Akane commença sa vie avec déjà une tare pour sa famille paternelle : il était le fils d’une française et donc métisse.

Pourtant, ce n’est pas cette haine qui détruisit son enfance mais plutôt le Syndrome de Wiskott-Aldrich.
Dès son plus jeune âge il avait de nombreux bleu inexplicables, mais également souvent du sang dans les sels et il tombait malade très facilement.
Cela mis la puce à l’oreille de son père qui demanda un examen et le Syndrome fut diagnostiqué.

Pour Akane âgé de 2 ans ce n’était que de drôles de mots mis bout à bout, mais pour la famille paternelle c’était la faute de sa mère et ses gènes. La jeune femme, Marie, n’avait pas une santé dès plus solide et dans sa famille de nombreux cas de cancers s’étaient déclarés. Donc elle était une excellente cible pour les mauvaises langues.

Dès le Syndrome diagnostiqué les médecins testèrent la moelle épinière de chaque membre l’acceptant dans la famille mais pas un seul n’était compatible. Et il était hors de question pour son père de mettre Marie en danger alors qu’Akane pouvait encore se passer de la greffe. Il fut placer sur la liste des demandeurs de greffes.

Ainsi, Akane continua sa vie quelque peu surprotéger par sa mère pour éviter tous risques de tomber malade. Mais cela ne fut pas un grand succès. Il est dur de ne pas tomber malade quand vous êtes entourés d’enfants.

Souvent, Akane attraper un petit virus et restait de longues semaines à l’hôpital afin que cela ne s’aggrave pas trop avant de pouvoir retourner auprès de ses camarades qui n’osaient jouer avec lui. Voir leur camarade de classe se mettre soudainement à saigner du nez de façon abondante était très choquant pour des gamins de 5 ans.

Puis, vers 7 ans cela s’aggrava et en plus des nombreux saignements Akane faisait de l’anémie et avait parfois les articulations si douloureuses qu’il avait du mal à bouger.
Il se souviendra toujours de cette partie de sa vie car pendant près d’un an il resta à l’hôpital presque non-stop, et il put voir le cancer ronger sa mère qui tenait malgré tout à rester à ses côtés. Lui sortit de l’hôpital, elle y resta. A jamais.
C’est aussi pendant cette période qu’il commença à s’intéresser à la médecine et à lire des livres compliqués dont il ne comprenait pas grand-chose.

Il put finir sa primaire aux côtés de ses camarades, bien qu’il ne passait jamais une semaine entière à leur côté. Et les rares jours où il se sentait assez bien pour rentrer à la maison il entrevoyait son père qui rentrait juste pour se changer et repartir faire une opération. Seule une infirmière à plein temps s’occupait de lui. C'est elle qui lui fit découvrir la guitare.
Pourtant, jamais il ne se plaignit, jamais il n’avoua sa peur terrible de ne plus sortir de l’hôpital comme sa maman.

Il ne vit pas la rentrée au collège car enfin, il fut envoyé à l’hôpital pour une greffe. Mais il fit un violent rejet quelques semaines plus tard le clouant au lit de l’hôpital pendant de longs mois avant de se sentir assez bien pour mettre les pieds au collège.
Et pendant ce temps le Syndrome de Wiskott-Aldrich gagnait du terrain, et lui avait toujours plus de mal à se déplacer et vivre au quotidien. Mais il s’accrochait ne serait-ce pour donner tort à ses grands-parents paternels qu’il entendait maudire sa défunte mère adorait. Il n’avait pas si mal n’est-ce pas ? Pas si peur… Papa allait trouver un donneur…

Les jours, les semaines, les mois s’écoulèrent ainsi que les sinusites et autres infections qui le clouaient au lit dès qu’il avait la joie de mettre un pied dehors. Les médecins craignirent même qu'une tumeur ne se forme quelque part tant le Syndrome était virulent.
Puis, vers 17 ans, il eut une deuxième chance de greffe.
Jamais il n’avouera qu’il eut peur de ne jamais se réveiller cette fois-ci tant les souvenirs de la précédente greffe étaient présents dans sa tête.

Courageux, il ne dit mot, et suivit tous les conseils des médecins.
Il s’endormit la peur au ventre.

Il se réveilla fatigué, endoloris, mais vivant.
Quand il vit le visage en pleur de son père de l’autre côté de la vitre il crut que la greffe avait encore raté, mais ce n’était que des larmes de joie. Bien sûr, il dut attendre des longues semaines avant d’être sûr que cette fois tout avaient bien marché. Et il les passa à l’hôpital.

Quand enfin il put sortir de l’hôpital il se sentit libre.
Bien sûr, il avait encore des petits bilans annuels à faire, mais à présent il était maitre de sa vie.

Malgré ses années chaotiques, il réussit à obtenir son BAC S avec seulement un an de retard, et découvrit la joie d’avoir des amis, de pouvoir sortir sans avoir peur de tourner de l’œil.
Il entra en Fac de médecine bien décidé à devenir Chirurgien, ce métier qui lui avait sauvé la vie.

Sa vie était enfin normale, heureuse et entourée de personne.
C’est un matin que sa vie prit une nouvelle fois un tournant peu ordinaire.
Quand, cette Harmonie apparut à la télévision pour parler de cet autre monde derrière les écrans.
Akane était resté immobile incapable de réfléchir, puis il avait tendu la main comme hypnotisait par l’écran, il s’était fait aspiré et avait atterrit sur une grande place.
Incrédule, il avait pu voir l’arrivé de très nombreuses personnes qui avaient dû vérifier comme lui si c’était un mensonge ou la réalité.

En fait, Akane aurait pu rester très longtemps figé si Miss n’était pas apparu à ses côtés en mangeant une brochette de bonbon avec joie.

-Akana c’est ça ? Je suis Miss, ton Persona. Viens, ne reste donc pas planter ici… Avait-elle dit avant de le tirer derrière elle en sautillant joyeusement.

Et Akane découvrit un monde stupéfiant mais aussi assez terrifiant par bien des aspects.
Les simples capacités de Miss étaient incroyables, mais il en avait vu d’autre tout aussi époustouflantes.

-J’aime cette vie Maman, même si elle ne fut pas si simple au début…Murmura-t-il tout bas alors qu’il regardait Miss engouffrait un énième bonbon dans sa bouche.