soundtrack

Je descendis les escalier de mon immeuble, puis j'arrivai devant le portail qui était juste en bas de chez moi, même si je voulais rester incrédule face à ce portail lumineux, ma part d'enfant semblait prendre le contrôle, j'était anxieux enthousiaste et calme à la fois. La rue était étrangement déserte , sombre mais la fraîcheur de la nuit était agréable. J'entendais d'ici le brouhaha incessant des grandes avenues de cette ville qui ne dors jamais.

Le portail était en faite l'écran publicitaire d'un arrêt de bus. Ses bords se limitaient au cadre de l'écran publicitaire, il émanait de lui une lumière  jaune et sa surface était comme celle d'un liquide, ondulant aléatoirement, tel la surface d'un bassin de mercure à la couleur or. Je passai ma main au travers,mais je ne sentis rien, lorsque je la ramenai vers moi comme pour prendre un peu de ce liquide lumineux dans les mains ce dernier se déroba. Tout ceci était étrange, il y avait bien un écran hier et voila que maintenant ma main passe au travers! La dernière expérience qui finit par me décrocher la mâchoire était le fait de ne pas voir ma main réapparaître de l'autre coté de l'écran... Je restait presque dix minutes à faire le con avec ce truc.

Bref, tout ceci était pour dire que j'étais assez méfiant vis à vis de tout ça(On va dire ça..) . Je décidai finalement de plonger dans ce portail, la tête la première , je retenais mon souffle et mes yeux étaient fermés. Je pensais bêtement que j'allais nager mais en faite je me rétamai par terre, sur l'herbe. En me relevant je découvrit l'environnement fabuleux dans lequel je m'étais retrouvé.

J'étais au beau milieu d'une clairière bordée par ce qu'il semble être une forêt. Une grosse lune éclairait celle-ci lui donnant mille et une nuances de bleu. En me retournant je revis le portail que j'avais emprunté, son support était le tronc d'un arbre mort, le seul de cette clairière. Autour de moi volaient des dizaines de lucioles, bleues elles aussi, tout ce paysage féerique, je n'arrivais pas à en croire mes yeux c'était tellement beau!

Après 30 secondes d'émerveillement je me mis à chercher mon téléphone pour prendre une photo quand tout à coup je me rendis compte que j'avais changé d'habits. Un ensemble en cuir noir avait remplacé mon costume de travail. Il  me semblait également que j'avais un espèce de gant métallique rouge et noir à ma main droite, mais non c'était autre chose, je ne parvenais pas à enlever ce truc! En retirant ma veste je me rendis compte que c'était tout le long de mon bras droit et que... j'avais compris. C'était donc ça le pouvoir qu'on m'avait attribué, un bras entièrement robotisé. Mais était-ce tout? Je me demandais ce qu'il cache sous cette ferraille, il n'y avait pas de vis, ni écrou, ni fentes, impossible de le démonter c'est comme si il avait été construit de l'intérieur . J'observait ce bras métallique,il refletait telle une ferrari, la lumiére de chaque luciole, j'étais totalement fasciné.

Cinq minutes après je me surpris à faire des pompes sur un seul bras, droite ou gauche, je sprintais comme jamais à travers la clairière sans efforts comme si j'était une machine.Mon tout entier était modifié. J'était un CYBORG.

Kareem en tant que grand fan de science fiction, était bien content d'être un cyborg, mais cela n'était que ce qui était visible, il était encore loin de ce douter que son bras entièrement robotisé lui cache encore bien des surprises...

à suivre

Je regardais autour de moi, toujours ce même silence, ces lucioles bleues, cette forêt. Après l'émerveillement de la découverte de mon corps cybernétique, le doute et l'incrédulité commencèrent à reprendre leur place au sain de mon esprit. Tout ceci semblait tellement réel. Mes sensations étaient bien là, je sentais bien l'odeur du sous-bois rafraîchir mes poumons. Mais je restais septique, on m'avait peut-être drogué. Il y avait un moyen d'en avoir le cœur net.

Je retournais au portail qui était au milieu de la clairière, en passant ma tête au travers comme on regarde par une fenêtre, elle traversa le voile doré et retrouvai la rue, l’arrêt de bus et le lointain bruit des boulevards d'Iteku. Je me retournai instantanément et me voila dans cette forêt bleue. Incroyable, c'est juste incroyable, comment une telle technologie peut-elle exister sans que personne ne soit au courant? Il faudra que je me renseigne au sujet de cette Mayonaka channel... pensais je. Tout ceci était bizarre, une société qui crée une technologie capable de projeter tout un monde décide de le rendre accessible à tout le monde gratuitement? Cela tranchait radicalement avec la logique capitaliste actuelle.

Pour l'instant j'avais envie d'explorer ce monde, si ce n'est qu'un jeu-vidéo alors il risque d’être le meilleur qui n'est jamais été fait, et j'avais le privilège de pouvoir y jouer, c'était vachement cool ça. Faudra faire gaffe à pas devenir un nolife! me dis-je joyeusement. En tout cas cette nouvelle réalité, qu'elle soit virtuelle ou non allait devenir un passe temps majeur pour moi. A défaut de pouvoir rencontrer des gens à Iteku, j'allais peut-être pouvoir en rencontrer ici si tenté qu'il existe des gens dans le ....  

A ce moment je sentis de derrière un puissant coup qui me projeta 15 mètres en avant puis je fini mon vol sur les feuilles mortes. What the hell?!, que s'était t'il passé?! J'avais mal, mais pas autant qu'il faudrait... Je me relevai avec peine, ce coup... Je devrais avoir le dos cassé mais pourtant me voilà à nouveau debout. Etait-ce parce que j'étais un cyborg?  En me retournant pour voir ce qui m'avait envoyé valdinguer comme ça, je fus pétrifié,  je vis à quelques mètres de moi la chose la plus horrible et laide qu'il m'ait été donné de voir, et elle se précipitait à toute vitesse sur moi...

à suivre

La chose était une bête hideuse, sous la lune qui l'éclairait, je pouvais apercevoir tous les détails. La bête ressemblait à sorte d'humain, trapu avec la tête placée en plein milieu du torse. Il était nu comme un vers recouvert par les pustules et la boue dans la quelle il semblait vivre. Son visage me fixait avec ses cinq yeux blancs et il lâchait des raclements de gorge en guise d'hurlements. Cette masse difforme avait une taille qui semblait être largement supérieure à la mienne et était terminée par des petites jambes et un petit bras qui semblaient contraster avec l'aspect massif de la créature. Quant à son autre bras il était aussi gros que son corps et s'en servait pour se déplacer tel un gorille.

La suite se déroula sans que j'eus le temps de comprendre quoi que ce soit et seul la stupeur et la peur régnaient dans mon esprit. La bête arriva jusqu’à moi et alla écraser son gigantesque poing sur moi quand tout à coup une voie dans ma tête raisonna * auto save mode activated * et je vis mon bras robotisé empoigner fermement le gigantesque bras de monstre qui ce mit à hurler et à gesticuler avec le reste de ses membres quasi atrophiés. Je vis avec terreur la grosse main de son grand bras à quelques centimètres de ma tête et celle-ci tentais d'attraper ma tête pour l'écraser. Je ne savais pas ce qui se passait, ma respiration était saccadée à cause de l'adrenaline, et j'avais envie de prendre mes jambes à mon cou et de m'enfuir en hurlant. Mais mon corps ne répondait plus et restait vissé sur ses jambes. La voix retentit à nouveau, * Magic engine activated: cutting pliers mode * et je vis soudainement mon bras droit s'illuminer et se transformer en une pince coupante qui se mit à serrer violemment sa prise.

La bête qui se tenait à quelques pas hurla encore plus fort et voulait se défaire de cette pince qui était sur le point de lui couper le bras, mais c'était trop tard pour elle,  les deux lames de la pince s’entrechoquèrent et le bras tomba. Dans une rage folle, la créature finit par se jeter sur moi pour me mordre et j'eus à peine le temps de la tenir à bout de bras pour l'en empêcher, dans la lutte je parvins à repousser avec mes jambes la créature et je pus me mettre debout et sans attendre quoi que ce soit d'autre je couru aussi vite que possible vers le portail et me jetais dessus pour quitter ce monde au plus vite.

Après un roulé boulé sur le sol le calme était revenu. J'observais fixement le portail ,assis par terre sur le bitume de la rue déserte, la sueur mon front et mon cœur battait encore à plein régime. J'étais à nouveau seul, avec la fraîcheur rassurante de la nuit d'Iteku et le lointain bruit des boulevards de cette ville qui ne dors jamais...
Je jetai un œil à mon bras droit, rien de spécial, il était en chair et en os mais je sentais toujours la douleur dans le dos. Cet univers est un peu trop réaliste à mon gout... me dis je.

La suite dans le prochain rp!