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| Séance peinture ...? [PV Sei] | |
| | Sujet: Séance peinture ...? [PV Sei] Lun 21 Déc - 3:43 | |
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| Il y a vraiment des jours où je ne peux plus supporter mon frère. Comment dire, notre relation est loin d'être au beau fix et pour être exact, plus les années avancent, plus ça s'empire. Bon ok, au début je m'étais dit " Il est en pleine puberté, c'est normal vu que je suis le seul mâle de la fratrie il veut essayer de dominer" sauf que maintenant cet imbécile a 18 ans, vous n'allez pas me faire croire que c'est à cause de ça maintenant ?! Ah non non, je sais très bien quel est le problème : Vince a un gros complexe d'infériorité par rapport à moi, et ce qui s'est encore passé aujourd'hui n'a fait que renforcé encore de plus en plus cette idée. En fait, mon père a voulu que je vienne dans la maison familiale pour je ne sais quoi au départ, du coup moi je lui ai - comme d'habitude - obéit et je l'ai rejoins dans son bureau personnel. Puis là, il m'annonce qu'il a engagé un peintre pour me tirer le portrait. Je n'avais qu'une seule question à dire : POURQUOI ? C'est vrai quoi, je ne suis ni un roi ni un prince ! Juste...Je veux juste être normal c'est tout, pourquoi faire autant de chichis ? Déjà que ma vie est remplie de contraintes, non on me pousse encore à faire ça. Encore un truc qui va me faire plus culpabilisé et qui réduit d'avantage mes espoirs à néant d'avoir un jour la paix. Que voulez-vous que je fasse ? Je n'ai pas dit non à mon géniteur, lui demandant juste quand ce fameux peintre allait arriver. La seule réponse que j'ai eu était un " Ne soit pas aussi pressé, tu n'as qu'à attendre" d'une manière toujours aussi autoritaire et aimable. Mais bon c'est mon père. N'empêche, je donnerais cher pour qu'il redevienne - ne serait-ce qu'une seule journée - celui qu'il était avant d'avoir goûté aux activités mafieuses. D'après ma mère il était gentil et serviable, tout le contraire de maintenant quoi ! Le pouvoir et l'argent lui ont monté à la tête, c'est tout. Peut-être un jour mon père comprendra, mais si vous voulez mon avis, quand les poules auront des dents. Enfin affaire réglée. Vous avez bien entendu ? Attends. Hé bien j'attends. Je suis alors sortit de la pièce, puis j'ai traversé le couloir avec l'intention de descendre les escaliers pour rejoindre l'entrée afin d'accueillir notre invité si jamais il ou elle arrivait et qui je vois ? Mon frangin. Quelque chose me disait qu'il était là pour moi vu qu'il est venu me parler. - Qu'est-ce que papa t'as dit ? Allez réponds !- Ça ne te regarde pas. Allez pousse-toi s'il te plait, j'ai un truc à faire tu veux ? Et là, il commencé à me parler en italien en le prenant de haut, venant bien en face de moi pour tenter de m'impressionner. S'il croyait qu'il allait me faire peur, il se trompait lourdement ! Il a cru quoi, que je suis son chien à lui obéir au doigt et à l'oeil ? Non mais il se prend pour qui ?! Ah si Vince aussi hausse le ton en parlant dans notre langue d'origine, moi aussi je peux jouer dans ce jeu-là. On ne joue pas dans le même terrain petit frère, tu es perdant d'avance. Quand on me cherche on me trouve c'est moi qui te le dit. - Vaffanculo il nano. Capito ? ( Va-te faire foutre le nain. Compris ?) Ayant ma fierté, je n'avais aucunement envie de me justifier face à lui. A ces mots, je l'ai poussé brutalement pour le virer du chemin. Pourquoi le nain ? Juste que comme il est plus jeune que moi, pour moi c'est le nain c'est tout. Vince me rabaisse, je fais de même, point. Ha surtout que je sais que ça l'énerve que je lui dise ça, parce que monsieur veut jouer l'homme viril. Loupé, pas avec moi en tout cas. ! Bref j'allais vaquer à mes occupations, et là j'entends cet imbécile m'insulter de polentoni fascisti. Le truc à ne surtout pas dire DANS CETTE MAISON, de quoi faire péter un câble. Hé bien c'est ce qui est arrivé. J'ai pris le premier truc sous la main, à savoir une statuette d'un chat en porcelaine et je lui ai balancé à la figure. Evidemment il l'a esquivée ! Mais ce n'est pas lui que je visais mais je cherchais plutôt à attirer l'attention, à savoir mes parents. Et quand je dis mes parents, je faisais surtout référence à mon père. Satisfait, mon expression énervé a basculé en un joli sourire carnassier placardé sur mon visage lorsque j'ai entendu notre géniteur crier dans son bureau en demandant quel était ce bruit. Vince lui a pâlit d'un coup. Il savait très bien que notre père allait sortir dans les secondes qui venaient et que s'il le voyait fuir en remarquant la statuette cassée, il aurait encore plus de problèmes. - Voilà, démerde-toi avec ça. Ciao. lui lançais-je sans état d'âme. Dès cet instant, mon petit frère m'a lancé un regard à la fois paniqué et plein de rage et moi, tranquillement, j'ai descendu les escaliers en me retenant de rire, surtout quand j'ai entendu la voix de mon père résonner dans le couloir en lui disant de venir - ce que ce dernier a dû faire-. Bien fait pour lui tiens ! Oh bien sûr Vince va essayer de se venger, mais j'en ai absolument rien à faire, qu'il essaye toujours on verra. Mais je n'étais pas au bout de mes surprises. Puisque à peine je suis descendu pour me retrouver devant l'entrée que je suis tombé pile devant une jeune femme, portant des affaires particulières : une toile, avec un grand sac rempli de pinceaux, de peintures et d'autres trucs. Sur le coup, j'ai bugué. Parce que cette jeune femme, je la connaissais d'une rencontre dans l'autre monde mais je ne m'attendais pas du tout à la revoir chez moi, comme quoi les coïncidences peuvent arriver aux moments où vous vous attendiez le moins. Mais moi je l'avais reconnue, cependant, vu que je n'étais pas Morgan mais Ace, il y avait de grandes chances qu'elle ne fasse pas le lien je pense... ? ... Attendez, c'était quoi son prénom ? Ah oui Sei. Si cette dernière est là, ça veut dire qu'elle a entendu TOUTE ma dispute avec Vince ?! Et que c'est elle qui doit peindre mon portrait ?! ... BON SANG !! Calme-toi Morgan, calme-toi, et fait comme si de rien n'était. Voilà. Tu n'ouvres ta bouche que si elle est sûre de te connaitre, sinon tu ne bronches pas. Non parce que je n'ai pas envie de passer pour un taré en racontant ma vie de l'autre côté ou je ne sais quoi moi ! Remarquez, je dois bien passer pour un type au sang chaud si jamais elle a vraiment surpris notre prise de tête... Donc on a dit. Normal. - Bonjour. Vous êtes celle dont mon père m'a parlé ? Je suis son fils ainé, Morgan. Enchanté !
Faisais-je en souriant légèrement. On y voyait légèrement les tatouages sur ma main lorsque je lui ai tendu la patte, mais elle devait probablement savoir qu'elle venait vendre ses services à une famille de yakuzas donc c'était un peu inutile de cacher quoique ce soit, n'est-ce pas ? Bon à part ça, il fallait une pièce éloignée de toute cette folie pour que Sei puisse faire son boulot en paix puis basta. Même si j'avoue que j'ai vraiment été surpris de savoir qu'elle exerçait ce genre de ...Métier. C'est vrai, en Noerphillie, je me souviens que sa Persona partageait quelque chose de très malsain avec elle. Je ne saurais quoi dire exactement mais cette fille est entourée d'une aura particulière...D'un mystère, même ici. Raaah elle m'intrigue complétement ! Je suis sûr que si je la joue finement, je pourrais en apprendre un tout petit peu sûr elle. Au moins, juste un peu. La pièce que je voulais lui proposer ? La seule qui me venait à l'idée était ma chambre. Attention, il n'y a rien de bizarre là-dessous hein ! C'est juste qu'elle est très spacieuse, lumineuse et tout ce qu'il faut quoi. - Ça vous dirait d'aller travailler dans ma chambre ? Je pense que c'est le seul endroit où nous aurons vraiment la paix à mon avis. Il n'y aura pas de passages ni rien, donc aucune raison d'être dérangé.Telle est la façon dont je dois me comporter à la maison, j'ai dit ça plutôt fièrement et surtout sans hésitation, comme si ça allait de soit. Espérons que ça lui convienne au moins ! |
| | | Invité | Sujet: Re: Séance peinture ...? [PV Sei] Lun 21 Déc - 12:32 | |
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| Les éclats de voix me parvenaient depuis l’entrée, m’arrachant un sourire qu’il m’était parfaitement impossible de camoufler sous mon air impassible habituel. Je tendais encore discrètement l’oreille pour saisir les nuances de la dispute lorsque des pas dans l’escalier me firent battre précipitamment en retraite. Il n’était pas question que je sois surprise en jouant les voyeuses lors de mon premier jour de travail pour cette famille étrange et réputée dangereuse. Je n’avais pas la moindre idée de ce dans quoi je m’étais fourrée en acceptant la proposition de Giovanni, mais la lueur qui dansait dans ses yeux m’avait encouragée à supprimer momentanément le mot « non » de mon vocabulaire. Les mains serrées sur mon sac d’outils de peintre, je retins un rire en constatant que je n’étais finalement peut-être pas la seule à me sentir gênée. Celui qui se tenait en face de moi semblait tout aussi horrifié à l’idée que j’ai pu entendre quelque chose que moi à celle d’être découverte. Je lui rendis son sourire, puis sa poignée de main, tout en tentant de me rappeler en quoi son visage me semblait familier. L’avais-je déjà rencontré ? C’était peu probable, je ne sortais pas beaucoup et ne fréquentais sûrement pas les mêmes cercles que le fils d’un yakuza. Pour autant, il n’était plus temps de se perdre en conjonctures, j’étais là, et j’avais un travail à faire. - C’est bien moi, en effet. Je suis Sei, enchantée de même. » lui glissai-je sans tiquer devant le début apparent des tatouages qu’il portait sur la main. Je le suivis tranquillement, sans perdre une miette de ce qui m’entourait. La maison était impressionnante, c’était le moins qu’on puisse dire, et Morgan lui-même m’aurait sans doute intimidée si je n’avais été si occupée à noter chaque détail qui constituait sa demeure tout en pensant aux angles sous lesquels j’allais le représenter. Il était séduisant, chose à laquelle je ne m’étais pas attendue, et cette sensation de déjà-vu qui m’avait étreinte lorsqu’il m’avait saluée ne me quittait plus, bien que je fasse mon possible pour ne pas me concentrer dessus. Je me répétais ses quelques mots lorsque nous arrivâmes à sa chambre, et fronçais les sourcils en réalisant subitement que j’allais sûrement me retrouver seule avec lui un bon moment. Non pas que l’idée soit désagréable, au contraire, mais je n’avais pas la moindre idée de ce dont je pourrai l’entretenir pendant que je ferais travailler mes pinceaux. Etait-il bavard ? Ou plutôt renfermé ? Et quel effet cela faisait-il de se retrouver propulsé en haut de l’échelle du pouvoir d’une telle famille ? Il m’avait paru souriant, avenant, et sûr de lui, mais l’était-il vraiment au fond ? Si j’étais bien la première à apprécier l’idée du danger et des surprises que peut réserver l’existence autrefois, l’aspect fade et monotone de la mienne m’avait suffisamment aigrie ces dernières années pour que je recherche maladivement ces mêmes désillusions chez ceux que je rencontrais. Ah, comme Ruka me manquait. Sans un mot, j’installais mon matériel, disposant crayons, pinceaux et chevalet de manière à profiter le plus possible de la lumière qui baignait la pièce. Lorsque j’eu terminé, je me tournais vers le maître des lieux avec un sourire en coin « Si monsieur veut bien prendre la pose, je vais pouvoir commencer. » Je me forçais à ne pas aborder les nombreuses questions qui me venaient à l’esprit juste en le regardant, lui et les reflets que le soleil faisait apparaître dans ses cheveux blonds. Il me faudrait les capturer, et les reproduire avec cette même authenticité dans ma peinture. Je n’aimais pas mon travail, mais je vivais littéralement pour ces quelques heures qui parfois m’étaient accordées, et pendant lesquelles mon âme même semblait s’envoler pour ne plus prendre en compte que la beauté et la simplicité du monde qui m’entourait. Je me mordis les lèvres en grattant la toile du bout de mon crayon, esquissant quelques traits vagues qui viendraient former la base du portrait qu’on m’avait demandé, puis finalement je n’y tins plus. Plantant mes prunelles dans celles de Morgan, je lançai d’une voix feutrée sans pouvoir m’arrêter : « Est-ce que cette vie te plait ? Quel âge as-tu ? Est-ce que tu as des rêves, Morgan ? » Je fuis aussitôt son regard, ne parvenait pas à croire à mon culot, et me remit à tracer frénétiquement des lignes qui n’avaient plus la moindre logique. Pour autant, et même s’il me rabrouait, ce qui serait mérité vu les circonstances, ces interrogations ne me quittaient plus. J’avais pris pour habitude de faire fi des convenances et d’en venir toujours à l’essentiel, peut-être dans le seul espoir de me retrouver confrontée à des situations vraiment intéressantes, apporter un peu de sel à ce manque de gout global qui régissait ma vie, me sentir vivante ? Le regard rivé sur ma toile, je me replongeai dans mes pensées avec l’envie visible d’oublier directement les mots que je venais de prononcer. Après tout, qu'est-ce que ça pouvait faire, hein ? Ce n'était pas comme si lui et moi étions obligés de faire connaissance. Ce n'était pas comme si nous allions devenir amis. Alors, à quoi bon tout ça ? Ruka... |
| | | | Sujet: Re: Séance peinture ...? [PV Sei] Mar 22 Déc - 1:54 | |
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| C'est bien ce que je pensais, elle ne m'avait pas reconnu. En même temps, je n'étais pas vraiment le même, suffisait de voir que j'avais bien huit ans de plus physiquement et une voix beaucoup plus grave qu'Ace. Nous sommes à la fois similaire et différents, il est mon true self; cette partie que je cache au fond de moi et qui se révèle en Noerphillie, c'est tout. Enfin bref, je l'ai finalement conduite - sans un mots de plus - vers ma chambre qui se trouvait au fond du couloir de gauche. Et comment dire...J'étais un peu nerveux c'est vrai, parce que bon, je n'avais pas l'habitude d'amener des inconnus dans mon espace personnel. Ah non je n'avais rien à cacher hein ! C'est juste que mon père filtrait pas mal les personnes que l'on recevait chez nous, donc pas d'amis, pas de copine à part s'il m'en donnait l'autorisation, ce qui était très rarement le cas. Heureusement j'ai pu au moins avoir me propre appartement du coup je n'ai plus ce problème, mais à mon avis si Sei a été acceptée par mon père...C'est qu'il y avait une bonne raison, et je me demande bien laquelle d'ailleurs. Quand je disais que cette fille avait un truc inexplicable. Probablement son charme parce que je dois avouer, elle est pas mal du tout. Haha, et si c'était la raison pour laquelle mon géniteur lui avait confié cette tâche ? Un homme reste un homme, marié ou pas. ... Bwarf...En fait non, j'en sais vraiment rien. Mon père aussi est un mystère à lui tout seul, même moi, son propre fils, je ne le comprends pas c'est pour dire. Bon où en étions-nous...? Ah oui ! Ma chambre. Dès que nous sommes arrivés là-dedans, je l'ai trouvée exactement dans le même état que je l'ai laissée la dernière fois mise à part que les rideaux étaient devant les fenêtres, ce qui signifiait qu'une chose : une femme de chambre a dû passer par-là pour dépoussiérer la pièce vu comment c'était propre ! Mais il fallait de la lumière pour permettre à Sei de faire son travail alors j'ai tiré les rideaux, laissant les rayons rentrer dans la pièce. J'entendais la miss mettre en place sa panoplie en attendant, jusqu'à ce qu'elle ai finie et me demandait - en m’appelant "monsieur" - de prendre place. Sur le moment, mes oreilles ont vrillées à cette appellation car comment dire...Je n'aimais pas du tout en vrai. Pourtant tout le monde le fait dans cette maison et ce depuis tout petit. Habituellement je prenais sur moi en ne disant rien de peur de perdre cette image que l'on doit avoir de moi d'un homme respectable, sauf que la donne est différente ici : c'est MA chambre, ce qui signifie que j'ai mes propres règles. Alors j'ai prit un tabouret et je me suis assit dessus en me mettant bien droit, la tête légèrement de profil, puis j'ai gloussé avant de lui dire calmement : - Inutile d'être aussi formel, on peut se tutoyer je pense.La position dans laquelle j'étais était assez confortable, bien qu'au début j'étais assez mal à l'aise du fait d'être observé. Il m'a fallu deux bonnes minutes avant de m'y habituer et au final, j'ai porté mon intention sur celle en face de moi. Sei portait des traits délicats et avait une peau très claire qui lui donnait une certaine fragilité. Mais ce qui m'a le plus frappé était son regard, ses yeux étaient d'un bleu...! J'étais complétement perdu dedans et c'est au moment où elle m'a parlé que je me suis rendu compte de ce que j'étais entrain de faire. Alors j'ai fait semblant d'être surpris par ses questions, plutôt que d'être pris la main dans le sac à la contempler. - ...Hm ? Ah, tu es bien curieuse dis-moi ! Lui faisais-je sur un ton amusé, puis j'ai laissé volontairement un blanc avant de fermer les yeux, d'inspirer/expirer et de continuer J'ai 22 ans. Quant à si ma vie me convient et mes rêves...
Qu'est-ce que je peux lui dire ? Non je n'aime pas ma vie de yakuza et je rêve d'avoir une vie tranquille sans avoir à enfreindre la loi, ou carrément lui mentir ? Non, je ne pouvais pas lui révéler ce secret. C'est vrai, je regrettais d'être né dans cette famille qui m'avait enchaînée dès l'instant où j'ai vu le jour mais personne ne devait le savoir pour l'instant, surtout que je ne pouvais pas poser pleinement ma confiance en quelqu'un que je connais à peine. Et inconsciemment, j'ai baissé mon regard au niveau de ma main droite là où étaient les preuves de mon appartenance. - Disons qu'il y a des choses qui ne me sont malheureusement pas accessibles comme je l'aimerais.
Continuais-je sérieusement. Quand je parlais de "choses inaccessibles", je voulais surtout faire référence au fait que ma vie ne me permet de vivre comme le jeune homme que je suis. De sortir sans avoir besoin de me cacher, de ne pas être forcé à suivre les directives de mon père, d'avoir les relations que je veux ou tout simplement faire ce dont que j'ai envie. Bien sûr, financièrement je ne manque de rien mais c'est de l'argent sale qui me rappelle à chaque fois que mon seul avenir est de baigner les mains là-dedans moi aussi. - Et toi ? Qu'est-ce que t'as donné envie de devenir peintre ? Je me demande d'ailleurs pourquoi mon père t'as choisie, tu as un quelconque lien avec la famille ?
C'est vrai ça. Sei pouvait très bien être une tueuse à gage ou que sais-je ? Mais si c'était le cas, elle le cache très bien même beaucoup mieux que moi. Ah oui c'est vrai, quand on est yakuza il est très dur de le dissimuler; la preuve est gravée sur notre peau, alors c'était sûrement autre chose. Jamais quelqu'un ne m'avait autant intrigué auparavant, et de me dire que cette fille recèle un esprit malfaisant en elle vu sa Persona que j'ai rencontré la dernière fois...Pourtant je me dis que c'est un ange que j'ai en face de moi, ou alors le Diable qui use de ses charmes pour me tromper ? Sei...Qui es-tu vraiment ? Mais méfies-toi, moi aussi je suis redoutable et je finirai bien par percer ton mystère, tel est le joueur que je suis ! Nous verrons bien qui gagnera à ce petit jeu...
Dernière édition par Morgan E. Ancona le Mer 23 Déc - 21:42, édité 1 fois |
| | | Invité | Sujet: Re: Séance peinture ...? [PV Sei] Mar 22 Déc - 10:31 | |
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| C’est avec une certaine appréhension que j’attendais sa réponse, bien que je fasse toujours mine de ne pas avoir ouvert la bouche. Les situations gênantes me connaissent bien, mais ce n’était pas pour cela qu’elles me mettaient réellement à l’aise. On a beau provoquer quelque chose à dessein, lorsque le contrôle nous échappe, ne nous reste qu’une vaste impuissance. Impuissante, c’est ce qu’il me semblait être face à lui, prisonnière de l’énigme qu’il constituait. Il n’avait pas l’air si heureux que ça malgré ses airs détendus et son aisance de façade. Peut-être même était-il aussi tendu que moi au fond ? Ou alors, mon esprit arrangeait encore la réalité à sa convenance pour faire concorder mes émotions et celles que je prêtais à mon vis-à-vis. Il regarda sa main, et je ne pus m’empêcher de faire de même, laissant mon regard glisser lentement le long de la partie visible du tatouage. J’avais toujours adoré les tatouages, qui symbolisaient pour moi une certaine forme de liberté. Mais qu’en était-il de celui qu’il portait ? Lui avait-il été imposé, comme tant d’autres choses ? Ou suivait-il sa voie en s’en contentant sans chercher à voir au-delà de l’avenir tout tracé qui l’attendait ? Il m’intriguait presque autant qu’il me plaisait, ce qui n’était pas peu dire étant donné l’intérêt très limité que j’étais en mesure de porter habituellement à mes semblables. Chaque jour, chaque heure, passée loin du monde qui me semblait avoir été créé pour moi, Ruka me manquait, mais pour une fois, son absence ne se faisait pas écrasante, toute occupée que j’étais à essayer de percer le mystère de Morgan. Un être de chair et de sang, un être qui, quelque part, me ressemblait bien plus que mon adoré miroir, loin au-delà de tous les possibles. Ma main esquissait sagement ce qui deviendrait, j’en étais sûre à présent, l’un de mes plus beaux portraits, et mes prunelles revenaient à la charge, parcourant la silhouette masculine sans plus de gêne que s’il s’était agi d’une statue. J’aimais le son de sa voix, que je trouvais apaisant, et je me laissais tranquillement bercer tout en travaillant, en oubliant presque que c’était maintenant mon tour de répondre aux questions qu’il me renvoyait. J’ouvris la bouche, prête à y répondre, avant de me rappeler de ce qui m’avait marquée dans ce qu’il venait de me confier. « Quel genre de choses ? Excuse-moi si je suis indiscrète… j’ai seulement… perdu l’habitude, des gens. Vois –tu, les nouvelles rencontres sont comme les nouvelles peintures, il est impossible de savoir à l’avance de quelle manière les couleurs vont se mélanger. J’adorais les gens, et puis, je me suis lassée je pense. Je me suis lassée de leur inconstance, de leur manie des relations jetables, des mots creux qu’ils aiment prononcer… tu sais, Morgan. Je ne suis pas bien vieille, mais il me semble parfois avoir vécu des siècles quand j’observe ceux qui sont encore capables d’innocence. » Je me mordis la langue, bien trop tard pour ravaler mes paroles, et cessai de peindre pour mieux regarder mon interlocuteur. Ving-deux ans m’avait-il dit. Je n’étais pas beaucoup plus âgée, et pourtant, je me sentais immature face à lui, incapable d’accepter et de profiter de ce que m’offrait la vie. J’en étais sûre, il allait me chasser de chez lui, j’étais sans doute trop étrange, trop franche pour ce monde de demi-teintes auquel il appartenait. Quitte à me voir mise dehors, autant aller jusqu’au bout, me dis-je avant de reprendre la parole d’un ton moins assuré. « Je… n’ai pas choisi la peinture. A vrai dire, j’ai horreur de ça. » Je marquai une pause, réfléchissant à la manière de présenter ma pensée, puis conclus avec un sourire un peu triste, un peu forcé « Mais je devrais m’estimer heureuse de pouvoir vivre de mon art, j’imagine. Lorsque ma famille m’a poussée à choisir une voie, je ne pensais pas que cela deviendrait effectivement mon métier. J’adore peindre, j’adore laisser glisser mes pinceaux à mesure que mon imagination redessine les contours de la réalité, mais j’ai toujours beaucoup de mal à me plier aux exigences extérieures. J’imagine que nous avons tous nos petites failles.» Lorsque je relevai une dernière fois les yeux sur lui, ils étaient brillants d’incertitude et d’un trop plein d’émotion que je peinais à contenir. Pourvu, me dis-je encore, pourvu que notre entrevue ne se termine pas là, j’ai encore trop de choses à dire, à comprendre. |
| | | | Sujet: Re: Séance peinture ...? [PV Sei] Jeu 24 Déc - 19:42 | |
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| Euuh...Comment dire que je ne m'attendais pas à ce qu'elle me demande plus de précisions sur ce que je venais de lui répondre. Ha ! Cette fille est soit ultra audacieuse soit ultra curieuse. Dans les deux cas, ça lui donnait un certain charme que j'appréciais particulièrement d'ailleurs. Mais quelque chose me disait qu'elle n'avait pas l'air si fragile que ça. C'est même le contraire, je pouvais lire une drôle de lueur dans son regard comme si...Je ne sais pas. Elle semblait avoir son propre univers à elle, en s'étant mise volontairement à l'écart des relations humaines. C'est ce que j'avais compris en tout cas. C'est assez étrange, car c'était l’exact opposé que je recherchais pour ma part. Un besoin constant de me sentir lié à des gens pour subsister et qui me sort de temps à autre de cette vie que ne m’intéresse pas. Je la regardais avec une certaine incompréhension, cherchant par la même occasion à comprendre. Pouvait-on être heureux en vivant de cette façon ? Etait-elle heureuse ? C'est la question que je me posais. - Ne soit pas désolée, je peux comprendre que je puisse être quelqu'un qui intrigue...En fait, c'est la liberté que je recherche. Et d'après ce que tu viens de me dire, j'ai l'impression qu'on essaye de l'atteindre le même but mais de différente manière je me trompe ? Si ça peut te rassurer je ne dois pas bien être plus âgé que toi mais à mes yeux, l'innocence n'existe plus. J'imagine qu'être jeté en milieu hostile depuis toujours n'aide pas beaucoup.Aaah l'innocence. Vous m'en direz tant, on m'a traîné dans des lieux peu fréquentables en étant à peine adolescent, j'ai vu et goûté à des choses aussi. L'alcool, la drogue et j'en passe... En gros, on a tenté de faire de moi un adulte avant l'heure donc il est clair que je ne pouvais voir le monde qu'avec des yeux adultes et non plus ceux d'un enfant...A part en Noerphillie. Là par contre, je pouvais être moi-même et créer l'univers qui me convenait, après tout, mon pouvoir me le permettait. J'ai fini par fermer les yeux, écoutant Sei continuer à parler. Alors comme ça elle ne voulait pas être peintre ? Alors qu'elle avait laissé un blanc, j'ai ré ouvert mes paupières avec des yeux compatissants. - Je vois...Je crois que nous ne sommes pas aussi différents que ça j'ai l'impression. C'est cruel comme façon de vivre, tu ne trouves pas ? D'être...Comment dire...A devoir suivre "ce destin" auquel nos parents nous ont enchaînés. Même si pour ma part c'est plus mon père que ma mère. Bizarre. Pourquoi je lui raconte ça moi ? Ce n'est pas comme si on était proches ou quoique ce soit ! Et pourtant...Je me sentais bien en sa présence. Peut-être qu'on se comprenait c'est pour ça. Ouep c'est sûrement ça. ... Mince. Morgan. Tu te rends compte que quelqu'un pouvait être entrain d'écouter ce que vous vous disiez depuis tout à l'heure ? Surtout que j'essayais carrément de lui faire comprendre que ma vie de yakuza ne me convenait pas. Si mon père m'entendait...Je vais passer un sale quart d'heure c'est sûr. A cette pensée gloussais, ne disant plus un mot, étant intérieurement paniqué. Et là, comme si le sort était contre moi j'ai entendu une voix masculine appeler de juste derrière la porte : c'était mon père. Mais j'étais tellement à côté de la plaque qu'il m'a surprit, à tel point que je suis tombé de ma chaise avec ma tête heurtant le sol. - ELIO OU ES-TU ?!Aaargh pourquoi ça m'arrive à moi...? Surtout qu'il m'appelle souvent par mon deuxième prénom, je n'ai jamais compris pourquoi d'ailleurs. Sûrement parce qu'il fait plus "italien", mais alors pourquoi ne pas me l'avoir mit en premier comme mon mon frère et ma soeur ? Restant à terre, je gémissais, me redressant pour ainsi me retrouver assit par terre. Heureusement je n'avais rien de casser, juste une petite sensation à l'arrière de ma tête mais ça va. Pfiou. - Là père ! criais-je. - Ah. C'était juste pour savoir où vous étiez, n'oublies pas de venir me voir tout à l'heure. disait-il avec son calme légendaire. - D'accord, je n'oublierai pas !Plus rien. Bon sang il m'a foutu une de ces frousses ! Mon coeur battait encore à fond, j'ai vraiment cru qu'il allait me sortir de là par la force et me donner une correction. Adulte ou pas. Il sait très bien que je ne suis plus un gosse, alors la punition aurait été bien plus terrible, et je ne parle pas d'une gifle ou quoique ce soit. ...Faudrait vraiment que j'arrête de me faire des films un jour moi, ça sera déjà un bon début. Je me frottais la nuque commençant à rire nerveusement, puis j'ai levé le nez vers Sei. - Plus de peur que de mal. Pardon pour cette interruption, j'espère que ça n'a pas posé de problème à ton travail...?La honte. Je viens littéralement de me taper la honte. Non mais t'imagines si les autres te voyaient, ce qu'ils penserait de toi ? Je ne sais pas si c'était le fait d'être dans ma chambre, mais je n'arrivais pas à me comporter comme le futur leader des Ancona. D'abord je raconte ma vie et après je me laisse aller. Y'a quelque chose qui cloche ça c'est certain et je suis persuadé que Sei n'était pas étrangère à tout ça. |
| | | Invité | Sujet: Re: Séance peinture ...? [PV Sei] Jeu 24 Déc - 20:21 | |
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| Il me répondit, et mon esprit se figea l’espace de quelques secondes, niant les mots qui sortaient de sa bouche. Ainsi ne me faisait-il pas payer mon audace de la plus détestable des manières. Au contraire, il me renvoyait l’ascenseur, ponctuant ses phrases d’idées plus que plaisantes à mes yeux. Oui, nous nous ressemblions à nos manières opposées. Il semblait si sensé, si solide devant moi, que j’hésitai presque à me dévoiler davantage encore. J’aurai pu lui parler de la Noerphilie, de l’intensité des émotions qui m’étreignaient lorsque j’étais là-bas, auprès de Ruka. J’aurai également pu lui expliquer tout ce qui me dérangeait dans le monde tel que nous le connaissions, et peut-être nous serions nous découvert de nouveaux points communs. J’aurai pu… Une voix puissante m’interrompit brutalement et l’étonnement me fit lâcher mon crayon qui s’écrasa par terre et se brisa en deux parties égales. A en croire la chute que fit Morgan, la surprise était également totale de son côté. Le bruit que fit son crâne en heurtant le sol m’arracha un frisson d’angoisse. J’eus mal pour lui, mais restai bêtement à ma place, main levée et bouche entrouverte sur un cri silencieux. J’étais tétanisée. Il fallut que son père finisse de parler et que Morgan m’adresse de nouveau la parole pour que je reprenne mes esprits. Plus de peur que de mal ? La dernière fois qu’on m’avait dit ça, l’histoire s’était terminée à l’hôpital, avec une commotion. Hors de question de prendre le moindre risque. Et dire qu’il osait s’inquiéter pour mon travail. Avec une grimace paniquée, je me précipitai vers lui et tombai à genoux à ses côtés, le regard rivé vers l’endroit de sa tête qui avait percuté le sol. Concentrée sur mon idée, peu disposée à écouter ses éventuelles protestations, je glissai mes mains dans ses cheveux, à la recherche d’une contusion sérieuse, avant de réaliser d’un seul coup ce que j’étais en train de faire. Je suspendis mon geste, écarquillai les yeux, et retirai mes mains d’un seul coup, tout en balbutiant un début d’excuse qui ne devait jamais franchir mes lèvres. Rendue muette par mon culot et le ridicule de la situation, je ne pus que relever un visage cramoisi vers Morgan. Ce garçon me faisait faire n’importe quoi, j’en avais maintenant la preuve irréfutable. Pour autant, mon inquiétude était bien réelle, et je ne tardai pas à revenir inspecter son crâne avec suspicion tout en essayant de m’expliquer maladroitement : « Je suis désolée, j’ai, vraiment, excuse-moi, mais je dois regarder, ça peut être sérieux, ta chute était violente et… Je ne me comporte pas comme ça d’habitude…» terminai-je avec un petit air contrit, tout en reculant pour remettre une distance respectable entre nous. « En fait, j’ai failli perdre un ami après une chute semblable, alors, maintenant, j’ai tendance à réagir de façon un peu exagérée. » Elio, songeai-je en me remémorant subitement les paroles prononcées par le père de Morgan. Elio ? Je fronçais les sourcils, tout en me mordant les lèvres. Elio. « Elio ? » finis-je par questionner à voix haute, histoire d’obtenir un éclaircissement et, surtout, pour changer de sujet. J’esquissai un début de sourire, bien décidée à en apprendre le plus possible avant ma prochaine bourde. Côté honte au moins, nous étions quitte, et je prenais même les devants avec cette façon que j'avais eu de me jeter sur lui. Pour quoi allais-je encore passer ? Je préférais encore ne pas le savoir. |
| | | | Sujet: Re: Séance peinture ...? [PV Sei] Ven 25 Déc - 19:55 | |
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| Y'a à peine deux minutes, on était dans une situation sérieuse et puis PAF il faut que je me casse la figure comme un sac. Merci papa ! Néanmoins je n'aurais absolument pas pensé que Sei puisse réagir de façon aussi...Excessive. Un peu comme si elle venait de voir un mort, sauf que j'étais bel et bien vivant bien sûr. - Crois-moi, il n'y a rien de grave je peux te l'assu-Et là je me suis subitement arrêté de parler, mon regard la suivant se précipiter à mes côtés. Puis avant même d'avoir eu le temps de réagir, j'ai sentit une main à travers mes cheveux, au même endroit où je m'étais cogné et sur le coup de l'étonnement, je me suis instinctivement reculé synchroniquement avec la main de Sei qui la retira au même moment. - Qu'est-ce que tu fais ? faisais-je, surpris. Elle avait l'air totalement paniquée, en voulant absolument voir de plus près ce que j'avais. Bon sang, on se croirait limite dans une comédie c'est dire ! Mais...Je ne pouvais pas résister au fait de la laisser faire surtout après ce qu'elle venait de me dire par rapport à son ami. Sauf que je ne pouvais pas non plus m'empêcher de profiter un tantinet de la situation pour la taquiner. - Oh...Tu t'inquiètes pour moi ? C'est mignon lui lançais-je sur un ton amusé. Tu sais, ce n'est pas un coup comme ça qui va me mettre KO, j'en ai déjà prit des coups bien pire que ça et je peux te dire qu'à force je suis devenu bien résistant. Donc je t'assures que je vais bien, fais-moi confiance.Bon, j'essayais de faire ce que je pouvais pour la rassurer. Ok, donner l'exemple de ce que je me suis déjà prit dans la figure dans des bagarres n'était pas la meilleure option surtout que je pissais le sang d'habitude, ce qui n'était pas le cas actuellement m'en sortant qu'avec une bosse au maximum à mon avis. Un peu comme quand j'étais petit, j'avais le chic de grimper partout ou de me prendre des trucs dans les pieds du coup je les collectionnais les bosses, et c'est pas pour rien qu'on me surnommait le chameau d'ailleurs ! Enfin passons. J'ai fini par ne plus broncher, ne sentant que ses mains dans mes cheveux. Encore nous n'étions que tout les deux ici mais si c'était en présence de d'autres personnes, je ne l'aurais absolument pas laissée faire parce que c'était trop gênant et qu'on pourrait en plus de ça se méprendre. Embarrassant, ça l'était ici aussi, et c'est d'ailleurs pourquoi je tentais de ne pas rougir parce que, hé bien autant dire que ça faisait un moment qu'on n'avait pas fait ce genre de geste envers moi ! La dernière personne ? Mise à part ma soeur pour m'embêter, c'était ma dernière petite amie en date. Tout deux savent que j'aime bien qu'on touche à ma crinière hirsute comme elles le disaient si bien parce que ça avait un effet apaisant sur moi, et c'est exactement ce qu'il se passait ici bien que le motif était autre qu'affectueux. C'était agréable, et je ne pensais même plus à la légère douleur que j'avais à l'arrière de la tête à cause de la chute pour vous dire. J'en fermais les yeux même, jusqu'à ce qu'une autre question me parvienne aux oreilles. - C'est mon deuxième prénom commençais-je calmement en ré-ouvrant mes paupières et me levant tout doucement en ramassant ce que Sei avait fait tomber parterre. Mon père tenait à ce qu'il y ait une trace de mes origines. Mais quant à savoir pourquoi mes parents m'on mit Morgan comme premier prénom...Je soupçonne ma mère d'être derrière tout ça, elle m'a toujours dit qu'elle l'aimait beaucoup et comme je suis son premier enfant, elle a voulu marquer le coup à mon avis.
En tout cas je n'aurais pas pu porter un prénom japonais ça c'est sûr, je n'ai pas du tout l'air d'un asiatique, déjà qu'on me défigure souvent parce que je passe pour un type atypique ayant une nationalité japonaise alors que je suis italien, donc en plus me nommer " Jun" ou un truc du genre, ça l'aurait pas fait du tout. Après avoir fini de parler j'avais l'intention de m’asseoir à nouveau, lui remettant ce que j'avais dans les mains et mes yeux ont dérivé immédiatement sur ce que Sei avait déjà commencé à gratter. Il n'y avait que l'esquisse, mais j'avais hâte de voir ce que ça allait donner ! J'ai fini par reprendre ma place sur ma chaise, en essayant de retrouver la même position initiale me demandant toujours si je n'avais pas fait foirer son boulot. Je n'espère pas en tout cas... Un silence s'installa à nouveau. Raaah ça en devenait presque pesant ! J'avais bien envie de lui parler de la Noerphillie, mais au fil des discussions, j'avais bien l'impression qu' elle ne semblait toujours pas m'avoir reconnue. Ah bah tiens, voilà une occupation : une devinette. - Parfois... entamais-je sérieusement , brisant le blanc qui s'était installé entre nous Je me dis que ça serait bien de vivre dans un autre monde. De pouvoir être qui nous sommes vraiment et de faire tout ce que l'on veut sans personne pour nous donner des ordres. Pourquoi pas redevenir gamin pendant un temps, ça serait bien tu ne penses pas ?Je plantais mon regard dans celui de Sei, avec une lueur de malice dans mes yeux et un sourire de la même nature. Ce que je venais de dire était énigmatique, comme Ace l'aurait fait, bien que probablement de manière plus subtile. Saurait-elle comprendre le sous-entendu dans ma phrase ? Ha telle est la question. Je sais, je suis un gros emmerdeur quand je m'y met. |
| | | Invité | Sujet: Re: Séance peinture ...? [PV Sei] Sam 26 Déc - 0:36 | |
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| J’étais perturbée, irrémédiablement, d’avoir été si proche de lui l’espace de quelques secondes, moi qui évitais tout contact trop rapproché de crainte que mes sentiments, ma peur latente, constante, des autres et de leurs réactions, ne me submergent. Je n’avais pas vraiment réagi à sa tentative d’humour, encore sous le coup de ce qui venait de se passer. C’était moins une toute de même, et la désinvolture de Morgan m’étonnait autant qu’elle me plaisait. Il me venait souvent à l’esprit qu’il me fallait faire preuve, dans mon quotidien, d’un peu plus de nonchalance car à force de craindre les drames, ils finissent par vous tomber dessus. Je me le répétais à l’envi, sans toutefois être capable d’appliquer ce mantra. Je sentais encore au bout de mes doigts la douceur de ses mèches blondes. Tout en écoutant ses explications, je frottai doucement mes mains l’une contre l’autre pour en ôter toute sensation étrangère. Il fallait que je me reconcentre sur le travail qu’on m’avait demandé, et que j’ignore toute interruption susceptible de stopper mon élan. Même s’il était déjà trop tard. J’attrapai le crayon brisé et remerciai Morgan d’un hochement de tête avant de le regarder s’installer. Retour à la case départ, on efface, puis on recommence, en essayant de sublimer l’essai précédant. Mon esquisse allait rapidement prendre forme maintenant que les contours étaient posés, et plus je me penchais sur le tableau inachevé, plus j’avais hâte de voir le visage de mon modèle s’en détacher. Je me focalisai un moment sur ma toile après avoir abandonné mon crayon inutilisable pour un nouveau, laissant le silence s’installer tout en jetant de fréquents coups d’œil vers Morgan pour continuer d’immortaliser sa pose. Il était rare que je prenne autant de gout à effectuer une commande et je profitais de chaque instant qui m’était donné de savourer enfin mon art. L’art, un mot bien présomptueux selon moi, pour qualifier les portraits que je produisais. Pour autant, cela semblait convenir à mes employeurs, et je n’en demandais pas davantage. Le ton un peu trop sérieux de Morgan me fit relever les yeux, alors que je mémorisai rapidement les zones de l’image que je comptais colorer sous peu. Sa voix résonnait dans ma tête, en une résonance violente qui me renvoyait une fois encore à tout ce que j’avais tenté d’ignorer jusque-là. L’existence même de ce nouveau monde brisait ma logique et mon besoin de contrôle permanent. C’était d’ailleurs sans doute ce qui me poussait à m’y plonger avec tant de vigueur. Mais comment Morgan pouvait-il avoir conscience de tout cela, alors que je ne lui avais encore rien dit de ce qui me hantait ? Ce regard. Ce sourire. Ils me parlent. Morgan, qui es-tu ?Peut-être n’était-ce qu’un rêve, un mirage issu de mon imagination trop fertile. Je fermai les yeux, rappelant à moi chaque souvenir de la Noerphilie que j’étais capable de me remémorer. Je n’y connaissais pas grand-monde, ma relation la plus stable et la seule qui m’intéressait plus qu’aucune autre étant celle que j’entretenais avec Ruka. Et pourtant, il y avait bien quelqu’un d’autre. Une âme jeune, sensible et courageuse à la fois, qui me donnait chaque fois que je la croisais l’envie d’arrêter le temps pour en profiter davantage. Incrédule, je rouvris les yeux droit sur Morgan, tout en articulant à mi-voix sans vraiment y croire « Ace… ?! » Impossible. Mais l’impossible n’existait plus depuis un moment, comme en témoignait l’apparition de la Noerphilie. Alors, se pouvait-il que cet Ace, que je ne connaissais qu’au travers de vagues entrevues mais dont la compagnie était des plus plaisante, et Morgan, qui se tenait sagement assis devant moi, ne soient que deux manifestations différentes d’une seule et même personne ? Je reposai mon crayon, attrapai un pinceau, et me frottai lentement le front de ma main libre. La somme d’informations à ingérer me paraissait subitement trop importante, trop imposante pour mon esprit déjà malmené. J’inspirai longuement, profondément, et ajoutai avec un petit sourire empreint d’une indifférence que j’étais bien loin de ressentir « Quand bien même ce serait vrai… je n’y croirais pas… A moins que tu ne puisses me le prouver ? » Ma demande avait beau être puérile, je me faisais l’effet d’être une enfant exigeant le dernier jouet à la mode, il me fallait bien ça pour m’assurer que mon esprit n’était pas définitivement parti à la dérive. Et si Morgan m’était encore trop inconnu pour que je puisse chercher auprès de sa silhouette rassurante le moindre réconfort, Ace saurais sûrement trouver les mots justes pour me permettre de retrouver un semblant d’équilibre. Ou peut-être pas. |
| | | | Sujet: Re: Séance peinture ...? [PV Sei] Dim 27 Déc - 1:51 | |
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| Alors Sei ? Ok, j'étais peut-être cruel de lui faire subir ça surtout qu'au final je ne sais pas comment elle pourrait vraiment réagir. Elle pourrait très bien me prendre pour un fou et me gifler, comme très bien digérer que le gosse qu'elle a croisé la dernière fois en Noerphillie était une seule et même personne. Avec quelques années de moins. Et une voix bien moins grave; Mais j'étais plus que curieux, vous savez des baffes j'en ai déjà prit dans ma vie, je vous avoue quand même que ça serait con pour moi de me fâcher avec une jolie fille comme elle avec qui j'ai des discussions plus qu’intéressantes. Il n'empêche que par rapport à la dernière fois, je la trouvais drastiquement différente et quelque chose me dit que sa Persona n'est pas inconnu à tout ça. Mais c'est la Noerphillie, tu es ce que tu n'es pas ici. Autant vous dire que ce n'est pas dans mes habitudes de prendre tout le monde et surtout n'importe quoi pour des objets manipulables... ...Bon ok OK. J'ai tendance à jouer le chef sans même faire gaffe par moment mais quand je suis Ace, je ne prête limite pas attention à la Morale tant que je peux m'amuser. Quant à Sei, cela ne lui fait pas peur d'avoir cette part...Maléfique dans son alter ego ? J'ai moi-même du mal à croire qu'elle puisse renfermer une entité pareille. Enfin je m'en fous, c'est Sei que je vois et non pas sa Persona alors...J'ai pas envie de briser l'image que j'ai d'elle, voilà quoi ! C'est mal ? Enfin bref, quelque chose me disait que ce que venais de dire à la miss n'avait pas eu l'effet d'un coup de vent. Elle avait fermé les yeux, l'air d'essayer de faire le lien avec moi et l'un de ses souvenirs. Et moi je restais planter là, à sagement patienter si j'avais finalement réussi mon coup ou pas. Puis lorsque que Sei a ré ouvert les yeux, j'étais persuadé que oui, et encore plus lorsqu'elle évoqua le nom de Ace. Mon True Self.Dès cet instant je n'ai pas pu m'empêcher de lâcher un rire, satisfait d'avoir gagner cette partie. Elle m'a démasqué. Dit comme ça, on aurait dit que j'avais commit quelque chose de grave. En tant que yakuza oui peut-être, puisque que c'était mon devoir, mais ici j'avais juste gagné une certaine satisfaction en tant que Morgan. J'ai fini alors par relever mon regard noisette vers Sei, en hochant légèrement de la tête sans trop bouger histoire de lui faire comprendre qu'elle avait raison. Manquait plus qu'à le lui prouver puisqu'elle le demandait, ce qui était légitime hein ! C'est comme au tribunal, tout accusé est présumé innocent jusqu'à ce que l'on prouve sa culpabilité avec des preuves tangibles. Hé bien ici c'est pareil, à la différence que je n'avais rien à me reprocher puisque j'assumais totalement avoir ce côté gamin en moi. - Te le prouver ? Tu penses que je ment c'est ça ? faisais-je, en fronçant des sourcils et sur un air de monsieur pas content pour être convainquant. En gros, comme je l'aurais fait avec mes hommes de main. Sauf que là, j'étais toujours dans l'esprit de taquiner puisque tout de suite après, je souriais avant de reprendre sur un ton plus calme Je plaisante. Bien sûr que je peux le prouver ! Tu te souviens lors de notre première rencontre t'avoir dit alors que j'étais perché au dessus d'un muret : "Atteindre son rêve nécessite une grande volonté et une détermination sans faille." en rajoutant que c'était un type au long nez de la Velvet room qui m'avais dit ça ?... puis je me suis à nouveau levé à la recherche de ma grande télé posée sur la commode en face de mon lit, et pour renforcer ce que je disais, j'ai laissé traverser ma main l'écran tout en continuant à parler en regardant Sei comme si tout était normal ...En tant que Ace ce sont des paroles dont j'en été moi-même persuadé parce que dans ce monde qu'est la Noerphillie, je peux me permettre de tout. En revanche en tant que Morgan... concluais-je en retirant ma main Je t'ai bien dit tout à l'heure que je rêvais de liberté, en oubliant d'ajouter que j'en avais pas nécessairement la possibilité. C'est quelque chose dont j'en suis persuadé ici contrairement à l'autre côté.Je observais la paume de ma main, ressentant toujours la même sensation que lorsque j'avais la petite partie de mon corps de l'autre côté de l'écran. Après en avoir parlé j'aurais bien voulu y faire un tour d'ailleurs...Mais ce n'était pas le moment, j'avais d'abord d'autres priorités : terminer ce que mon cher papa voulait mais surtout me rassurer sur le fait que je n'avais pas traumatisé la jeune femme en face de moi parce que purée à m'entendre, on aurait dit que j'étais drogué. Et pourtant, ce que je lui ai raconté-là était la pure vérité croyais-le ou non ! J'ai fini par me ré-assoir calmement, m'interdisant intérieurement de ne plus bouger mes fesses de cette satané chaise jusqu'à ce que Sei puisse finir, parce qu'à cause de moi à minuit on sera encore là même si je pense que ça risque plus de la déranger elle que moi haha. ... Qu'est-ce que je dis moi ? ...Bon sang je crois que c'est moi qui perds vraiment la boule en fait ! Allez soyons sérieux. - Tu vois ? Je suis désolé de ne pas te l'avoir pas dit plus tôt, toutefois...Je voulais que tu t'en rendes compte par toi-même au début, et puis j'ai décidé de pousser les choses par moi-même. Tu ne m'en veux pas ? Soudainement, quelque chose a fait tilt dans ma tête. Et si...Et si nous nous sommes recroisés à Iteku, n'était-ce que le fruit du hasard ? Non, j'en ai pas l'impression. Cela veut forcément dire quelque chose j'en suis persuadé, et je me demande bien quoi. La connexion entre ces deux mondes cache encore bien des mystères... |
| | | Invité | Sujet: Re: Séance peinture ...? [PV Sei] Lun 28 Déc - 0:35 | |
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| Ace. Je fis tourner le prénom connu dans mon esprit, pour en saisir toute la portée, peut-être, ou alors simplement pour rappeler sa douce chaleur à mes côtés. Ace était mon contraire, ou, plus simplement, tout ce que je n’osais jamais être, que ce soit dans ce monde ou dans l’autre. Maintenant que la vérité était révélée, je pouvais sans peine concevoir qu’ils ne fassent qu’un, Morgan, avec cet air grave qui sur son visage plus mature était crédible, et l’image du jeune blond qui dansait sous mes paupières. Oui, ils se fondaient parfaitement l’un dans l’autre. J’esquissai un léger sourire, les imaginant maintenant côte à côté au lieu de les superposer. Aucune erreur possible. Mais pourquoi ne me l’avait-il pas signalé avant ? Après tout, ici, ou en Noerphilie, je restai la même, bien que Ruka s’évertue à mettre en valeur mes plus mauvais côtés. Il m’offrit la réponse avant que je puisse formuler ma question, me donnant de nouveau cette désagréable impression que tout allait trop vite pour moi, que les événements m’échappaient. Je l’avais, ma preuve. Est-ce que ça changeait la donne ? J’avais beau me sentir plus à l’aise maintenant que je pouvais concilier ces deux identités, tout n’était pas réglé pour autant. D’abord, ce portrait devait être terminé, ensuite, nous pourrions aviser. Le problème était que parler de la Noerphilie et voir Morgan jouer avec son écran m’avait donné envie de m’y rendre sans attendre, pour retrouver Ruka, et ma confiance en moi qui me faisait pour l’heure cruellement défaut. « Je ne t’en veux pas, non » lui dis-je sans pouvoir m’empêcher d’afficher cette petite moue de contrariété qui m’était propre, la même qu’en Noerphilie si j’en croyais les moqueries de Ruka à ce sujet. « Est-ce que tu as quelque chose de prévu après notre séance ? » lui demandai-je d’un ton que je voulais parfaitement désintéressé afin de ne rien lui laisser voir de l’espoir contenu dans ma question. Parce que je t’aurais bien proposé d’aller y faire un tour lorsque nous aurons fini, je n’en ai plus pour bien longtemps et j’ai toujours besoin de décompresser un peu lorsque j’achève une peinture. » Je voulais surtout passer davantage de temps en sa compagnie, et si possible dans cet autre monde qui nous offrait cette liberté dont nous avions tant besoin. Je n’avais pas la moindre idée de la manière dont réagirai Ruka à cette nouvelle, lui qui voyait d’un mauvais œil toutes les rencontres que je pouvais faire lorsque je n’étais pas en sa compagnie. Là était bien le problème d’ailleurs. L’absence d’ascendant que je pouvais avoir sur Ruka, contrairement à la plupart des gens que j’avais pu croiser et qui pouvaient appeler ou renvoyer leur entité à l’envi, la mienne me suivait de près chaque fois que je posais un pied de l’autre côté, surveillant mes moindre faits et gestes et n’hésitant jamais à me balancer les émotions de ceux qui s’approchaient un peu trop près de l’étrange duo que nous formions. J’étais incapable d’ignorer Ruka, de le contrôler, de lui donner des ordres. Omniprésent, il était comme une âme damnée, attachée à mes pas et à chacune de mes pensées. Peut-être, et c’est sans doute cette aspiration naïve qui m’avait poussée à formuler ma proposition de manière aussi soudaine, Ace pourrait-il m’aider à me détacher, au moins pour quelques heures, de l’influence de Ruka ? Je m’étais remise à travailler, couvrant les tracés du portrait de couleurs vivantes tout en évitant de regarder en direction de Morgan. J’avais mémorisé chaque nuance des teintes qui le composait, et n’avais donc plus besoin de le détailler, mais je craignais surtout sa réponse bien plus que je ne voulais l’admettre, car à mesure que notre conversation avançait, j’avais acquis une certitude. Je le reverrai. Dans ce monde, et dans l’autre, je ferai mon possible pour croiser de nouveau Morgan Ancona, aka Ace. L'attrait qu'il exerçait sur moi n'était pas seulement physique, il m'aurait sinon été aisé d'en faire abstraction. Non, mon intérêt était plus profond, plus atypique que la simple rencontre basique qui servait en général de point de départ à toute histoire, quels que soient les sentiments la composant. |
| | | | Sujet: Re: Séance peinture ...? [PV Sei] Mar 29 Déc - 0:04 | |
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| Je n'avais plus rien à lui montrer, et je crois que cela n'était plus nécessaire puisque Sei avait l'air d'avoir compris. Mais maintenant une autre question s'implanta dans mon esprit : est-ce que ce que je venais de lui révéler allait changer le lien qui nous relie ? C'est vrai, toutes les personnes qui ont mit les pieds en Noerphillie savent ce que sont les Personas et les True Selfs. Sei ne me connaissait que sous les traits de Ace, le gamin ayant treize/quatorze ans d'apparence qui aiment avoir le contrôle sur tout et qui expérimente en permanence. Et j'avais peur qu'elle soit amenée à penser que je ne suis pas réellement mature dans le fond. Bon c'est vrai, j'ai 22 ans et j'ai un côté un peu relâche, mais Ace est plus une représentation de la liberté que je me fais : oui, plein de fois j'ai repensé retomber en enfance et pouvoir avoir ré-avoir cette innocence sans se soucier des responsabilités que j'ai maintenant. Ce monde de l'autre côté de l'écran est une utopie pour moi. Était-ce la même chose pour Sei ? Pourtant, je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi la Noerphillie est entrée dans nos vie du jour au lendemain. Absolument tout le monde en parlait. Et si, au final, ce n'était pas un piège qui finirait pas se refermer sur nous ? Je n'en sais rien et personne à mon avis. En tout cas elle n'avait pas l'air de m'en vouloir de lui avoir caché ce que je savais à son sujet. Enfin plus précisément, à notre sujet. Et je trouvais que la moue que Sei venait de faire à l'instant était adorable. Hé à dire vrai, je ne m'attendais pas à ça. En fait telle que je la vois, c'est quelqu'un de posée, intelligente, mature...Et de savoir qu'elle puisse agir de cette façon, je n'ai pas pu me retenir de laisser se dessiner un petit sourire chaleureux sur mon visage. Je me rends compte en fait que c'est l'une des seules personnes qui a mit les pieds dans cette maison n'ayant pas goûté à mon caractère falsifié de " mafieux autoritaire" et je pense qu'il y a plusieurs raison à cela : de un, je la connaissais d'avant. De deux, on est plus ou moins à l'abri dans ma chambre et de trois...Je crois que ça vient de Sei tout simplement. Ou de moi. Ou...Rah je ne sais pas ! Tout ce que je peux dire, c'est que je me sens à l'aise, et même sa Persona que je trouve "spéciale" - pas effrayante parce qu'il en faut plus pour me foutre les jetons - je n'arrive pas vraiment à changer l'image que j'ai d'elle. Le regard perdu dans un coin de la pièce, j'écoutais attentivement sa question. Je m'attendais à ce que Sei me pose d'autres questions à propos de mon autre moi du genre " ça ne te fait rien de changer d'apparence comme ça ?" mais non. Elle me demandait si j'avais quelque chose de prévu après avoir fini, et j'étais tellement surpris par ce qu'elle me demandait que j'en ai ravalé ma salive trop vite et du coup je me suis mit à tousser avant de lui répondre après que ça se soit calmer, même si j'avais encore un peu la gorge qui me chatouillait. - Normalement je n'ai rien de prévu non. Après tout dépendra de ce que mon père me dira parce qu'il voulait que j'aille le voir quand tu auras fini. Je suppose qu'il parlait pour nous deux en disant ça alors...S'il ne me donne rien à faire, pourquoi pas ? Surtout que je n'ai aucune envie de traîner ici et de croiser mon frère à nouveau parce que je sens que ça va barder et que ça ne sera pas beau à voir. J'avais commencé à froncer des sourcils en parlant de Vince, mais ce que j'allais dire ensuite illumina mon expression en ornant mon visage d'un sourire sincère Puis je ne vais pas te le cacher, j'aime bien ta compagnie, que ça soit ici ou de l'autre côté. J'ai l'impression de...Je ne sais pas, mais ça me fait du bien.
Ma franchise légendaire était là, c'est vrai je n'avais pas à mentir mais le seul problème était que je n'arrivais clairement pas à m'expliquer sur ce dernier point. A mon avis de ce côté-là il me faudra un peu de temps. Et je suis sûr, que le fait de la connaitre d'avantage ne fera que m'aider à trouver les réponses qui l'entourent et de pourquoi certaines choses m'échappent Je n'aime pas avoir l'impression de ne pas savoir mais maintenant on avait deux fois plus de temps de faire avancer les choses entre Iteku et la Noerphillie, en laissant une partie de nous s'exprimer différemment à chaque fois. Les minutes s'écoulaient. J'observais une nouvelle fois Sei travailler - ou plus précisément - regarder sa main bouger après chaque coup d’œil qu'elle lança dans ma direction pour capturer mes traits. Puis au bout d'un moment, quelque chose me disait qu'elle avait fini et j'ai voulu m'en assurer. - Alors, qu'est-ce que ça donne ? demandais-je avec une certaine curiosité qui s'entendait dans ma voix. Ne soit pas impatient Morgan, chaque chose en son temps ! Je crois en fait que j'avais hâte au fond de moi d'en finir, même si j'avoue qu'avec mon spectacle de tout à l'heure ça n'a pas du tout aidé. D'ailleurs, j'avais même plus mal derrière la tête, comme quoi j'avais raison finalement. |
| | | Invité | Sujet: Re: Séance peinture ...? [PV Sei] Mar 29 Déc - 20:14 | |
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| Les yakuzas. Un fléau, selon de nombreuses personnes, lesquelles y auraient sûrement regardé à deux fois avant de prendre le moindre engagement avec une famille mafieuse. Cette idée me plaisait à moi, car même si j’étais presque certaine de ne rien risquer tant que je ne me mettais pas mon nez dans ce qui ne me concernait pas, le risque était toujours présent, latent, lorsqu’on s’aventurait dans les milieux troubles où évoluait la pègre. Morgan, tatouages mis à part, ne me semblait absolument pas dangereux et lorsque je le regardais sourire, je n’avais pas d’autre envie que d’en être la cause. J'étais pourtant bien placée pour savoir à quel point les apparences pouvaient être trompeuses. Il embrassait en Noerphilie une liberté à laquelle il ne pouvait aucunement prétendre ici, à Iteku. Pour ma part, dans les deux mondes, mes actions se résumaient à un flirt constant avec l’interdit, et le dépassement de ces limites qui m’insupportaient. Aucune explication logique ne vient réconforter mon esprit trop rationnel quant à l’apparition de ce nouveau monde, mais qu’importe puisque j’y trouve finalement bien plus que ce que je laisse derrière moi lorsque je m’y immerge. C’était un peu tout cela que je mettais dans ma peinture, laquelle était sur le point d’être achevée. Du rouge, grenat, pour les meurtres, et toutes les histoires sanglantes que les yakuzas trainent dans leur sillage. Du bleu, mordant, pour la froideur et le détachement dont peuvent faire preuve certains êtres humains à l’égard de leurs semblables. Jaune, pimpant, pour symboliser la joie et l’apparente décontraction du jeune maître qui se tenait devant moi. Et pour finir, bien cachée sous le reste, une touche de désespoir, discrète mais tangible lorsqu’on y regardait de près. Derrière la silhouette de Morgan, immobilisé sur la toile mais dont le regard possédait la même acuité que celui qu’il portait sur moi en vrai, se trouvait une zone d’ombre, une zone sombre pour tous les rêves avortés et les espoirs illusoires. Arrive toujours le moment où chaque protagoniste dévoile enfin son jeu, abat ses cartes maîtresses et triomphe de ses adversaires. J’en étais là, examinant mon travail d’un œil critique tout en notant sans tressaillir cette énorme part de moi-même que j’y avais mise. Je pouvais voir mes doutes, mes incertitudes, mes hésitations récentes et les autres, plus anciennes, s’étaler joyeusement et s’exhiber dans la forme de chaque trait qui composait l’image. Voilà le portrait de votre fils, Sir Ancona, tirez-en les conclusions qui s’imposent, et allez donc au diable, aurais-je pu lancer tout en tendant la peinture achevée au père de mon modèle. Mais j’étais bien trop couarde pour cela, et je m’en tiendrai sûrement à ce ton exécrablement poli de circonstance en lui remettant ce pourquoi il m’avait payée. En attendant d’y être, ce fut Morgan lui-même qui, après avoir accepté ma proposition sous condition que son père le laisse libre de m’accompagner, s’approchait pour admirer mon œuvre. Comment aurais-je pu blâmer sa curiosité, c’était après tout parfaitement normal qu’il vérifie que je ne l’ai pas complètement dénaturé. Etrangement, sans doute influencée par notre conversation, j’avais mêlé en lui une part du Ace que je connaissais, ce qui lui donnait une expression sans doute moins sévère que celle qu’il aurait dû arborer. Avec un sourire moqueur, je relevai mes prunelles claires vers les siennes, tout en essayant de lui cacher le résultat de son attente exemplaire pour annoncer d’un ton se voulant grave, mais dont le sérieux restait démenti par la lueur de satisfaction qui noyait littéralement mon regard « Ça donne… le jugement dernier. » Je ne pus m’empêcher de m’esclaffer tout en me décalant enfin de la toile afin qu’il puisse la voir. « Tu n’es pas trop déçu, j’espère ? Parce que j’apprécie également ta compagnie, et j’aimerais que les choses ne s’arrêtent pas là, en raison d’un désaccord ou une quelconque désillusion » murmurais-je encore tout en m’effaçant davantage. Après tout, même si la commande ne venait pas de Morgan, il restait le sujet de la peinture et, pour moi, avait donc son mot à dire sur le devenir de cette dernière. Quant à notre futur proche, j’étais plus que pressée de m’évader avec lui, et d’en terminer avec la partie réelle de cette histoire. Maintenant que je savais où trouver Morgan dans ce monde, je n’avais pas la moindre intention de le laisser m’échapper, mais il y avait un temps pour tout, et venait après l’effort, celui du relâchement. |
| | | | Sujet: Re: Séance peinture ...? [PV Sei] Jeu 31 Déc - 17:03 | |
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| "La curiosité est un vilain défaut" comme on dit. Ce proverbe, tout le monde l'a au moins une fois entendu dans sa vie. Combien de fois j'ai eu droit à la même chanson de la part de mes parents ou de mes aînés ? Avec en cadeau une rouste si jamais je désobéissais. Pourtant vous le voyez bien, ça n'a pas changé grand chose. Enfin ça dépend pour quoi. Mais là ça me concernait totalement, donc j'estimais avoir le droit de voir le résultat non ? Alors je me suis levé, étant certain à 100% que Sei avait fini son travail. Mais vous voyez ma curiosité, je me la suis reçue en pleine tronche quand j'ai voulu voir le fameux portrait. Ou plus précisément, une bon blague de la part de la miss sans que je l'ai vu venir une seule seconde. Aaah...Ok. Celle-là je l'avais méritée c'est vrai ! C'est le retour à l'envoyeur. - Le Jugement Dernier. Vraiment ? faisais-je en levant un sourcil mais le sourire aux lèvres. Bien sûr, j'avais perçu l'ironie. Elle voulait me faire croire que c'était l'Apocalypse son truc, mais je faisais totalement confiance à ses talents d'artiste pour ne pas me laisser piéger, bien que j'avoue qu'elle savait y faire niveau persuasion. Par contre, dès l'instant où Sei a explosé de rire...Là c'était une autre histoire. Lorsque j'ai pu finalement me pencher de plus près vers ce qu'elle avait produit, j'étais plus en mode amusé mais complétement bouche-bée. Je trouvais les traits parfaitement exécutés, et l'harmonie des couleurs...Autant dire que j'étais complétement subjugué. - Déçu de ton portrait ? Moi ? Pas du tout. Tu peux être sûre que ça va plaire à mon père, y'a pas de soucis à se faire là-dessus affirmais-je en relevant mes yeux ambrés du portrait vers Sei. En tout cas ça me fait plaisir d'entendre que ma présence ne t'es pas désagréable contrairement à certaines personnes où je peux sentir leur crainte à mon égard à des kilomètres, tout ça parce que je suis le fils aîné du grand patron continuais-je en laissant mon expression s'assombrir pendant quelques secondes, avant que celle-ci ne s'illumine à nouveau De ton côté je n'ai pas cette impression et ça m'ennuierait aussi que les choses s'arrêtent-là. Il y a un truc chez toi que je n'arrive pas à saisir, et je pense que c'est en te connaissant d'avantage que je le saurai avouais-je avec une certaine détermination dans mes paroles. Il faut savoir que lorsque j'ai une idée bien en tête, je ne l'ai pas autre part. Un peu comme un Pitbull, dès qu'il vous a, il ne lâche pas le bout. Hé bien c'est pareil. Par contre, je n'avais pas vraiment saisie la fin de sa phrase, et je me sentais un peu con pour le coup. Qu'est-ce qu'elle entendait par "désillusion" ? Que tout se passe mal au final ? Mais non, pourquoi ça serait le cas ? Bon je ne suis pas devin, mais mon intuition me dictait le contraire. Puis comme j'ai l'habitude de la suivre, hé bien il n'y avait pas besoin de cogiter pendant dix ans sur la question. Toutefois pour rendre notre escapade en Noerphillie possible, il fallait que mon géniteur puisse lui aussi voir ce qu'il avait commandé. D'ailleurs, je me demande encore ce qui lui était passé par la tête pour faire un demande pareille ? Franchement si ce n'est pas du narcissisme, je vois pas ce que cela pourrait d'autre. Puis je n'ai toujours pas eu de réponse quant au fait de comment Sei aurait pu connaitre mon père. Mais quelque chose me dit qu'elle a dû être recommandée par l'un de mes "collègues", je ne vois que ça. Tout de coup, une envie soudaine de m'étirer m'est venue : sûrement à cause du fait d'être assis de longues minutes dans la même position mais vu sur quoi ça a aboutit, je ne regrette absolument pas. Enfin...Ce n'est pas comme si j'avais eu le choix non plus de jouer les modèles. Il fallait encore jouer l'effet de surprise, alors je me suis mit à scruter la pièce à la recherche d'un drap afin de dissimuler la toile. Je n'allais quand même pas prendre celui de mon lit, alors je suis allé fouiller vite fait dans les tiroirs d'une commode, et j'ai finalement trouvé ce que je cherchais. Avec ça en main, je suis venu d'un air satisfait la couvrir en sortant un " Hop" naturellement. Sei devait probablement se demander ce que je j'étais entrain de fabriquer et avec un grand sourire, je lui ai demandé : - Bon. déclarais-je en me saisissant des bords de part et d'autre en faisant attention Tu veux te charger de le remettre à mon père de tes propres mains ou je le fais ? Qu'on se débarrasse de ça, comme ça après on sera tranquille. Et là, je me suis rendu compte que ce que je venais de dire pouvait prêter à confusion, du coup j'étais embarrassé et j'ai détourné le regard sur le côté Euh enfin je veux dire de la tâche qu'il t'as confiée pas... commençais-je en retournant mon attention vers Sei ...Raah merda ! Mi hai capito ? Maintenant je me met à parler en Italien. Je suis entrain de perdre la boule ou quoi ? Du coup j'ai tenté de corriger ma bêtise, mais entre celle-là et celle d'avant, les rougeurs m'avaient définitivement gagnées. Rougeurs que j'ai tenté à nouveau de dissimuler en tournant ma tête cette fois-ci ...Ok, oublie ce que je viens de dire.Bon sang, j'ai tellement l'habitude que lorsque je m'énerve dans cette maison, c'est pour gueuler dans ma langue d'origine et souvent contre mon frère que du coup je fais même plus gaffe maintenant. La fatigue aussi, ça ne doit pas arranger grand chose non plus, ou alors c'était ma hâte de pouvoir virer de l'autre côté de l'écran ? Ça se pourrait bien. Mais ce n'est pas en me ridiculisant de la sorte que tu risquais de faire bonne impression Morgan, au contraire. Maintenant Sei devait avoir définitivement l'image de mon vrai Moi que celui du yakuza qui a l'une des places les plus importantes dans sa famille. D'un côté, ce n'était pas plus mal. |
| | | Invité | Sujet: Re: Séance peinture ...? [PV Sei] Dim 3 Jan - 18:07 | |
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| Qu’allions nous découvrir ensemble en Noerphilie ? Telle était la question que je me posais maintenant, pressée d’en finir avec cette parenthèse professionnelle pour enfin entrer dans le vif du sujet. J’avais hâte, maintenant que je savais, de comparer mes ressentis, tout en sachant que Ruka s’empresserait de me sauter dessus pour en biaiser une partie. Peu m’importait finalement, j’étais prête à tout pour m’évader un peu, qui plus est en si agréable compagnie. J’hochai la tête en direction de Morgan pour lui offrir un sourire reconnaissant. Qu’il apprécie le résultat me rendait les choses plus faciles, bien plus faciles que si ça n’avait pas été le cas. Je ne me voyais pas recommencer de zéro, même pour ses jolis yeux. J’étouffai un soupir de soulagement derrière ma main, et le laissai attraper la toile, peu désireuse de la remettre moi-même à son nouveau propriétaire. Enfin, d’ici quelques minutes, ce portrait ne serait plus mon problème, et je pourrai l’oublier comme je le faisais en général des œuvres que je destinais à la vente ou des commandes spécifiques. C’était officiel, il me fallait un nouveau travail. - « Je ne te crains pas » lui assurai-je parce que ça me semblait important de clarifier ce point. « A vrai dire, je ne crains personne, » ajoutai-je sans fanfaronnade aucune. J’étais bien trop blasée pour avoir peur des gens, et s’ils beaucoup me mettaient mal à l’aise, ce n’était pas pour cette raison mais bien parce qu’il me paraissait toujours compliqué d’avoir l’air normale et saine en présence de mes semblables. Je n’avais pas ce problème avec Morgan, et cela jouait sûrement sur ce qui le rendait si attirant à mes yeux. Ou peut-être n’était-ce qu’un vil coup de mes hormones, je n’étais jamais sûre de rien concernant mes possibles engouements pour la gente masculine. Je me raclai la gorge, chassant illico ces pensées de mon esprit retors, et reportai mon attention sur Morgan en tâchant d’arborer un air d’innocence pure. Bien entendu, ce dernier choisi ce moment pour s’emmêler dans ses explications, ruinant par la même occasion tous mes efforts. Je l’écoutai en retenant le rire qui me montait dans la gorge, sans tenir plus de quelques secondes. Sans réfléchir, je posai ma main sur son bras, comme pour m’y retenir alors que je cherchai mon souffle, rendu erratique par les spasmes d’hilarité qui me comprimaient les côtes « J’…J’oublie » parvins-je à articuler maladroitement avant de repartir d’un éclat de rire inextinguible. C’était pas possible, sa connerie me tuerait si je persistais à vouloir le fréquenter. D’un autre côté, cela faisait bien longtemps que je ne m’étais sentie aussi à l’aise en présence d’un presque-inconnu. Je retirai ma main, sans paraître gênée cette fois de l’avoir touché sans son consentement et redressai la tête en reprenant mon sérieux, du moins en partie : « Et si nous amenions enfin ce portrait à ton père, afin de savoir ce qu’il en pense « mi ha capito » répétai-je pour le taquiner, avec un accent minable et sans même en avoir compris le sens. |
| | | | Sujet: Re: Séance peinture ...? [PV Sei] Mer 6 Jan - 20:45 | |
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| Du moment où Sei a eu un contact avec mon père, et moi maintenant, elle s'est mise le couteau sous la gorge. La Mafia est un monde cruel, je le sais bien puisque je suis condamné à devoir jouer le leader autoritaire, et du moment où l'on a mit un pied dedans il est difficile de s'en défaire voire presque impossible. Enfin de moi elle ne risque rien, je pense que Sei a bien compris que je n'étais un sale type en soi. Bon après je ne suis pas un bisounours non plus hein, de toute façon le niais ce n'est pas du tout mon truc. Puis je suis un mec quoi ! Je suis beaucoup plus sensible d'être en compagnie d'une jolie fille comme Sei que de m'extasier devant des poneys. Question attirance l'adolescence m'en a doté, et je ne fais qu'exercer mes instincts de...Et on dirait un gros pervers qui parle ! Je ne m'étais même pas rendu compte qu'après lui avoir rendu son sourire, j'étais entrain de la fixer. Alors pour me remettre les idées au clair, j'ai secoué la tête mais qui pouvait en même temps bien se fondre dans ce que j'allais lui dire avant de reprendre mon sérieux. - Tu es bien courageuse. Je ne sais pas quelles sont tes motivations...Bien que du dois avoir tes raisons. Mais quoique tu fasses, malheureusement, tu as laissé une trace dans ce milieu. Ce sont comme des chiens : une fois qu'ils t'on flairé, ils ne te lâchent plus ou alors ça ne sera pas sans conséquences.
Il fallait qu'elle le sache, même si je suis quasiment sûr que Sei en était déjà consciente. Puis non, il fallait que je sorte une connerie juste après ! Comment je pouvais paraître sérieux après ça ? Encore en tant qu'Ace, ça passerait tranquille. Sauf que là je suis Morgan. Juste Morgan, un jeune yakuza de 22 ans qui en connait plus que ce qu'il ne montre. Et comme un idiot, j'étais là à la regarder se retenir de rire en étant complétement consterné. J'ai fini par sourire, jusqu'au moment où la miss a posé sa main sur mon bras, et c'est là où j'ai commencé à lâcher un rire à mon tour. - Je suis un clown c'est ça ? Excuses mon franc-parler, si on a l'occasion de se revoir d'avantage tu verras que ma bouche parle souvent toute seule. terminais-je avant de finalement rire aux éclats. Mon tempérament d'italien qui ressort surement. En tout cas Sei avait l'air d'être complétement détendue maintenant, rien à voir avec la Sei de tout à l'heure qui était toute paniquée. Mon pote Arata avait sûrement raison lorsqu'un jour il m'a sortit " Tu sais quoi ? Tu anesthésies les gens, dans le sens que tu sais les mettre rapidement à l'aise. Je comprends pourquoi tu as autant de succès !" Bon j'avoue que j'étais flatté par son compliment, mais d'un côté ça peut devenir vite flippant quand des filles commence à vous stalker et à se battre pour t'avoir. Surtout dans des endroits comme des bars, ce sont les pires ! Je plains les idols, sans rire. Bref mon invité avait raison, l'heure tourne, et j'aimerais profiter au maximum de la Noerphillie avec Sei à mes côtés. Ça se voyait à se point que je ne tenais plus en place ? Par contre je ne m'attendais pas à ce qu'elle réponde à ce que j'avais dit précédemment. - Haha dis donc, on a de la répartie ! C'est parce que je te fais de l'effet c'est ça ? faisais-je sur un ton amusé. Vu que j'avais commencé avec une connerie, autant en terminer avec la même chose tant qu'on y est non ? Surtout avec ce genre de taquinerie, parce que j'ai tendance à bien aimer observer la réaction des gens par simple plaisir. En revanche si je me retrouvais à leur place...Là j'avoue que ça serait beaucoup moins drôle. Mais même si ça peut paraître étrange, étant un peu maso sur les bords, les filles qui arrivent à me tenir tête est ce que je préfère le plus chez elles. Je ne sais pas...C'est comme un combat verbal quoi, c'est d'ailleurs pour ça que je m'entends aussi bien avec Alessia ou que j'étais autant accro à ma précédente petite-amie. J'ignore si c'est le fait qu'elle avait un lien avec la Pègre mais elle avait un sacré caractère, en sachant bien s'y faire avec les mots et avec les poings s'il le fallait. Une vraie féline. Reprenant mon sérieux, je resserrais ma prise sur les bords du tableau et j'ai laissé le soin à Sei d'ouvrir la porte. Puis après avoir franchir le long couloir sans croiser le chemin d'un domestique ou même de mon frangin - tant mieux d'ailleurs, car je pense que de la colère je lui aurais éclaté ce que j'avais dans les mains sur la tête - on monta les escaliers afin d'aller à l'étage, avec Sei qui me guidait pour ne pas que je me vautre, jusqu'à ce que nous nous retrouvions devant la porte. Nous y voilà. Mais avant, je plantais à nouveau mon regard dans le sien me disant qu'elle devait sûrement appréhender ce qui allait se passer, se que je comprends après tout. C'est quand même mon père, le chef d'une famille de yakuza qui peut se montrer sans pitié avec n'importe qui. N'ayant pas mes mains de libres, je lui ai donc adressé un sourire rassurant avant de me reculer pour qu'elle puisse toquer à la porte. Tiens-toi bien Morgan. *** Nous voilà dans le fameux bureau de mon cher papa. Une pièce qui n'avait pas changée d'un pouce aussi longtemps que je me souvienne. Les tableaux sur les murs, la grande fenêtre derrière le fauteuil, la même ambiance lourde, les meubles imposants à l'italienne...Mais c'était surtout son bureau que l'on remarquait en premier avec mon père qui était là, les coudes sur la table sans dire un mot. D'une mine aussi sévère et d'un regard ambré similaires aux siens, je me suis approché d'un pas sûr vers lui. - Père, nous voilà comme vous l'aviez demandé avec la peinture.- Bien. Et ça donne ? demandait-il. Je m'exécutas, enlevant le voile qui était par dessus la peinture. Et là...Je ne sais pas si j'avais rêvé, mais je crois bien avoir vu les yeux de mon père briller de fierté, en esquissant un sourire pendant un bref instant avant de reprendre son air sérieux vers Sei. Hé bien ! Vous avez du talent mademoiselle tout mes compliments, je vois que vous avez été inspirée. Soyez sûr que je ne suis pas déçu.Après qu'il ait fini de parler, je posa la toile sur le côté du bureau comme mon père me l'a indiqué avant de me retourner vers la sortie. Mais mon père m’interpella par mon deuxième prénom comme il en avait l'habitude. Chose que je n'aimais pas. Et puis pourquoi Elio ? - Elio. On reçoit des invités demain alors j'aimerais que tu restes ici ce soir, c'est clair ? - Oui père. répondais-je aussitôt sans flancher, avant de définitivement prendre la porte sans un mot de plus. Pfiou, enfin sortit ! A peine j'ai fermé la porte que j'ai poussé un gros soupir de soulagement, et je me suis retourné vers Sei en posant mon doigt sur la bouche pour lui faire comprendre qu'on ne pouvait pas encore sortir un mot, au risque que mon paternel nous entende et se pose des questions quant à ce qu'elle fabriquerait dans ma chambre alors que leur " contrat" est censé être fini dès l'instant où elle lui a remit son travail. N'ayez crainte, je saurais comment la faire filer d'ici ni vue ni connue après notre escapade en Noerphillie. De toute façon je me barrais souvent de chez moi en douce pour aller rejoindre mes amis avant d'avoir mon propre nid douillet. Me saisissant du poignet de Sei, je regardais à droite et à gauche, avant de vérifier qu'il n'y avait personne en bas et j'ai déboulé à toute vitesse les escaliers jusqu'à ma chambre en emportant la miss avec moi. A nous voir tout les deux comme ça, on pourrait vite se faire des idées à notre sujet si vous voyez ce que je veux dire haha ! Mais non rien à voir. Suffisait de voir ma tête, j'avais le sourire jusqu'aux lèvres tellement que je ne tenais plus ! - Prête ? lui demandais-je en poussant la porte. Quelque chose me dit qu'elle l'était tout autant que moi. Je le sais, je le sens, j'en suis sûr. Question d'intuition. |
| | | Invité | Sujet: Re: Séance peinture ...? [PV Sei] Ven 8 Jan - 10:25 | |
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| Morgan avait quelque chose d’angélique, pourtant, je ne pensais pas qu’il l’était réellement, mais chaque personne possède une aura, quelque chose qui lui est propre, et qui ne se reconnait que lorsqu’on sait regarder. Je ne pouvais m’empêcher de les comparer, lui et son alter ego de l’autre monde, tout comme je ne pouvais m’empêcher de capter en Ruka ce qui me terrifiait en moi-même. J’avais décidé de l’accepter, sans plus me voiler la face, bien conscience du fait que si l’on peut changer ce que l’on est au prix de bien des efforts, il en va tout autrement concernant notre nature profonde, notre tonalité fondamentale. Etais-je vraiment si mauvaise que mon double masculin le laissait paraître ? Rien n’était moins sûre, bien que j’ai décidé d’assumer ce côté malsain qui le caractérisait, et qui m’entachait par la même occasion. La pègre, le monde du mal, n’était pas un endroit qui m’effrayait, et les pires horreurs perpétrées au nom de grandes familles mafieuses me laissaient froides. Je n’étais pas insensible, mais réaliste et au fait de la dureté de ce monde que nous nous évertuions à rendre cruel. J’aurais pu tuer des gens. Je m’en sentais capable, lorsque je tournais et retournai cette pensée dans ma tête, en prenant bien soin d’examiner chaque élément découlant d’un tel acte. Je pouvais me montrer douce, mais la froideur et l’indifférence caractéristiques du sociopathe ressortaient plus souvent que la légèreté logique d’une personne de mon âge. Morgan ne se doutait sans doute pas de ce que je pouvais masquer derrière les sourires que je lui offrais. Il ignorait vraisemblablement que ma personnalité aurait bien plus eue sa place au sein d’une organisation telle que celle de son père, qu’aux premiers rangs d’une école d’arts reconnue. Je n’avais pas la moindre envie de le détromper. Découverte, mise à nue, son regard changerait, et il ne verrait plus alors que le monstre tapi dépouillé de sa chaleureuse enveloppe. Je m’y refusais. Peut-être me trompais-je, et mon jardin empli de roses noires veinées de pourpre n’était-il pas le seul à être souillé par d’horribles choses. La pureté que je percevais chez Morgan n’était peut-être qu’un leurre. Mais j’en doutais fort puisqu’à son contact, je me sentais moi-même devenir meilleure. Encore ces pensées, qui revenaient à la charge. Je ne parvenais pas à me défaire de ce sentiment. J’avais, me semblait-il, beaucoup à vivre à ses côtés, sans réussir à comprendre finalement ce qui m’électrisait tant. Tu n’as pas idée Morgan, de l’effet que tu me fais, m’étais-je retenue de lui répondre devant la perche tendue. Après avoir ouvert, je l’avais guidé le long des couloirs de la maison, lui ouvrant la voie pour éviter une chute ou un faux mouvement qui aurait pu être fatal au tableau. Ou au crâne déjà éprouvé de mon compagnon. Lorsque nous franchîmes la porte du bureau de son père et nous retrouvâmes face à lui, je ne pus m’empêcher de dévisager silencieusement celui à qui je devais cette rencontre, et toutes les émotions qui en avait découlé. Le père de Morgan ne m’impressionnait pas, bien que je sois parfaite dans mon rôle de la petite citadine innocente perdue au milieu des mafieux. L’image faillit me faire rire, ce qui aurait été fort inconvenant, et je me mordis violemment les lèvres pour retenir l’éclat qui menaçait. J’hochai rapidement la tête pour remercier monsieur Ancona de son compliment, cherchant aussitôt après le regard de Morgan. Mission accomplie, avais-je envie de lui lancer, non sans une délicate pointe de fierté. Je m’abstins là encore, préférant garder chacun de mes mots pour lorsque nous serions à nouveau seuls tous les deux. Dans mon esprit, suite à l’appréciation du yakuza, une idée germait peu à peu, me remplissant d’une excitation que j’avais bien du mal à réprimer. Peut-être finalement que le père de Morgan pourrait m’être utile pour ce que je commençais tout juste à projeter. J’esquissai un léger sourire lorsque le doigt de Morgan vint m’intimer au silence, lui assurant ainsi que je n’avais pas la moindre intention d’ouvrir la bouche. Je manquai perdre l’équilibre quand il m’entraîna, mais m’habituai à son rythme et lui emboitai le pas jusqu’à ce rejoignions de nouveau sa chambre. Je lui rendis son sourire, plissant les paupières en une grimace amusée, et acquiesçait rigoureusement : « Prête ! » J’étais bien plus que ça, mais le moment n’était pas encore venu. Devant nous s’étendaient les plans et esquisses de notre avenir à Noerphilie et je n’avais pas d’autre hâte que d’en découvrir chaque détail. Avec lui. Le piège se referme toujours de la même manière sur la proie inconsciente qui finit par s’emmêler dans les toiles tissées à son effet. Morgan était ma proie, d’une certaine manière, en tout cas, j’aimais à le penser, ce qui m’offrait une fois encore ce semblant de contrôle sur les autres dont j’avais besoin pour me sentir exister. |
| | | | Sujet: Re: Séance peinture ...? [PV Sei] Sam 9 Jan - 1:35 | |
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| Tout s'était passé comme prévu. Mon père n'a pas demandé plus de détails et était même satisfait du travail de Sei. Non le seul truc vraiment contraignant était le fait que j'étais obligé à rester pour me coltiner des gens de ma "famille" et jouer le snobinard en tant qu'héritier, pour au final passer une bonne partie de la soirée à élaborer un plan avec le patron ou alors faire une mise au point. Comment je le sais ? C'est toujours comme ça, on est loin de l'ambiance Nouvel An vous pouvez me croire ! Merda ! Il ne fallait pas que tu y penses Morgan ! Faut être con pour gâcher un bon moment pareil non ? De pouvoir m'évader en Noerphillie avec Sei, et jouir de cette liberté qu'on m'extirpait sans cesse ici. Puis quelque chose me dit que maintenant que le lien est fait entre mon alter ego et moi, rien ne risque d'être pareil. Mais est-ce que ça va être négatif pour autant ? Il n'y avait qu'une seule façon de le savoir; Ma chambre était encore intacte de notre dernier passage - en même temps qui passerait dans un laps de temps aussi court ? - avec le tabouret et les affaires de la miss posés pas loin. J'enjambais doucement en faisant bien attention de ne rien faire tomber, avant de me retrouver nez à nez avec cet écran géant fixé au mur qui était capable de faire passer une personne sans problème d'ailleurs. Je posa ma main sur le verre froid, en fermant les yeux pour sentir une nouvelle fois cette sensation de bonheur qui enivrait tout mon corps. Toutefois bien que je ne sois pas un goujat et que la galanterie coule dans mes veines malgré tout... Donc il était préférable de passer un premier. Stop stop je vous arrête tout de suite ! Réfléchissez : je laisse Sei et j'arrive ensuite. Que va-t-il se passer ? Je vais lui tomber littéralement dessus. Certes en tant que Ace ma taille et mon poids se réduisent brutalement mais à l'âge de 13/14 ans je faisais plus d' 1m50 avec 48 kg, donc je préfère m'assurer que je ne lui pète rien hein. Moi ? J'ai déjà prit bien pire dans ma vie alors un de plus ou un de moins je vais dire. Du coup Sei devait bien se demander ce que je fabriquais à ne pas me jeter à corps perdu malgré notre impatience à tout les deux. - Ça ne te dérange pas que j'y aille d'abord ? Question de sécurité si tu vois ce que je veux dire. demandais-je en posant ma main de libre sur son bras d'un pas assuré, tout en plantant mon regard dans le sien. J'avoue quand même que je m'inquiéterai un peu si je ne sens rien m'écraser - je dois être maso sur les bords, on me le dit souvent - mais je me fait probablement des films. Je n'ai même pas attendu sa réponse que j'ai fourré ton mon corps dans l'inconnu, en étant plongé dans l'obscurité pendant un bref instant jusqu'à ce que j'ai aperçu une lumière au loin, avant de sentir une sensation froide dans les creux de mes mains. Non je ne suis pas mort, par contre mon dos l'était lui. Mais ça, ce n'était absolument rien à côté de ce qu'il y avait devant nos yeux : la Noerphillie dans toute sa splendeur. Rien que ça. To be continued... |
| | | | Sujet: Re: Séance peinture ...? [PV Sei]
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| | | | Séance peinture ...? [PV Sei] | |
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