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Sujet: Let the nightmare begin... [Libre] Dim 6 Mar - 20:29
Il était tard. Très tard. À cette heure-ci, la plupart des gens dormaient et s'abandonnaient à leurs rêves pour se laisser doucement bercer par la torpeur. D'autres, au contraire, profitaient de l'obscurité pour sortir et accomplir diverses actions. S'amuser, oublier, ou encore d'autres choses moins louables. Et puis il y avait Akando. Certaines personnes ne pouvaient simplement pas s'entendre penser lorsque le soleil se montrait. Et cette fois-là, il avait besoin d'extérioriser.
Sa vie entière était une succession de déceptions, de coups bas, de manipulations et de tragédies. La mort était presque une vieille amie lui demandant parfois une victime de plus... Et puis, il avait rencontré son égal. Chise, une femme brillante au service de la police, d'une perspicacité et d'une intelligence qu'il ne pouvait que respecter. Mais il savait aussi d'autres choses : Morgan, le fils d'une famille de criminels reconnus... Eux deux étaient proches, très proches. Comment il l'avait su ? Un homme comme Callaghan ne vivait que grâce à l'information, avant tout. Chercher, découvrir, haïr, détruire... Son quotidien était une spirale infinie propageant toujours à un rythme soutenu la colère et la destruction.
Pour la première fois de sa vie, il ne s'était pas senti simplement impliqué dans une relation professionnelle ou éphémère. Pour la première fois, il s'était senti proche de quelqu'un et avait senti une vraie honnêteté. Est-ce que c'était ça, être amoureux ? Découvrir des sentiments aussi étrangement relaxants et pourtant destructeurs lorsqu'ils ne pouvaient pas être partagés ? Et pourtant, face à cette jalousie maladive qui naissait en lui, il avait un autre besoin. Chise devait être heureuse, elle devait pouvoir dormir sur ses deux oreilles tout en profitant d'une vie sans soucis. Et ça, c'était le moins qu'Akando pouvait faire. Alors, son nouvel objectif était défini : tous deux, ils ne devaient pas se séparer. Avec tout ce qu'il avait fait, les suivre, réunir des informations sur eux, voire même parfois les écouter... Il avait senti une complicité entre eux qu'il ne pourrait jamais même espérer connaître avec qui que ce soit. Alors c'était peut-être pour le mieux. Si lui-même ne pourrait jamais être heureux, alors qu'au moins elle le soit.
Ses pas étaient lourds. Les jours précédents, il avait décidé de faire quelque-chose qu'il n'aurait jamais pensé imaginé même faire. Lui qui pensait aux probabilités à chaque fois, il avait arrangé ce qui était probablement l'un de ses coups les plus immondes jamais réalisés. À 3h30 du matin, très exactement, un pylône électrique serait saboté. Le dispositif était simple : il avait attaché une charge explosive à un relais isolé de la ville et s'occupant d'alimenter la belle cité d'Iteku pour que ses habitants puissent vivre. Cependant, il existait des mesures d'urgence, et il n'aurait que très peu de temps pour s'organiser. Il aurait très exactement 4 minutes avant que le courant ne revienne et que la ville ne découvre ce qu'il avait organisé.
Dans ce hangar, face à lui, des corps. Il avait tué de sang froid, au fil des jours, plusieurs personnes de milieux différents qui n'avaient plus ou moins aucun point commun. Certains étaient des criminels, d'autre simplement des salauds. Tous étaient des victimes accumulées et transportées au fil des jours dans ce hangar loué, conservés dans des bacs de congélation. Durant ces quatre minutes, ces corps seraient dispersés aux alentours d'un même quartier, avant qu'Akando ne soit bien vite de retour chez lui. Si tout se passait comme prévu, il n'y aurait ni caméra, ni lumière, ni autorités : il avait même été jusqu'à s'arranger pour choisir une place qui serait éloignée de tout commissariat ou toute patrouille de police à cette heure-ci. Il aurait alors le champ libre pour disposer les corps, écrire son message et filer.
3h29... Une minute avant le début des opérations. Les corps étaient prêts, et lors de son travail pour une agence de sécurité, il avait noté la position de chaque caméra urbaine pour se placer dans un angle mort parfait. Un milieu de ruelle absolu qui ne figurait dans l'angle potentiel d'aucun dispositif vidéo. Une minute plus tard, un clic, et puis plus rien. Loin de la ville, une explosion s'occupa bien vite du pylône, la ville sombrant dans l'obscurité totale après un temps. C'était le signal : enfilant sa paire de lunettes de vision nocturnes, récupérées quelques semaines plus tôt dans un cambriolage, il se mit alors en route, s'assurant qu'aucune personne n'était aux alentours.
Quatre minutes plus tard, la lumière était de nouveau présente. Plus aucune trace d'Akando. La seule chose qui demeurait présente était un spectacle abominable : des morts, de partout. Des corps jonchaient les rues et pendaient aux murs, les voitures étaient vandalisées, et bien qu'il n'y ait aucun message précis, une chose était sûre... Callaghan avait sombré dans la folie. Cette-fois, le point de non-retour était franchi. S'il était condamné à craindre que sa sécurité ne soit compromise un jour, alors toute cette ville devait partager cette peur. Il n'y avait eu aucun témoin, c'était une opération couronnée de succès qu'il venait de mener.
Le cauchemar ne fait que commencer...
Dernière édition par Akando Callaghan le Lun 7 Mar - 22:36, édité 1 fois
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Sujet: Re: Let the nightmare begin... [Libre] Lun 7 Mar - 21:09
Let the nightmare begin
ft. Akando Callaghan et autres
Assise au Café Chagall, je révise mes notes. Durant la journée, je n'ai pas pu me rendre au parc. C'était nuageux et je ne voulais pas prendre de chance, juste au cas où ma malchance me tombe dessus sous forme de pluie. C'est tranquille aujourd'hui... ou bien je fais carrément fuir les gens. Ça ne me surprendrait pas. Ils sont simplement jaloux de cette intelligence dont je fais preuve à tous les jours, de ma façon de marcher, de la couleur unique de mes cheveux. Oui, ce doit être carrément ça. aller, je dois penser à autre chose, mes livres devant moi n'attendent que moi. Je prends place au fond, loin de tout le monde. Je dépose mon sac sur la banquette où je suis assise et dépose mes livres en face de moi en éventail. Le serveur m'aperçoit et me demande ce que je désire prendre. Un thé, c'est tout ce que j'ai de besoin. L'humidité me colle aux os et j'ai besoin de me réchauffer un peu.
Quelques temps plus tard, je vois une silhouette par la fenêtre: un chat. Il est assis, il regarde les gens passer devant lui, l'ignorer... jusqu'à ce qu'une petite fille vienne le déranger et poser sa main sur sa tête sans lui demander avant. Le chat plante ses griffes et se fait une joie d'enfoncer ses dents avant de s'enfuir au moment où la mère récupère son enfant. C'est là que je me demande si je ne suis pas un chat par hasard... Je n'aime pas lorsque les gens m'approchent. À chaque fois, je trouve ça suspicieux, étrange. Ce n'est pas normal... surtout lorsqu'on a été soit ignorée, soit insultée sans retenue. Allons, et le monde va croire que ce genre de blessures se guérit en quelques secondes? Me faites pas rire...
Les heures passent, les tasses de thé s'empilent, les amuses-gueules s'accumulent et les envies sont de plus en plus fréquentes... mais je ne lâche pas prise. Les examens sont très bientôt et j'ai pris du retard à cause de la super idée de Midô à me montrer cet « autre monde ». Je dois accélérer les neurones de mon cerveau et les forcer à apprendre plus rapidement qu'à l'habitude sinon, je ressentirai de la déception devant un C + bien gras. C'est A + ou c'est rien, point final. Je me dois d'exceller. Les employeurs voudront se bousculer devant moi lorsqu'ils verront mes notes, ça c'est certain. De cette manière, je pourrai choisir le meilleur des meilleurs et le regarder comme s'il n'était qu'un vulgaire deuxième pour finalement accepter après qu'il ait supplié à genoux.
Sauf qu'après autant d'heures, mon corps n'en peut plus. Les études c'est extrêmement demandant pour le corps. Je me retrouve la tête écrasée dans un de mes livres à presque baver dessus. Le thé et le sucre n'ont pas suffi à me garder réveillée. Le serveur me parle d'une douce voix pour éviter de me faire sursauter pour m'annoncer qu'ils ferment leurs portes. J'hoche la tête, me frotte les yeux avec mes poings et ramasse mes affaires. Je les mets grossièrement dans mon sac avant de me lever pour payer la facture et quitter l'endroit. Je marche en direction de chez moi sans me soucier vraiment de l'heure qu'il est. Le soleil n'est même pas encore à l'horizon, je suppose que j'aurai encore quelques petites heures de sommeil devant moi.
Puis, une explosion quelques rues plus loin me fait sursauter. Allons, ce doit être une boîte électrique surchargée. Sauf que maintenant, il n'y a que la lune pour éclairer mon chemin. Je vois à peu près les obstacles soit les poubelles, les murs et les poteaux. Je n'aime pas marcher dans l'obscurité, ça m'étourdit, c'est lourd pour mon cerveau. Le fait que je sois crevée n'aide aucunement mon état. Quand je marche, j'ai l'impression d'être saoule et de ne pas savoir marcher droit. C'est fou l'effet que ça a sur ma tête ce changement d'éclairage. Puis quand ça revient enfin, je vois quelqu'un d'étendu parterre. Je fronce les sourcils, incertaine de si je m'avance dans la bonne direction ou si c'est une mauvaise blague. Je marche dans sa direction, concentrée sur cette silhouette uniquement. Je m'arrête à son niveau et trouve son maquillage fort réussit. Avec mon pied, je le tapote au niveau de l'épaule. Sauf que c'est raide et froid. « Aller... la blague est finie, je sais que- »
Je m'arrête sèchement. Ce n'est pas un maquillage. Son torse ne bouge même pas pour respirer, ses yeux sont tournés à l'envers, le sang... ça sent le sang pour de vrai. Je serre les dents, puis lève les yeux pour constater le carnage sanglant sous mes yeux. Des corps, des morts partout au clair de lune. Je recule de quelques pas avant de trébucher sur la main d'un autre. Il y en a partout! Je ne cris pas, mais mon coeur fait cent battements par minute. Est-ce que... est-ce que le tueur est toujours dans les parages? Lorsque je regarde autour de moi avec lenteur, il n'y a que ces corps et personne d'autre. Allons... et si je m'en vais, personne ne saura ce que j'ai vu, pas vrai? Je me lève debout et me mets à courir jusqu'à ce que je puisse m'adosser contre un mur de briques pour souffler un peu. J'ai encore les yeux écarquillés, traumatisés par cet enfer. Qu'est-ce que je fais?
Sujet: Re: Let the nightmare begin... [Libre] Lun 7 Mar - 22:24
« DAMN ! MADAME ONAGARA VOUS N'AVEZ FOUTREMENT PAS PAYÉE L'ÉLECTRICITÉ ON DIRAIT BIEN ! COMMENT JE SUIS CENSÉE TRAVAILLER ET ME CONCENTRER DANS UN TEL CAS ?! VIEILLE HARPIE VOUS ME DÉCEVEZ. »
Ce fut une voix pareil à un grondement de tonnerre qui fit vibrer les murs de la petite maison à deux étages, un véritable feulement de fauve enragé prêt à déchiqueter sans attendre sa proie. Lara était assise devant son bureau d'expérimentation, en pleine expérience donc qui consistait à affliger d'étranges supplices à un œil. La vieille japonaise avait eut le loisir d'observer parfois l'américaine effectuer ce genre de choses étranges et en réalité, la femme en avait conclut que Lara apaisait ses frustrations sur certaines parties du corps humain. Ou elle s'aidait aussi à réfléchir en glissant une aiguille à travers la rétine. Un seul mystère persistait dans l'esprit de la japonaise : où diable cette folle d'américaine trouvait donc un œil, une main, un organe quelconque voir un cerveau ? Non, vraiment, Shizuka préférait ne pas savoir.
Ladite vieille japonaise grommelait, emmitouflée dans un long peignoir et la mine complètement endormie. L'endroit était plongé dans le noir et si elle n'habitait pas ici depuis plus de dix ans, certainement qu'elle aurait fait une chute mémorable dans ces maudits escaliers. Seulement, Shizuka savait que persister dans son lit en faisant semblant de ne pas avoir entendu Lara parler serait vain : la plus jeune continuerait d'hurler à en réveiller le quartier. Voir la ville. Ainsi, poussant la porte et pénétrant directement dans le salon, la vieille nippone arbora soudainement une mine blasé à la vue de la détective armée d'une lampe torche qu'elle avait placé de telle façon que l'objet l'éclairait amplement.
« Lara.... », un simple murmure inaudible.
Lara effectua rapidement geste brusque, tendant son bras gauche en direction de ce qui semblait être la cuisine. Sans un regard, sans se retourner, savant pertinemment que la vieille femme était là. Avec le temps, la façon de grimper les escaliers de la dame Onagara était un doux son habituel aux oreilles performantes de la brune. Cette diablerie de mémoire, selon la vieille japonaise. Comment un être humain pouvait-donc emmagasiner autant de chose dans son cerveau ? Même des choses infimes, insignifiantes comme celles-ci ?
« Oh, vous n'aviez pas besoin de venir mais puisque vous êtes ici, faîtes moi donc du café. »
La vieille femme croisa ses bras et fronça ses sourcils, scrutant le dos de la plus jeune qui était penchée sur quelques documents à présent, ayant laissé rouler l’œil empalé de tout part dans un coin de son bureau chaotique. Shizuka soupira finalement fortement, proférant une menace dans sa langue natale qui fut incompréhensible à l'anglophone. Puis, la nippone se détourna, disparaissant dans les escaliers afin de retourner se coucher. Lara se redressa tranquillement dans la faible luminosité de sa lampe torche, se détournant avec une lenteur contrôlée. Ses prunelles scrutèrent un fugace instant l'obscurité avant qu'elle ne se relève, effectuant quelques pas en direction de la principale fenêtre de la pièce. Alors, ses mirettes coulèrent dans la nuit trop profonde. Pas de lumière. Nul part. Que se passait-il donc ? De telles coupures de courant étaient rares par-ici, voir inexistantes. Par ailleurs, tous les environs étaient engloutis par cette noirceur pesante. Que se passait-il donc à cette heure tardive - ou tôt, si on prenait en compte le fait qu'au final, c'était le matin - ? Lara resta ainsi devant la fenêtre, se plongeant doucement dans le méandre de son esprit, se laissant complètement happer par l'obscurité de l'extérieur.
***
Quelle heure était-il donc ? Tôt en cette douce matinée. Peut-être six heures et quelques minutes. Mais quelque chose se tramait. C'était l'instinct de la détective qui le lui souffla lorsqu'elle entendit des pas qu'elle connaissait s'arrêter devant sa porte. La brune, assise au fond de son canapé, jambes croisées, avait les yeux dans le vague. Le courant était revenu quelques minutes après, quatre pour être précis. Étrange. Cela avait laissé jusqu'à maintenant un amer goût au fond de la bouche de l'américaine, et son esprit ne cessait de la perturber. Puis, le fait de savoir que quelqu'un venait de s'arrêter ainsi devant sa porte et devait trépigner devant, trop hésitant, cela lui mettait clairement la puce à l'oreille. Parce que ce quelqu'un n'était pas n'importe qui.
« Inspecteur Kakura. Vous pouvez entrer vous savez, ma porte est toujours ouverte. Cessez donc de sautiller d'un pied à l'autre, c'est ridicule pour un homme comme vous, en dépit que je comprenne bien que vous soyez intimidé. », déclara simplement Lara sans prendre garde à la porte qui s'ouvrait.
Un homme entra alors en uniforme, retirant avec légèreté son chapeau de son crâne. L'homme était Onizuka Kakura, jeune inspecteur très apprécié mais pourtant peu sûr de lui et de ses capacités. Mesurant un mètre quatre vingt cinq, il était relativement grand pour un japonais. Lara avait par ailleurs toujours soupçonné que de lointaines origines autres que nippones coulaient dans son sang. Une crinière sombre et des prunelles admirablement teintées d'une touche de gris. Des traits fins mais harmonieux, s'il n'était pas terrifiant pour une masse musculaire développé, il avait un petit quelque chose faisant que se frotter à lui était au final, une très mauvaise idée.
« Une découverte intéressante ? Un rapport avec l'étrange coupure de cette nuit ? Oh, servez-vous, Onagara a eu la bonne idée de faire un peu de thé. Pour une fois qu'elle est utile en quelque chose. », souffla Lara dans une moue agacée, coulant ses prunelles azurées sur le jeune homme qui venait s'asseoir sur le fauteuil en face d'elle.
« En effet, Lara. Un homme est venu complètement affolé ce matin, une découverte bien macabre qu'il a fait le pauvre, il est encore sous le choc et nous devons le surveiller tant il tremblait de peur. Et puis il... » « Abrégez, je me contrefiche de son état. » « Je m'en doute, en effet. Donc, un coin de Paulowmnia District, un nombre aberrant de corps a été découvert à divers endroit de la zone, aux murs, étendus par terre, accrochés ci et là... »
Sans attendre, la brune se redressait avec une énergie nouvelle. Enfin. Enfin quelque chose qui sonnait doucereusement à ses oreilles et dans son esprit qui s'en amusait déjà. Lara ne se rendait pas compte mais un mutin sourire glissait sur ses lippes alors qu'elle empoignait de sa main gauche son sac contenant son matériel utile, celui qu'elle emmenait absolument partout. Au contraire des autres femmes, pas de maquillage, de petit miroir ou quoique ce soit de ce genre là. La panthère noire était déjà prête puisqu'elle avait passé sa nuit éveillée. Habillée d'un trench coat beige, d'un pantalon tout aussi clair et de bottines. Des vêtements habituels. Onizuka passa en soupirant une main derrière son crâne, se redressant afin de suivre la détective dans sa lancée.
« Lara, tu n'es vraiment pas censée ainsi sourire lorsqu'on parle de tant de morts, la ville va être en panique devant cela, nous avons tenté de clôturer les alentours mais, combien l'ont déjà vu cette scène ? Et combien sont déjà agglutinés ? » « Et donc ? Je me fiche aussi de vos pensées, Kakura. Je me fiche de votre population et je me contrefous absolument que la ville soit en panique ou non. Je sais une seule chose, celui qui a fait ça va en baver. »
Oh que oui. Elle allait lui mettre la main dessus.
**
La féline brune était déjà sur la scène sous les regards mauvais de quelques policiers agacés de sa venue, Onizuka Kakura arborait une mine désolée devant ses collègues offusqués. Il avait pour eux, la mauvaise habitude d'avoir recours à cette foutue détective qui se prenait pour la reine de l'endroit et se plaisait, à leur goût, trop à les rabaisser. Mais en cet instant, la jeune femme était complètement captivée par l'oeuvre. C'était presque malsain de la voir ainsi plantée sur ses appuis, un bras immobile puisque dans le plâtre mais l'autre relevé, sa paume englobant son menton alors qu'elle semblait en pleine réflexion. Il y avait là une évidence qui sautait aux yeux, celui qui avait fait cela avait travaillé avec minutie et devait avoir prévu son plan depuis quelques temps. Un esprit aiguisé et perturbé qui avait enclenché tout cela, prenant connaissance de l'heure, du temps suffisant à effectuer son méfait, que personne ne passe dans les environs, ni de personne lambda, ni de policier. Un sourire fin flottait sur les lèvres de la demoiselle tandis qu'elle s'avançait finalement en direction d'un corps pendant à un mur.
Lara glissa ses doigts au niveau de la gorge, du visage, le tâtant, l'observant. Ses mains étaient gantées. Tout cela était intéressant pour son cerveau qui fonctionnait déjà à vive allure, imaginant déjà ce que tout cela engendrerait. Cet acte mettait dangereusement en péril la sécurité de chacun, tout ces êtres qui ne pensaient qu'à leur petite personne se verrait être une cible. Qu'il y avait-il de plus beau à voir qu'une ville où la population cédait complètement à la terreur ? La panthère noire se recula légèrement, apercevant là quelques visages qu'elle avait déjà aperçu. La plupart n'appartenaient pas à des êtres très recommandables. Mais ce n'était pas suffisant pour qu'elle envisage la probabilité qui commençait à prendre forme dans son esprit. Pour cela, elle devrait avoir accès aux dossiers de la police, à la morgue et au médecin légiste qui s'occuperait de cela. Aisé, Onizuka l'aiderait sans aucun doute.
La détective se détourna finalement, ignorant le faciès qui quémandait des réponses du jeune homme qui l'avait accompagné là. La jeune femme sentait une incontrôlable excitation s'emparer de son être tout entier devant cette vision, c'était superbe. Vraiment superbe. Rencontrer le maître de cette oeuvre serait l'idéal, prendre connaissance de personnes capables de tels actes était vivifiant. Lara voyait bien les faciès incompréhensifs, terrifiés des gens qui avaient osé s'approcher des bandes limitant leur passage.
« Un très beau travail n'est-ce pas ? J'admire. »
Le policier arbora une moue peu satisfaite, n'osant pas croiser le regard glacial de l’impressionnante panthère noire qui l'observait avec calme. Il la connaissait depuis un moment déjà, il savait qu'elle avait cette habitude à admirer les pires actes tant qu'ils étaient bien fait mais... comment pouvait-il s'en accoutumer ? Pour lui, tous ces cadavres, ce que cela annonçait, c'était effrayant. Et encore, c'était un euphémisme. Onizuka étant autant dégoûté qu'apeuré.
« Je ne partage pas vraiment ton point de vue... Mais enfin, que penses-tu de tout cela ? » « Je vous répondrais quand j'aurai plus d'éléments, celui qui a fait ça n'a pas laissé grand chose à se mettre sous la dent et c'est excitant, la chasse n'en sera que plus prenante. J'ai besoin que vous me contactiez dés que tous les corps seront emmenés, je vais les observer moi-même et si possible, avant vos médecins légistes. J'ai horreur qu'on charcute davantage les corps et qu'on bâcle les observations. J'ai aussi besoin d'avoir accès à vos dossiers, je compte sur vous pour me dégoter tout ce que je vais écrire sur ce carnet. »
Il hocha doucement la tête, déglutissant avec difficulté alors que la diablesse notait à toute vitesse quelques informations sur un petit carnet à la couverture bleutée. D'un geste détaché, elle flanqua l'objet dans les mains de son homologue avant de disparaître, ayant déjà récolté ce qu'elle désirait, observé à souhait et retenu dans cette absurde mémoire, comment tout était exactement positionné en cette scène de crime. Alors Lara partait déjà, un sourire en coin carnassier habillant ses lippes charnues.
Le jeu allait commencer.
HRP:
Désolé pour les fautes, flemme de corriger maintenant. D8
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Sujet: Re: Let the nightmare begin... [Libre] Dim 20 Mar - 19:41
Un son strident, une mélodie envahissante, une lumière spectrale apparaissant soudain devant mes yeux fermés. Etait-ce la mort ? Etait-ce la fin ? Hormis ma courte nuit, il n’y avait pas grand-chose qui se terminait aujourd’hui. Ce son m’était bien trop familier pour que je l’oublie si facilement. Sans même ouvrir les yeux, je saisi instinctivement l’horrible objet entre mes mains et le caressa doucement afin de trouver le bon bouton sur lequel appuyer pour faire cesser ce vacarme. Dans un râle bien peu affable, j’amenais le téléphone jusqu’à mon oreille endolori et décrochait.
- Ooh… Allo ? Soupirais-je avec douleur.
Une voix claire, féminine, et très bien éveillée me répondit. Visiblement, elle avait eu une nuit encore plus courte que moi.
- Capitaine Kimura ? Excusez ce réveil brutal, ici le brigadier Takatomo ! On a un code 10-1000 très urgent, dans le quartier des hangars ! On a besoin de vous !
Mes yeux s’ouvrirent brusquement. Deux fines rayures lumineuses traversaient la pièce et éclairait le plafond nu. Ce fut la première chose que je vis, mais déjà c’était trop. Je refermais immédiatement les yeux en râlant.
- J’arrive tout de suite !
Mes paupières ne parvenaient pas à s’ouvrir, mais qu’à cela ne tienne, je prévoyais depuis longtemps ce genre d’imprévus du travail. J’avais toujours mes vêtements sur la chaise juste en face, mes chaussures pas beaucoup plus éloignées, et ma veste était posée sur un porte-manteau, à seulement quelques pas. Sans même avoir à ouvrir les yeux plus de deux secondes je parvenais déjà à être plus ou moins habillé en une minute. Cette fois-ci, j’étais suffisamment éveillé pour regarder mon portable sans avoir à bondir en arrière, tel un vampire. 5h42. Il était définitivement trop tôt. J’avais passé la veille dans la paperasse, jusqu’à 23h, avant de rentrer chez moi. Un peu apitoyé par mon propre sort, je m’autorisais de prendre un café avant de filer.
Les pneus de ma voiture crissèrent sur le bitume de la résidence où je vivais. Pas besoin de mettre le gyrophare sur le toit. Le crime était grave, selon le brigadier, pas urgent. Malgré tout, je flirtais avec la loi que j’avais le devoir de faire respecter, mon pied caressant un peu trop la pédale d’accélération à mon goût. Il ne me fallut qu’une dizaine de minutes pour atteindre le lieu du crime, qui était clairement visible au milieu des rues sinistres du quartier portuaire. Un large périmètre avait été établi autour de l’endroit désigné. Des dizaines de policiers, d’ambulanciers, quelques journalistes, les sirènes hurlant et tournoyant dans la nuit finissant, un désordre total, les flashs des photographes de la police scientifique, un brouhaha abominable. Je sortis lentement de mon véhicule, et allumais calmement une cigarette en balayant la scène du regard. Une immense silhouette, élancée et sauvage, ressortait clairement de cet océan de vestes bleues. Lara Dawson, elle avait vraiment le chic pour arriver au mauvais moment. Je me dirigeais résolument vers l’homme avec qui elle discutait, j’avais deux mots à lui dire. Lorsque la jeune femme s’éloigna de lui, avec un large sourire, dans ma direction, je ne pus résister à l’envie de lui glisser quelques mots entre deux bouffées de cigarette.
- C’est un beau carnage, dîtes-moi. A ce que je vois ça vous réjouit. Vous êtes vraiment des parasites, les détectives privés… Vous prenez vôtr’ pied en regardant des scènes de meurtres, et vous vous amusez ensuite à les résoudre. La vérité, c’est que tout ce qui vous empêche de faire la même chose, c’est le temps. Un jour, tôt ou tard, vous basculerez vous aussi là-dedans. Veillez juste, je pris une autre bouffée, ...à ce que ce soit pas mon jour de service…
On pouvait le dire, j’avais une grande estime de moi-même. Mais personne n’avait jamais osé remettre en question mon travail. Ça avait des effets désastreux sur l’humilité… D’un pas tranquille, je m’éloignais de la Panthère Noire sans même lui lancer un regard. Comme tout homme qui se respectait, la vue de cette masse de muscles ne m’enchantait guère. Enfin bon, il était temps de questionner un peu ce collaborateur du secteur privé. Je vais lui faire passer l’envie de traiter avec cette punaise de lit. - LIEUTENANT KAKURA ! Grondais-je. La prochaine fois que je vous vois donner, délibérément, des informations à cette femme, je vous envoie faire la bise à Ancona ! Ça vous apprendra à faire chier tout le commissariat.
- Capitaine Kimura ! Euuh… Désolé, je… Mais qui est Ancona, mon capitaine ?
- Hmm… Personne, laissez tomber. Maintenant vous allez me dire tout ce que vous avez déjà raconté à la détective, n’omettez aucun détail qu’elle ne sache déjà.
Quelques instants plus tard, cet incompétent m’avait tout déballé. Pendant ce temps, j’avais parcouru la scène de long en large. On avait déjà commencé à déplacer les corps, mais il en restait quelques-uns au sol. J’approchai de l’un d’entre eux, afin de voir son état. - Hmmm… Peau dure, lèvres gercés… Il ne fait pas si froid pourtant. Il n’a pas été tué ici, on l’a simplement gardé congelé dans un de ces hangars. Dis-je à voix basse.
- C’est évident mon capitaine. Lança Kakura, debout à côté de moi.
- Oui, mais ça vous avez pas été capable de me le dire, crétin. Maintenant allez aider les autres à questionner les éventuels témoins, vous serez plus utile.
Je n’avais encore reçu aucun ordre, pour ma part. Le commissaire ne s’était pas encore manifesté, et on était encore à gérer les journalistes, à rassembler les preuves et à chercher les témoins. Cette « exposition » avait été planifiée depuis longtemps, mais pourquoi ? Cette enquête s’annonçait compliquée.
HRP:
Je m'invite à la fête ! Au moins un professionnel parmi vous, ça vous fera du bien !
Sujet: Re: Let the nightmare begin... [Libre] Sam 26 Mar - 23:51
Le despote, assit à l'arrière de la luxueuse voiture observait l'extérieur sans le voir. Un coude sur le rebord de la fenêtre, l'infâme être avait son menton posé sur sa paume, le faciès dénué de tout sourire. à ses côtés, sa et son secrétaires discutaient à voix basse, souriants. Quelle heure était-il donc ? Keisuke n'en savait strictement rien mais, puisque sa fille était encore en train de dormir dans son lit, cela signifiait inéluctablement que la matinée s'annonçait doucement. Le japonais soupira alors, coulant son regard vers la japonaise et l'anglais à ses côtés qui cessèrent alors de bavasser.
« Un problème Monsieur ? Vous avez l'air blasé. », demanda dans un sourire peu assuré le roux.
Keisuke grogna et enleva son bras du bord de la fenêtre, s'enfonçant au fond de son siège tout en croisant résolument les bras. Il était fatigué et la réunion de ce matin ne l'enchantait guère, il aurait volontiers poursuivit sa nuit dans les bras des deux demoiselles qu'il avait ramené dans son immense demeure. Cependant, Yono, sa secrétaire et Gareth avaient débarqué avec des mines offusquées, défonçant presque la porte de leur patron à moitié endormi. Pourquoi diable avait-il donné les clés de sa maison à ces deux imbéciles ? L'homme habillé d'un costume sombre poussa un énième soupire, se penchant alors en avant et empoignant les sièges devant lui.
« Merde, pourquoi tu conduis aussi lentement ? J'vais te remplacer si tu ne te dépêches pas, je n'ai pas que ça à faire de ma journée. »
Sa voix habituellement suave et teintée d'arrogance avait à cet instant opté pour un ton courroucé, c'était un tigre qui grognait férocement devant sa faible proie. Le chauffeur d'ailleurs, n'était aucunement rassuré. Personne ne l'était face à Keisuke, de toute manière. Qui pourrait être assuré devant un tel félin capable de bondir et de dévorer à n'importe quel instant ? C'était au final, le pouvoir qui terrifiait chez cet homme. Son argent, sa puissance, son royaume où il régnait en Maître absolu. Une créature terrible présente au sommet, observant avec joie les insectes se battre entre eux tout en bas. Cet homme là n'avait pas de pitié, disait-on. En tout cas, il n'en avait pas pour la populace, pas pour ses adversaires. Le noiraud avait taillé son chemin dans la jungle avec brio, à peine aidé par son géniteur puisque lui aussi avait dû étudier longuement. Lui aussi avait dû démarrer en bas pour faire reconnaître son potentiel, sa rage de vaincre.
« Excusez-moi monsieur Mizuhara. La route est barrée, il y a une scène de crime. » « Et c'est maintenant que tu t'en rends compte ? Bordel. Yono, Gareth, allez voir ce qu'il se passe. Toujours des crétins pour se faire lamentablement tuer. »
Les deux jeunes descendirent de la voiture arrêtée tandis que Keisuke observait par la fenêtre ce qu'il se tramait. Il y avait beaucoup de monde, certes, des voitures de police surtout. De larges bandes jaunâtres encadraient l'endroit et le PDG parvenait à voir des formes accrochées ci et là. Un véritable carnage, visiblement. L'homme en eut d'ailleurs la confirmation quand sa petite Yono revint, blême pour lui décrire ce qu'on lui avait dit et ce qu'elle avait vu. Terrifiée. Comme la plupart des gens présents dans les environs. Keisuke vit une jeune femme bien élégante passer non loin de sa voiture avec une mine complètement fermée, il tenta un superbe sourire ravageur mais la seule réponse qu'il obtint fut un regard des plus noirs. Un frisson coula le long de son échine alors qu'il reposait ses orbes grisés sur la visage de Yono, cette dernière, bien campée sur ses appuis, avaient les mains posées sur ses hanches.
« Un problème, gamine ? Allez, remonte en voiture on part d'ici, c'est leur problème de gérer des pauvres ploucs crevés. »
Non, cette histoire ne l'intéressait pas. Il avait déjà sa réunion avec de sacrés requins et il était en retard de déjà quelques minutes, ce n'était pas le moment de s'intéresser à la populace morte. Encore un timbré qui courrait dans les rues en s'amusant à charcuter ci et là, et alors ? Ils finiraient par mettre la main dessus, l'histoire serait close.
« Bouge ton cul Gareth. Et toi démarre. »
L'anglais, passant une main à l'arrière de son crâne tout en s'excusant tenta de remonter dans la voiture. Cependant, du haut de son mètre quatre-vingt, il percuta violemment le haut du véhicule sous le rire adorable de la jeune japonaise et le soupire agacé du souverain.