Le début d'une nouvelle enquête

Otoya Kamui

Pas con ce Kamui... pensais-je.

Il avait raison, j'avais entendu parlé des personas et de leur caractère ressemblant à leur utilisateur, comme quoi il auraient un lien avec la psychologie de leur invocateur, j’aimerais pas voir ce que ça donnerais pour un psychopathe … Je n'avais pas pris en compte un détail dans ma réflexion, en effet difficile de connaître la personne seulement d'après un historique de recherches ou un aperçu de leur ordinateur… Mais pourtant il n'y avait vraisemblablement aucun autre moyen de connaître une personne de l'intérieur. Je m'avachis, pensif sur ma chaise , observant ma main sur la table jouant avec la cuillère ayant servi à mélanger le sucre de mon café. Je cherchais à trouver une réponse à la vérité qu'énonça Kamui. Je finis par le regarder :

 - Et si ils avaient aussi accès à nos discussions téléphoniques? Peut-être comme tu le dis ,qu'avec des psychanalystes ils pourraient approcher la psychologie de quelqu'un non? Mais pour cela il faudrait une armée pour psychanalyser tout le monde ou alors une espèce d'ordinateur doté une intelligence supérieure qui classerait les personnes en catégories psycho-sociales… Je ne vois pas d'autre explication à peu prés réaliste de celle-ci… Mais dis moi, comment penses tu toi qu'ils puissent en savoir autant sur nous alors? Tu as des idées?

Je me rasseyais droit sur ma chaise car mon dos était encore sensible depuis ma virée en Noerphilie, si les informations concernant la Mayonaka n'ont pas fuité c'est qu'ils savent bien garder les secrets. Tenter de les hacker pour obtenir des informations sur eux serait probablement vain et puis qui le pourrait? Est-ce que tout cela était une sorte d'énigme? Je l'écoutais répondre à ma question puis je lui en posai une nouvelle dés qu'il eut finit.

 - Et sinon, tu penses qu'on peut trouver des réponses dans la Noerphilie?

[pv Kareem Jawrahi ]

Le début d'une nouvelle enquête

Kareem marque un point lorsqu’il me demande comment ils peuvent en savoir autant sur nous. Il est vrai que si le coup de l'ordinateur peut-être un peu Too much, le fait d'être écouté en permanence, pourrait expliquer bien des choses. De toute manière, cela ne serait pas étonnant de nos jours. On était dans une impasse, il fallait voir la vérité en face. À part se poser diverses questions, nous n'avions aucune preuve de ce que nous avancions. Cela m'énervait de ne pas savoir, même si je ne le montrais pas à Kareem. Il fallait que je garde mon calme...

Mon café refroidit à force de le négliger. Bientôt, il sera imbuvable pour moi et il faudra que je le jette. Bon, après, il faut avouer que je préfère réfléchir plutôt que de prendre des gorgées. Ce rendez-vous est fort intéressant, je suis content de l'avoir invité. Et puis, qui sait ce qui se passera par la suite. Trouver des réponses dans la Noerphilie ? Cela serait la chose la plus sensée, mais n'est-ce pas trop dangereux ? Faut-il prier afin de ne pas tomber sur de nombreux Shadows ? Je préfère lui faire part de mon doute.

« Oui, très certainement. Toutefois, je ne pense pas que l'on aurait une chance de pouvoir en trouver des concrètes. Si c'est aussi bien gardé, je pense qu'une armée interviendra si l'on insiste. »

Et puis, personnellement, je n'ai aucune envie de mourir tout de suite. Je sais, que Kamui sera là pour m'aider, mais il n'ait pas invincible. Ensuite, peut-être qu'avec le temps, cela sera plus facile à trouver des failles, mais combien de temps, cela pourrait prendre. D'ailleurs, a-t-il une fin à ce monde alternatif ?

« Est-ce que tu t'es déjà demandé s'il y avait une fin à ce monde de créé ? Il faudrait peut-être se renseigner. »

Du moins c'est toujours facile à dire, mais à faire. Peut-être qu'il faudrait créer une communauté afin de trouver des alliés. On se croirait presque dans un film en pensant de la sorte.

Ce n'est pas tout, mais réfléchir me donne envie de manger. Après avoir demandé à une serveuse de venir, je sors mon téléphone juste histoire de regarder l'heure. On ne dirait pas, mais le temps passe vite, surtout lorsque l'on se retrouve avec quelqu'un d'intéressant. Le sujet y est pour beaucoup aussi.

Fiche par Sánsa ; sur Never-Utopia

Spoiler:

Le début d'une nouvelle enquête

Otoya Kamui

Otoya n'avait presque pas touché à son café, il semblait pensif mais il appela soudainement la serveuse avant de regarder l'heure à sa montre. Commençait-il à s'ennuyer? Allait-il demander l'addition pour s'en aller? Je regardai aussi mon téléphone, l'heure du déjeuner approchait. Le temps avait passé vite. Je poursuivis naturellement la conversation. Tout comme moi, il avait conclu que nous étions déjà dans une impasse faute d'informations sur la Mayonaka.

Quant à mon idée de chercher indices en Noerphilie, otoya fut franc et il avait raison. Ce monde avait l'air trop dangereux et je ne tenais pas à recroiser les monstres dans le genre de ceux qui m'avaient attaqués. Mais il avait parlé d'une armée. Une armée de quoi?

-Il y a une armée en Noerphilie? Il y a des gens qui vivent là bas? Pourquoi nous attaquerait-elle , la pub de la Mayonaka ne promettait pas la liberté aux visiteurs?

Je fus à nouveau pris dans l'ignorance que j'avais de ce nouveau monde. Décidément plus j'en parlais et plus j'avais l'air d'en savoir moins sur la Norphilie. C'était normal je n'y suis allé que une demie heure, je devais en savoir plus, quitte à m'y préparer. Otoya l'interrogea ensuite sur les limites de la Noerphilie :

-A vrai dire je n'en sais trop rien, soit la Noerphilie est un monde totalement virtuel, et alors et bien… oui il pourrait être infini, où tout du moins ses limites seraient les même que les limites de l'imagination de ses concepteurs. Ou sinon Noerphilie existe vraiment ce qui serait assez extraordinaire et alors là… En faite personne ne sait donc je dirais que pour le moment la Noerphilie se limite à notre imagination.

Je n’ajoutai pas d’autre question. Je laiçai à otoya le loisir de mener notre conversation.

Ce qui se disait sur internet était donc vrai? Parrev existait vraiment? C'était une nouvelle perspective qui s'ouvrait à moi. Comme si un souffle d'air frais s'engouffrait dans mes poumons. J'avais tellement envie d'aller voir comment c'était la bas, voir déjà avec quel réalisme la Mayonaka avait réussit à projeter toutes une ville avec ses habitants. J'avais envie de découvrir les habitants, l'architectures, les boutiques, la cuisine, la culture! Je me sentais vraiment curieux à propos de tout cela.

- Je suppose que l'armée devrait être constituée d'humains en toute logique, à moins qu'il est des races différentes là-bas... Mais dis moi, tu y est déjà allé? Tu ne voudrais pas aller visiter la ville avec moi? Je pense que pour le coup ça sera pas dangereux ,comme c'est une ville, ça devrait être sécurisé. Peut-être qu'on trouvera des choses intéressantes la-bas , ils ont surement une bibliothèque!

Sur mon envolée enthousiaste, une autre serveuse, moins jolie que la précédente vint à nous. A ma grande surprise Otoya commanda à déjeuner, finalement il avait envie de rester! J'étais content et je commandai à mon tour des brochettes, oui les japonais avaient les meilleures brochettes du monde.

Finalement j'avais trouvé une bonne raison pour retourner en Noerphilie: visiter cette Parrev. Rester à convaincre Otoya.  

-Qu'en dis tu?

C'est un Garçon très prudent décidément, il semblait vouloir toujours prendre la mesure de ses actes, il semblait qu'avec ma proposition j'avais éveillé quelque chose en lui. Mais il restait calme, au fil du temps il me semblait que ce garçon avait réussit à atteindre cet idéal de tempérance que je cherche à atteindre. Apparemment lui aussi n'avait par l'air de connaître la Noerphilie. Après avoir réfléchit quelques secondes il finit par accepter avec un ton un peu gêné. Pourquoi donc? Avait-il peur d'aller en Noerphilie ? Il était vrai que ce monde semblait dangereux, mais en discutant avec Otoya, avec mes collègues de bureau, avec mes amis restés à Londres, j'avais finalement réalisé que j'étais vraiment chanceux d'avoir accès à la Noerphile, je devais en profiter. Mais je le rassurais de manière plus pragmatique.

-Si tu n'as passé que quelques minutes là bas alors on peut considérer que ça ne compte pas. Tu as tout à fait raison, il faudra rester sur nos gardes mais je tiens à te rassurer. Quand on sera là bas on sera noyé dans la masse des visiteurs. Et ils seront sans doute nombreux! De toute manière on sera comme tous le monde là bas, juste des touristes.

La serveuse revint avec l'omelette d'Otoya et avec mes brochettes qu'elle déposa devant moi, comme j'avais faim je me jetai dessus sans attendre. S'en suit alors un long silence, celui des débuts de repas où tout le monde est concentré sur ce qu'il mange, savourant tout en calmant sa faim. Je repris mon discours.

-Nous serons trois avec ton persona, je pense qu'on sera plutôt en sécurité, j'ai hâte de voir la bibliothèque. Je te propose de faire ça la semaine prochaine histoire de se donner du temps pour s'organiser, all right?

Je repris une brochette de poulet que je portai à ma bouche.

L'ordre par lequel je commence mes brochettes est toujours le même, je commence toujours par celles au fromage, je préféré les manger en premier ou avoir le fromage fondant... Ensuite tout dépend des envies et de comment son ordonnés les brochettes devant moi mais je fais toujours en sorte de finir avec les boulettes de poulet! J'étais concentré à savourer ma bouchée de poulet grillé quand je levais mes yeux vers Otoya celui-ci rigola quand il vis mes joues gonflées de nourritures et mes yeux tout ronds, j'avais l'air d'un petit rongeur et je lui rendis son sourire.

Pour revenir au sujet de notre conversation, en vérité l'idée de pouvoir apporter de livres était plutôt bonne, je lui montrai donc mon enthousiasme:

- Oui! C'est une bonne idée, je pensais pas que c'était possible de transporter des objets d'un monde à l'autre, c'est vrai que ça nous faciliterais vraiment la tâche mais à défaut on prendra avec nous un calepin pour pouvoir noter des choses intéressantes et l'appareil photo sera vraiment très utile en effet.

Je pris également note du fait qu'il ne serait pas en mesure de se défendre seul, mais avec son persona et moi en renfort on devrait être au moins capable de nous protéger contre d'éventuels "ennuis". J'avalai la dernière boulette de poulet qui me restai et je posai mon dos sur la chaise, j'étais rassasié.

-C'est comme un voyage il faudra préparer quelques détails et pourquoi pas une liste de trucs à emmener ,autant être organisé, donnes moi ton numéro de téléphone pour qu'on puisse se préparer même si je pense qu'on ne va pas avoir grand chose à apporter.

Je ne savais pas du tout combien de temps notre excursion allait durer, on ne connaissait pas la taille de Parrev ni la taille de la bibliothèque, mais plus déstabilisant encore, on ne savais pas quoi chercher... Mais j'avais l'intuition qu'il fallait au moins y aller une première fois pour connaitre les bon coins.