Au coeur d'une forêt hantée, un hurlement brise le silence.

Sans peur et sans reproche

Si l'on m'avait dit qu'un jour, Halloween se fêterait en plein mois d'Avril, je lui aurais répondu que c'est un idiot. Pourtant, c'était bel et bien le cas dans cet autre monde. Il y a de quoi rendre les décomposés d'Iteku perplexe. Bien que je ne sois pas un adepte des histoires d'horreur, il faut bien avouer que Parrev avait fière allure décorer de cette manière. Je pioche dans un sac de friandise qui m'est proposé par une petite fille. Oh, je viens de tomber sur un bonbon acidulé à la fraise. Mon goût préféré !

Des murmures viennent titiller ma curiosité. Le mot hanté me rebute quelque peu, mais bon je ne suis plus le petit garçon d'autrefois. En plus, j'ai ici l'occasion d'avoir un Blanche Neige au pouvoir fantastique. Vous vous demandez très certainement de qui je veux parler. C'est évident que je parle de mon persona, celui qui me ressemble plus ou moins - il faut juste m'imaginer plus vieux -. Un adepte de l'eau voilà qui est Kamui et je dois dire, que je m'entends très bien avec lui - ce qui est normal, car il s'agit tout simplement de lui-même -.

Zou, direction Hollow Forest. J'ai entendu dire qu'il s'agissait en fait de la soeur jumelle de la forêt de Tatsuhime. Rien n'est certain, mais c'est peut-être une occasion rêvée pour confirmer mes doutes. Je mis un certain temps avant d'arriver à destination - une carte de la région ne m'ayant été plus qu'indispensable -. Rien qu'à l'entrée du lieu, je ne peux m'empêcher de frissonner. Si mes amis me voyaient, ils seraient bien étonnés de voir que je ne suis pas aussi sûr de moi. Ce sera même quelque chose à mettre dans leurs dossiers s'ils souhaitent m'ennuyer.

Au fond de moi, Kamui m'incite à aller trouver refuge dans la clairière un peu plus loin. Ce n'est pas une si mauvaise idée. J'attendrais que mon coeur décide de ralentir avant de pénétrer dans les lieux. Alors que je parcours la distance qui me sépare de la clairière, je vois quelqu'un passer. Sa chevelure blonde pourrait très bien faire office de lampe tant, elle brille sous le reflet de la lune. J'esquisse un sourire... Pas celui que je me force à avoir en toutes circonstances... N'est-ce pas. Juste celui qui prouve que j'ai trouvé un cadavre jeu. Souhaitant donc lui faire peur, je suis la personne en me faufilant à travers les arbres.

Malheureusement pour moi, le hurlement du vent brise le silence planant sur les lieux. Les arbres craquent et attirent l'attention de la blondinette. Cela pourrait être une opportunité pour que je lui fasse peur, mais j'ai inconsciemment sursauté pour le coup. Et, bien entendu, comme parfois il m'arrive d'être quelqu'un de maladroit - je crois que Reina détint sur moi... Faudra que je lui en touche deux mots -,, je me prends le pied dans une racine, me faisant tomber en avant. Mes mains tentent désespéramment de m'accrocher à quelque chose et comme dans les mangas, elles trouvent juste comme appui deux seins bien gros et bien douillets - je suis un homme ! -.

« Tss. »

Je sors faiblement avant de cligner des yeux l'espace de quelques secondes. Serais-je bien tombé comme un gros débile sur la demoiselle que je suivais afin de lui faire une farce ? Et plus sérieusement, est-ce que mes mains sont bel et bien à l'endroit que je pense ? La sensation me dit bien que oui, mais je préfère ne pas trop y penser. J'essaye donc de faire comme si de rien étais, m'éloignant juste simplement de la demoiselle avant de lui faire un gros sourire.

« Excuse-moi hein ! Même si... »

Tais-toi ! Juste tait-toi pauvre fou ! Il ne faut pas que je termine ma phrase, surtout si c'est pour comparer ses boobs à des marshmallow. La survie d'abord oki ? Fuit. Fuit très loin sans qu'elle te remarque.

Fiche par Sánsa ; sur Never-Utopia

Au coeur d'une forêt hantée, un hurlement brise le silence.

Sans peur et sans reproche

Cela ne m'étonna pas le moins du monde de voir cette blondinette se mettre en colère après ma façon de faire - même si je au final, ce n'était pas mon intention de la chercher -. Qu'est-ce qu'une fille peut être susceptible ma parole ! Vous croyez que les mecs crient quand on leur touche le *bip* ? Bon ok, oui un peu, mais si c'est une jeune et belle demoiselle qui fait cela, on apprécie bien. Je m'enfonce ! Heureusement que je ne le lui dis pas, sinon je vais mourir ici et maintenant.

Je la regardai fondre sur moi, telle une furie qui passe à l'action. Je ne sais pas pourquoi, mais je le sens mal, très mal même. Quelques secondes avant de me recevoir le coup, je fais juste un pas vers l'arrière. Cela fut bénéfique pour moi, car même si la douleur était bel et bien là, j'avais pu au moins réduire l'impact. Si j'avais eu un peu plus de temps, j'aurai invoqué mon Persona pour qu'il me protège à l'aide d'une barrière d'eau. Tant pis.

Comme au ralenti, je tombe en arrière, mes mains se posèrent immédiatement sur mon ventre. Ne pouvant pas m'empêcher de grimacer, mon regard se pose tout de même sur la demoiselle qui rigole à présent. Moi ce que je comprends, c'est que cela a l'air de l'avoir amusé de me frapper. N'est-ce pas aussi déplacé que de lui avoir touché la poitrine ? J'avoue, que je l'ai mérité, mais quand même ! Ce n'est pas la peine de rigoler même si de me proposer sa main et un geste très gentil de sa part.

Grâce à la blondinette, je me remets debout, époussetant par la même occasion, mes vêtements. Je ne daigne pas répondre à sa dernière phrase - on va attendre avant de l'embêter de nouveau -. Je préfère lui sourire de nouveau, grimaçant toujours un peu, puis, ose lui demander.

« Toi aussi tu es là pour les rumeurs qui circulent ? »

Oui, je passe du coq à l'âne, ne lui lassant pas le temps de rester sur cette mauvaise scène. De toute manière, elle saura me le rappeler si elle le souhaite. Bon, je conçois quand même de m'excuser réellement auprès d'elle.

« Ah au fait, désoler pour tout à l'heure. »

Je lui dis avant de reprendre.

« Ca te dirais de faire le chemin dans la forêt ensemble ? Je suis Otoya. »

Fiche par Sánsa ; sur Never-Utopia