A Iteku : Fuhito. Quand on le regarde passer dans la rue, on pourrait le confondre avec ces milliers de silhouettes se muant dans la masse. Garçon discret et silencieux, il n'est qu'un Homme parmi les autres, Un au creux de Tout. Mais tout ça, c'est parce qu'il le veut bien. Plutôt mourir que de faire des vagues, plutôt se protéger plutôt que de défaillir. Il ne souhaite en aucun cas reproduire l'idiotie de sa sœur jumelle, quitte à se murer dans le sérieux et l'ombre. On le dit taciturne, rat de bibliothèque, asocial au possible. On le devine amateur de musique, son casque couvrant éternellement sa chevelure naturellement chaude. Certains s'en méfie. D'autres veulent percer le voile de mystère qui entoure le jeune rouquin en blouse blanche, ce semi-gaijin aux yeux verts qui crée des doutes au sein de l'esprit de ses collègues. « Qu'aime-t-il ? Avec qui sort-il ? Il mange, parfois, ou il ne fait que travailler ? » Rien, et tout à la fois. Il est comme vous et moi. Comme eux, comme tout le monde. Fuhito, pourtant, est prisonnier de ses frustrations causées par toute une vie de refus. Cette blouse, il la porte pour faire plaisir à son père. Car selon Ieyasu Watanabe, en tant que fils, il devait prendre sa suite, et arrêter ses gamineries.
Mais il aspire à tant d'autres choses... Et bien que les flammes passionnées qui habitaient son cœur se sont éteintes depuis longtemps, il suffirait d'un rien pour réveiller les braises cachées sous les cendres.

En Noerphilie : D'un brasier ardent, cette créature parvient à faire rougir les feux de pailles. Sur ses épaules fines coulent une rivière carmine, ses lèvres rosées parviennent à étourdir les sens les plus fins. On ne la connaît que comme l'ombre Rouge, celle qui séduit par son exubérance, son excentricité trop extrême ou encore ses verbes de poésie anglaise qu'elle délit de sa langue agile, un brin coquine. Cet être est bien connu dans les rumeurs de Noerphilie, certains font d'elle la Catin de Parrev, d'autre le Fou des Planches. Car c'est une mise en scène constante de son propre personnage. Tantôt espionne, tantôt comédien, tantôt fantôme, tantôt mercenaire pour les comptes des plus faramineux. Sa gorge se déploie pour rire, ses gestes tendres peuvent se confondre en poison, pour les esprits les plus faibles que cette âme parvient à capturer dans ses filets. On ne sait si son cœur est vil ou vicié, cependant, on ne peut nier sa présence. On ne quitte jamais des yeux le fiel ambiguë qui glisse entre ses dents acérées, mutées en un sourire constant. Qu'est-ce qui l'amuse ? Nous. Ses spectateurs. Le public hébété de ce vampire de sang frais. « La vie, ma vie, tout ça n'est qu'un jeu. Je vous mets Échec et Mat, mes chéris, et il n'y a rien que vous ne puissiez y faire. Now... Let Me Sing ♥ ! » Il ou Elle, d'ailleurs ? Mais quelle importance ? On a pas besoin de savoir. Simplement Guillotine, sinon rien.