Je m'appelle Moriyume 森夢 Kousei 公正. Un mix de nom assez peu commun, vous en conviendrez. J'ai eu une enfance assez ordinaire, pleine de disputes et de rencontre, d'études et de rebondissements. Et je pense que vous avez d'autres choses à faire que d'apprendre une vie d'enfant et d'ado des plus banales! Je vous parlerez de certains détails ci et là de ma jeunesse mais lorsqu'il en sera nécessaire. Non, parlons de moi d'une manière générale... J'ai mis quelques années à trouver mon futur, une voie vers laquelle m'accrocher. La biologie, les arts, les mathématiques, dur de choisir parmi toutes ces choses qui me passionnaient. Cependant, la seule voie qui semblait me correspondre était toute autre: les finances. Ce n'était pas ce que je préférais, mais c'est ce que j'appréciais de manière neutre et égale tout au long du parcours. De plus, j'avais un certain don pour ça, le marketing, le commerce, tout ça. Je m'en était facilement rendu compte, ce qui me permis de vite avancer dans mes années et de boucler l'université sans soucis, diplômé à 23 ans. Je m'étais fais en chemin quelques connaissances, de vrais amis pour certains, de passage pour d'autres.

Que fait-on ensuite dans la vie? On cherche un job? Ce n'était pas une mauvaise idée, et je n'eu aucun mal à me trouver une petite place dans une petite boite d'Iteku. En tant que comptable, il fallait savoir garder son sérieux pour dénicher (ou cacher) la fraude, mais bon, je m'étais trouvé un collègue avec qui déstresser par moment pour rire de bon cœur. Ce bougre de Matsukaze en trouvait toujours une à redire, et j'avoue qu'il était parfois difficile de savoir s'il était sérieux ou s'il voulait faire une blagounette. Cette histoire de comptable ne dura malheureusement que 5 bonnes années, me laissant à mes 28 ans avec une seule idée en tête, ainsi que dans celle de mon ami, celle d'ouvrir notre propre commerce. J'avais toujours été passionné par tout ce qui touchait à la fantasye dans la vie. Non pas au point de me faire passer pour un otaku, plus de manière culturelle. Je m'intéressais à un peu de tout et cherchait avant tout la variété. C'est dans cet esprit de vouloir partager cette passion que j'ouvris avec mon ex-collègue le magasin Long-Mirage.

C'était il y a maintenant un an que Long-Mirage fêtait son ouverture, peu avant cet étrange phénomène qui bouleversa qu'on le veuille ou non notre existence. Alors que j'encodais tranquillement nos recettes et dépenses du mois sur mon laptop, on s'en sortait pas trop mal d'ailleurs pour une première année, une étrange manifestation eu lieu. Je fus d'ailleurs surpris car imaginer la tête qu'a un comptable lorsqu'il commence à croire que toutes ses finances ont été fichues en l'air par un virus? C'est ce que j'avais vécu pendant un moment, lorsque cette Mayonaka Channel envahissait les écrans de toute la ville, oui, toute la ville.

Je ne vais pas vous raconter tout ce qu'il s'est passé non plus, tout le monde le sait déjà: cette channel de mes deux nous a donné accès à un nouveau monde, ou plutôt un monde qui existait peut-être depuis toujours mais dont on nous a dévoilé un chemin... La Noerphilie.

Qu'avait-elle à m'offrir? Qu'avions-nous à leur offrir? Étant du métier où rien n'était gratuit, je ne pouvais pas m'empêcher de chercher la raison à ce changement... D'où qu'ils viennent foutre notre vie paisible en l'air? Pourquoi tout le monde semblait l'accepter comme tel? Comme si on nous le servait sur un plateau d'argent, ce nouveau monde où tout semblait merveilleux... Pourquoi? Pourquoi est-ce que j'ai passé cette putain de main à travers mon écran? Pourquoi n'ai-je pas simplement repris le cours de mes factures...

Je savais m'amuser quand j'en avais envie... Je savais quand rester sérieux quand il le fallait, et pourtant cet étrange événement me mettait hors de moi, dans le sens où je ne reconnaissais plus mes envies, mes gestes. Jamais je n'aurai accepté de foncer tête baissée dans un lieu qui ne me disait rien qui vaille. De l'autre côté, je découvris une ville... qui m'était familière? Non, plutôt similaire, à ce que j'avais déjà vu dans des mangas ou jeux-vidéos. Certains semblaient avoir la bouche bée, il était facile de reconnaître ceux qui comme moi venait tout juste de débarquer ici. Pourtant, certains semblait issus de ce monde, mais j'appris bien vite le sens d'un "True Self", tandis que moi et d'autres étions devenus des "Persona". Le mien? Il ressemblait à un aventurier solitaire, à un espèce de preux chevalier sans armure. Il semblait paisible, calme... un peu comme moi en fait. Oui, j'étais surpris de ce nouveau monde et je finis par en devenir rêveur, mais je marchais, l'esprit tranquille mais perturbé par un nombre incalculable de questions. Qui était-il déjà? J'avais décidé de l'appeler Éclipse, car fallait bien nommer ce truc.

La fatigue me montant bien assez vite à la tête, je ne tardai pas à rentrer pour ce premier jour, décidant de fermer les yeux sur ce qui venait de se dérouler avant de finir d'encoder les documents qui traînaient sur mon bureau de manière machinale, perdu dans mes pensées. Le soir-même, je reçu la visite de mon collègue, Matsukaze qui était pourtant en congé aujourd'hui. Je n'ai pas besoin de vous dire que le sujet de discussion fut bien entendu sur la Noerphilie. Ce n'est pas que je ne désirais pas en parler, juste que pour le moment, mon point de vue différait de la plupart des autres, même de lui, cet ami pourtant farfelu.

Le lendemain, on travaillait ensemble et on avait prévu de se rendre ensemble dans l'autre-monde après le taff, histoire d'en découvrir un peu plus. Et une fois de plus, je retrouvais cette terre qui nous était pratiquement inconnue, ces personnages qu'on pouvait reconnaître et d'autres qu'on ne reconnaissait pas du tout, et moi, ce "persona", toujours aussi silencieux. On apprit plus tard que ces persona étaient des représentations de notre esprit, ou un truc du genre. Était-ce à quoi je ressemblais au sein de moi? Je me trouvais un peu dépressif pour le coup, mais c'était sans doute une information à ne pas prendre au premier degré. Chaque Persona avait un pouvoir particulier, pouvoir que j'avais du mal à trouver chez le mien. Qu'avait-il de spécial? Enfin, il semblait savoir se battre, il était armé d'une épée longue et d'un petit bouclier rond, assez polyvalent je dirai, très axé sur le corps à corps. Un guerrier comme on pouvait en trouver dans les histoires d'heroic fantasy.

J'étais fan de ces univers, mais avec ce que l'on vivait en ce moment, je préférais ne pas parler trop vite de mes passions. (Mal)Heureusement, petit à petit, je réussi à m'habituer à ce nouveau contexte, d'ailleurs c'en était presque obligatoire. Regardez tous ces gens? Ils agissent comme si de rien n'était, c'était à peine comme si ramener les problèmes de la Noerphilie était un tabou. Remarque, inversement, il était maintenant facile de régler des conflits à l'abri des regards. On rencontra assez tôt une troisième personne pour notre groupe, Junichirou, un ami du lycée, et une troisième, une fille, Mikasawa. Ils semblaient se connaître mais on ne prêcha pas trop dans leur vie personnelle. Parlant de cette dernière, elle me semblait familière aussi, mais je ne cherchai pas plus loin, surtout que sa couleur de cheveux et de yeux n'étaient pas pareille qu'à Iteku. Jun' était un True Self au fait.

Cela ne faisait que cinq jours qu'on avait mis pied en Noerphilie, mais Jun' nous quitta déjà, pour raison personnelle semblait-il. Le lendemain on rencontra Yukimura. Les jours passèrent assez vite ensuite, à quatre on s'était fixé pour but de percer les secrets de ce lieu, jusqu'à ce qu'on rencontre quelques jours plus tard un certain problème… sous le nom de Masakage. Je le connaissais aussi et avais pris la peine de l'inviter à se joindre à nous un jour, chose que je regrettai bien vite. Il lui était impossible de s'associer avec nous et était plus du genre à chercher bagarre avec n'importe qui et il ne lui fallut pas longtemps pour qu'il se retourne contre nous. Bien sûr, à un contre quatre il ne pouvait rien faire, mais lors de notre 10ème journée en Noerphilie, il nous attendait à notre lieu de rendez-vous habituel, avec quelques potes qu'il s'était sans doute fait avant nous. Quelques coups s'échangèrent ce jour-là, rien de bien méchant, mais on dut prendre nos jambes à notre cou et s'en aller vite fait.

Pour remettre un peu le contexte au clair, nous étions 4 au final: Matsukaze, Mikasawa, Yukimura et moi. Étrangement, c'est Mika-chan qui proposera une solution assez rapide, elle nous avait trouvé un lieu où on pourrait se rejoindre à nouveau. Pourquoi pas après tout? Pourquoi pas… Pourquoi… Pourquoi cette étrange sensation me rongeait depuis hier? Comme une peur. Le soir où on était tous rentré chacun de son côté, je me connectai une dernière fois sur notre blog de rencontre, histoire qu'on ait au moins un contact facile sur Iteku. C'est là qu'à peine connecté, on me posa une simple question…

Yukimura a écrit : "Hey Moriyume, t'es sur que tu nous cache rien sur Masakage? C'est ton pote à la base non?"

Sur le coup, je n'ai pas trop su comment le prendre. Quelque part, il était normal pour eux de douter, surtout que c'était un peu moi qui à la base avait ramené ce mec avec nous pensant bien faire. Bouarf de toute façon on ne risquait pas grand-chose, ce n'est pas comme s'il nous suivait après tout, le connaissant, il était déjà en train d'emmerder d'autres personnes… hein? Pourquoi j'avais cette étrange envie de crier? D'exploser?

Pour éviter de perdre la boule, j'allai au lit de suite, tentant de m'endormir. Ce fut un étrange rêve que j'eu cette nuit-là… De plus en plus d'images défilaient dans ma tête, à propos d'anciennes connaissances, d'amis que j'côtoyais au lycée, de Junichirou, Mikasawa… Pourquoi elle encore? Ah oué, elle et Jun' étaient potes au lycée, maintenant que j'y pense, forcément que je la connaissais aussi… attendez… ce n'était pas la meilleure amie de…

Dans un sursaut de panique, je m'éveillai soudainement, ma tête déviant vers la droite puis la gauche. Un cauchemar? Nan, ça n'avait rien de tragique, juste d'anciens souvenirs. Ce qui voulait dire que… et merde.

Il était déjà de bonne heure, et je n'avais aucune idée de contacter Yukimura en dehors de notre blog, mais on s'y voyait que le soir avant nos sorties en Noerphilie, et après être rentré. Matsukaze ne répondait pas à mon appel, le connaissant il dormait encore, c'était son jour de congé aujourd'hui. Il était sans doute resté en Noerphilie jusqu'à trois quatre heure du mat'. Je n'avais pas non plus moyen de retrouver Mikasawa, me laissant pour seul choix d'aller voir Jun'.

C'est en claquant les portes de son café où il bossait, criant de rage presque son nom que j'entrai dans le bâtiment. Mes yeux firent vite le tour des tables, du comptoir, il n'était pas là… J'accouru vers le barman le suppliant presque de me dire où était Junichirou mais d'après le patron, il était en congé maladie depuis quelques jours déjà. Du coup j'en profitai pour demander si le type ou n'importe qui dans l'établissement connaissait Mikasawa mais forcément j'eu des réponses plutôt négatives ou évasives. En même temps on ne demande pas n'importe qui comme ça après une entrée assez fracassante.

Je ne savais même plus ce qui me prenait… Depuis cette Noerphilie, j'avais parfois l'impression de perdre mes moyens. Pour tenter de me changer les idées, je retournai à Long-Mirage, ouvrant alors le magasin avec un peu de retard, accueillant quelques clients. Je ne savais même plus pourquoi je soupçonnais Mika-chan de quoique-ce soit… N'étais-je pas en train de l'accuser de la même manière que l'on m'avait accusé moi? Je n'avais de toute façon aucune preuve de ce que j'aurai pu avancer et je décidai alors de patienter jusqu'à ce soir pour en parle. Je pense que jamais je n'ai autant regretté d'être aussi passif de ma vie.

11ème (et dernière?) journée en Noerphilie…

J'avais malheureusement à garder un groupe de rolistes jusqu'à assez tard le soir, m'obligeant à tenir le magasin ouvert jusqu'à la dernière minute. M'enfin, ça m'avait changé les idées, mais Matsu-kun ne m'avait toujours pas rappelé depuis la pause où on s'était donné rendez-vous. Il était censé me prévenir lorsqu'il passait de l'autre côté, mais c'est aussi son genre d'oublier ça. Au final c'est la fille du groupe qui m'attendait à la place d'Iteku pour me mettre aux nouvelles. On discuta d'un peu tout et de rien jusqu'à ce qu'on atteigne le petit coin qu'on s'était fixé pour se retrouver avant de partir explorer la contrée. Ce que je vis en arrivant… était ignoble…

-"Hey c'est fou ça Mori-chan! Regarde! Ils sont déjà par terre! Je n'étais même pas avec eux et ils sont déjà mis ko! T'es sur que c'était avec des guignols pareil que tu voulais rester? Hey Moriyume? Pourquoi tu nous rejoindrai pas finalement?"

Mika-chan… Mikasawa était derrière moi, à rire aux éclats, alors que moi je regardais à terre Matsu' et Yuki' à terre. Pourquoi est-ce qu'on était parti en Noerphilie encore? Pourquoi est-ce que je n'avais pas suivis mon instinct jusqu'au bout? C'était ce que je me demandais alors que Makasage et ses amis avaient tabassé mes deux amis à terre, j'étais comme paralysé face à cette vérité. Si on était dans un de ces mangas comme on en voit tous les jours, ça devrait être à ce moment-là que le héros que je serai découvre enfin quel pouvoir possède son Persona et trouve la force cachée de rétamer en deux temps trois mouvements les méchants autour de lui. Oui c'est ce qui se passa, enfin dans ma tête. Éclipse ne pouvait pas d'un poil… Je tentais de le faire attaquer Mika-chan mais il ne bougeait pas.

-"Mais tu fous quoi bordel? Découpe là! Massacre cette salope! Quoi t'as peur de toucher une fille? Merde j'vais l'faire à ta place!"

Un vrai gamin, c'était ce que j'étais, me jetant armé de mon gantelet métallique de combat contre la fille qui se trouvait devant moi maintenant. Ce gant était la seule arme que j'acceptais de prendre avec moi. Après tout je n'étais pas un guerrier et encore moins bon avec les armes à feu. Un gant de combat me convenait donc bien. Mais j'eu à peine le temps de toucher ce visage si frêle d'apparence que j'étais tenu par mes deux bras par Masakage et son Persona.

-"Hoy, Mori-chou, t'es pas très joli quand t'es enragé comme ça. T'inquiète pas, je sais que tu vaux mieux que ça, et puis ça serait triste s'il y avait personne pour s'occuper de Matsu-kun et de Yuki-chan. Allez Maka-tan, tu peux le dégager, c'était amusant le temps que ça a duré en tout cas."

Hey… Pourquoi tu nous a fais-ça? J'avais tellement envie de le demander mais les mots ne venaient pas. Non pas que je tenais particulièrement à cette garce, mais où était le but de tout ça? Quelque chose me disait déjà que peu importe la raison, elle m'aurait répondu quelque chose du genre, que c'était juste pour s'amuser. Elle ne semblait même pas satisfaite de ce qu'elle venait de faire, juste qu'elle en tirait du plaisir. Après quelques minutes remplies d'un blanc total dans ma tête, les gémissements de mes potes me ramenèrent sur terre, ou peu importe où on pouvait être en ce diable monde. Il me fallut un peu d'effort mais avec l'aide de mon Persona j'eu assez facile à les ramener vers un miroir pour ensuite les guider à la clinique la plus proche. Heureusement, ils n'avaient rien de grave. On voyait bien qu'elle ne cherchait même pas à les tuer, juste à s'amuse avec eux.

Le surlendemain, c'était hier, on se rapproche rapidement du présent. Je n'eus plus de nouvelles de Yukimura, d'après les rumeurs il aurait déménagé souhaitant laisser tomber la Noerphilie et ne plus en entendre parler. Ce fut de même pour Matsukaze…  Enfin, je crois. J'avais trouvé sur mon comptoir sa lettre de démission. Sans doute que l'ambiance de la boutique lui rappelait trop ce monde. Et moi de mon côté, je ne savais plus trop quoi faire.

Pour tenter de me changer les idées – parce que je n'avais nullement l'intention d'abandonner ma ville adorée – je pris la direction la plus rapide en voiture vers la place, la garant là où il y avait un espace libre puis je me dirigeait à mon aise, en me promenant, vers un certain Momoiro Café où j'avais l'habitude d'aller. J'ai jamais pris la peine d'en parler car c'est assez générique comme information, mais j'aimais bien cet établissement, c'était un maid-café, où on est accueilli par de charmantes serveuses. Enfin, quand elles virent ma tronche de cake à mon entrée, prête à être enterrée, elles se contentèrent de m'amener à une place où j'avais l'habitude de m’asseoir, près de la fenêtre.
Sans doute par gentillesse de leur part, elles m'amenèrent sans demander un plat, qu'elles savaient que j'appréciais. C'est cette fameuse omelette là, où elles écrivent un truc au ketchup dessus. Habituellement, les plus forever-alone demande à la maid qui les sert d'écrire "Love" dessus, sans doute par désespoir. Moi? Qu'aurai-je aimé voir écrit là en face de moi? Moi qui venais de perdre cette vie simple où le sérieux régnait lors du travail, où le délire prenait place une fois le rideau fermé… Vous vous rendez compte que je suis en train de philosopher sur ma vie devant une omelette? Bientôt on me surnommera celui qui murmurait à l'oreille des omelettes. Cherchant des réponses à ma vie, mon visage se releva vers la serveuse qui était là, lui prenant délicatement la main et le sourire aux lèvres.

-"Mademoiselle Maid-chan… Je ne sais comment vous remercier… Je sais! Je vous offre ma fidélité! Épousez-moi sur le champ!"

Pas la peine de vous décrire la réaction qu'elle eut, et encore moins le fait bien évidemment le plat n'était pas gratuit pour autant. Seulement, sortir ce genre de connerie était habituel chez moi, surtout en ces lieux. C'est le sourire aux lèvres, riant de bon cœur que je ressortis pour retrouver mon chez moi. Je n'avais toujours pas trouvé cette réponse que je cherchais, mais je savais déjà que si je voulais avancer plus loin, ça serait en restant moi-même.

Je ressentais toujours cette étrange culpabilité… Était-ce à ce point ma faute? En ayant parlé avec eux le soir, à l'hôpital, ils ne m'ont jamais reproché quoique ce soit. Matsu-kun s'en voulait même d'avoir douté de moi sur le coup. Peut-être qu'avoir peur de ce monde ne mènerait nulle part… Peut-être que malgré ce qu'on avait déjà vécu, il était temps d'y retourner, en Noerphilie.