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| Invité | Sujet: Disparition [Ft. Meg] Mar 24 Nov - 23:00 | |
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| C’était le Printemps. La grande étendue qu’était le temps s’écoulait doucement pour petit à petit faire apparaître une nouvelle saison, et cela se répétait sans cesse, même après la mort. Celle-ci, je l’appréciais particulièrement. Il y avait… déjà les rires des enfants qui jouaient autour des arbres en gesticulant comme des bêtes déchaînées au plus grand malheur des parents. Leurs bottines frôlaient parfois un fruit plein de meurtrissures, qui avait vécu et puis qui était tombé, et puis qui pourrirait là sans que personne ne s’en occupe. Et enfin, il rejoindrait la terre.
Il y avait ensuite la jeunesse, un casque audio sur les oreilles, ils ne s’enclavaient pas du monde et au contraire, ils s’en rapprochaient par la musique. Une mélodie pouvait transporter l’inconscient puis se mélanger à l’essence même de la vie qui est pour moi : la sérénité.
J’étais serein. Toujours. Toujours au Printemps. Il n’y avait pas un printemps où je n’avais pas apprécié me lever et vivre, et découvrir la vie, ce qu’elle avait à m’apporter ce jour-ci.
Mais aujourd’hui, je ne l’étais pas. Serein. Une atmosphère morbide surplombait le parc. Oh il était beau, fleuri, coloré. Les oiseaux chantaient et étaient nourris par les personnes âgées du coin. Le problème, c’est qu’il n’y avait qu’elles et moi… C’était un parc extraordinairement mort. Sans vie, sans âme.
Il n’y avait plus les enfants, les parents inquiets, les adolescents rêveurs, les quelques musiciens qui y jouaient d’ordinaire. Et je savais pourquoi. Ils avaient trouvé quelque chose de plus amusant que la sérénité… Ils avaient trouvé une autre vie.
Je tenais ma cigarette nerveusement. Le vent, doux, n’empêchait pas à la flamme de mon zippo de luire et d’allumer la tige. Mes mains tremblaient, mon corps aussi. La fumée dansait la gigue du trouble, elle semblait s’éloigner au loin toute éparpillée par mes réflexions.
Je m’étais proposé, volontaire, de passer à travers ces écrans, cette folie. J’en étais fasciné autant que j’en avais peur, en vérité. Je craignais que le monde ne change de côté et que le Printemps, de cette partie-ci du réel, ne soit plus qu’une berge où les troupeaux de vieux moutons viennent pour mourir.
Et quand cette pensée avait fini de torturer mon cerveau, je tirai une latte pour l’évacuer dans un nuage de fumée en pensant qu’elle disparaîtrait peut-être.
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| | | Invité | Sujet: Re: Disparition [Ft. Meg] Mer 25 Nov - 0:17 | |
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| Disparition
Une autre journée comme les autres. Le monde continuait de tourner, invariablement, sans se soucier des gens qu’il laissait derrière. C’est avec amertume que j’avais dirigé mes yeux vers l’astre solaire, temporairement aveuglée et perdue dans de lointaines pensées. Est-ce que Shiro-kun était lui aussi en mesure de profiter de ce même éclat chaud et accueillant? Qui sait. Sans doute était-il encore là-bas, dans cet autre monde où je n’avais toujours pas osé mettre les pieds. Le soleil, en cet endroit, était-il le même que celui que j’avais eu l’habitude de côtoyer, jour après jour depuis près de vingt-trois ans? Je ne le saurais pas à moins de questionner quelqu’un qui avait fait le grand saut, et encore. Tous ne perçoivent pas le monde qui les entoure de la même façon. Le seul moyen de savoir, c’est d’y aller soi-même. Mais pour y trouver quoi? Qui sait. Dans tous les cas, ce ne serait pas pour aujourd’hui. À mes pieds, un welsh corgi levait ses adorables yeux marron vers moi, sa laisse d’un mauve profond au travers de la gueule. J’esquissai un sourire amusé, posant un genou à terre pour gratter la bête derrière l'oreille, pour son plus grand plaisir.
- Pas de repos pour les amis des chiens n’est-ce pas, Tsukimaru-chan?
J’avais ensuite saisi son collier pour y verrouiller l’attache métallique, froide contre mes doigts délicats. Cela fait, mon camarade aboya gaiement, courant vers la porte de son petit pas enjoué sans regarder derrière lui, certain que j’allais le suivre. Heureusement que ma mignonne bête préférée était encore là, autrement j’aurais sans doute beaucoup de mal à fonctionner normalement, dans de telles circonstances. Certes, j’avais beaucoup de fans pour m’épauler, mais ce n’était pas la même chose. Shiro-kun parti, c’est une part de ma famille qui m’avait été arrachée comme une part de mon être, sans le moindre soin. À cette pensée, formulée de manière simple, mais pas moins douloureuse, une grimace s’était dessinée sur mes traits habituellement si sereins. Plus maintenant, en tout cas. Chassant ces réflexions, j’avais ensuite récupéré mes bottillons, une veste et un foulard léger, plus pour meubler mon cou que pour me tenir véritablement au chaud. J’hésitai d’ailleurs un petit moment entre deux couleurs, mais les grattements de Tsukimaru à la porte m’incitèrent à hausser le pas. L’instant suivant, j’avais verrouillé derrière moi et quitté l’immeuble, en direction de Samegawa Park.
Il s’agissait d’un très bel endroit, tout drapé de vert et de joie, de paix. Habituellement. Aujourd’hui, il y régnait un silence presque malsain. La pelouse et les bancs étaient vides et les autres chiens avec qui Tsuki-chan avait coutume de courir étaient absents. Je déglutis, ne sachant quoi répondre aux regards implorants de mon animal de compagnie. Était-ce lui qui m’avait transféré son malaise ou, à l’inverse, mon propre embarras avait-il contaminé le corgi? Dans tous les cas, il n’était pas question de simplement rentrer à la maison. Nous étions ici pour profiter d’un peu de temps libre et de la température clémente, après tout, et nous n’allions pas y couper après avoir fait tout le chemin. Ce serait bien le summum du ridicule. Je poursuivis donc mon avancée, rythmée par le bruit de mes talons contre l’asphalte du sentier. Pour nous tenir compagnie, rien de plus que la brise printanière et le chant des oiseaux, nullement intéressés par les écrans-portails menant à la Noerphilie. Au moins, il y en a encore pour préférer le vrai monde, c’est encourageant. Perdue dans mes pensées, je sursautai légèrement lorsque Tsukimaru se mit à aboyer avec entrain pour ensuite tirer sur sa laisse, échappant au passage à mon emprise sans que je ne puisse y faire grand-chose. L’animal avait finalement repéré un camarade de jeu, ne se souciant pas de son espèce ou des raisons qui l’avaient poussé à se rendre ici pour commencer. J’haussai moi-même le pas, un sourire léger aux lèvres lorsque je l’aperçus sauter sur l’assise et gratter la manche de l’inconnu pour l’inciter à jouer avec lui. Le corgi avait ensuite regagné le sol et s’était dirigé vers la pelouse, pour mieux revenir à la course de plus belle, tournant autour du pauvre homme avec plus d’enthousiasme que jamais. Je devais vite régler la situation, personne n’aime être accosté ainsi par un animal sortit de nulle part, après tout.
- Tsukimaru-chan.
Appelais-je une fois sur place d’une voix ferme et résolue, dans ce même timbre grave qui me caractérisait et m’avait valu plusieurs rôles. Les oreilles de l’animal se tournèrent dans ma direction alors que tout son être sembla se tendre à l’appel de son maître. Me voyant approcher, Tsuki-chan plaqua les oreilles vers l’arrière et se réfugia derrière une poubelle avec une mine basse, coupable. Ne dépassait plus que son museau humide, attendant avec anticipation ma prochaine action. Poussant un soupir, j’allai récupérer la laisse, plus fermement cette fois, déterminée à ne pas le laisser repartir de lui-même. Cela fait, je m’adressai enfin à l’individu en question, porteuse d’un air embarrassé et délicat, mais souriant doucement.
- Je suis navrée. Le parc est si vide, il est devenu tout enthousiaste d’avoir finalement trouvé un camarade de jeu. J’espère qu’il ne vous aura pas trop importuné.
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| | | Invité | Sujet: Re: Disparition [Ft. Meg] Mer 25 Nov - 1:00 | |
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| Elle s’approchait hésitante, l’air profondément désolé. Je lui souriais en jetant ma sèche pour en allumer une autre l’instant d’après. Demain, j’arrête. Peut-être… Comme pour la rassurer, j’allais pour gratouiller la boule de poil qui avait les oreilles rabattues et la mine toute triste.
En voilà un qui s’est fait engueuler par sa maîtresse… Uehara, c’est ça ?
Megumi Uehara était une seiyuu connue, ici. Fierté d’Iteku, c’était une star locale. Je ne la connaissais pas personnellement, mais presque tous les jeunes officiers en étaient dingues. Elle avait un regard vif luisant, presque hypnotique. Mais ce qui me fascinait encore plus c’étaient ses longs cheveux noirs de jais. Il paraissait appartenir à un autre monde, ou quelque chose de lointain, comme le néant.
Je suis inspecteur, mademoiselle Uehara. Vous, ou plutôt votre popularité, nous cause pas mal de problèmes. Plus on les arrête, plus vos stalkers affluent, comme si quelqu’un les produisait en masse…
Je riais un peu, et lui présentais mon badge avant de me lever du banc qui avait dû prendre la forme de mon derrière, tellement il y passait son temps. Je lui tendais la main pour empoigner la sienne et m’étirais un peu.
Pourtant, ça vous est arrivé pas mal de fois, de rencontrer des cinglés. Résultat, vous vous promenez encore toute seule… Dans ce genre d’endroit, qui plus est. Le parc est désert.
Je balayais mon regard sur les alentours. Pas un signe de vie, à part peut-être les quelques cygnes qui bordaient le lac. J’avais l’impression que même eux savaient qu’ils vivraient un printemps, voire peut-être un été et encore plus, esseulés et sans spectacle à regarder.
Si vous me permettez de vous accompagner… Si non, je vous regarderai du coin de l’œil assis ici. Voyez, pas loin.
Dernière édition par Kay Lipz le Mer 25 Nov - 22:55, édité 1 fois |
| | | Invité | Sujet: Re: Disparition [Ft. Meg] Mer 25 Nov - 22:24 | |
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| Disparition Maintenant que la situation était sous contrôle, je pus observer davantage l’homme sur lequel Tsukimaru-chan avait jeté son dévolu. Assurément il devait s’agir de quelqu’un de bien, autrement l’animal l’aurait ressenti et ne se serait probablement pas permis cette incartade. Le visage long, mais la mâchoire solide, il portait la barbe de façon pourtant soignée et avait les traits d’un homme bourru. Pas qu’il n’eut pas l’air sympathique, simplement il y avait quelque chose dans l’aura qu’il dégageait, peut-être dans sa carrure également, qui m’évoquait cette impression. Il s’agissait d’un homme imposant qui pouvait facilement être rassurant ou, au contraire, très menaçant pour une jeune femme seule. Heureusement, son sourire, lui, était franc et savait mettre en confiance. Je décidai donc de le lui retourner, regardant son geste envers Tsuki-chan avec un attendrissement certain. Il adressa d’ailleurs la parole au corgi, non sans m’interpeller à la fin de sa réplique. Ainsi, j’étais découverte. Mon expression se modifia quelque peu et, bien que demeurant un sourire, celui-ci était légèrement différent, comme fait sur un ton de confidences entendues.
- Hajimemashite.
Était-il un fan? Je ne pensais pas compter des admirateurs très nombreux dans la tranche d’âge que je lui attribuais, mais l’on ne sait jamais. Nombreux sont les hommes, au Japon, qui entretiennent un attrait certain pour les personnages féminins d’apparence plus jeune. Cette pensée s’imposait tout juste dans mon esprit que l’inconnu se présenta, ne serait-ce que partiellement. Il était donc inspecteur de police. Oui, il avait la tête de l’emploi. Il ressemblait un peu à ces vieux officiers américains qui n’ont plus rien à perdre et dont l’efficacité n’a d’égale que leur consommation d’alcool. Mais c’était sans doute aller un peu loin, j’en conviens. Je plaide coupable, je suis une personne tout à fait romanesque après tout. Poursuivant, le membre des forces de l’ordre m’apprit ce que je savais déjà. Certains stalkers leur donnaient du fil à retordre, un peu par ma faute. C’est bien pour cela que j’avais déménagé dans un immeuble du centre-ville avec gardien à l’accueil, afin de me sentir plus en sécurité d’une part et de leur faciliter la vie de l’autre. Malgré tout, certains adorateurs demeuraient plus butés que d’autres. Enfin, l’homme termina d’une petite plaisanterie, commentant l’apparition de mes stalkers comme si on les produisait à la chaîne. Partageant son amusement d’un rire léger, je me permis de répondre.
- Il s’agit probablement de mon agent, il ne peut pas s’empêcher de me promouvoir auprès des masses. Il faut lui pardonner.
Après ce moment de sourires échangés, l’inspecteur avait quitté son siège et m’avait tendu la main, reprenant des airs plus sérieux. Face à cela, je me contentai de poser mes mains sur le dessus de mes cuisses avant de m’incliner légèrement, en signe de respect et de politesse, ignorant ainsi la main tendue vers moi non sans un peu d’embarras. Par chance, cela ne l’empêcha pas de poursuivre sans sembler particulièrement affecté, sans doute habitué à la rigidité nippone. Le sujet, à présent, était un peu plus sérieux et je m’étais faite droite de nouveau, croisant son regard pour mieux l’écouter. Il n’avait pas tort. Plus d’une fois, j’avais été suivie. L’on ouvrait mon courrier pour moi maintenant, effectuant un tri complet avant de me remettre seulement les lettres dont les intentions avaient été vérifiées au préalable. C’était un aspect du métier dont je n’étais pas consciente, à l’époque des cours de théâtre, mais j’avais fini par l’accepter et par m’y faire. Il s’agissait d’un bien mince prix à payer pour tout ce que cette profession m’avait apporté depuis, dont une relation privilégiée avec mon petit frère. L’homme termina en notant l’état déserté de Samegawa Park et, à cela, je ne pus qu’imiter son geste et regarder autour de nous.
- Il est vrai que le parc est particulièrement vide ces derniers temps. Malgré tout, un endroit où je suis seule avec un officier des forces de l’ordre est pour moi la définition même d’un lieu sécuritaire, vous ne croyez pas?
Avais-je rajouté, accompagnée d’un sourire quelque peu malicieux sur un ton complice. Espérons qu’il ne le prenne pas mal, mais il m’était quelque peu désagréable de me faire faire la morale parce que j’étais sortie dans un lieu public en plein après-midi. Au moins si le soleil avait décliné, mais c’était encore loin d’être le cas, surtout au printemps. D’ailleurs, un aboiement vint surenchérir alors que Tsukimaru-chan était revenu auprès de nous, maintenant devenu curieux et ayant déjà mis derrière lui l’incident d’un peu plus tôt. Mes lèvres s’allongèrent, ce à quoi je rajoutai une nouvelle réplique courte, mais partagée sur le même ton.
- N’oublions pas non plus mon fidèle garde du corps.
L’inspecteur n’était pourtant pas convaincu, du moins l’estimais-je alors que vint sa proposition. Il désirait m’accompagner, sans doute pour ma protection. Était-il en service? Certes, il portait son badge, mais je m’imaginais très mal un officier quitter sa résidence sans l’avoir sur lui. Sans oublier qu’un inspecteur en service ne serait probablement pas en train de fumer seul sur un banc dans l’exercice de ses fonctions. Je me voyais donc mal accepter, mais le refus était une réponse encore plus malvenue. Déterminé, ne venait-il pas d’ajouter que dans le cas échéant il me surveillerait tout de même de loin? Son travail lui tenait donc à cœur et je respectais cela. Dans de telles conditions, il était la moindre des choses de partager un peu de temps avec l’intéressé qui, bien qu’étranger, ne semblait pas de mauvaise compagnie. Néanmoins…
- Il m'est toujours un plaisir de passer un agréable moment avec un homme de confiance, mais la marche serait probablement plus charmante si je connaissais également votre nom, Monsieur l’Inspecteur.
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| | | Invité | Sujet: Re: Disparition [Ft. Meg] Mer 25 Nov - 23:19 | |
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| Lipz. Excusez, j'ai l'habitude qu'on m'appelle Inspecteur.
Tsukimaru guidait fièrement la marche, ses pattes bien que minuscules l'emmenaient là où il avait besoin d'aller. Renifler des mégots, mea culpa, ou les rejets d'autres de ses compères, sa maîtresse prononçait son nom, il se retournait l'air de rien et reprenait la marche. J'aimais les chiens.
Il n'y en avait plus. Au poste, on nous avait rapporté des abandons depuis l'annonce de la Mayonaka Channel. Les gens avaient trouvé un nouveau divertissement et jetaient avec mépris tout ce qui pouvait les gêner eux et leur monde imaginaire. Quand certains clamaient que c'était une chance, peut-être même un cadeau des dieux, moi je pensais que c'était de la folie.
Le visage de la jeune fille hantait mes nuits et les moments où je n'étais pas occupé à autre chose, je n'étais jamais occupé à autre chose, elle me hantait continuellement.
J'étais un homme du monde et de la vie et elle représentait leur contraire. Son rire malsain résonnait dans ma tête comme une mélopée démoniaque, pourtant celle-ci avait réussi à envoûter les autres. Je me demandais pourquoi ?
Je pensais que tout être humain avait le désir refoulé de vivre pleinement, de voyager. Quand une contrée inconnue vient taper à leur porte, aucun d'entre eux ne peut possiblement refuser de l'ouvrir. Du moins, la plupart. Parce qu'il y en avait certainement d'autres, comme la femme qui promenait son chien sans ne rien craindre de moi.
D'ailleurs, sa présence m'intriguait plus qu'elle ne me rassurait. Elle avait un chien qu'elle promenait en plein après-midi. Nous étions en fin de semaine, c'était généralement ces jours-là que les gens disparaissaient derrière l'écran, raison du désert qu'était le parc. C'est vrai, pourquoi pas elle ?
Je recommençais avec ça... Prêter des mauvaises intentions aux gens que je rencontrais. C'était... non, c'était juste de la curiosité.
Eh, dites. Vous y êtes déjà allé, vous ? Derrière l'écran.
Que je demandais. Il n'y avait aucun bruit, et pourtant, on aurait cru à une détonation. |
| | | Invité | Sujet: Re: Disparition [Ft. Meg] Jeu 26 Nov - 21:26 | |
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| Disparition Lipz-san, telle était donc l’identité de mon interlocuteur. Un nom plutôt particulier, mais je ne m’inquiétais pas trop au niveau de la prononciation. Alliant un niveau d’anglais fort respectable à une diction irréprochable, ce n’est pas demain la veille qu’une seiyuu comme moi viendra trébucher dans ses mots. Quoi qu’il en soit, nous avions donc commencé à marcher, silencieusement. Tous deux étrangers l’un à l’autre, aucun de nous deux ne semblait savoir quoi dire pour dissiper ce moment de vide. Il n’y avait que mon corgi pour interagir curieusement avec son environnement, sous mon œil protecteur et attentif. J’allais lentement me laisser dériver dans mes pensées lorsque, finalement, l’inspecteur repris la parole. Il s’agissait d’une question désintéressée, lancée en toute innocence. Pourtant, je me clouai sur place, mon regard se vidant soudainement alors que le vent s’engouffra dans ma longue chevelure d’ébène, cette dernière venant alors fouetter mes épaules sans réserve. Les lèvres entrouvertes, tous les mots que je ne pouvais pas dire s’étouffaient dans un nouveau silence plus oppressant que le précédent. Je ne pouvais pas lui en vouloir d’avoir demandé, c’était tout à fait légitime. Même que j’aurais sans doute été dans mon bon droit de l’interroger sur ce même sujet. N’était-ce pas l’affaire la plus passionnante à l’heure actuelle?
- Non, pas encore.
Je me mordis la lèvre inférieure et entendis la petite plainte de Tsukimaru-chan, tirant sur son collier pour continuer à cheminer et à découvrir le parc. C’est vrai, j’avais cessé d’avancer, comme si mes jambes s’étaient encrées dans le sol pour m’interdire toute fuite. Sans compter que Lipz-san, lui aussi, allait probablement s’inquiéter de ma réaction aux allures démesurées. Qui, après tout, réagirait si fortement à une question aussi anodine? Sans oser lui jeter un regard, je repris la marche avec le même rythme que j’avais interrompu, resserrant légèrement ma prise sur la laisse de mon animal de compagnie, comme pour me rassurer ainsi. Tant qu’il était là, je n’étais pas seule. Pas totalement.
- Mon frère m’en a souvent parlé. Il y passait beaucoup de temps. C’est peut-être encore le cas, mais rien n’est certain. Il n’a plus donné signe de vie depuis quatre journées complètes maintenant.
Mon ton s’était fait plus dur, plus fermé. Un mélange de tristesse, d’impuissance et de colère, émotions se battant pour reprendre le dessus au milieu de cette voix sobre et habituellement si agréable. Je pouvais sentir ma mâchoire se serrer légèrement en cette sensation caractéristique, accompagnant les émotions négatives. Les épaules tendues, comme si j’étais à la fois plus alerte, mais aussi plus distante. Comme si je plongeais lentement dans mon petit monde de doutes, de questions, d’angoisses et d’inquiétudes. Profitait-il toujours de la Noerphilie? Avait-il simplement décidé de s’y installer et de ne plus revenir? Mais dans ce cas pourquoi ne pas nous en avoir avertit pour nous rassurer? Serait-il véritablement capable de renier sa famille en entier simplement pour aller à la découverte d’un univers nouveau et dangereux, par simple goût du risque et de la vie imprévisible? Cette possibilité était douloureuse et il était difficile de ne pas se sentir trahie, mais elle valait toujours mieux. Que ferais-je s’il avait été gravement blessé en Noerphilie? S’il y était…
- Nous avons contacté la police, mais vous vous doutez probablement du résultat : Nous gardons l’œil ouvert, Uehara-san, mais les cas comme ça sont trop nombreux. Nous allons le mettre dans la liste avec les autres et vous contacter si nous trouvons quelque chose. Avais-je dit d’une voix excédée, un peu plus grave que la mienne et adoptant un léger accent, personnifiant du même coup sans trop le remarquer l’agent que mon père avait eu au téléphone. Mystérieusement, depuis cet indicent mon intérêt pour cet endroit diffère largement de celui des individus lambda. Je ne crois pas que qui que ce soit puisse d’ailleurs m’en blâmer.
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| | | Invité | Sujet: Re: Disparition [Ft. Meg] Mer 27 Jan - 9:14 | |
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| Coucou, cela fait un mois que le rp est sans nouvelles, est-il terminé ? |
| | | Invité | Sujet: Re: Disparition [Ft. Meg] Jeu 11 Fév - 10:11 | |
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| Comme ton partenaire Kay a été supprimé à la suite du recensement, j'archive le rp. |
| | | | Sujet: Re: Disparition [Ft. Meg]
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