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MessageSujet: [END] Flame on !   
[END] Flame on ! EmptyJeu 1 Oct - 21:29

Luadilvanis Eirenn
25 ans ♦ Femme ♦ Canadienne ♦ Homosexuelle ♦ Le Diable ♦ Artificière
A Iteku : La première chose que l'on remarque chez cette femme au nom à rallonge, c'est tout d'abord sa taille. Impossible de ne pas passer à côté de Luadilvanis, à condition d'être aveugle, car elle mesure un mètre quatre-vingt-dix-sept. Eh oui, c'est une véritable géante aux formes féminines un peu marquées, mais cachées par ses vêtements habituels. Elle ne fait pas vraiment attention à son apparence, si l'on excepte ses cheveux, dont elle aime beaucoup s'occuper. Sa garde-robe n'est donc pas très fournie, et il n'est pas rare de la croiser en portant sa chemise blanche large et un peu trop longue ( c'est déjà un peu compliqué de s'habiller quand on est un géant, alors imaginez quand en plus on ressemble à une épingle ... ), son pantalon rouge à bretelles et ses bottes en cuir hautes.

La seconde chose que l'on remarque en priorité chez elle, c'est cette longue chevelure lui arrivant aux fesses toujours lissée et aussi blanche que la neige due à une canitie survenue très tôt. Attachée par un gros ruban rouge et blanc, elle attache également quelques mèches – cinq ou six, tout au plus - avec des accessoires identiques au premier, de taille plus petite. Parfois, elle les parsème de rubans, tout dépendant de son envie. Gare à vous si jamais vous la touchez sans sa permission d'ailleurs, ses réflexes et réactions à votre encontre risquent d'être assez violentes et douloureuses.

Concernant sa démarche, elle est d'une nonchalance indéfinissable. Luadilvanis se fiche complètement de soigner son image : elle fait ce qu'elle veut quand elle le veut. Vous la verrez souvent marcher sans regarder devant elle ou les visages des passants, mains fourrées dans les poches, le regard las, l'expression indifférente. C'est d'ailleurs assez fréquent qu'elle bouscule un passant, mais avec sa taille et l'impression qu'elle laisse, ce n'est jamais elle qui s'excuse. Elle laissera d'ailleurs parfois un petit regard noir, jouant sur cette impression de terreur qu'elle inspire les trois quarts du temps aux gens autour d'elle. Vous la verrez également presque en permanence une cigarette allumée à la bouche, malgré le fait qu'elle déteste fumer. En réalité, ce n'est pas de vraies cigarettes, simplement quelque chose qui y ressemble de sa fabrication. La raison de cette attitude est un sujet qu'il vaut mieux éviter d'aborder avec elle, au risque d'y laisser quelques plumes.

L'artificière va toujours droit au but. Pas de détour dans ses paroles tout comme ses gestes, elle est brute de décoffrage. Son langage est d'ailleurs assez fleuri, ce qui correspond pas mal à son mode de vie au final. Car oui, en plus de jurer et d'avoir souvent un air un peu insolent, Luadilvanis est aussi une véritable bordélique sans nom. Son atelier, qui est également son foyer, est presque impraticable tant il y a tout et n'importe quoi dans tous les sens. Même ses vêtements ne sont pas rangés, elle se contente de les balancer dans un coin de sa chambre et de les laver sans les repasser ensuite. Elle préfère que son temps contribue à la confection de son modeste gagne-pain plutôt qu'à des corvées qu'elle juge inutiles. Concernant son rapport aux autres, il est assez difficile. A cause de sa grande taille et de la blancheur de ses cheveux survenue assez tôt dans sa vie, elle a subi pas mal de moqueries, jusqu'à ce qu'elle commence à rendre les insultes qu'on lui envoyait, avec plus de véhémence et de violence physique que prévu. Elle a donc elle-même instauré cette impression de terreur dans le cœur de son entourage, et joue là-dessus depuis pour éviter d'attirer les gens « mauvais ». Après tout, seuls ceux qui ont bon fond – ou les plus patients et bornés des manipulateurs – l'approcheraient afin de s'en faire une amie … Du moins c'est ce qu'elle croit. Elle a également quelques difficultés avec la gent masculine, les traitant plus durement que les femmes, à cause de son passé. En revanche, il lui arrive d'apprécier de jouer des quelques charmes qu'elle possède pour flirter avec celles qui lui ont tapé dans l’œil. Et dans ces cas-là, elle peut se montrer étonnamment bien maniérée tout en surveillant son langage. Il ne faudrait pas les faire fuir, n'est-ce pas ?

En Noerphilie : Globalement, Luadilvanis ne change pratiquement pas lorsqu'elle se rend en Noerphilie. Physiquement, elle est d'ailleurs identique en tout point à son apparence d'Iteku. En revanche, mentalement, elle s'assouplit un peu plus. Les parrevois lui apparaissent plus tolérants vis-à-vis de son apparence, et cela fait ressortir le côté bienveillant qu'elle étouffe à Iteku. C'est d'ailleurs là-bas qu'elle s'est rendu compte qu'en fait, elle ne déteste pas les gens, mais qu'elle a simplement du mal à s'intégrer au milieu de personnes la craignant ou parlant dans son dos. Actuellement, elle cherche d'ailleurs à rester de façon permanente de ce côté-ci de l'écran, n'ayant rien qui la retienne vraiment à Iteku. Si elle s'est attachée d'une manière ou d'une autre à vous, bien qu'elle ne l'avouera vraiment pas facilement, vous pouvez être sûrs qu'elle sera là si besoin, même si la situation semble désespérée et son apparition improbable. Par contre, il semblerait qu'en Noerphilie, le côté sadique de la jeune femme ressorte, surtout en présence de monstres, ce qui laisse un spectacle plutôt violent et pas forcément très agréable à regarder. Elle n'a pas peur de la mort, et se jette corps et âme sans se soucier de son propre état … ce qui lui a valu quelques cicatrices et diverses blessures plus ou moins graves. Elle a tendance à oublier qu'il y a toujours plus fort que soi, et cet état de fait peut lui jouer des tours.
class="qualites">QUALITES

♦ Sérieuse ♦
♦ Calme ♦
♦ Imposante ♦
♦ Observatrice ♦
♦ Indépendante ♦
DEFAUTS

♦ Tourmenteuse ♦
♦ Colérique ♦
♦ Intolérante ♦
♦ Bornée ♦
♦ Vulgaire ♦
Persona

Nom : Andrealphée
Description :
Voir image. En plus grand : www
Pouvoir du persona
Andrealphée est un persona capable d'utiliser une capacité appelée Burning Soul. Il permet à Luadilvanis de consommer sa propre énergie vitale en la convertissant en flammes, ne faisant plus qu'un avec cet élément. Elle est ainsi capable d'utiliser le feu pour donner une puissance supplémentaire à ses coups. Plus elle puise dans ses ressources, et plus les flammes font de dégâts. En revanche, elle est obligée de garder active cette capacité, drainant petit à petit sa propre vie, car son appel en consomme une certaine partie, l'affaiblissant dès le départ. De plus, elle ne peut pas utiliser les flammes autrement qu'en support pour ses propres coups : pas de boule de feu donc, ni d'utilisation sur un éventuel allié. La quantité d'énergie vitale restante à Luadilvanis est représentée par le sable rouge contenu dans la partie supérieure du sablier d'Andréalphée.

Son persona est également capable de combattre à l'aide de couteaux, au corps à corps ou en les lançant, contenus dans ses quatre mains squelettiques.


Luadilvanis, c'est l'histoire d'une petite fille qui a grandi « seule » dans le froid canadien une bonne partie de sa vie. Sa mère est décédée quelques semaines après sa naissance, suite à une maladie génétique, la laissant seule avec son père. Ne roulant pas sur l'or, il cumulait les emplois afin de subvenir aux besoins de sa fille au détriment de sa propre santé. Hélas, un climat aussi difficile ne pardonne pas les instants de faiblesse. Enchaînant les maladies pourtant anodines, le corps de ce père dévoué se fragilisait de plus en plus, tant physiquement que mentalement. La perte de sa femme lui pesait déjà beaucoup, il vivait dans l'angoisse dévorante de perdre également sa fille. Il repoussait sans cesse ses limites, pensant que c'était comme cela qu'il devait agir en tant que figure paternelle. Mais voilà, à force de trop tirer, le point de rupture finit toujours par arriver. Complètement obnubilé et dominé par sa plus grande peur, son comportement excessif parvint aux oreilles des services sociaux. Ses craintes furent alors fondées : on lui retira la garde de Luadilvanis, trop petite pour comprendre quoi que ce soit à ce qu'il se passait. Cependant, depuis ce jour, elle garde une image gravée en mémoire qui la hante : le visage anéanti de ce père qu'elle ne reverrait plus. C'était un visage déformé par la terreur, l'horreur et la colère.

Grandissant dans sa nouvelle famille, Luadilvanis n'oubliait pas cette figure paternelle. Elle ne savait pas trop qui il était en tant que personne, mais elle se sentait à la fois proche et distante de lui. Etait-il un homme bon ? Un homme mauvais ? Tout ce dont elle se souvenait, c'étaient ses expressions du visage, pas son attitude. Ses rapports avec ses parents adoptifs étaient plutôt neutres. Ils étaient certes sympathiques, mais quelque chose empêchait la petite fille de s'épanouir pleinement parmi eux. Elle était bien traitée, choyée même, mais une barrière existait entre eux. Une barrière qu'elle avait été la seule à construire. A cette époque, elle était encore de petite taille et avait une couleur de cheveux que l'on peut classer comme courante. Tout se passait relativement bien avec les autres enfants qu'elle fréquentait, mais ce fait allait bientôt changer.

Ayant connu une poussée de croissance impressionnante, Luadilvanis mesurait déjà un mètre cinquante à neuf ans. Elle dominait d'une dizaine de centimètres les garçons à peine plus âgés qu'elle. Et si ce n'était que ça … Ses cheveux avaient commencé à devenir blancs les uns après les autres, sans aucune explication. Elle se retrouvait donc avec une longue chevelure blanche et brune, dont les couleurs se répartissaient de façon anarchique sur son crâne. Cela lui valut beaucoup de moqueries de la part des autres. Elle laissait filer, blessée, pleurant parfois lorsque les mots étaient trop durs à supporter pour une fillette qui n'avait même pas encore dépassé la dizaine d'années. Les mots étaient encore « gentils » à cette époque. Le Yéti, voilà comment elle se faisait surnommer par les plus turbulents. Ce surnom se propagea, et isola de plus en plus la fillette qu'elle était. Ses parents adoptifs ne comprenaient pas d'où venait ce brusque changement d'attitude, puisqu'elle ne leur en parlait pas. Non pas qu'elle ne le voulait pas, juste qu'elle n'y arrivait pas. Ce mur qu'elle avait érigé l'étouffait. Et lorsqu'elle n'en put plus, elle commença à mordre et à se défendre. Elle répliquait intelligemment aux remarques, deux fois plus violemment que ce qu'elle recevait. Parfois, ceux qui l'embêtaient d'un peu trop près se prenaient des coups. Littéralement. Elle commença à se battre avec les grands garçons, leur mettant de sacrées raclées. Cela la soulageait beaucoup, et commençait de plus en plus à la satisfaire. En deux années, plus personne n'osait l'approcher, ni lui parler mal … Du moins, pas en face à face. Les enfants médisaient sur elle dans son dos, mais cela ne l'atteignait plus vraiment. Elle se complaisait dans cette attitude de tortionnaire. Elle dépassait tous ceux de son âge de deux bonnes têtes au collège et rivalisait avec les dernières années. Ceux-là ne se laissaient pas intimider, et cela frustrait un peu Luadilvanis. Certains diront qu'elle devint à ce moment-là une enfant à problèmes, et ils n'auront pas forcément tort. Elle jouait de son esprit pour provoquer les plus grands, tentant de les intimider, sans grand succès. Par contre, les fois où cela se terminait en distribution de coups, ils furent bien obligés d'admettre que ce bout de fille tenait plutôt bien la longueur. Elle résistait souvent, gagnait quelquefois, mais se perdait la majorité du temps. Ses parents furent mis au courant de cette attitude violente, qui tranchait pas mal avec ses résultats scolaires plutôt bons.

L'incompréhension, les reproches … Sa famille adoptive commençait à se disloquer petit à petit depuis qu'ils avaient adopté entre temps une sœur pour Luadilvanis, de deux ans sa cadette. Ils avaient pensé que cela lui permettrait de se sentir moins seule, d'avoir quelqu'un à qui se confier, mais leur idée tomba à l'eau. Elle ne détestait pas cette fausse sœur, elle l'appréciait plutôt bien même, mais encore une fois, elle avait érigé une barrière entre elles. Seulement, sa cadette était une fille très maligne et pleine de ressources, en plus de savoir être discrète. Elle observait tout le temps son aînée, et très vite elle comprit d'où venait tous ces problèmes : l'absence de main amicale tendue sincèrement en sa direction. Elle essayait de combler le manque affectif que Luadilvanis subissait cruellement en étant tactile avec elle, en lui parlant avec son cœur qui l'aimait beaucoup, la complimentant même sur ses cheveux devenus totalement blancs à présent. D'abord réticente à toutes ces marques, l'aînée se laissa finalement convaincre par la sincérité de sa demi-sœur. Son comportement agressif se calma un petit peu, mais les vieilles habitudes savent se montrer tenaces. Cette stabilité dura une année supplémentaire, jusqu'à un certain événement qui allait fracturer définitivement cette petite famille qui tentait de faire son bout de chemin.

Luadilvanis avait toujours beaucoup d'ennemis, mais peu la haïssaient au point de faire du mal à un de ses proches. Peu ne veut pas dire inexistants, et elle allait l'apprendre à ses dépens.

Un soir d'hiver, lorsqu'elle rentrait avec sa sœur qui lui collait aux basques, un homme affalé sur la neige devant une vieille boutique, en train de fumer, attira son attention. Elle ne savait pas vraiment ce qui avait attiré son regard, mais elle ressentit cette drôle d'impression lorsque ses yeux se posèrent sur lui. Elle avait dit à sa sœur de rentrer seule, qu'elle avait quelque chose à faire. Pour une fois, cette dernière l'écouta sans la surveiller, et s'en alla en direction de leur maison. L'aînée, elle, se dirigea vers l'homme et cette boutique sur laquelle une pancarte indiquait qu'il s'agissait d'un atelier d'artificier. L'homme devait sans doute attendre la fin de sa cigarette avant de rentrer. Après tout, c'est très loin d'être une bonne idée d'emmener du feu au cœur d'une poudrière … La jeune fille entra donc, et la forte odeur de poudre lui assaillit instantanément les narines. C'était à la fois comme une agression, mais quelque part, elle ressentait une douce chaleur réminiscente. C'était étrange, mais elle se sentait comme chez elle, comme si cet endroit était le sien. Il y avait de tout : balles, feux d'artifice, pétards, poudre … L'homme qui était devant la boutique finit par venir à son tour. Quand elle se retourna pour scruter les traits de cette personne, elle se figea, comme frappée par une révélation. Malgré la fatigue extrême qui déformait le visage de l'adulte, cette barbe de plusieurs semaines mal entretenue et noircie sans doute à cause de la poudre, les yeux à moitié absents qu'il avait, il lui semblait le connaître. Une sensation dérangeante, non pas parce qu'elle était présente, mais parce qu'il lui semblait oublier quelque chose d'important. L'homme lui lança un laconique « bienvenue, faites comme chez vous mademoiselle ». Il ne semblait même pas réaliser qu'il y avait une cliente potentielle dans son magasin. C'était comme s'il agissait par automatisme. Il retourna dans son atelier, où il travaillait sur ce qu'il semblait être une charge pour un feu d'artifice. Après avoir parcouru le magasin de très longues minutes, elle finit par s'intéresser à cet homme et à son travail. Plus la discussion avançait, plus son esprit lui hurlait que cette personne était importante. Elle avait visiblement rallumé une flamme dans le cœur gelé de cet homme d'un certain âge. Lui aussi semblait un peu hésitant avec la jeune fille, comme s'il avait vu un fantôme du passé. Ils discutèrent des heures, si bien que la lune était bien haute dans le ciel à présent. Le temps avait filé à vive allure. Luadilvanis n'avait pas pensé à regarder son téléphone, qui marquait à présent une trentaine d'appels manqués, des dizaines de messages vocaux comme textuels de la part de ses parents adoptifs et de sa demi-sœur. Etant plutôt téméraire et comptant sur sa taille imposante, elle rentra en promettant à l'homme de repasser le lendemain. Elle se fit incendier lorsqu'elle rentra, mais elle n'y prêta guère attention, trop perdue dans ses propres réflexions. Mais qui pouvait bien être ce vieillard ? Le lendemain, elle sécha les cours de l'après-midi pour retourner à cette boutique, bien décidée d'en apprendre davantage sur le métier d'artificier, mais aussi sur l'identité du propriétaire. Ce manège dura quelques semaines. Les cours ne l'intéressaient plus vraiment. Elle avait l'impression d'avoir trouvé sa voie dans la salissante poudre. Elle se sentait calme et apaisée, et s'était prise d'affection pour le vieux tenancier. Aucun des deux ne connaissait le nom de l'autre, mais ils se traitaient comme s'ils se connaissaient depuis toujours. Luadilvanis passait presque tout son temps, débordant même dans la nuit, dans cette boutique qu'elle aimait. Lorsqu'elle rentrait, c'était souvent la discorde, les cris, les reproches, les pleurs. Elle se mettait même à dos les groupes peu recommandables de son établissement scolaire, croyant qu'elle les snobait, qu'elle fuyait l'affrontement. En réalité, Luadilvanis n'y portait plus attention. Elle avait trouvé quelque chose à faire de sa vie, et elle y mettrait tous ses maigres moyens pour y parvenir. Elle avait toujours beaucoup d'ennemis, mais peu la haïssaient au point de faire du mal à un de ses proches. Peu ne veut pas dire inexistants, et elle allait l'apprendre à ses dépens.

Alors qu'elle se rendait en pleine tempête de neige chez l'artificier, elle reçut un appel. Un groupe de délinquants avait capturé sa sœur pour la forcer à venir « régler les comptes » qu'ils avaient. Il semblerait que ce soit une vieille rancune de l'époque où elle fracassait encore des mâchoires avec ses poings. Affolée, elle demanda de l'aide au vieil homme, qui, sans demander plus de détails, l'accompagna au lieu du rendez-vous. Sur le chemin, il lui raconta ce qu'il avait vécu lui-même. Il avait perdu tout ce qu'il aimait, et c'était sa raison d'aider la jeune fille à récupérer sa sœur. L'esprit de Luadilvanis eut l'illumination, et ce visage qui hantait parfois ses nuits la frappa comme un uppercut. L'homme qui accusait le poids de la vie et qui se tenait à quelques centimètres d'elle, ce même homme qui lui avait fait ressentir la chaleur d'un véritable foyer et qui l'avait animée d'une certaine passion, c'était son père biologique. Mais elle n'eut pas le temps de lui faire part de cette révélation. La visibilité était quasi-nulle du fait de la tempête de neige, mais les silhouettes laissaient à penser que ces délinquants n'avaient pas que la simple volonté de donner des coups en guise de vengeance à la jeune fille. Ils étaient bien trop nombreux pour ça. Et sans doute armés avec des couteaux, à entendre leurs cris en direction de leur otage. Des menaces. Sans réfléchir, elle se mit à courir en hurlant pour attirer leur attention. L'énergie du désespoir, sans doute. Cela prit de court l'artificier, qui ne put faire autrement que de courir à son tour derrière elle. Cette précipitation allait avoir une conséquence tragique. En effet, le lieu du rendez-vous se situait près d'un lac en contrebas, dont seules quelques barrières peu hautes bloquaient le chemin. La lutte était brouillonne, mais des cris de douleur s'échappaient de beaucoup de bouches. La tempête se calmait au même moment, et la visibilité redevenait correcte. Luadilvanis et le vieil homme avaient réussi à faire fuir une partie des jeunes, récupérant sa demi-sœur au passage. C'est là que l'horreur la paralysa. Une large trace ensanglantée coulait sur le visage de sa cadette, les yeux crevés par une balafre irrégulière sur toute la largeur de son visage. Celui qui semblait être l'instigateur de ce piège sortit de sa cachette, couteau à la main et se jeta sur les sœurs. Trop choquée pour réagir, Luadilvanis ne put que contempler son agresseur, le visage déformé par la haine. Visage qui fut masqué par une silhouette sombre, qui poussa un cri étouffé de douleur à son tour. C'était son père qui s'était interposé. Ses yeux s'écarquillèrent davantage, laissant transparaître son incompréhension. Elle avait envie de vomir, de se dire que ce n'était qu'un cauchemar. Au même instant, les sirènes de police se firent entendre au loin. Quelqu'un, sans doute alerté par les cris, les avait appelés. Le dernier délinquant s'enfuit, laissant la scène du crime telle quelle. L'artificier vacilla, perdant ses forces peu à peu. La jeune fille ne put produire aucun son, ses yeux rivés sur lui. Elle voulait bondir pour le rattraper, alors qu'il se rapprochait du bord, dangereusement … jusqu'à trébucher sur la barrière et chuter. Il s'écrasa sans doute avec force sur la surface gelée du lac, brisant la glace et le tuant probablement sur le coup. Il fut avalé par l'eau glaciale en quelques secondes. Luadilvanis se traîna, sa sœur contre elle pour la réchauffer comme elle pouvait, près du gouffre et laissa couler ses larmes. Elle avait envie de se traîner elle aussi jusqu'à chuter, rejoindre la seule personne avec qui elle s'est sentie chez elle. Mais ses jambes étaient trop lourdes, et elle tenait sa demi-sœur. La police arriva, suivie de près par les secours en voyant l'état de la cadette.

Cette histoire finit par se tasser, mais l'ambiance familiale était devenue plus étouffante qu'une corde autour du cou, à la limite de vous le briser. « C'est te faute si c'est arrivé », « on t'a recueillie et voilà comment tu nous remercies ? » et autres remarques volaient chaque jour. Sa cadette essayait de faire relativiser leurs parents, et de réconforter son aînée, mais rien n'y fit. Cette dernière s'isolait du monde. Elle rêvait d'un autre monde où elle pourrait retrouver son vrai père. Parfois, elle voulait simplement disparaître à son tour. Depuis ce jour, la mort ne l'effraie pas, au contraire. Elle décida, ses seize ans passés, de quitter sans un mot cette maison qui n'était plus la sienne. Ou plutôt, qui ne l'avait jamais réellement été. Elle savait pertinemment que la boutique était déserte. Elle savait également où se trouvait la seule clé qu'il restait pour ouvrir la boutique. Elle s'y installa, et découvrit une lettre à son attention. Ce vieil homme savait depuis longtemps qui elle était. La lettre n'était pas terminée, mais les mots qui y étaient déjà couchés avaient atteint le plus profond de l'âme de la jeune fille. Elle se jura de poursuivre sa voie comme artificière. Mais sans argent, cela allait être compliqué … Elle mit alors à contribution son charme et sa malice pour détrousser les honnêtes gens de leurs biens, amassant assez d'argent en un an de rapine pour s'inscrire dans une école figurant parmi les moins chères pour suivre cette formation. Par chance, elle était logée et nourrie, ce qui lui permit d'arrêter ses activités illégales qui lui avaient à de nombreuses reprises failli lui coûter cher. Elle n'avait plus de contact avec son ancienne famille, ni avec sa demi-sœur. En parallèle, elle étudia avec attention le japonais. Il y avait une grande tradition d'artificier là-bas, et elle souhaitait y partir afin d'en apprendre encore plus. Elle réussit à obtenir son diplôme et à amasser suffisamment d'argent en faisant des petits boulots pour s'expatrier. Elle savait ce que c'était de vivre quasiment sans toit, elle pourrait reproduire l'exploit là-bas. Les années passèrent, et comme elle le pensait, elle avait réussi à tenir et à ouvrir son propre atelier d'artificière. Le passé la hante toutefois. Elle a d'ailleurs essayé la cigarette, en souvenir de son père, mais détestant cela, elle a trouvé une alternative pour faire semblant de fumer. C'est sa façon de le faire survivre auprès d'elle. Sans nouveau but précis, sa vie continua son flot quotidien, jusqu'à un certain jour où elle put apercevoir un nouveau départ se profiler.

Ce fut le jour de l'annonce de Miss Harmonie. Un nouveau monde existait ? Au début, elle ne prit pas ça au sérieux. Au contraire, cela la mit en colère. Alors comme ça, il suffisait de passer à travers un écran, hein ? Comme pour se prouver à elle-même que tout cela n'était que pures inventions, elle s'y essaya, sans grande conviction. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'elle se retrouva le bras à moitié aspiré par sa télévision ! Incrédule, elle se mit à espérer. Et si les morts d'ici se retrouvaient là-bas ? Cela valait le coup d'aller voir … C'est alors qu'elle traversa dans ce nouveau monde, appelé Noerphilie. Elle fut très bien accueillie par les locaux, à son plus grand étonnement. C'était presque comme si elle avait été attendue. Quoi qu'il en soit, la masse des habitants de ce côté-ci du monde lui semblait plus amicale que celle qu'elle avait toujours connu. Elle se sentait un peu comme dans son atelier. Elle n'avait pas vraiment envie de s'en aller, mais il le fallait. Après tout, elle ne connaissait rien à la vie là-bas. Elle ignorait si elle était en état de survivre. Après plusieurs jours passés à Noerphilie, elle sentait que sa place était là-bas. Elle se mit à chercher une place où vivre, mais fit l'erreur de s'éloigner de la ville où elle avait atterri. Evidemment, elle s'y était aventurée seule, et ce qui devait arriver arriva : elle tomba sur des créatures hostiles … qui n'avaient rien d'humain. Ces organismes l'attaquèrent sans relâche et la blessèrent profondément, lui laissant aujourd'hui des balafres sur son corps. Elle se croyait enfin morte, comme si cette pensée l'indifférait ou la soulageait d'un poids … jusqu'à ce que se produise un « miracle ». Quelque chose qui semblait émaner de son corps s'interposa et détruisit ses assaillants. Une autre créature se tenait là, et fixa Luadilvanis. Une voix résonna alors dans sa tête. C'est ainsi qu'elle fit la connaissance d'Andrealphée, qui lui servirait à compter d'aujourd'hui de « Persona ».

Vous


Nom/Surnom : As you wish o/
Âge : 21
Sexe : ₪
Un p'tit mot ? mot :3
Comment avez-vous connu le forum ? Partenariat o/
Code du règlement : Code validé!
Des suggestions, des compliments ? C'est zouli et vraiment pratique de naviguer sur le forum. Mais y'a un petit point qui me chagrine sur le principe, au niveau du contenu interdit. Pour moi, l'univers de Shin Megami Tensei reste étroitement lié à du contenu noir et pas très bisounours, donc les restrictions sur les RP matures sont un peu dommages, mais ce n'est que mon humble avis :3
Avez-vous pensé à signer le règlement ? Wi
Et le bottin des avatars ? Aussi \o
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MessageSujet: Re: [END] Flame on !   
[END] Flame on ! EmptyJeu 1 Oct - 21:37

Bienvenue sur le fofo ♥️

Bonne chance pour la validation ◑ω◑
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Anonymous
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MessageSujet: Re: [END] Flame on !   
[END] Flame on ! EmptyJeu 1 Oct - 22:24

Bonsoir et bienvenue à toi! Etant donné que tu as fini ta fiche, je vais m'en occuper tout de suite. Smile

A Iteku :

Le physique : Woah, une géante! Assez élégante qui plus est, du moins, à en juger par l'avatar. Sinon, tout semble correct pour moi, je n'ai rien repéré de fâcheux ou d'anormal.

Le caractère : Il correspond globalement au diable, c'est bien choisi. Comme je m'y attendais, le caractère ci-présent est celui d'une femme forte et qui se veut intimidante. Tout me semble correct!

En Noerphilie : Tout va bien selon moi, ton caractère et ton physique n'a pas vraiment changé quand tu passes en Noerphilie.

Le pouvoir : Aucun soucis pour ton persona, je trouve son pouvoir tout à fait normal, sans pour autant être grosbill, je valide sans soucis.

PS : N'oublie pas de mettre ton persona comme second avatar, même si tu l'as recensé ^^

L'histoire : Une histoire poignante et assez tragique, c'est tout à fait mon genre de style, bien que j'ai dû me freiner de mon côté x) En tout cas, je ne peux qu'approuver et te dire que j'ai bien apprécié l'histoire.

Le code de validation est ok, par conséquent :

[END] Flame on ! 1442599598-valide2



Ton groupe va être attribué suite à cette validation! Tu peux dès à présent créer ta propre fiche de relations et faire ta demande de RP. Je t'invite à recenser ton pouvoir et tes avatars. Bonne journée à toi et encore bravo pour ta validation!

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MessageSujet: Re: [END] Flame on !   
[END] Flame on ! EmptySam 3 Oct - 13:06

Oups pas eu le temps de te le dire : Bienvenue parmi nous !
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MessageSujet: Re: [END] Flame on !   
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