un côté comique dont je n'aurais pas soupçonné chez elle. Je crois bien que j'ai trouvé plus imprévisible que moi !

- Oh tu viens de Tokyo ?
L'interrogeant, surpris. Je me suis toujours demandé ce que ça faisait de vivre là-bas, tu me raconteras ? Je lui demandais en faisant un clin d’œil, empruntant au même moment une nouvelle ruelle. Allez viens, nous sommes bientôt arrivés !

Généralement, on a souvent envie de choses dont on ne possédons pas, c'est connu. Dans mon cas, même les plus anodines suffiraient pour me rendre heureux. Il n'empêche que je la comprenais; il était difficile de se détacher des repaires que l'on s'était fixé, surtout si l'on avait l'habitude de prendre le métro-labyrinthe - comme je le surnomme - que ce lieu peut représenter quand on ne s'y connait pas.

Au bout de dix minutes de marche en ligne droite, je percevais le dernier petit chemin à prendre pour arriver à destination. A cette heure-ci, il était très peu éclairé et pouvait donner l'impression que quelqu'un se tapissait dans l'ombre à attendre le moment propice pour nous sauter dessus. En fait, c'est ce que j'imaginais au début. Aaaah moi et ma manie de me faire des films pour rien ! Il n'y a jamais eu de problème je vous rassure. Mais mon côté protecteur a pris le dessus, et je me suis saisie du poignet de My en la guidant doucement jusque devant ma porte. Bien entendu, je n'avais absolument pas l'intention de la laisser toute seule dehors, oh ça non !  Ça serait odieux de ma part et encore une fois je ne serais en aucun cas rassuré.

- Tu risques d'être un peu déçue, de l'extérieur on voit que c'est sur deux étages mais ce n'est pas  aussi très grand qu'on le pense. Confirmais-je en tournant la clé dans la serrure.

Une fois à l'intérieur, on sentait vraiment bien la net différence de température avec l'extérieur. Alors j'en ai profité pour oter ma veste que j'accrocha sur le porte-manteaux, mettant en même temps mes mitaines dans l'une des poches. Aussi, je proposais en passant à My de se mettre à l'aise si elle le souhaitait.
Le salon, la salle à manger et la cuisine étaient à l'étage en dessous formant à eux seuls la plus grande pièce de la maison. Encore heureux que j'étais du genre à ranger tout ce qui traînait parce que j'avoue que j'aurais eu honte de l'avoir ramenée dans une porcherie.
Quant à ma chambre et à la salle de bain, les deux pièces se trouvaient en haut. Cependant pour y accéder, il fallait emprunter l'escalier à notre droite. Dire que je devais tout ça grâce à la générosité de mes parents adoptifs qui m'ont donné la chance non seulement d'étudier mais en plus d'avoir la possibilité de le faire dans de bonnes conditions. Cette petite maison, c'est comme un cocon pour moi. Certes, je paye le loyer avec une partie de mes revenus que je reçois durant mes stages et de l'argent que mes parents me donne pour pouvoir vivre correctement jusqu'à ma quatrième année de médecine, parce que sinon j'aurais été obligé de m'installer dans une résidence universitaire. Niveau tranquillité, j'aurais pu lui dire adieu. Et peut-être que je ne m'en serai pas autant sortit dans mon travail à cause de ça... Non j'en suis même certain.

Je ne vais pas vous mentir : j'étais un peu mal à l'aise d'inviter My. C'est...Comment dire, un peu la première fois qu'une fille met les pieds ici voilà.

- N'hésites pas à faire comme chez toi d'accord ? Tu es la bienvenue.
Presque aussitôt lui avoir parlé, en deux temps trois mouvements j'ai monté les escaliers en arrivant directement dans ma chambre en posant mon sac au passage. La première chose que l'on voyait était le nombre de livres - dont plus de la moitié avaient un rapport avec le monde médical - que j'avais dans ma petite bibliothèque accolée à mon bureau, où se trouvait également mon ordinateur. Derrière lui, il y avait quelques photos accrochées au mur dont la plupart étaient soit avec des camarades de mon club, soit avec ma petite sœur. Sur ces dernières, j'avais dans la plupart douze ou treize ans. C'était assez amusant de voir à quel point je faisais vraiment gamin à cette époque-là ! Toutefois, c'était surtout la complicité que l'on avait qui été le plus frappant. Mais mon cliché préféré restait celui que j'avais sur la commode à côté de mon lit : j'étais assis jambes croisées sur l'herbe tandis qu' Iris me faisait des oreilles de lapin en appuyant sa tête sur mon épaule droite, accompagné de son air enjoué habituel. Le plus drôle, c'est que je ne m'étais même pas aperçu de sa taquinerie avant d'avoir eu cette photos dans les mains. Je ne me souviens plus exactement qui l'avait prise d'ailleurs...Enfin peu importe, il était l'un des meilleurs souvenirs que je puisse avoir encore aujourd'hui.

En parlant de mon lit, lui, était tout au fond. Il était plutôt large pour une seule personne mais j'aimais bien avoir de l'espace pour avoir le plus de confort possible lorsque je dors. Tapotant sur le matelas, j'ai invité My à s’asseoir dessus le temps que j'ouvre mes placards pour chercher sa chemise. Si je me souviens bien, je l'avais glissée parmi mes vestes afin de ne pas la perdre de vue. Parce que mine de rien, j'avais pas mal de vêtements pour un garçon, un peu dans le même style : junk ou rock.

- Alors voyons voir... Ah la voilà. Tiens !
Lui tendais-je en m’asseyant à proximité de My, légèrement tendu par la situation avant de m'allonger sur mon oreiller, mes prunelles maintenant levée à contre-plongé vers elle. Tu veux quelque chose avant qu'on reparte ? Enfin je veux dire, manger ou boire un truc, le temps de tenir jusqu'à chez toi vu l'heure...Tardive. A ces mots, mes yeux quittèrent ceux de My en se dirigeant vers l'horloge un peu plus loin qui indiquait 22h53. C'est dingue comme le temps passe vite, sans même que nous nous en rendons réellement compte. Pourtant ça m'était plus qu'égal puisque je ne m’ennuyais pas, bien au contraire.

Pendant qu'elle formulait sa réponse, j'observais avec attention le mouvement de ses lèvres. J'étais comme...Captivé. My a un "truc" dont j'ignore complétement ce que c'est. Sa façon de parler, ses mimiques, sa personne tout simplement. J'en venais même à me poser la question de pourquoi j'étais autant à l’affût de tels détails à son égard. Tout ce que je savais, c'est je voulais garder cette image en fermant mes paupières pendant une fraction de secondes, quand soudainement un bâillement incontrôlé vint m'interrompre. Râlant de frustration, je me suis immédiatement redressé. Ce n'est pas le moment de roupiller ou de rêvasser Robin, allez wake up !
© Nalex


Dernière édition par Robin Masuda le Mer 3 Fév - 19:03, édité 2 fois
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Everyday's great at your Junes ~ ♪ - Or not. [Terminé] EmptyMer 20 Jan - 16:59


Shattered to Pieces
Robin & My



My s'était simplement contenté de sourire timidement lorsque Robin avait réagit à ses blagues. La jeune femme n'avait pas tellement envie de paraître idiote ou trop étrange. Après tout, il y'a quelques heures, elle le fuyait de toutes ses forces pour lui éviter sa compagnie. Mais maintenant qu'ils étaient côte à côte, elle avait l'impression d'être à sa place d'une certaine façon. C'est peut-être pour cette raison que My n'avait pas prit la parole ou que très peu : savourer l'instant, ce moment où il n'y a qu'elle et lui. Un petit monde où les autres ne pouvaient pas entrer sans être inviter. Bien sûr, elle avait envie de lui parler de Tokyô, de cette ville aux mille-et-uns visages qui avait réussit à la séduire mais aussi de Oslo et de ses immenses espaces verts, de la neige et des fjords... Mais peut-être était-ce trop ? Ou pas assez. Robin était sans doute ce qu'elle avait de plus proche comme ami, mais ils ne se connaissaient pas encore vraiment ; même si cette vérité semblait s'envoler a chaque pas : la présence du jeune homme lui semblait naturelle, quoi que, stressante. Son cœur ne cessait de battre rapidement. L'organe n'avait jamais été aussi présent dans sa poitrine, sauf peut-être lorsqu'elle était encore « quelqu'un », mais, autrefois la sensation était désagréable, étouffante, comme-ci le sang s'agglutinait dans les artères au lieu de circuler librement. Ici, dans cette ruelle et même lorsqu'il lui saisit le poignet sans la moindre raison, c'est un battement chaud, agréable même s'il lui jugule la gorge et lui donne vraisemblablement un bon coup de poing dans l'estomac.

Sa prise est forte, mais douce. Ce n'était pas la première fois qu'on enserrait son poignet de cette manière. Il y avait eut ce type, au collège avec qui elle était sortit pendant quelques temps, c'était un jour de printemps où elle ne marchait pas assez vite à son goût. My ne l'avait jamais embrassé ni enlacer, à vrai dire, elle lui avait répondu d'une manière positive pour ne pas le blesser et lassé de l'attitude détaché qu'elle avait toujours, il avait rompu. Nombres de photographes s'étaient également permis de la saisir ainsi, pour la déplacer, manipuler ses membres pour qu'elle soit parfaite sur le papier glacé, comme une poupée. Mais, aucun de ses gestes jusqu'à lors ne l'avait troublée. Ne l'avait fait rougir. Pourquoi ? Pourquoi réagissait-elle de la sorte ? Pourquoi agissait-il de cette manière ? La rue était sombre, c'est vrai, mais My avait fait face à bien pire que ça et même, le parc de tout à l'heure lui avait sembler bien plus glauque dans une certaine mesure.

Finalement, ils n'étaient pas bien loin de leur destination et Robin, sans s'en rendre compte lâcha doucement My. La chaleur et la douceur des mitaines laissèrent un vide sur la peau de la jeune femme avant que le froid ne revienne entouré sa peau. « Masuda » put-elle déchiffrer sur la boîte aux lettres qui se trouvaient encastré dans la porte juste avant que Robin ne l'ouvre pour ensuite faire entrer son invitée surprise. Le rez-de-chaussé était bien agencé, la pièce à vivre, la salle à manger ainsi que la cuisine semblait communiquées et être assez grandes pour recevoir famille et amis. La décoration était discrète mais charmante et les lieux... étonnements bien rangés. My se figura un Robin en ménagère accomplie, dans son tablier blanc, un aspirateur teigneux dans les mains. Le studio qu'elle occupait n'était pas énormément en désordre non plus, enfin, presque : ne recevoir personne était parfois un grand avantage, surtout du point de vu du ménage. Il la sortit de ses rêveries alors qu'il l'invitait à se mettre à l'aise, maintenant qu'il l'avait évoqué, My trouvait qu'elle avait un peu chaud avec son blouson par dessus son sweat à capuche. La glissière du blouson s'ouvrit rapidement et le cuir alla rejoindre rapidement le vêtement de Robin. My en profita pour enlever ses bottes : elle n'aimait pas vraiment être en chaussure, préférant la sensation du parquet sous ses pieds.

Lorsqu'elle releva le nez, Robin était déjà monté à l'étage. Là-haut, devait sans doute se trouver sa chambre et par conséquent, la chemise qu'elle lui avait gracieusement céder il y'a de ça près d'un mois. My émit un petit sourire : ce n'était vraiment pas la peine qu'il la lui rende, le vêtement ne lui aurait sans doute pas manquer, mais, elle avait le sentiment que rien n'aurait pus lui arracher cette idée de la tête, alors, elle monta à son tour, sans un bruit. La chambre qu'il occupait était tout à fait à son image, enfin, l'image qu'avait My de Robin. Des livres – de médecines pour une bonne partie, beaucoup de photos aux murs et pas une seule où il n'y avait pas un sourire. Le bureau était un peu dans tous ses états, mais quoi de plus normal pour un étudiant en médecine ? My se demanda si c'était l'internat et les stages qui lui permettaient de pouvoir vivre aussi... « luxueusement » pour un étudiant ou peut-être recevait-il de l'aide de parents ? A vrai dire, My n'avait pas envie de poser la question : Robin restait Robin, quoi qu'il arrive et les possessions matériels n'avaient rien a voir avec le fait qu'il était aussi... Le fil de ses pensées se cassa lorsqu'il l'invita à prendre place sur le lit.

Pourquoi pas, c'est mieux que de rester debout, songea My avant de prendre place tout en continuait d'observer la chambre et les souvenirs qui se dévoilaient à ses yeux. Il n'y avait rien de tout ça chez elle. Pas de décorations, pas de souvenirs ou même de photographies. Juste son piano et un meuble dans lequel, elle rangeait avec diligence partitions et portées vierges. Quelque part, cette chambre lui pointait du  doigt, involontairement, combien elle était et avait été seule depuis tout ce temps. Robin, lui avait vu et connu beaucoup de visages, de rires et de gens. My n'était pas envieuse, mais, égoïstement, elle se demanda si elle aussi ne serait qu'un visage de passages sur ses murs... Quoi que l'un d'eux revenait souvent, celui d'une jeune fille. Un désagréable pincement au ventre la saisit et elle avait une envie irrépréhensible de connaître son identité et si elle était encore présente dans la vie de Robin. Ils ont l'air si heureux, ensemble. Aussi loin qu'elle s'en souvienne, jamais elle n'avait eut quelqu'un comme ça, auprès d'elle. Les situations sur le mur étaient toutes différentes et pourtant, il y avait toujours un point commun : le sourire.

My avait horreur des photos. Même avant de devenir mannequin, elle les avait toujours détestées. Lorsqu'elle était petite, sa mère la forçait à mettre de beaux habits – inconfortables, avant de l'obliger à faire un sourire ridicule pour que la trentenaire puisse montrer avec fierté combien son enfant, une petite hafû, était trop mignonne. Plus tard, au collège et au lycée, toutes les filles des classes qu'elle avait fréquentées, passaient leur temps dans les purikura et offraient leurs photos – toutes horriblement retouchées par la machine, avec des cœurs et des Best Friend Forever en paillettes ; ces mêmes filles prenaient souvent la pause pour un oui ou un non, affichant des sourires artificiels de circonstances. Amère, elle se souvenait même d'un petit « scandale » qui avait eut lieu dans son établissement : certains étudiants vendaient aux autres des photos des filles les plus populaires ou jolies : My avait rapporté pas mal d'argent au petit escroc et par la même occasion, cet événement avait fait germer dans l'esprit de la mère de My, l'idée d'utiliser sa fille comme égérie pour sa marque de vêtements. Les photos pour lesquelles, elle avait pausé, la jeune femme ne les aimaient pas non plus. C'est peut-être pour cela, que les murs de son appartement son vierge et qu'aucun album ne dort silencieusement dans un placard.

Robin coupa court aux réflexions silencieuses de My alors qu'il s'exclamait suite à trouvaille du bien de la jeune femme dans ses biens. La chemise avait été lavée et sentait bon, elle avait la même odeur que lui. My l'attrapa timidement en la rangeant dans son sac alors qu'il s'allongeait sur son lit, lui proposant presque aussitôt si elle voulait quelque chose en vue de l'heure.... L'heure ? Il était tard ? La jeune femme chercha du regard une pendule, celle-ci indiquait presque 23h. La compagnie de Robin semblait avoir le pouvoir de compressé le temps, pour qu'il passe impitoyablement plus vite. Tant pis pour les gammes de ce soir, pensa My en retournant la tête pour pouvoir répondre à Robin quant à sa proposition d'un petit quelque chose avant de repartir.

« Non, merci, c'est gentil... Ne t'inquiètes pas. A vrai dire... Comme je ne commençais à travailler que cette après-midi, j'ai dormis toute la matinée et déjeuner tard. Et puis, on nous fournit des petits en cas au Junes, des serveuses avec le ventre qui gronde, ce n'est pas ce qu'il y'a de plus vendeur. » Dit-elle doucement en se relevant avant d'aller regarder quelques tranches des livres présents dans la pièce. My aimait la lecture, c'était un passe-temps calme, qui lui permettait de stimuler son imaginaire pour écrire ou jouer sur son piano. Certaines de ses lectures lui avaient même permis de comprendre des personnages ou des émotions qu'elle n'avait jamais elle-même ressentit. Elle était donc curieuse de savoir ce que son 'ami' pouvait aimer lire car, elle l'imaginait sans peine un livre à la main, la mine rêveuse.

Traité sur ceci, dossier sur cela... La médecine pour les nuls auraient sans doute était plus parlant pour la jeune femme qui se détourna rapidement des ouvrages. Presque toutes les tranches qu'elle avait éxaminer étaient celles de livres médicaux, de revues scientifiques sur la médecine. Au moins, on ne pouvait pas douter de l'implication de Robin dans son travail, songea My en se détournant de la bibliothèque. Les murs de la chambre étaient recouverts de photos et pourtant, sur la table de nuit de Robin, il y avait une. Encadrée, solitaire. My se demanda si elle était différente des autres : peut-être y avait-il le visage des gens qu'elle avait vu dans la fontaine ? Où un souvenir précieux ?  Pouvait-elle la regarder ? Les amis faisaient ce genre de choses, non ? Regarder des images d'un temps illusoire et passé, où rires et jeux s'accordent parfaitement avec le saisons qui défilent. Beaucoup de ses copines éphémères lui avait demandé a voir les albums photos lors des rares fois où l'adolescente qu'elle était avait invité des gens à venir chez elle.
Après quelques secondes, la curiosité prit le dessus et Robin ne l'observait pas, il avait même les yeux légèrement fermés lorsqu'elle se saisit du petit cadre en bois. Cela ne serait l'affaire que de quelques secondes et puis, si la photo était jolie, cela pourrait faire un bon sujet de conversation, non ?

Une fois ses doutes vaincus, la photographie lui permit de rencontrer un Robin plus jeune, plus rond de visage mais aussi avec un sourire plus sincère et détendu. La fille des autres photos étaient là et lui faisait malicieusement des oreilles de lapins : il ne semble se douter de rien. Si dans un premier temps, l'horrible sensation froide et grouillante dans son estomac s'était réveillée lorsqu'elle avait vu qu'il était avec une demoiselle, mais en regardant plus avant l'image, elle s'estompa. Les mêmes yeux, le même sourire. Cette personne était sans doute être de sa famille, sa petite sœur, le bambin qu'elle avait aperçut dans les reflets de la fontaine. Que faisait-elle ? Ils ont l'air si proches sur les photos que My a dû mal à imaginer qu'elle et lui ne soit plus en contact. Il lui est difficile d'estimer l'âge de la fillette, mais, elle n'a pas l'air d'être beaucoup plus jeune que Robin, alors... Ses pensées se brisent. Surprise par l'attitude soudainement énergique du jeune homme, qui venait de se redressé d'un bond tout en lâchant un léger râle, la jeune femme fit tomber le cadre. Il frappa le coin de la table de chevet avant d'exploser sur le sol. Aussitôt  My s'agenouilla pour ramasser les morceaux de verres et voir si la photo n'avait rien.

« Je suis désolée, je me suis permise de regarder, j'aurais pas dû ! »
s'exclama-t-elle tout en ramassant les débris rapidement, séparant le bois du cadre et le verre de la plaque.
Bien joué, My, maintenant il doit t'en vouloir ; susurra une petite voix dans la conscience de la jeune femme. On ne va pas chez les gens pour fouiner et tout abîmer, voyons ! Continua-t-elle.

« Je te rembourserai le prix du cadre et je.. Aïe ! » Un bout de verre,avait réussit à se frayer un chemin sous sa peau. La coupure était nette, pas bien longue mais un peu profonde, puisque la blessure résultait d'un petit coup de genoux dans un des morceaux les plus aiguisés. La pointe tranchante était rentré dans la chair sans le moindre mal, perlant d'un rouge profond la peau de My. D'ordinaire, la jeune femme aurait aussitôt pensé au temps qu'il faudrait que qu'elle puisse rejouer du piano sans être embarrassée d'un pansement ou par la sensation désagréable d'une croûte qui étire la peau et réduit donc la mobilité de ses doigts, tout en se traitant d'idiote avant d'aller mettre un pansement. Mais pas aujourd'hui. Elle était profondément désolée et gênée d'avoir été aussi peu attentionnée envers les affaires de Robin. Pire, elle avait salit, l'arrière de la photo qui à présent avait une petite tâche, de couleur rouille et ce malgré les efforts de My pour que la trace s'en aille.
Des tonnes d'excuses, de raisons et de mots défilaient dans son cerveau. Mais aucune ne semblait réellement valable.

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MessageSujet: Re: Everyday's great at your Junes ~ ♪ - Or not. [Terminé]   
Everyday's great at your Junes ~ ♪ - Or not. [Terminé] EmptyDim 24 Jan - 19:26

Memories in pieces



My avait raison, il est vrai que l'image que l'on reflète est aussi importante que nos actions, que cela soit dans la vie de tout les jours ou même juste dans le boulot. Elle est ce qui nous permet de se faire accepter dans cette société quand on y pense. Malheureusement, on vit à une époque où tout ce qui est soit-disant à la marge de celle-ci est rejeté, même si les mentalités évoluent un peu depuis...Mais il y aura toujours des gens pour avoir des préjugés sur autrui malheureusement.

- Aah en effet, je n'y avais pas du tout pensé. En fait vu que je sais que généralement lorsqu'on est éveillé tardivement, on a tendance à avoir faim...Je me demandais si c'était le cas de ton côté. Mais en fin de compte, je dois t'avouer que j'ai dû surement poser la question pour deux parce que j'ai un petit creux personnellement ! Riais-je. Moi un gourmand ? Euh...Bon c'est vrai qu'il m'arrive d'avoir quelques petits écarts mais je fais quand même attention à ce que j'avale en général. Sauf que là je crois que c'est le coup de ne pas avoir prit grand chose tout à l'heure qui m'a ouvert un peu l'appétit et le fait d'être un gars aussi. J'ai fini récemment ma croissance certes, m'enfin ça n'empêchait rien.

Toutefois j'appréciais le confort dans lequel j'étais actuellement et l'envie de rester comme ceci était plus fort qu'un grognement d'estomac. Je ne voulais pas non plus être égoïste en laissant My planté sans rien faire. Je l'aurais bien invitée à dormir chez moi, mais à mon avis ça risquerai d'être ultra déplacé de ma part surtout que je n'aimerais pas qu'elle se fasse de fausses idées à mon sujet en pensant que j'ai quelque chose de pas net derrière la tête. Puis je suppose qu'on n'est pas assez...Proches pour que je puisse me permettre de lui proposer une chose pareille de toute manière.

Je me suis relevé et là au même moment j'ai entendu quelque chose se briser. De la surprise, mon cœur fit un bond violent contre ma poitrine, un battement qui était bien différent de ceux de tout à l'heure; par réflexe, mes yeux se sont dirigés vers le sol et c'est là que j'ai vu mon cadre photo explosé parterre en mille morceaux et une My se jeter dessus en faisant pleuvoir des excuses, l'air totalement paniquée. J'en déduis donc qu'elle a dû le prendre et le faire tomber sans le faire exprès. C'est drôle, je ne l'avais même pas vu faire et...Là n'était pas le propos ! M'abaissant lentement à côté d'elle, j'ai commencé à ramasser les plus gros morceaux parterre en les jetant par la même occasion à la poubelle, avant de voir que My essayait de sortir la photo de son contour; il était cassé de toute façon.

- Ce n'est rien laisses ! Ne t'inquiètes pas pour ça vraiment, je ne t'en veux pas. Disais-je calmement. Mais ce que je redoutais arriva; alors que je continuais à enlever le plus gros j'ai entendu My gémir et en relevant le nez vers elle, j'ai aperçu une substance pire que familière à mes yeux : du sang, qui coulait significativement d'une coupure qu'elle venait de se faire au genou. A sa vue, un stress soudain m'envahissait; et je me saisissais du poignet de My pour l'empêcher de toucher à quoique ce soit.

- Tu ne devrais pas y toucher, tu risquerais d'infecter la plaie. Attends, je vais chercher ce qu'il faut dans ma salle de bain.


Je me suis levé, en esquivant le plus possible ce qu'il y avait au sol et j'ai fait mon chemin jusque devant le placard sous le lavabo, à la recherche d'une petite mallette verte que je gardais sous le coude en cas de besoin médical que l'on m'avait remit à la fac lorsqu'on nous a apprit les gestes de premiers secours. Le seul truc qui manquait à l'intérieur était une pince afin de retirer le bout de verre, et je me suis servit de celle à épiler pour le faire. Ceci fait, je me suis lavé les mains puis je suis revenu vers My, et je me suis à nouveau accroupi avant d'ouvrir ma panoplie. Il y avait de quoi désinfecter, de quoi faire un garrot, des bandages, de la pommade...Bref le nécessaire pour soigner correctement quoi.

- Ça risque de piquer un tout petit peu par contre... J'ai pris la pince en essayant d'attraper délicatement le bout de verre pendant que mon autre main était posée sur le dessus de son genou. Les deux tremblaient, très probablement à cause de mon hémophobie; je sais, c'est ironique pour un futur médecin mais depuis la mort d'Iris je souffre de ce mal...Qui heureusement s'est atténué depuis que je fais mes études mais pas complétement. Tant que je n'en avais pas sur moi du moins.

Après avoir ôté l'indésirable, j'ai mis du désinfectant sur du coton et j'ai exercé rapidement une bonne pression sur la blessure pendant une minute, observant chaque expression de My pour voir s'il n'y avait aucun trace de douleur sur son visage. Je ne disais rien, bien trop gêné par tant de proximité et stressé de la situation. C'est pour cela que j'ai baissé la tête lorsque j'essuyé délicatement la coupure, la couvrant finalement avec un pansement. Puis, j'ai balancé rapidement le coton teinté de sang dans la poubelle en étant un peu agité, comme si je tenais quelque chose de sale. Pire encore, je cherchais frénétiquement une quelconque trace d'hémoglobine sur moi; sur mes mains, sur mes vêtements, tout. Totalement soulagé qu'il n'y avait rien, j'ai soupiré. Et quand je me suis rendu compte de mon comportement un peu décalé, je me suis vite relevé comme si de rien n'était mais au fond j'avais un peu honte.

- Voilà, ça devrait cicatriser tranquillement d'ici quelques jours. Je souriais, lui en lui tendant la main pour l'aider à se mettre debout. Tu arrives à te relever ?

Je regardais ensuite le parquet qui avait l'air déjà bien moins encombré, mais il restait tout de même un peu dangereux à marcher dessus. Tant pis, je passerais le balais après au pire !  Enfin le plus gros a été enlevé, il ne me restait plus que le cadre à jeter et la photo que j'ai rangé préalablement dans le tiroir de ma commode à côté de mon lit. J'en avais l'intention du moins, mais je n'ai pas pu l'empêcher de l'observer une dernière fois pour la soirée, mes doigts effleurant prudemment le papier et mon expression s'assombrissant.

- Quand j'y pense...Je suis vraiment bête de vouloir autant vivre dans le passé avec toutes ces photos... Un de mes amis m'avait fait une fois la remarque en venant chez moi, "on dirait un sanctuaire pour ta sœur" qu'il m'a dit. J'ai beau essayé de faire mon deuil mais je n'y arrive pas. Enfin... Je relevais la tête, esquissant un petit sourire. Oublies ce que je viens de dire hein ? On a d'autre chats à fouetter !

C'est surtout que je ne voulais pas plomber l'ambiance avec mes états d’âme de gars dépressif et qu'elle me prenne en pitié. D'habitude je garde tout pour moi, ne donnant que l'apparence d'avoir les épaules solides alors qu'il n'en est rien en réalité; ok je me fais du mal mais je préfère voir des sourires danser sur leurs visages plutôt que de l'inquiétude à mon égard. Mon cœur est assez meurtri pour ça vous savez.

Bon. Ce n'est pas tout ça mais j'avais toujours ce vide dans mon estomac, et je suis descendu à l'étage du dessous pour prendre une clémentine dans la cuisine puis j'ai enfilé ma veste et mes mitaines. Et en attendant My, j'ai épluché la peau et proposa la moitié. Je sais qu'elle a refusé tout à l'heure mais peut-être avait-elle changé d'avis ?
Ensuite, nous sommes resortit dehors. Je regrettais presque de ne pas être resté à l'intérieur, parce que j'avais l'impression que ça caillait beaucoup plus que tout à l'heure. Brr...! Ou alors probablement que la fatigue m'avait rendu plus sensible à la température aussi. La question d'offrir l'hospitalité me brûlait encore les lèvres sauf que j'étais encore dans l'optique que ce n'était surement pas une bonne idée. Donc j'ouvrais tranquillement la marche en mangeant au compte goutte ce que j'avais dans les mains, et je guidais My jusqu'à la ruelle principale qui était reliée un peu avec toutes les directions et dont il était plus facile de se retrouver ensuite. Je m'arrêta, et planté au milieu je lui lançais :

- Je te laisse faire à partir de là, à toi de jouer les guides !

Je n'en avais peut-être pas l'air, mais j'avais hâte de voir dans quel coin elle vivait. Après je ne vais pas m'amuser à jouer les stalker, loin de là ! J'étais juste...Curieux. Et je suis quasiment sûr que ce n'était pas aussi "misérable" qu'elle le prétendait. Ça c'est un truc que j'avais remarqué chez My, elle a tendance à pas mal douter de ce que cette dernière est vraiment capable de faire. Je suis sûr qu'elle-même doit être étonnée de tenir aussi facilement une conversation avec quelqu'un, ou même encore, avec un garçon pour une personne introvertie comme My. Après je pouvais toujours parler, je n'étais pas le meilleur exemple de confiance en soi, bien au contraire. Je suis assez...Maladroit en ce qui concerne la gente féminine et masculine sans compte que j'étais toujours entrain de me dire qu'il possède un mauvais karma depuis sa naissance. Hé bien quoi ? C'est vrai !

A un moment en suivant My, j'ai sentis une vibration dans la poche de ma veste : c'était mon téléphone. Et lorsque je l'ai ouvert, j'avais deux messages de...Subaru. Qu'est-ce qui me voulait ?

« Yo' Robbie ! On se rejoint demain comme d'habitude ? »
21h49


C'est vrai qu'on a entrainement de boxe demain soir, j'avais oublié que le samedi on se donnait rendez-vous devant l'arrêt de métro du Paulownia. J'allais lui répondre, mais lorsque j'ai lu le second sms, je n'ai pas pu m'empêcher de rougir comme pas possible.

« Bon, je vois que tu dois être en bonne compagnie e_e Tu crois que je ne t'ai pas vu retourner au Junes ? Haha je suis fier de toi, allez compte sur moi pour ne pas te lâcher demain ! Bonne nuit  ~ »
23h18

- ...QUOOI ??!

J'y crois pas, Subaru m'a vu ! Comment il a fait, qu'est-ce que je vais faire ?! Non qu'est-ce que je vais lui dire demain ?! Bon sang !! Même si je lui dit la vérité, Subaru ne va pas me croire, je le connais beaucoup trop bien ! Je le sens venir encore avec ses conseils, de me poser trente-cinq mille questions sur cette soirée...Et My qui devait sûrement se demander ce qui me prenais d'hurler comme ça.
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Dernière édition par Robin Masuda le Mer 3 Fév - 19:03, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Everyday's great at your Junes ~ ♪ - Or not. [Terminé]   
Everyday's great at your Junes ~ ♪ - Or not. [Terminé] EmptyMar 26 Jan - 12:39


Don't look at me okay?
Robin & My



La main de Robin sur la cuisse de My était chaude et rassurante, même s'il tremblait un peu. La jeune femme, quant à elle n'arrivait pas à réfléchir à autre que ses mains. Ses précieuses mains. Heureusement, elles n'avaient rien. Mais que se serait-il passé si elles avaient été abîmées, blessées ? Une catastrophe, un désastre... La fin de son petit monde, tout simplement. Plus jeune, elle avait arrêté progressivement de jouer et de se bagarrer à cause de ça, argumentant fièrement que « si jamais je me blesse, j'aurais du mal à jouer du piano, Maman l'a dit ! ». Même dans son travail actuel, elle prenait toujours grand soin d'être la plus adroite possible pour éviter la moindre petite coupure. Le choix d'un fast food n'avait pas été anodin : pas d'assiettes ni de verres pour trancher l'épiderme de ses mains.
Le stress descendit lentement. Étrangement, sa respiration se cala rapidement sur celle de Robin, qui était entrain de lui extraire le morceau de verre du genoux. My ne prêtait pas attention à la teinte carmin que la carnation du jeune homme avait prit. Ni à la proximité qu'ils partageaient d'une manière un peu forcée. Il n'y avait que sa peau, le sensation piquante et le morceau de verre. Même s'il était épais, il ne semblait pas avoir fait trop de dégâts. Avec des gestes précis, les capacités d'étudiants en médecine de Robin, se révélèrent efficaces. En un rien de temps, la plaie était soignée. Le bandage n'était pas trop serré et se cachait parfaitement entre les deux morceaux de collants déchirés par le morceau de verre.

Si, My se sentait à présent détendue, il semblait que Robin, lui ne soit pas au diapason avec ce sentiment. Il était agité, la compresse qui avait épongé le sang de la jeune femme avait été jeté avec un certain dédain, comme ci l'objet était dégoûtant. Étrange, était-il hématophobe ? Un médecin qui avait peur du sang, c'était... cocasse. Mais, si c'était le cas, le jeune homme avait bien du mérite. Combattre sa peur, par et pour les autres était une chose vraiment louable. My, elle n'avait pas vraiment peur de quelque chose ou de quelqu'un. Les phobies n'ont pas leur place dans un monde où il n'y a que le vide. Il faut vivre pour avoir ce genre de sentiments et, cela faisait bien longtemps que la jeune femme se contentait simplement de survivre, équipée d' œillères , fonçant droit devant elle en solitaire. Mais peut-être qu'au fond, elle avait peur de ça depuis longtemps. La solitude, cet enfermement, ce silence... Elle les avait toujours tolérer parce qu'elle n'avait jamais rien eut d'autres. Mais maintenant, que devait-elle faire avec Robin ? Étaient-ils amis ? Son envie de rester pas loin de lui, et les battements pressants de son cœur lui disait que oui, mais sa raison lui disait non. « Tu ne le connais pas. » ; «  Qui pourrais apprécier ta compagnie ? » ; « Tu es pathétique » lui susurrait sa conscience, insidieuse.

Finalement, il s'était relevé d'un bond, comme un diable sortant de sa boîte. Avait-il saisit son malaise à son propos ou était-il simplement gêné d'avoir avouer par ses actes une de ses peurs ? Les deux solutions étaient possibles, mais, My ne savait pas laquelle était exacte. Robin lui demanda si elle pouvait se relever, sans dire un mot, la musicienne se contenta de quitter sa posture pour se dresser sur ses jambes : la coupure la piqua légèrement, mais c'était loin d'être insupportable. La plaie était juste fraîche et tiraillerait encore quelques temps, tout simplement. Le futur docteur l'avait lui-même dit : tout irait mieux dans quelques jours et ce serait de l'histoire ancienne. Par contre, il y avait une chose ici qui semblait immuable, une douleur encore brut et à vif : Iris.

D'après ce qu'elle comprenait, Iris, était la petite sœur de Robin et celle-ci était décédée. Cela ne devait pas être récent, puisqu'il évoquait un deuil difficile et sans doute long. My aurait voulu dire quelque chose, faire quelque chose. Mais que pouvait-elle faire pour changer la situation ? Rien. Ce dont il avait besoin était de la compassion et l'amour de quelqu'un qu'il connaissait, pas d'une presque inconnue ramassée dans la rue. Si, plus tôt dans la soirée, My s'était sentit à l'aise, comme ci elle avait toujours connu Robin, cette connexion était à présent brisée. La jeune femme se sentait stupide d'avoir eut des sentiments négatifs à l'encontre de la jeune sœur de son ami. D'ailleurs, pourquoi en avait-elle eut ? Pourquoi est-ce que l'idée qu'il puisse avoir une petite amie la dérangeait à ce point ? Comme ci elle était jalouse... Jalouse et égoïste, puisqu'elle n'arrivait pas à trouver les mots pour apaiser la détresse qui avait soudainement prit place dans le regard de Robin. « Je suis là, tu sais. » Voulait-elle dire. Ses lèvres tremblaient légèrement, s'ouvrant et se fermant frénétiquement au fil de ses hésitations. Mais finalement, il coupa court à la discussion et l'invita à descendre.

Il avait évoqué plus tôt le fait d'avoir faim, ce n'était pas étonnant à vrai dire. Il n'avait pas beaucoup mangé d'après une des collègues de My et ils avaient passés pas mal de temps à se courir après dans le froid, sans parler du trajet pour rentrer. Il était bientôt minuit et il semblait toujours déterminé à la raccompagner puisqu'en épluchant une clémentine, il revêtait son manteau ainsi que ses mitaines. La jeune femme avait envie de lui dire que ce n'était pas la peine de s'inquiéter, qu'elle pouvait bien rentrer seule, mais il semblait déterminé à être le parfait chevalier servant. Tu sais que les gars comme ça, dans la vraie vie, ça n'existe pas, Robin ? Songea-t-elle avant de saisir la moitié de fruit qu'il lui tendait pour ensuite sortir dehors.

Il y avait une nette différence de température entre l'intérieur et l'extérieur. Si elle n'avait pas régulièrement eut l'habitude d'aller séjourner à Oslo, peut-être qu'elle aussi frissonnerait comme Robin le faisait. Comparé à la Norvège, Tokyo ressemblait aux tropiques. D'autant plus que la mère de My prenait toujours soin de retourner dans son pays natal pour Noël et les plus beaux jours de l'hiver. En regardant les étoiles presque éteintes à cause du trop plein de lumière dans la ville, My se rappela des ciels étoilés de la Norvège et des aurores boréales qui embrasaient le ciel avec délice. Soudainement, la jeune femme se demanda pourquoi elle était resté au Japon. Elle parlait parfaitement norvégien et l'anglais. Elle aurait pu s'enfuir bien plus loin, là, où le ciel ne serait pas si sombre et où la voie lactée danserait sous ses yeux. Mais, elle chassa rapidement cette pensée de son esprit. La vie japonaise avait beaucoup d'avantages, notamment celui de pouvoir trouver un travail sans aucun diplôme. Elle n'avait pas envie d'être serveuse de fast-food toute sa vie, mais, elle savait qu'elle pourrait très bien devenir agent de conbini sur un coup de tête ou vendeuse de quelconque petite boutique à condition d'avoir un look plus soigné.

Il ne fallut pas très longtemps pour qu'ils rejoignent la rue principale. Artère un peu plus importante que les autres rues, elle desservait beaucoup de petites ruelles où s'entassaient maisons et immeubles. L'appartement de My était un peu plus au nord, ainsi, après lui avoir envoyé un léger sourire en réponse à son commentaire, la jeune femme s'orienta par rapport à un panneau d’horaire de bus situé sur un des poteaux électrique. Les rues étaient vraiment un calvaire dans ce pays, songea-t-elle en ouvrant la marche, les mains solidement ancrées dans les poches de son blouson en cuir. Robin n'était pas loin, juste un peu en retrait. My lui jeta un léger coup d'oeil et ce dernier semblait absorber par ses pensées. Peut-être qu'il se ressassait-il l'épisode du cadre ? Ou peut-être essayait-il de deviner dans quel genre d'endroit My pouvait vivre.

Ils allaient bientôt arrivés au croisement qu'il fallait emprunter pour rejoindre l'appartement de la jeune femme, lorsque Robin poussa un cri. Un grand « Quoi », qui brisa la nuit et fit aboyer quelques chiens du quartier. Aussitôt, My se retourna et se plaça à son niveau.

« Tout va bien ?... » Demanda-t-elle en penchant la tête légèrement sur le côté, les yeux ronds à cause de la surprise.
Robin était rouge, et My pouvait le voir même dans la pénombre de la rue. Il regardait son téléphone avec un air consterné. Peut-être qu'un de ses amis lui avait fait une mauvaise blague ? Où qu'une mauvaise nouvelle venait de tomber.
« J'espère que ce n'est rien de grave. » Dit-elle doucement en laissant par la suite échapper une petite nappe de fumée par sa bouche pour la regarder s'envoler et disparaître petit à petit dans la lumière jaune des lampadaires.

La jeune femme n'avait pas chercher à en savoir plus. Il s'exprimerait sur le sujet si nécessaire. Mais vu la résistance au froid du jeune homme, il valait mieux qu'ils rentrent rapidement au chaud, chez elle. My se demanda si pour une fois son appartement était rangé. Au pire, elle n'avait pas grand chose à cacher à part quelques vêtements sales. Elle lui adressa un sourire réconfortant avant de se détourner et de reprendre la route. Dans un premier temps, elle n'entendit pas le bruit des pas de Robin, mais ils ne tardèrent pas à arriver et en un rien de temps, il était à nouveau à son niveau. Une petite dizaine de minutes de marche dans la grande rue et cinq autres suffirent à arriver devant un immeuble de deux étages. La façade était plutôt triste, comme presque toutes les constructions d'habitations nippones récentes. Au rez-de-chausser, il y avait quelques portes mais My se dirigea vers la droite pour monter les escaliers.

Elle s'arrêta devant la porte numéro 17 et sortit un trousseau de clef. Quelques mascottes amusantes pendaient à l'anneau et celles-ci tintèrent lorsqu'elle tourna la clef dans la porte.
« Je vais te faire un thé, pour te remercier de m'avoir raccompagnée. » Dit-elle doucement en invitant Robin à rentrer à l'aide d'un simple geste de la main.

L'appartement de My, était rudimentaire, comme promis. L'entrée donnait sur une machine à laver le linge et la porte juste à droite desservait une salle de bain minuscule. A gauche, une porte coulissante permettait d'isoler le salon/cuisine de l'entrée. C'était la pièce la plus grande, la cuisine ouverte était simple mais efficace quant au reste de la pièce, elle était tapissée de bibliothèque avec des romans en tout genre et en plusieurs langues. Près de la porte de la chambre, se trouvait le piano de My : c'était le seul meuble réellement décoratif de la maison, et de toute façon, tout le reste ne lui appartenait pas puisque la jeune femme logeait dans un appartement meublé. Près de Julian, il y 'avait un meuble entièrement dédiés aux partitions, rangés par auteurs et ensuite par ordre alphabétique. C'était peut-être la seule chose de rangé dans tous l'appartement.
Au fond, il y avait la chambre de My, encore une fois, cette pièce était isolée à l'aide de panneaux coulissants. A peine neuf mètres carrés, mais, fonctionnelle. Le lit double prenait presque tout l'espace mais un ancien placard a futon servait d'armoire à la jeune femme. Un petit bureau sur lequel reposait un ordinateur portable faisait sagement face à la fenêtre. Tous les murs de l'appartement était nus. Pas une photo, pas un cadre ou la moindre décoration. Le piano qui trônait au milieu du salon était la seule pièce décorative. Le reste n'était qu'une enfilade de murs blancs, sans saveurs ni personnalités à des kilomètres de la décoration de la maison que le jeune homme occupait.

« Bienvenue chez moi » dit-elle doucement avant de balancer son blouson en cuir sur une des chaises de la salle à manger et de déposer ses chaussures dans le minka.
« Mets-toi à l'aise, je n'ai pas de canapé, tu peux t'installer sur mon lit si tu veux, c'est plus sympa qu'une des chaises. » Enchaîna-t-elle doucement en allant ouvrir les panneaux qui dissimulait sa chambre, puis en se mettant à la recherche d'une bouilloire dans les placards.

Une fois l'objet trouvé – bien qu'il soit en piteux état, elle versa de l'eau et alluma le gaz. My se mit ensuite en quête de sachet de thé, elle devait bien avoir ça quelque part. Elle ne trouva pas grand chose à part du thé vert à la menthe. En général, c'était une saveur apprécier par beaucoup de gens, alors, elle se contenta de sortir deux tasses et d'attendre sagement que l'eau soit chaude. Une fois les boissons prête, elle traversa le salon et tandis à Robin la sienne avant de poser sa propre tasse sur le bureau avant de revenir avec un pot de miel et deux cuillères.

« J'aime bien mettre un peu de miel dans mon thé, sers toi si tu en veux. » dit-elle doucement en plongeant sa cuillère dans le pot. Dorée et sirupeux à souhait, c'était un miel qui venait de Norvège. My trouvait que les miels du coin ne valait pas grand chose, sans goût. La jeune femme avait remarqué que les japonais n'aimaient pas trop les choses sucrées ou ayant des saveurs fortes, ainsi tout était toujours fait pour avoir le goût le neutre possible, ce qui était parfois très désagréable. Mais, elle n'allait pas se plaindre, la majorité des choses étaient quand même bonnes.

« C'est un de tes amis qui t'a envoyé le message qui t'as fais crier tout à l'heure ? »
demanda-t-elle, après un léger silence tout en prenant place sa la chaise de bureau qu'elle avait prit soin de tourner pour faire face à Robin.
« Ça doit être sympa de recevoir des messages ! Moi, je ne reçois que de la pub. »

De la pub où des messages de sa mère qu'elle laissait sans réponses. De toute façon, elle n'avait le numéro de personnes dans cette ville et avait prit soin d'effacer tout son répertoire lorsqu'elle avait déménagé à Iteku. Son portable était pour ainsi dire vide, sauf les quelques messages promotionnels de Junes. Mais la jeune femme n'avait pas particulièrement envie de le remplir. Elle jeta un léger coup d’œil à Robin, avant de lui sourire légèrement avant de passer une main distraite dans ses cheveux, mettant un beau désordre dans sa chevelure.

Son attention se porta sur l'heure qu'affichait le mini-four. Minuit vingt. Il commençait à vraiment être tard, d'autant plus qu'il faudrait au moins quinzes minutes de marche à Robin pour rentrer chez lui. My était une nocturne, alors, ce genre d’horaire ne la dérangeait pas plus que ça, mais, lui qui était étudiant devait avoir des responsabilités et des choses à faire dans la matinée, pas comme elle. Mais... Elle n'avait pas réellement envie qu'il s'en aille, qu'il la laisse ici, seule. Cette pensée lui faisait un surprenant pincement au cœur, comme ci, pour la première fois de sa vie, retrouver sa petite routine lui était... pénible et douloureux. Qu'est-ce que t'es entrain de penser, ma vieille ? Tu débloques complètement ! Se dit-elle alors en portant une nouvelle fois sa tasse à ses lèvres.

« Je suis désolée de t'avoir retenu aussi... Tu dois avoir encore plein de choses à faire. »
« La prochaine fois que vous venez au Junes, je vous inviterai toi et tes amis, pour me faire pardonner. » Souffla-t-elle doucement, les lèvres au bord de la tasse avant de se lever pour aller déposer le récipient dans l'évier.


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MessageSujet: Re: Everyday's great at your Junes ~ ♪ - Or not. [Terminé]   
Everyday's great at your Junes ~ ♪ - Or not. [Terminé] EmptyDim 31 Jan - 16:31

It's just a goodbye...Maybe ?




Pourquoi ? Pourquoi ça doit arriver à moi ? Merci Suba', grâce à toi j'ai réussis à réveiller tout un quartier et à avoir cet air confus sur le visage de My qui me regardait d'un air qui me faisait sentir encore plus mal à l'aise. Tu ne paies rien pour attendre crois-moi ! Qu'est-ce que je vais lui dire maintenant...?

Je passais nerveusement une main dans les cheveux avant de lever mes yeux ambrés vers My, et je détournais aussitôt mon regard sur le côté.

- Euh...C'est compliqué haha ! Riais-je nerveusement en essayant d'éviter le sujet.

J'avais le cœur qui battait à nouveau à fond, presque synchronisé avec le rythme de mes pas. Ce n'était pas la première fois que Subaru me mettait dans des situations aussi gênantes. En réalité, je ne le connais pas depuis trois ans mais...Depuis seize ans. Lui aussi était un orphelin qui rêvait de percer dans la musique. Le seul ami que j'avais durant mon enfance. Je me souviens qu'il venait à chaque fois me parler, ignorant le fait que j'étais un hafu. Il se demandait plutôt pourquoi je restais tout le temps dans mon coin avec Iris, et au fur et à mesure un lien solide s'est tissé entre nous. Subaru m'a toujours poussé à faire des choses dont je n'aurais jamais osé faire de moi-même comme pratiquer la boxe avec lui, et il m'a aidé à grandir en plus d'être en partie celui qui m'a apprit à m'ouvrir aux autres. Après je reste quand même assez réservé sur ma personne mais en tant que meilleur ami, allez savoir comment, Subaru me cerne à chaque fois. C'est le premier avec Iris qui m'avait fait réalisé mes sentiments pour Miharu à l'époque parce que moi je n'étais pas forcément très éclairé sur le sujet comme c'était la première fois. Et après le bon râteau que je me suis reçu, il scannait ensuite chacune de mes réactions auprès des filles et même quand je lui ai avoué que j'étais bi', mon meilleur ami a fait de mêmes avec les mecs. Sauf que dans sa tête à chaque fois que j'étais embarrassé c'était que la personne me plaisait alors que pas forcément ! Comme pour My, je suis sûr que c'est à cause de l'ambiance dans laquelle on se débrouille à mettre les pieds que je dois perdre mes moyens...Oui voilà ça doit être ça.

Enfin je n'en sais rien ! Tout ce que j'avais l'impression de faire était de paraître comme un idiot aux yeux de My et ça m'énervait. Je ne nie pas de mon attachement pour elle, parce que je le suis vraiment, même beaucoup. Et c'est ça que je trouvais inexplicable : en si peu te temps, était-ce possible ? J'ai toujours cru que la distance éloignait les gens et pourtant j'ai on dirait qu'ici c'était le contraire. Mes doutes, ainsi que mes craintes quant à penser que My me détestait se sont transformés en sympathie, affection...Ou quelque chose du genre. Mais je n'avais aucune idée quand au fait de savoir si elle pensait la même chose.

Finalement, je n'ai même pas répondu au message de mon extravagant de copain et j'ai rangé mon téléphone en suivant My avec une certaine frustration tapie au fond de ma gorge, à tel point qu'une bonne partie du chemin j'étais là à me mordre le coin de la lèvre, me questionnant sur mes actions passées. Tu m'étonnes qu'on me fuit après.

Le numéro 17. C'était ici, dans ce bâtiment à deux étages après une dizaine de minutes de marche qu'elle habitait. Les alentours n'étaient pas très éclairés mais je pouvais toutefois très bien distinguer les façades, et je pensais à tout sauf au mot piteux. Un nom sur la boite aux lettres attira aussi mon attention : elle était étiquetée " My Iversen". Oh...Alors son nom est Iversen. En effet, c'était tout sauf un patronyme japonais contrairement au mien mais plutôt d'origine un peu nordique. De la Suède, du Danemark ou peut-être de la Norvège ? Un des trois lui correspondait bien je trouve. Enfin bref, arrête de tergiverser Robin, tu avais remplie ta mission d'escorte et...Il était l'heure de partir. Rien que de le savoir, une sorte de déception m'envahissait mais portant il fallait que je me force à le faire.

- Bon. Hé bien je -

Je n'ai même pas eu le temps d'annoncer mon départ que la porte était ouverte, avec sa propriétaire qui me proposait d'entrer prendre un thé pour me remercier. Refuser me paraissait impoli, mais je dois avouer que son offre ne me déplaisait pas non plus. J'étais toutefois hésitant, et je suis resté bêtement à la regarder pendant cinq bonne secondes en réalisant que My. Venait. De m'inviter chez elle. Je ne m'attendais pas à ça, et carrément pris de court j'ai eu un micro moment de confusion intense, laissant seulement une dernière fois mon souffle se mêler à l'air gelé qui nous enveloppait en cette soirée, avant de finalement me décider à franchir le pas de la porte d'entrée en lâchant un "merci" timide. J'avais pris soin d'enlever mes chaussures, choses que je faisais systématiquement à chaque fois que je rentrais dans une maison, plaçant ensuite les pointes en direction de la sortie comme le voulait la tradition. En revanche, je n'avais pas ôté de mon blouson à l'exception de mes mitaines, attendant que My m'y autorise. J'en ai profité pour la suivre, observant par la même occasion l'agencement de l'appartement : elle avait raison sur ce point, tout est assez étriqué et tristounet. Peu de choses ornaient finalement les pièces à part ce qui était fonctionnel tel que le lave-linge par exemple. Cela lui convenait de vivre ainsi ? En tout cas la première chose que j'ai remarqué était la bibliothèque qu'elle possédait avec une jolie quantité de bouquins, me demandant d'ailleurs quel genre mon hôte pouvait aimer lire. Dans tout les cas, rien que de savoir que nous avions un point commun supplémentaire extirpa un sourire de mon visage fatigué.
Et puis il y avait l'imposant piano et le meuble de partitions parfaitement rangé à proximité. Curieux, je me suis approché de l'instrument, posant délicatement mes doigts sur la surface lisse sur cet ami matériel que My semblait tant affectionner. Telle une caresse, ma main glissa doucement jusqu'à atteindre les touches monochromes, qui étaient capables de produire un son mélodieux dans les mains de quelqu'un de compétent; bref, tout ce que je n'étais pas dans ce domaine.

- Alors voilà le fameux Julian...Ravi de te connaitre !
Faisais-je sur une ton amusé.Qui a dit que la curiosité était un vilain défaut ? Sans le faire exprès, en voulant sentir du bout de mes doigts un rêve inaccessible que était de savoir jouer de cet instrument, j'ai appuyé un peu trop fort sur deux des touches et propagea dans toute la pièce un son qui ressemblait à une cacophonie. Surpris et paniqué, je lâcha un "oups" avant de me retourner brusquement, enlevant ma veste comme m'a invité My à faire avant de la poser juste à côté de la sienne. Cette dernière avait ouvert en grand les volets qui laissèrent apparaître sa chambre. Je gloussais, avant de pénétrer à pas de velours à l'intérieur : là par contre, elle était aussi grande que la mienne quoique légèrement plus espacée. En attendant qu'elle revienne, j'ai trouvé mon confort en m’asseyant en tailleur sur son lit, que je trouvais d'ailleurs plus moelleux que le mien. Ou alors c'était mon imagination qui me jouait des tours ? Mes yeux scannèrent la pièce, et à part son bureau, son ordinateur, son lit et ses placards, il n'y avait rien de spécifique. Et quand je dis quelque chose de spécifique, je parlais bien entendu de photos ou bien de posters. Avait-elle des frères et sœurs ? Quel genre de musique elle aimait ? C'était ce type de questions qui me traversaient l'esprit.

Rapidement, My était revenue en apportant un petit plateau avec deux tasses et tout ce qu'il fallait pour préparer du thé. J'avais remarqué un pot de miel, me demandant bien à quoi cela pouvait servir. Et elle m'éclaira presque aussitôt sur la question : c'était une texture que My semblait apprécier particulièrement, j'étais bien tenté d'y goûter moi aussi par curiosité. J'imita son geste après qu'elle eu reposée la cuillère et je m'en suis rajouté un peu dans la tasse, en remuant ensuite ce que j'avais dedans. Bon quand il faut y aller...
Je souffla légèrement avant de avec boire une petite gorgée histoire de voir, avec l'appréhension qui se lisait sur mon visage. Mes papilles sont venues à la rencontre de ce goût pour le moins inhabituel, et je n'ai pas attendu longtemps pour donner mon verdict à celle qui était en face de moi.

- C'est...Spécial, mais pas mauvais je trouve ! Je ne savais pas que c'était possible de boire du thé avec du miel, je me coucherai moins bête ce soir tiens. Non c'est vrai, je ne m'attendais pas vraiment à ça. Comme quoi on en apprend tout les jours.

Néanmoins, heureusement que je n'avais rien dans la bouche parce qu'avec la suite de notre conversation je sens bien que je me serais étouffé ou que j'aurais tout recraché. Le petit silence lui avait permit de vers germer la question dans sa tête quant à la cause de ma frayeur tout à l'heure. Etant beaucoup plus détendu, j'étais d'avantage disposé à le lui en faire part. Enfin...Je crois.

-  Ah...Hé bien tu te souviens mon ami extraverti ? Il m'a vu retourner au Junes et...Comment dire...Il croit que je passe la soirée en ta compagnie, enfin ce qui est vrai mais pas dans le sens premier si tu vois ce que je veux dire. Mais ne fait pas attention, il aime juste taquiner.
Je détournais les yeux, sans chercher à cacher les rougeurs qui naissaient sur mon visage.

Même en n'étant pas dans les parages, Subaru arrivait à propager ses taquineries à des kilomètres. Il est fort, très fort. J'ai de quoi redouter le lendemain avec son interrogatoire. Mais il y avait plus important que ça qui m'interpella sur le moment : My venait de me dire qu'elle n'avait aucun contact. Etait-elle entrain de me faire comprendre que celle-ci en voulait un avec moi ?

- Vraiment ? Même pas un ? Quelque chose me disait que non. L'observant quelques secondes entrain de remettre en place sa chevelure, je me suis levé sans crier gare pour aller chercher mon téléphone, revenant ensuite à ma place dans la même position. C'est ton jour de chance, je peux être ton premier vrai contact si tu veux. Garanti sans spamages inutiles ni rien, tu peux me faire confiance là-dessus ! Sous-entendu " Je te passe mon numéro, comme ça tu ne seras plus seule". C'est là que j'ai repensé immédiatement à autre chose ... Y'a aussi Lady qui m'avait passé à la va vite ton adresse email, sauf que je n'avais jamais eu le courage de t'envoyer quoique ce soit. Pas par timidité, mais plutôt par peur que tu me fuies. Cependant vu que ce n'est pas le cas alors...

Je me frotta ensuite les yeux, et regarda l'heure qu'affichait le mini-four lorsqu'elle l'énonça à haute voix. Certes il était tard, mais j'avais un peu de mal à partir. Le thé m'avait en tout cas plutôt bien revigoré pour tenir encore assez longtemps debout. Oui j'avais des choses à faire le lendemain, mais rien de très transcendant à part retrouver mon acolyte si vous voyez de qui je veux parler.

- Pas vraiment non. Je n'ai pas cours demain, ni de boulot c'est un peu mon seul jour de repos de la semaine on va dire. J'ai juste un entrainement de boxe à 18h, donc si le coeur t'en dit et que mon meilleur ami ne me monopolise pas trop longtemps, ça te dirais de faire un tour dehors avec moi ici à Iteku alors en Noerphillie ? Proposais-je en penchant la tête sur le côté.[/b][/color]

Bon sang Robin ! Qu'est-ce qui t'as pris de demander un truc pareil ?? Tu veux encore te prendre un râteau ? Encore une fois c'était ma franchise qui était partie toute seule.

- O-Oh et puis tu n'as pas à te faire pardonner, donc ne te sens pas obligée de faire quoique ce soit pour nous, tu en as déjà assez fait comme ça ! Par contre si je demande à t'inviter dans un concert de rock ça te plairait ? Le groupe n'est pas très connu mais ils sont très bons. Je ne sais pas si c'est son style de musique mais quand j'ai vu un peu ta façon de t'habiller sans compter tes percings, je me suis dit que ça pourrait t’intéresser.

Je ne lui avais pas précisé que Suba' en était à l'origine, si jamais elle dit oui, cela restera une surprise jusqu'à ce que My les voit sur scène. Il avait arrêté ses études en première année de Droit pour rentrer au conservatoire, et venait souvent attendre la fin de mon service pour qu'on aille ensemble à la boxe ou pour simplement sortir ensuite. Je l'ai toujours admiré comme type, en plus d'être débrouillard, il croque la vie à pleine dents. Je ne cache pas non plus que quelque part je l'enviais aussi. C'est vrai, Subaru attire la sympathie de tout le monde, a déjà eu des relations amoureuses sérieuses et a même été adopté avant moi alors que moi...Voilà quoi. D'ailleurs c'est pour ça que l'on s'est perdu de vue pendant quelques temps...Et qu'il n'a pas pu être là pendant la sombre période où j'ai perdu ma sœur et j'avais eu des idées noires. Mais après il a toujours été là pour moi et je ne le remercierai jamais assez pour ça.

Au fur et à mesure que nous discutions, le contenu de nos tasses diminuaient jusqu'à être complétement vides. J'appréciais vraiment sa compagnie, mais je ne voulais pas l'incommoder plus que ça en squattant jusqu'à pas d'heure. Alors je me suis levé, débarrassant ensuite ce qui avait été utilisé et j'essayais de me rappeler le chemin de la cuisine pour poser le tout. Je sais je sais, je suis un peu perfectionniste sur les bords ! C'est juste que je n'aime pas laisser traîner les choses, après je n'irais pas jusqu'à stresser pour ça hein !

Le moment était venu pour moi de me vêtir à nouveau ce que j'avais sur le dos à contre-cœur. Malheureusement le temps était un peu contre nous, s'écoulant beaucoup trop vite à mon goût. Je m'approcha de My, lâchant machinalement un soupire de déception avant de me décider à parler.

- Je ne vais pas te déranger plus que ça, merci encore pour ton accueil ! Ça m'a fait super plaisir de te revoir et j'espère qu'on aura d'autre occasions de remettre ça. Et puis... N'hésites pas à m'envoyer des messages si tu veux. Je souriais sincèrement, mais au fond je me demandais si je n'en faisais pas un peu trop ?

Un silence s’installa ensuite entre nous, avec une impression de mal aise qui flottait tout autour de nous. Je la regardais, comme pour mémoriser une dernière image de My avant de se séparer. Une image qui restera gravée dans mon esprit pendant probablement un moment, ou du moins jusqu'à notre prochaine rencontre.
© Nalex


Dernière édition par Robin Masuda le Sam 6 Fév - 2:32, édité 2 fois
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Everyday's great at your Junes ~ ♪ - Or not. [Terminé] EmptyMer 3 Fév - 10:38


Don't look at me okay?
Robin & My



My observa Robin se lever suite à sa déclaration sur son téléphone portable vide de contacts et de messages. D'abord surprise, elle le suivit du regard, jusqu'à ce qu'elle comprenne pourquoi il s'était levé. Par pitié, sans doute, il avait été cherché son portable. A la suite, il se présenta tout naturellement comme un contact idéale, pas de spamms, d'insultes... A vrai dire ce genre de choses, elle en avait l'habitude, alors, si l'envie lui prenait d'être désagréable, elle ne lui en aurait pas tenu rigueur. Lorsqu'elle était au lycée, il lui avait fallut changer au moins deux fois de portables. La première fois avait eut lieu lors de sa première année dans le secondaire, quelques mois après la rentrée. Beaucoup de garçons étaient tombés sous son charme. Mais en allant dans un lycée uniquement réservé à la gente féminine, les personnes qui avaient un crush sur elle, étaient pour la plupart les petits amis d'autres élèves. Si, My n'avait pas vécu ce que l'on appelle de l'ijime, elle avait été tout de même été harcelée téléphoniquement. Mais étrangement, cela n'avait pas eut beaucoup d'affect sur elle et sa psychée.
La seconde fois, avait été en toute fin de lycée, lorsqu'elle avait signé son premier contrat de mannequin. Son numéro avait circuler. Certaines filles l'avait utilisé pour se faire bien  voir et beaucoup de personnes – trop même, lui envoyait des messages, l'empêchant de trier ceux qui étaient d'ordres professionnels et les autres. My releva le nez lorsqu'il revint près d'elle. Les téléphones nippons échangent beaucoup de choses grâce à l'infrarouge, ainsi, il ne fallut pas longtemps pour que toutes les informations de Robin soit sur le téléphone de la jeune femme. Elle regarda l'écran, pensive. Avec son boulot et sa mère, cela lui faisait trois contacts. C'était un bon chiffre, trois. Après un léger sourire en coin, elle flippa le clapet de son portable avant de le ranger dans la poche arrière de son short.

« Je me doutais qu'elle avait fait quelque chose comme ça... C'est bien son genre. Elle est bizarre, cette renarde. »
Dit-elle doucement, en regardant ses pieds, timidement.
Au fond, elle était flattée que sa persona ait songé à garder le liens avec Robin. Lady avait peut-être sentit que ces deux là, étaient complémentaires dans le fond, aussi écorché l'un que l'autre et pourtant, ils continuaient de vivre, chacun à leurs manières. Au fond du cœur de My, un petit sursaut se manifesta, preuve que la kitsune était ravie de la situation. La jeune femme, par réflexe, posa une de ses mains sur sa poitrine, pour sentir le mouvement étrange que chaque manifestation de la renarde créait. Mais, elle eut du mal à le distinguer, son cœur était bien plus agité que d'ordinaire, plus... joyeux ? Impossible de le dire, mais, il y avait quelque chose. Quelque chose que seul Robin et sa présence arrivait à créer.

« Pourquoi pas … Je n'ai pas grand chose à faire demain non plus. Je crois que c'est également mon jour de repos. Et puis tu peux prendre le temps qu'il te faut, moi, je jouerais sans doute du piano une bonne partie de la journée. » Dit-elle doucement vis à vis de l'invitation très spontanée qu'il venait de lui faire. La jeune femme avait légèrement rougit et détourné la tête lorsque lui penchait la sienne. Après tout, elle n'avait vraiment rien à faire demain, à part jouer du piano et si elle commençait vers les coups de dix heure du matin, elle pouvait bien abandonné un peu son instrument après dix-huit heure pour faire plaisir à Robin. Et revoir Lady. Cela faisait longtemps qu'elles ne s'étaient pas vues et le contact physique ainsi que la voix de la renarde commençait à lui manqué.
« Tu n'auras qu'à m'envoyer un message... Lorsque tu seras disponible... J'imagine... » Continua-t-elle doucement, rougissant.

Ce serait la première fois qu'un « ami » lui donnerait un « rendez-vous » par message. Elle avait souvent vu ses situations dans certaines émissions de télé ou des films, sans jamais avoir vécu ce genre de situation. Depuis qu'elle avait rencontré Robin, My avait parfois l'impression que sa vie se métamorphosait de plus en plus en un joyeux feuilleton dont la scénariste était sans doute Lady. Rien que leur rencontre était assez rocambolesque pour être digne d'un drama ou un manga.

« Je te dirais... Pour le concert. A cause du boulot, je peux pas franchement sortir le soir, sauf si je demande ma soirée à l'avance.»
My n'avait pas envie de répondre par l'affirmative tout de suite. Aurait-elle le courage de sortir avec autant de monde ? Même si le groupe n'était pas connu, il y'aurait sans doute pas mal de personnes, du bruit, des corps en mouvements et plein d'autres choses qui n'étaient pas son fort. Prendre les transports en communs était déjà une épreuve pour elle, alors s'enfermer dans une salle de concert... C'était plus délicat et pour être tout à fait honnête, la jeune femme ne savait pas si elle appréciait suffisamment Robin pour sacrifier son confort, tout du moins pour l'instant. Néanmoins l'invitation lui faisait plaisir, même si elle était purement basée sur des spéculations liées à son apparence. Robin, ne se doutait sans doute pas de l'éclectisme des goûts de la jeune femme, qui, il était vrai, renvoyait une image résolument rock et punk.
« C'est amusant que tu tiques sur les piercings... Beaucoup de filles en ont. C'est encore le docteur Robin qui doit parlé !...» dit-elle doucement, tout en finissant sa tasse.
Les piercings n'étaient pas comme les tatouages, enfin, pour tout ce qui était dans les oreilles. Sur le reste du visage ou du corps, beaucoup de japonais étaient encore assez dégoûtés par l'idée que l'on puisse de « mutiler » de cette manière. My, elle avait toujours été habituée à la chose. Sa mère en avait, et, dans ses vagues souvenirs, ses cousines Ingrid et Sonja en avait aussi – leur mère les qualifiait d'ailleurs de passoire. Mais, pour un étudiant en médecine, ce genre de choses un peu triviales devaient semblé dangereuses et peut-être peu hygiéniques. Un bijoux mal posé ou mal soigné sont des sources de maladies, d'infections et parfois bien pire. My se demanda alors, quel était l'avis de Robin sur la question. Leurs looks étaient proches, mais peut-être était-ce sa gêne face au sang ou son statu de futur médecin qui freinait sa démarche ?
En vu de l'heure, My n'avait pas envie d'aborder le sujet plus en profondeur.
Le temps passait vite, trop vite en sa compagnie. S'ils continuaient comme ça, la jeune femme était persuadée qu'ils pourrait encore parler pendant de longue heures, jusqu'à ce que la nuit fasse place au jour. L'idée lui était à la fois plaisante et dérangeante. D'un côté, elle était ravie de l'avoir retrouvé, de passé du temps en sa compagnie... Mais, prolongé cet échange voulait dire le laisser entrer. Le laisser se faire une place dans son existence de louve solitaire et il n'en était pas question. Elle, Julian. C'est tout ce dont elle avait besoin, le reste n'était qu'accessoire.

Perdue dans ses pensées, elle ne remarqua l'absence de Robin dans la pièce que, lorsque ce dernier déposa sa tasse dans l'évier, provoquant un léger bruit. My leva le nez, il allait partir. Partagée entre le soulagement d'être à nouveau seule et la déception de le voir partir, elle s'avança doucement.

« Moi aussi. » Répondit-elle sobrement lorsqu'il lui affirma avoir été content de cette rencontre, tout en détournant le regard, fixant distraitement l'encadrement de la porte.

Un étrange silence s'installa, une tension alourdit l'ambiance. Comme-ci chacun était obligé de faire avec cette séparation et le poids qu'elle avait sur eux. Au fond de son ventre, My avait l'impression que leur étrange duo formait un couple d'aimant : plus on essayait de les séparés et plus vite ils se retrouvaient. Peut-être que c'était ça, qui rendait une ambiance aussi... dense.

« Toi aussi... n'hésite pas... » commença-t-elle doucement en relevant le nez.
« Pour les messages. Et, si Subaru t'embêtes trop, dis le moi et je mettrais plein de poivre dans son burger la prochaine fois qu'il vient au Junes. » Essaya-t-elle de plaisanter doucement alors que les rougeurs finissaient par conquérir la totalité de son visage.

Le regard qu'il portait sur elle, lui donnait des picotements dans toute la colonne vertébrale. Des chatouillis particulièrement désagréable qui s'arrêtèrent que bien après son départ. Elle, elle n'avait pas vraiment eut le courage de trop le dévisagé ou de l'observer. Seulement quelques secondes après avoir refermer la porte derrière lui. Des secondes qui lui s'étaient écoulés comme des minutes. Il faisait froid et les lumières vacillaient dans la petite rue, elle espéra qu'il ne se perdrait pas en chemin avant de refermer la porte.

My revint dans son salon, regardant la pièce vide et morne. Le mini-four indiquait qu'il était un peu plus de minuit trente. La jeune femme soupira doucement, tout en se frottant les yeux et s'installa à son piano. Robin avait laissé des traces de doigts sur les touches. My rit légèrement en repensant à l'air embêté et gauche du jeune homme, lorsqu'il avait appuyé dessus par erreur. S'il avait été une personne lambda, elle se serait énervée. Aurait probablement crié. Mais, étrangement, le fait que Robin puisse toucher Julian ne la dérangeait pas plus que cela. D'autant plus que le contact avec l'instrument avait été fugace.
Elle tendit la main et se saisit d'une partition vierge. Elle écrivit la date, en haut de la page, comme toujours. Et sur les portées encore vierges, elle commença a écrire. Des notes, des soupires... Tout ce qui lui venait en tête. Pour se purger, pour évacuer le trop plein ou le trop peu qu'elle avait reçu.

Lorsqu'elle leva le nez, il était environ une heure quarante du matin. La jeune femme se saisit de son téléphone portable et regarda la page contact. Robin Masuda. Ce n'était pas un rêve. Ni une illusion. Il devait sans doute dormir à cette heure là, alors, My tapa un rapidement message. Un simple bonne nuit, un peu lâche, mais sincère. Une bouteille à la mer, qui, au matin trouverait sans doute les rivages.



The End.

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