Katsuya est né à Winchester, en Angleterre, issu d'une famille d'une famille plutôt aisée, un 26 décembre. Papa est un homme d'affaire qui voyage dans le monde afin de décider des investissements à effectuer, il occupe un haut poste dans l'entreprise où il travaille, mais jamais il en a parlé. Maman, quand a elle, est une institutrice qui apprend le français à des collégiens et lycéens. Katsuya a pu s'épanouir grâce à sa mère et à de temps en temps grâce à son père quand il pouvait le voir, mais il ne restait jamais longtemps, du fait de son travail très prenant, c'est peut-être pour ça qu'il est un poil plus sensible émotionnellement que les autres hommes ordinaires.  Malgré tout, il passa une partie de son enfance en Angleterre, avec ses amis et sa famille, mais moi, je n'ai pas pu l'accompagner jusqu'au bout malheureusement. Je suis Elizabeth, sa grande soeur, mais on m'appelle plus souvent Lisa, c'est plus simple à prononcer. J'ai 4 ans de plus que Katsuya, j'ai pu le voir grandir quand il était tout petit, il était si mignon, si vous savez, avec ses petites mèches blondes. On jouait souvent ensemble, aux petites voitures, à la poupée, on s'amusait, mais un maudit jour, tout s'était arrêté.J'avais 10 ans et lui 6, on rentrait de l'école ensemble, on se donnait souvent la main pour rentrer à la maison. Ce jour-là, il neigait et la route était particulièrement glissante, on s'accrochait un peu plus fort que d'habitude, mais c'est là que le drame arriva. Une voiture roulait vite et avait pris un mauvais virage qui l'avait fait sortir de la route, me percutant de plein fouet, mais épargnant miraculeusement la vie de mon petit frère, qui ne fut pas touché par le bolide. Si proche de la maison et pourtant, plus jamais je ne là reverrais, au moins, je n'ai pas souffert, le choc fut assez violent pour que je sente rien venir, me tuant directement. Des cris, des pleurs, le rideau tombe, l'obscurité puis une lumière, je m'en vais, adieu, je vous aimais...

--------------------------------------------------------------------------------------------


Konichiwa, ici Katsuya, 12 ans ont passé depuis le tragique accident, et pour tout dire, il s'en est passé des choses! Tout d'abord, peu de temps après l'enterrement, tout est devenu flou dans ma vie, j'étais encore traumatisé à l'époque, mais ça va mieux, j'ai su faire la part des choses et avancer dans la vie. Pour commencer, mon père a arrêté de travailler quelques temps, apprenant la nouvelle tragique, et commença à faire une dépression, et les disputes s'enchaînaient rapidement. Quand il reprit le travail, plus rien n'était comme avant, il ne revenait presque plus du tout, comme s'il avait oublié que sa famille existait. Un mois, deux mois, trois mois ... au bout de 6 mois, sa femme est venue au QG de la société à Londres afin d'avoir des nouvelles de son mari, elle appris alors la nouvelle : Il n'était plus salarié et est parti dans un autre pays, en Amérique, afin de refaire sa vie, il était même accompagné d'une femme, mais pas la sienne. Ainsi donc, il a tout abandonné, sa famille , son propre fils, juste pour se la couler douce, je le hais, je le hais de tout mon cœur! Peu de temps après, on déménagea dans un tout autre pays, ma mère ayant des origines japonaises, elle savait parler couramment cette langue et pouvait m'aider à m'intégrer là bas. Je dis donc au revoir à tout ce que j'ai connu, à 18 ans, j'allais déjà refaire une nouvelle vie.

Une fois au Japon, tout est allé si vite, l'apprentissage de la langue, les études horriblement dures, il faut dire que les japonais n'ont pas du tout la même conception du travail que nous, c'est primordial chez eux, mais cela ne m'a pas empêché d'avoir l'équivalent du baccalauréat chez eux. Suite à cela, je suis parti en fac d'interprétation et de langue étrangères, ce n'était plus du tout les mêmes études, tout était plus compliqué mais étrangement, bien plus intéressant, c'était presque comme si je prenais du plaisir à aller étudier tout cela. Malgré tout, les relations sociales étaient assez fermées, personne parlait l'un envers l'autre, à moins d'être un confident de temps à autre, je n'avais pas vraiment d'amis... Cependant, à la fin de l'année, la classe participa à un bal de promotion pour la première année, je vis alors, une magnifique jeune femme, vêtue d'une robe de rêve et d'un sourire des plus tendres. On s'est regardé, son regard était si envoûtant, je fus inévitablement attiré par elle, il y a eu des joues rosies et surtout, une proposition de danse, et on a fini roi et reine du bal, alors que je la connaissais que depuis ce soir. On s'entendaient bien, très bien même, on s'était même échangé nos numéro de téléphone. Ils auraient pu sortir ensemble sans l'ombre d'un doute, si on  avait fait ample connaissance, mais j'ai  dû arrêter les cours prématurément. Ma mère venait de se faire renvoyer de son travail et je ne voulais pas lui avouer que je n'avais plus les moyens financiers pour continuer les études en fac. Lui qui était né dans une famille plutôt aisée, ce fut rapidement la déchéance, car les réserves laissées par son lâche de père s'étaient estompées. De plus, la robe était d'une qualité et d'une esthétique exemplaire, montrant qu'elle devait appartenir à la haute société. Jamais elle aurait voulu me parler, pire encore, elle aurait pu se moquer de moi, alors j'ai préféré couper les ponts avec elle. Cela me faisait horriblement mal au début, je voulais lui dire que je tenais toujours à elle, que je l'aimais, que depuis ce jour, mon cœur et mon âme étaient siens, mais pour son bien, je devais la protéger, je devais agir ainsi. Elle serait sans doutes plus heureuse avec une autre personne de sa classe sociale, mais elle me manque terriblement...

4 ans plus tard...

J'ai du travailler 1 an dans une entreprise afin d'avoir assez d'argent, j'ai décidé aussi de changer d'études, en passant par une autre école, loin de Tokyo, vers Iteku, j'ai étudié 3 ans pour préparer ma licence en langue et civilisation étrangère en anglais et français notamment. La vie était moins chère et j'avais de quoi payer mes études. Le milieu social était moins élevé qu'à l'établissement de Tokyo, mais il me correspondait mieux. Je ne pouvais pas arrêter de penser à elle et à ce moment durant mon travail, j'ai même conservé une photo de nous deux au bal, mais pour mon bien, je l'ai mise au grenier. Il fallait que j'arrête de culpabiliser, cette fille était géniale, mais je n'aurais jamais pu la rendre heureuse, et elle doit sans doutes l'être à l'heure actuelle. J'ai eu le droit à quelques conquêtes, mais rien de concluant, quelque chose me bloquait au fond de moi, je n'arrivais pas à être moi-même avec la gente féminine, comme si je n'arrivais pas à m'ouvrir à elle quand j'étais en couple, c'est la raison pour laquelle cela n'a jamais duré. En tout cas, malgré tout, j'ai réussi à obtenir ma licence, pouvant officiellement entrer dans le monde du travail et cela tombait bien, j'avais déjà prévu de me faire recruter par la Gekkoukan High School dès l'obtention de mon diplôme.

Quelques mois passèrent depuis mon admission, et quelque chose d'étrange se passa. L'annonce de Miss Harmonie, qui nous promettait l'accès à un nouveau monde, ou tous nos désirs pouvaient devenir réalités. Je n'ai pas hésité à traverser l'écran de mon téléphone pour me retrouver, la bouche bée, dans un monde inconnu, muni d'une lyre à la main. Cet endroit s’appelait la Noerphilie. Mon premier réflexe fut de jouer de mon instrument et quelque chose d'encore plus surprenant se passa : l'apparition de mon persona, Orphée. Tel le véritable Orphée, il tenait sa lyre dans sa main, me disant que j'étais son mettre et qu'il m'aidera à trouver ma "Eurydice". En quelque sorte, il me guidera dans ce monde jusqu'à ce que "Eurydice" se manifestera. Il m'a ensuite appris ses formules d'invocation en cas de détresse et la formule inconnue.