« Who do you think you are! Tearing us all apart. Where did you think you could go? 'Cause everyone already knows. It's 20 to 1, Yeah, so you better run » A quoi vous attendez-vous ? A une histoire palpitante. À une enfance déprimante ? Il n'en est rien. C'est Monsieur tout le monde, à quelques points près. Mais son histoire, car il en a une, commence en Amérique. Ses parents sont d'origines françaises mais l'Americain Dream leur a fait de l’œil et ils sont partis tenter leurs chances au States. Pas de boulots, pas de repères, rien. Ils se sont débrouillés comme ils pouvaient jusqu'à prendre racine au beau milieu d'Oakland. C'était la belle vie. Sa mère comédienne, son père musicien, tout semblait se passait bien. Du moins, jusqu'à ce qu'ils décident d'avoir un enfant. Quel heureux événement ! A peu de choses près qu'ils auraient sûrement préféré avoir autre chose qu'une petite teigne. Un teigneux plutôt. Ils ont bien réussir à le tenir mais à partir de l'adolescence, ce fût la catastrophe. Toujours viré de cours, toujours à se foutre dans les mauvais tours, Shane avait tout à envier de ses collègues mais il préférait leurs cracher à la figure. Tout comme cracher à la musique, aux théâtres et aux autres métiers auquel étaient affiliés ses parents. Ils l'avaient inscris dans une école de musique mais il avait réussi à se faire virer aux bouts de trois jours. Crise excessive de colère, violence physique et verbale en plus de terrifier ses petits camarades qui lui disaient bonjour uniquement pour ne pas avoir à se faire dessus un peu plus tard dans la journée.

C'était surtout à cause du fait que Shane n'aimait pas les autres, il s'en méfiait comme de la peste. Leurs hypocrisies le dégouttait, le pousser toujours à aller voir ailleurs s'il y était. Et d'ailleurs, ce ailleurs, c'était bien souvent dans sa chambre, étalé sur son lit à jouer aux jeux vidéos. C'est une véritable passion depuis qu'il est tout petit au point que dans son état d’Amérique, il a été déclaré comme le meilleur joueur du coin. C'était ça qu'il voulait faire, car ça lui permettait de décompresser. D'envoyer toute sa colère sur les gens qu'il pouvait tuer virtuellement. « I need a shot again, that sweet adrenaline » Paradoxalement, ça le rendait moins violent mais ça lui donnait des idées étranges. Comme par exemple, annoncer à ses parents qu'ils voulaient partir. Loin, très loin d'eux. Prendre la route et ne jamais revenir. Enfin si, de temps en temps, mais le moins souvent possible. Shane ne s'entendait pas du tout avec ses parents, il ne pouvait plus les supporter. Eux et leurs passions pour la musique. Surtout pour de la musique classique, faut pas déconner non plus. Alors ça l'avait piqué d'un coup, il devait partir. Bien entendu, si ça pouvait leurs permettre d'avoir enfin un sourire sur le visage de leurs fils, ils n'allaient pas refuser. C'est sans diplôme qu'il est partit, atterrissant Iteku pour son plus grand bonheur.

A son arrivé ? Franchement ? Il avait l'air d'un ahuri qui ne parlait pas un mot de japonais. Alors la première chose à faire, c'était de prendre des cours. Heureusement, l'anglais reste néanmoins présent un minimum et le temps d'apprendre la langue locale, il avait pu trouver du travail. Ce voyage lui avait fait du bien. Fuir son pays lui avait fait du bien. Il s'est mis à bosser dans son petit magasin de jeux vidéos, son appartement juste au-dessus. C'est sa tanière cette boutique, son antre. Mais lorsque les écrans se sont mis à parler de leurs pleins grès, il était curieux de savoir de quoi il s'agissait. Il faut dire qu'il n'a pas été déçu du voyage. Dans cette autre monde, il peut se lâcher. Il peut faire ce qu'il fait dans un jeu vidéo sans qu'on lui reproche quoi que ce soit. Shane avait des reproches tout de même de temps en temps mais pas Revenge. Non-non, c'était vraiment l'albinos qui se faisait un malin plaisir et qui continue d'ailleurs à s'en faire un. Alors en ville, Shane est le gentil petit vendeur, un peu déconneur mais à Noerphilie, il devient Revenge, une vraie peste cinglée qui n'écoute pas ce qu'on lui dit. Ils se permettent un peu de liberté et oui, c'est le début de la schizophrénie.