Nous pouvons comprendre le comportement et
le caractère de chaque individu uniquement si nous connaissons son histoire personnelle, ses pensées du passé mais aussi ceux du présent et encore il faudrait déceler les innombrables rouages cachés de la conscience.
Nobunaga est né dans une famille très pauvre, son père mineur était un alcoolique de renommé n'hésitant pas à sacrifier sa faible rente pour une ou deux chopes à la sortie de son travail, comme si cela ne suffisait pas c'était un joueur invétéré de poker...un piètre joueur de poker, sa mère n'était qu'une droguée passant ses journées à ingurgité médicaments sur médicaments et à l'occasion à fumer quelques substances illégales.
C'est dans ces conditions idylliques à Iteku que naquit Nobunaga Sore aîné d'une fratrie hétéroclite voir même grotesque dans certains moments. Nobunaga Sore était la tête pensante de la famille, studieux et intelligent il essayait sans succès d'aider sa fratrie, Rex le cadet qui avait un très mauvais caractère et qui se déclarait libre et indépendant constamment mais qui tomba très jeune dans la débauche sans jamais en ressortit et enfin Ai la benjamine trop gentille et fragile pour ce monde, elle obéissait à n'importe quel ordre venant de ses parents même les plus absurdes, aujourd'hui Nobunaga ne sait pas vraiment ce qu'elle est devenue.
Nobunaga eut droit à sa part de souffrance, vivant en banlieue il se fit harcelé, volé et agressé de la primaire jusqu'à la fin du collège. Il avait beau faire appel à toute l'aide disponible personne n'agissait: le père Sore ? Il était trop ivre pour ne serait qu'écouté un fragment de son histoire et sans nul doute que Nobunaga n'aurait gagné qu'une gifle. La mère Sore ? Ce zombie entre le rêve et la réalité reconnaissait à peine ses enfants. Rex et Ai ? Ils n'auraient probablement rien pu faire et puis Nobunaga ne leur aurait attiré que des ennuis. Les professeurs au moins ? Ces froussards ayant peur de finir à l’hôpital si ils se mêlent trop aux affaires des enfants ? La psychologue alors ? Elle pensait que Nobunaga soufrait d'un complexe lié au besoin d'attention.
Personne ne pouvait l'aider ou plutôt personne ne voulait l'aider, Nobunaga fut confronté pendant la majeure partie de son enfance à la noirceur de l'Humanité , ses seuls moments de répit furent lorsqu'il lisait des livres empruntés à la bibliothèque, lorsqu'il regardait un film ou encore lorsqu'il jouer aux jeux vidéo. Il était donc plus heureux seul et la présence d'Autrui le rendait nerveux plus qu'autre chose. C'est ainsi que naquit le début de misanthropie de Nobunaga mais aussi ses pulsions de Mort refoulées ( comprenez qu'une solide rancœur s'est ancrée dans son cœur ) qu'il noyait dans les univers imaginaires des livres, des jeux vidéos ou du cinéma.
Il réussit néanmoins à se sauver de cette situation dont les conséquences étaient incertaines. Il fugua de chez lui à 14 ans ( il était en quatrième ) et échoua devant un orphelinat, il prétendit qu'il était orphelin et qu'il a survécu uniquement grâce à la bonté des quelques mendiants généreux qui peuplait les trottoirs. Ce mensonge persiste encore aujourd'hui, ses parents l'avaient probablement oublié ou ne se sont même pas aperçu sa disparition, son seul regret était d'avoir abandonné Rex et Ai en particulier cette dernière qui dorénavant n'avait plus Nobunaga comme guide moral ( et ce n'est probablement pas Rex qui va l'aider ).
La vie continua donc, Nobunaga se donna corps et âme à l'école pour oublier son passé et construire un futur radieux dans lequel il aurait un très bon travail, assez d'argent pour profiter de la vie et avoir une famille qui l'aime...c'est ce dernier point qui est désormais problématique, Nobunaga garde au fond de lui une rancœur envers Autrui, il est devenu nerveux, asocial à la limite de la paranoïa et c'est cet ensemble qui fait de lui un être antipathique malgré une certaine bienveillance envers quelques rares personnes.
Lors de l'annonce de Miss Harmonie à la Mayonaka chanel, Nobunaga se rendait au lycée Gekkoukan lorsque les écrans géants attirèrent son attention. Il pensa toute la journée à ce qu'il vit, Nobunaga cogita dans son lit le soir même:
" La Noerphilie ! N'est-ce pas le lieu rêvé pour démarrer une seconde vie ? "
Je suis déjà en train de démarrer une nouvelle vie mais...je travaille si dur et l'ombre de mon passé guide malheureusement les pas de mon avenir autrement dit je ne pourrais pas me défaire de mon passé néanmoins...
" Un endroit paradisiaque et atypique, loin de vos tracas "
Un tel endroit ne peut pas exister en ce monde sinon tout le monde y serait déjà à cette heure ci et ils auraient une fois de plus saccager un lieu de paix et de beauté naturelle avec leur recherche immodéré d'argent et de pouvoir pourtant...
" En intégrant cet univers parallèle, vous aurez la possibilité d'obtenir une TOUTE NOUVELLE identité "
C'est impossible dans notre société d'échapper à l'État à moins de ne pas être né ou d'être venu d'une manière illégale, de plus il existera toujours quelqu'un qui vous reconnaîtra cependant...
"Ainsi, si vous mourrez là-bas, vous mourrez ici, alors faites bien attention de rester en vie ! Autrement… Ce serait fâcheux pour votre pauuuuuvre famille et vos proches"
Nobunaga riait intérieurement lorsqu'il repenser à cette phrase.
Ma famille ? Mes proches ? Je n'ai personne qui se soucie de moi, je suis né, j'ai grandi et je mourrais très probablement seul et cela me va très bien car c'est de là que je tire ma force de plus...
Nobunaga mis enfin le doigt sur ce qui lui échappait: malgré tout ce que sa raison lui opposer en résistance, il avait foi en cette terre promise par une inconnue.
Puis, il éclata de rire et se dit qu'il n'avait pas peur de mourir et que si la moindre porte s’entrouvrait pour le sauver il l'ouvrirait.
Il finit malgré ses réticences par toucher son écran de télévision qui passa miraculeusement à travers emportant le reste de son corps avec lui.