Réveil matin: 07:00. Je me réveille comme une fleur, encore dans la brume d'un sommeil paradoxal désagréablement perturbé. Mon alarme ? Non. Hiro. Encore et toujours, Hiro. « DANA ! LÈVE-TOI ! ALLER ! » Quel bonheur d'entendre sa si douce et mélodieuse voix de bon matin ! J'en ferais bien une mélodie d'attente pour ascenseur. « ET ÉTEINS-MOI CE PUTAIN DE RÉVEIL ! » Ou bien une alerte incendie, voire une alarme de voiture, pour faire peur aux potentiels voleurs, y a pas mieux. J'ai du mal à me retenir de râler sous ma couette, je peux bien me le permettre, il peut pas m'entendre de là où je suis ... « ARRÊTE DE TE PLAINDRE ET DESCENDS ! » Soupir. Lentement. Difficilement. Je m'extrais de mon si douillet et confortable lit, l'abandonnant à son triste sort, ne prenant même pas la peine de le faire. Ah quoi bon ? Si c'est pour le défaire le soir même. Je regarde l'heure. Même pas le temps de prendre une douche avec l'excité de la spatule qui m'attend en bas. Tant pis. Je m'habille rapidement, attrape un élastique au passage et commence à descendre l'escalier. Une délicieuse odeur commence à envahir mon appartement ; monsieur est aux fourneaux. Du deuxième étage, je passe au premier, y jette un œil pour y voir - encore - cette même et inlassable organisation, le propre et le rangé digne de ce cher maniaque. Rien à voir avec mon bordel digne de la caverne d'Ali Baba. Finalement, et après avoir galéré à me faire une queue de cheval correcte et sans épi - quoique, j'en sens encore deux ou trois sous mes doigts - j'arrive au rez-de-chaussée. Macchiato et Corso m'accueillent et me font la fête comme si ça faisait trois mois qu'ils ne m'avaient pas vue. Je jette un œil derrière le comptoir, vers l'arrière-boutique. Comme je m'y attendais, Hiro est déjà en cuisine à préparer pâtisseries et tartes pour la journée. Je retrousse mes manches et me dirige vers le salon du café. Au boulot !

Ainsi commence l'une de ces journées que les gens qualifient de "train-train quotidien". Oui, enfin, ça, c'est s’il n'y avait pas eu tout ce bazar par la suite ! Au début, on comprenait pas trop avec Hiro, c'est qu'on n'a pas d'écran dans le café, c'est un peu notre marque de fabrique, avec les plantes qui squattent les murs et les deux dobermans qui font office de caméras de surveillance et de vigiles. Y avait plus de bruit dehors, juste une voix de crécelle qui semblait envahir toute la ville. Puis les clients sortaient. C'était flippant. Moi je croyais que ça venait de la nourriture ! J'ai même demandé à Hiro s'il ne s'était pas planté dans ses recettes, il m'a gavé une part de quiche dans la bouche, et elle était DÉ-LI-CI-EUSE ! Comme d'habitude. Alors d'où venait le problème ? Ça a duré un bon moment, comme si tout Iteku s'était figé. Puis les gens sont revenus dans le café, petit-à-petit, et ils avaient tous l'air d'avoir pris de la drogue, tous plongés dans leur délire de "nouveau monde", "nouvelle vie", "nouvelle peau", "chance incroyable", etcétéra, etcétéra. Ça m'intriguait énormément cette histoire, mais Hiro me disait de pas faire attention et de retourner au travail, parce que "je suis pas payée à rien foutre". Ha. Ha. Hiro, on est copropriétaires j'te rappelle. Je pourrais le lui dire, à voix haute et intelligible, mais je n'ai pas la force d'argumenter inutilement aujourd'hui, ni jamais d'ailleurs. La journée finie, les échos des conversations des clients résonnent encore dans mes oreilles. M'étalant comme une larve sur mon lit - qu'est-ce qu'il m'a manqué celui-là - j'allume mon ordinateur et me prépare à jeter un œil à mes mails avant de zoner sur Tumblr. « Passer sa main à travers un écran pour y aller, quelle idée vraiment ! » Un écho qui m'intrigue et me titille les neurones. Et si ? Je peux pas m'empêcher de pousser un soupir amusé. Je vais avoir l'air fine si ma main reste collée à mon écran sans que rien ne se passe, ce serait bien ma veine tiens ! Pourtant ... La curiosité est trop forte, et mon bras se tend doucement vers mon écran, et comme si je perdais la tête, je vois mes doigts, puis ma main toute entière, traverser la matière, et soudain ....


« Est-ce que vous allez bien ? » La voix vient d'au-dessus de moi. Je lève le nez, et je me rend compte que je ne suis absolument plus dans mon appartement. Étalée par terre, sur ce qui semble être des dalles de pierres, mon bras est toujours tendu vers l'avant, comme si j'essayais d'attraper quelque chose qui n'est plus là. « Eh ? » Bon sang, quelle éloquence ! On croirait que je sors tout droit d'un séminaire de trente-sept heures non-stop sur la vie des poissons-clowns des Mers du Sud. Perdue, j'attrape la main qui m'est tendue et qui m'aide à me relever. C'est là que je la vois : cette ville. Une cité immense et fantastique, qui n'a plus rien à voir avec ma chambre, ni même avec Iteku. En fait, je doute même qu'il y ait une telle ville dans notre monde. Émerveillée, la bouche grande ouverte et les yeux pleins d'étoiles, je ne peux m'empêcher de faire des tours sur moi-même, observant tour-à-tour les bâtiments, les gens, les rues, le ciel et les nuages qui le parcourent. Dans le doute, je me mets une claque sur la joue, histoire d'être sûre de ne pas rêver, et vu la douleur ainsi que la tête de celui qui m'a accueillie, tout ceci est bel et bien ... réel. Je pourrais avoir du mal à y croire, et pourtant. Je ne me suis jamais sentie aussi légère, aussi libre. Je suis tellement excitée que j'ai l'impression que mon cœur va exploser sous la pression. Et mes poumons ! Ils se gonflent à n'en plus pouvoir, comme si c'était la première fois que je respirais vraiment, pleinement, sans contrainte. Et je continue de tourner, comme piégée par le mouvement en personne. Ce n'est que la vue d'une chose d'un bleu qui me saute aux yeux que je m'arrête, et c'est là que je les vois. Mes cheveux. Ils ne sont plus roux. Non. Ils sont devenus ... BLEUS ? Je ne retiens même pas mon hurlement de surprise, examinant ses deux tresses aux couleurs pétantes, tirant dessus pour vérifier si elles sont vraiment rattachées à mon crâne, et c'est le cas. Qu'est-ce qu'on m'a fait ? Vite, un miroir, une vitre, un reflet, quelque chose ! J'entends un bruit d'eau qui coule et me retourne vivement pour voir qu'une fontaine trône sur la place où j'ai atterri. Sans hésiter, j'y fonce et observe - nerveusement - mon reflet dans l'eau mouvante. Un visage plus fin, des yeux roses vifs qui se marient à merveille avec ma chevelure bleue électrique, une peau encore plus pâle qu'elle ne l'était déjà, et ... C'est quoi ces tatouages ? Des nuages se baladent sur mon bras ! ET CES FRINGUES D’OÙ ELLES SORTENT ?

Je crise comme ça pendant plusieurs minutes, pestant et râlant à voix haute, avant que l'homme qui m'a accueillie - qui est toujours là, oui, un homme très patient - ne vienne se rappeler à mon bon souvenir. Lui faisait de nouveau face, je remarque que je suis aussi grande que lui, et peut-être même plus ? Soit il est vraiment petit, soit ... J'aurais gagné des centimètres ? ENFIN, une bonne nouvelle. Je suis tellement prise dans mes hypothèses, à jauger mon interlocuteur de haut en bas, à essayer de le mesurer avec ma main, comparant nos tailles sans aucune gêne, que je n'entends même pas ce qu'il me dit. Quand finalement, je réalise que c'est à moi qu'il parle, je le fais répéter. Un sourire gêné aux lèvres, il s'exécute. « Bienvenue en Noerphilie ! Je suis un des habitants de cette ville, et je suis heureux de vous accueillir dans notre monde, Mademoiselle euh ... Comment doit-on vous appeler ? » Je le fixe un instant avant d'ouvrir la bouche pour lui répondre. « Je m'appelle D- ... » Et je me stoppe. Pourquoi ? Dana est mon prénom après tout, alors où est le problème ? Peut-être dans le fait que je n'ai absolument plus l'air de la Dana que je suis à l'origine ? Ou dans le fait que je ne suis plus à Iteku, mais dans un autre monde ? Alors pourquoi ne pas devenir quelqu'un d'autre, quelqu'un que je serais juste ici, c'est le but en fin de compte, non ? Un sourire espiègle s'étire sur mon visage. « Bluebell, mais vous pouvez m'appeler Blue ! » Oui. C'est parfait. Bon, je l'admets, Bluebell est mon second prénom dans le monde réel, alors peut-être que je cherche à me rattacher à celui-ci, histoire de ne pas partir en vrille, mais franchement, je n'ai pas envie de me prendre la tête sur un sujet philosophique maintenant, surtout quand tout un monde reste à explorer. « Et bien, enchanté Blue ! » Une main sur les hanches, je l'écoute à moitié alors qu'il m'explique comment ça se passe ici, tout ça, je le découvrirais bien par moi-même plus tard ! En cet instant, j'ai bien trop envie d'aller me balader dans les rues, voir tout ce qu'il y a à voir, et plus encore. Un flot d'énergie venant de nulle part s'empare de moi, et je ne peux m'empêcher de sauter sur place, bras en l'air en poussant un cri de joie. C'est quand je vois le sol s'éloigner que je comprends que je me mets à ... voler ? Flotter dans les airs ? Qu'est-ce qui se passe au juste ? Je m'élève comme ça pendant quelques secondes encore, bon sang, je suis à combien de mètres de hauteur là ? Cinq ? Dix ? Je vais grimper encore longtemps comme ça ? EH ?! ATTENDEZ ! « COMMENT JE FAIS POUR REDESCENDRE MOI ?!!! » Et comme s'il suffisait de demander, je me mets à "tomber", mais tout en douceur, aussi lentement que lorsque je me suis envolée. Mon hôte a la main sur le front, m'observant faire d'un calme olympien. J'atterris finalement à quelques mètres de lui, complètement effarée, ne comprenant absolument pas ce qu'il vient de se passer. Et l'autre qui me sort tout sourire que c'est tout à fait normal, que je viens de découvrir le pouvoir qui m'a été donné à mon arrivée. Non mais, il réalise ce que je viens de f- ... Oh la, pause. Un pouvoir ? Un nouveau sourire apparaît sur mes lèvres, bien plus empreint de malice que le premier. Continue blanc-bec, tu m'intéresses ... Alors que je l'attrape par l'épaule pour qu'il m'en dise un peu plus - sûrement va-t-il me répéter ce que je n'ai pas écouté tout à l'heure - je me dis que plus ça va, plus je sens que ce monde va me plaire !


A Iteku, la vie est toujours la même. Les gens vont toujours au travail, les étudiants vont toujours en cours, on s'arrête toujours pour acheter le journal et boire un café en terrasse, on promène toujours son chien dans le parc, et on se retrouve toujours au coin de la rue pour passer la journée entre amis. Les choses n'ont pas tant changé que ça au final. Je suis toujours la cogérante d'un café dans lequel je fais office d'hôtesse d'accueil, de caissière et de serveuse. J'habite toujours deux étages au-dessus du-dit café et je suis toujours l'heureuse propriétaire de deux dobermans bien plus adorables qu'ils en ont l'air ! Oui. Tout est pareil qu'avant au final. Je suis toujours cette Écossaise tête en l'air, coincée au milieu d'une fratrie de cinq enfants. Toujours celle qui ne faisait rien de remarquable, nulle en théâtre, nulle en sport, nulle en dessin et en musique. Pourtant je chante bien, on m'a dit que j'avais une voix de soprano une fois, on m'avait même proposé d'intégrer le conservatoire, mais ce n'était pas moi, je n'étais pas faite pour ça, on me l'avait répété cent fois. "Dana, qu'est-ce qu'on va bien pouvoir faire de toi ?" Je n'étais pas particulièrement douée en classe, pas médiocre non plus, juste, dans la moyenne. Banale, c'est ce que j'étais. La fille souriante qu'on croise à chaque coin de rue, que tout le monde connait de vue, mais personne ne se souvient vraiment de son prénom. J'étais loin de ma sœur reporter à l'étranger, loin de mon frère joueur de rugby en ligue nationale, loin de mon autre frère surdoué et physicien en herbe, et plus loin encore du petit dernier qui promettait une incroyable carrière de comique. J'étais à mille années lumières de tout ça, de leur monde, d'eux. J'étais la fille qui finirait très probablement femme au foyer et dépendante des autres, c'était bel et bien tout ce qui m'attendait. Je ne voyais rien de mal ou de triste à avoir une vie comme celle-ci, mais j'espérais plus, sans savoir comment y arriver.

Je lance un regard en coin vers Hiro qui m'aide à essuyer les verres et les tasses. C'est lui qui m'a sauvée de tout ça, de ce quotidien qui semblait me convenir en surface, et qui m'enfermait dans une cage trop petite pour moi. Je ne voulais pas voir à l'époque. Je faisais comme si tout allait bien dans le meilleur des mondes. Qu'est-ce que je pouvais bien faire d'autre ? Étudiante en langues étrangères à la fac, c'était bien là l'un des rares domaines dans lesquels j'étais douée, et j'aimais ça, même si j'étais loin de le crier sur tous les toits. C'est en cours que j'ai rencontré Hiro pour la première fois. C'était un étudiant étranger, il venait du Japon et était en Écosse le temps d'une année, dans le cadre d'un quel conque programme étudiants permettant de voyager, comme beaucoup d'autres étudiants un peu partout dans le monde. Honnêtement, je ne sais même plus comment on a fait pour se rapprocher. Un binôme en cours ? Probablement. Oui. Je crois bien que c'était ça. On avait été mis ensemble pour un exposé, comme quoi, parfois la vie vous joue des tours. La communication n'était pas facile au début, il était très sérieux et concentré - il l'est toujours d'ailleurs, même si j'ai réussi à le dérider un peu - mais en l'observant, on pouvait remarquer les quelques regards qu'il lançait au-dehors, comme s'il voulait constamment être ailleurs. Ce devait bien être le seul point commun qu'on avait à ce moment-là. L'envie d'être autre-part, sans pouvoir l'assouvir. Il est souvent venu chez mes parents pour bosser, il a rencontré ma famille, et il m'a vue évoluer au milieu d'eux. Il a vu l'oiseau en cage qui se persuadait qu'il ne pouvait pas voler. C'est peut-être pour ça qu'il m'a proposé d'aller au Japon ? Je ne sais pas. Il ne m'a jamais donné la raison. C'était comme s'il avait dit ça comme ça, comme s'il se moquait de savoir si j'accepterais ou non. Je l'avoue, à cette époque, j'avais craqué pour lui, je m'étais même mis au japonais, c'est pour dire ! Je ne sais pas ce qui m'a pris. On bossait simplement quand il m'avait sorti ça, on était à la bibliothèque, et j'ai dit "d'accord". C'est tout bête, n'est-ce pas ? Il suffit d'un rien, d'une simple phrase, d'un simple mot, et on se retrouve à l'autre bout de la Terre dans le mois qui suit, et on voit sa vie changer d'une façon qu'on n'aurait jamais pu imaginer. C'est drôle maintenant, quand j'y pense. Il a fallu qu'un étranger débarque dans ma vie pour qu'elle soit bouleversée du tout au tout, et aujourd'hui, une autre étrangère est entrée dans ma vie, sans même que je la vois, juste une voix qui m'a dit que tout était possible, qu'il n'y avait qu'un écran à traverser, et je l'ai fait ... Ma vie s'est trouvée métamorphosée, une fois encore.


Noerphilie. Si un jour on m'avait dit que je passerais mon temps libre dans un univers parallèle, j'aurais cru à une caméra cachée. Et pourtant, j'y suis, c'est réel, et c'est fantastique. Perchée sur un toit, j'observe le soleil se coucher. La plupart des Itekiens s'en vont et quitte ce monde par le biais des écrans disséminés un peu partout, mouvement de masse en raison de la nuit qui va faire son entrée. Certains restent, passent la nuit dans une auberge, mais beaucoup préfèrent retrouver la sécurité de leur appartement ou de leur maison dans notre monde. C'est étrange. Moi qui ai toujours aimé le soleil, me voilà bien plus à l'aise une fois celui-ci disparu. L'Esprit de la Lune. Ha. Même dans ce monde, l'ironie et le paradoxe sont de mise. Mais ça me convient bien plus que de raison. Enfin, quand on semble dépourvu de cette dernière, cette phrase n'a plus vraiment de sens, n'est-ce pas ? Oh, j'ai l'impression que je vous perds ? Pas bien grave, faites comme moi, passez à autre chose. Admirez comme la lune est magnifique, gigantesque, imposante. Tout autant rassurante de par la lumière qu'elle nous offre, qu'effrayante de par ce qu'elle annonce. Ce monde est fascinant, c'est indéniable. Je pourrais y passer ma vie entière, si je n'étais pas aussi attachée à ma vie réelle. Mais puis-je seulement l'appelée ainsi ? Après tout, l'existence en Noerphilie semble en tout point semblable à celle sur Terre, nous avons tout autant besoin de manger et de boire, tout autant besoin de respirer et de dormir, qui sait ce qu'il se passerait si nous mourrons ici ? Cette simple idée m'amuse et me fait sourire, un sourire que certains pourraient qualifier d'inquiétant, et ils n'auraient pas tort, sous la lumière de l'astre pâle, j'ai plus l'air d'un fantôme venu tourmenter les vivants qu'autre chose.

Sautant de mon perchoir, je me laisse doucement tomber jusqu'au sol. A peine mon pied atteint-il la terre ferme que je me transforme. En tant que renarde, je cours toujours moins de risque à me balader aux milieux des créatures qui peuplent ce monde, surtout pendant la nuit. J'aime assez me promener sous cette forme, j'ai l'impression d'être encore plus intouchable ainsi. Qui oserait s'en prendre à une adorable boule de poils ? Quoique ... Il faudrait que je me méfie un peu plus, il n'y a pas de SPA dans ce monde. Enfin. La possibilité de finir en carpette ne me fait pas peur. Peu de chose m'inquiètent au final. Le danger n'est pas un problème majeur dans ma vie. Par contre, l'ennui est en tête de ma liste noire. Cela a beau ne faire que deux semaines que toute cette histoire a commencé, je sens déjà la morosité et le quotidien pointer le bout de leur horrible nez. J'ai besoin d'action, besoin de bouger ! Je pourrais partir découvrir le monde, mais seule, ce n'est jamais bien amusant. On n'a personne avec qui se remémorer les bons moments, personne avec qui discuter des événements critiques auxquels on a pu faire face, personne avec qui partager les souvenirs des aventures passées. Soupir. Vagabondant dans les rues presque désertes, je cherche une idée, quelque chose à faire. Sans savoir comment, ni après combien de temps, je finis dans le quartier des Guildes. Déambulant entre des bâtiments plus étranges les uns que les autres, je réalise que la solution est juste devant moi. Une Guilde ! C'est exactement ça ! Voilà ce qu'il me faut. Des gens qui se rassemblent pour agir ensemble, MAIS C'EST ABSOLUMENT PARFAIT ! Si je n'étais pas sous ma forme de renard j'en sauterai et j'en crierai de joie ! Une Guilde ... Une fois de plus, le commencement d'une nouvelle étape qui changera la donne.

Et la prochaine, ce sera quoi ?