Kaito a vu le jour dans la ville de Lyon en France, d'un père français et d'une mère suisse, dans un hôpital de la ville. Ses parents le nommèrent ainsi car le nouveau né avait un visage ressemblant à un personnage de manga que les deux parents aimaient bien. Bien que l'enfant fut né avec cette anecdote à raconter, les deux adultes ne connaissaient que très peu cet univers qui permettait au Japon de s'exporter hors de ses frontières. Outre les inventions toutes les plus farfelues que les autres, les nippons étaient réputés disciplinés, et c'est avec ce modèle là que Kaito grandit. A l'âge de dix ans, lors de son anniversaire, l'oncle de l'enfant lui offrit une figurine d'un personnage venant d'un manga à succès au Japon. Cette figurine devint le trésor du petit Kaito, qui prit la décision de quitter la France afin de se rendre au Japon. Projet fou dont ses parents se servirent au début afin qu'il termine sa scolarité, jurant ainsi que le projet se fera mais plus tard.
Hélas pour eux, le pot aux roses fut découvert et c'est à quatorze ans que le bambin décida de partir seul à l'aventure. Rattrapé par la douane des frontières, ses parents donnèrent finalement leur accord. L'oncle de Kaito vivant là bas, c'est quelques mois plus tard que le garçon partit enfin. Vous savez, cette fameuse chose qu'on a l'impression d'oublier une fois le domicile clos. Et bien, la voilà pour Kaito !  Bien entendu, c'est en arrivant à Iteku qu'il se rendit compte qu'il ne connaissait pas un mot de japonnais. La voilà la chose qu'il avait oublié de faire avant de partir ! Passant donc la plupart du temps au domicile de son oncle pour essayer de grapiller quelques mots de vocabulaire, ce fut au bout de quelques mois qu'il parvint à balbutier un japonnais assez médicore dans l'ensemble mais suffisant pour s'en sortir. Malgré tout, il restait le nom de famille qui ne faisait pas nippon, mettant donc Kaito dans le sac des ressortissants étrangers. C'est donc à la télévision qu'il vit un nom plutôt classe, le nom d'un héros d'un anime dont le titre lui échappe tellement les seiyuu parlent vite. Yuzuri. Kaito Yuzuri. Yuzuri Kaito.
Ya pas à dire, ca claque comme nom ! dit il lorsque l'on lui demande juste comment il s'appelle.

Deux ans se sont écoulés depuis son arrivée à Iteku, Kaito est maintenant un lycéen allant au lycée comme tout les gens de son âge. Un beau matin, alors qu'il traversait la rue d'un pas monotone, son attention fut captée par une annonce étrange. Tout les écrans s'étaient mis sur la même chaine, Mayonaka Channel d'après le nom. Une demoiselle disant s'appeler Miss Harmonie ouvrit alors un speech assez long, suffisamment pour lasser l'esprit du jeune homme. Rabaissant le regard, il commença à repartir jusqu'à ce qu'un mot étrange le fasse tilter. Noerphilie. Relevant les yeux vers les écrans, il apprit donc que ce mot à consonance bizarre n'était autre qu'une sorte de monde parallèle capable d'exaucer les rêves les plus fous. Attendre, il fallait attendre d'autres informations, plus concrètes cette fois avant de plonger à tête baissée. D'après ce que la femme au masque avait énoncée, il fallait juste appuyer sa main sur un écran afin de rentrer dans ce monde annoncé si parfait, et cela à tout moment de la journée et gratuitement. Avec une telle annonce, plus de la moitié des résidents d'Itaku allaient s'y jeter corps et âmes. Cela n'allait créer que violence et non respect dans la ville, rien de bon quoi. Kaito allait encore devoir aller parler à la population dans le besoin. Hors de question pour lui de mettre un pied dans ce monde si beau. Les apparences sont trompeuses, et ça Kaito le sait très bien.
Mais un soir alors qu'il aidait quelques sans abris à trouver un toit, Yuzuri tomba nez à nez avec un groupe de gens dont l'air ne semblait pas commode. Ils squattaient l'endroit que le bienfaiteur avait choisi pour les nécessiteux, ce qui le mit dans l'embarras. Ils n'avaient visiblement pas envie de quitter les lieux, et le garçon pas plus envie de poursuivre ses efforts.C'est donc en plein milieu des négociations que Kaito tourna les talons et prit la fuite, laissant ses protégés sans défense. Il lui fallait déjà un abri ou un endroit au calme, éloigné de la zone parce qu'avant de partir, il avait laissé son poing s'exprimer sur le faciès du chef du gang. Autant dire qu'il était dans de beaux draps.
Adossé à un écran plat, non loin d'un magasin d’électroménager, il y avait deux options qui s'offraient à Kaito : faire face et s'en prendre plein la tronche mais douleur amoindrie par toutes les excuses ou essayer d'aller dans ce qu'il avait toujours renié, Noerphilie. Il n'avait juste à plonger sa main dans l'écran. Pourquoi est ce qu'il eut un sentiment de tâche accomplie alors ? Au dernier moment, il se détourna de cette deuxième option pour avancer vers son détraqueur mais fit un écart et plongea la tête en avant dans l'écran.

Son arrivée la tête la première lui permit de jauger ce nouvel environnement. Rien ne changeait, tout n'était que fabulations. Cette Miss Harmonie n'avait dit que mensonge durant le speech de la dernière fois, il n'y avait rien de cool dans ce monde. D'autant plus que ses poursuivants l'avaient suivis ici, et se montraient assez agressif avec leurs chaines aux poings et autres artifices. Kaito allait s'excuser, ayant pesé le pour et le contre de son choix, quand il s'arrêta net. Au plus profond de son subconscient, une voix résonna dans sa tête. Cette voix à l'intonation féminine prononcée lui dit qu'il avait toujours le choix. Secouant la tête de façon négative, le jeune adolescent ouvrit grand les yeux lorsqu'il aperçut deux routes toutes tracées. Une partait à gauche, l'autre à droite. Un choix. Sa vie allait donc subir un changement de voie par rapport au chemin qu'il allait choisir. Pourquoi...
Pour que tu me sois redevable. Et pour sauver tes miches surtout !
Qui t'es ?
{color=Navy]Bref, j'te sors du pétrin pour cette fois. Mais c'est la dernière hein ![/color]
Les deux chemins fusionnèrent pour ne former plus qu'une issue. La prendre est risquée puisque rien n'assure que c'est une issue de secours. Mais avec la tête des rebelles énervés, le choix est vite fait. S'armant de tout le courage disponible, Kaito 'élance donc vers le petit chemin qui doucement s'efface. Un temps limité, deux sorties, deux choix à faire. Soit, il se dit qu'il va faire confiance à cette voix féminine pour cette fois. En repartant, il apprit que cette voix n'était rien d'autre que la manifestation de son pouvoir encore latent, et qu'il était appelé Persona. Plus tard, après quelques recherches sur le sujet, Kaito eut à nouveau un entretien avec son sauveur et apprit son nom, Azure. Le début d'une bénéfique entente... Ou pas.