| Sujet: Je suis la fleur rouge, qui court et qui ronge... Lilia Arian [TERMINÉE] Mer 14 Déc - 15:32 | |
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| Lilia Arian | 19 ans ♦ ♀ ♦ Italienne : vénitienne ♦ Hétéro ♦ La Fortune ♦ Voleuse | Maman disait toujours que mes yeux étaient hypnotisants. Maman les trouvait tellement beaux que l'on pouvait se perdre dans leur bleu glacial. Elle ajoutait souvent que mes yeux avaient le pouvoir de nous amener des années dans le passé, et qu'on pouvait y voir tout ce qu'il y avait de bien dans n'importe quelle personne. Et puis, à chaque fois, elle terminait par sa conclusion habituelle : « Et enfin, ils brillent comme les étoiles. » Ensuite, Maman me disait que mes cheveux blonds sentaient toujours bon la fraise, mais ça, c'était normal : mon shampoing avait cette odeur. Elle me lançait ensuite qu'ils étaient si brillants que j'aurais pu aisément battre les filles pour les publicités de shampoing. Ça me faisait toujours rire. Je ne m'imaginais pas à la télé. Ma vie quotidienne me suffisait amplement. Maman m'ordonnait toujours de ne pas les couper, de les laisser pousser. Enfin, évidemment jusqu'à une longueur raisonnable. Mais sur ce point, je ne l'ai pas écoutée, je les ai coupés court. C'est plus simple pour se coiffer. Moins de nœuds, donc plus de temps pour moi après. Pour Maman, j'étais la plus belle. Elle me chuchotait souvent que lorsque les garçons commenceraient à s'intéresser aux filles, j'allais tous les faire craquer, et que les filles allaient toutes être jalouses. Elle n'avait qu'à moitié raison. Effectivement, les garçons jetaient fréquemment des regards dans ma direction, et parlaient souvent de moi dans leurs discussions sur les filles. Mais, là où Maman avait tort, c'était sur le fait que toutes les filles allaient être jalouses de moi. C'était faux, j'avais plein d'amies. Certes, certaines filles me lançaient des regards noirs à la récré, alors que leur petit copain semblait… Rêver. Mais ces filles me faisaient rire. Ce n'était tout de même pas ma faute si ma mère avait visiblement, et sur quelques domaines, des dons de prédilection ! Mais, même si ce n'était pas le cas, leur jalousie était tordante. Mes amies et moi, on se fichait souvent d'elles. Pas méchamment, nous n'allions pas jusque-là, seulement, leurs regards qu'elles voulaient intimidants ne l'étaient pas. Enfin, je n'ai jamais su si Maman disait cela uniquement pour me faire plaisir, si cela était vrai, ou si c'était ce qu'elle voyait, avec ses yeux de maman qui voient tous des enfants parfaits dans les leurs. Pour Papa et Maman, j'étais une petite fille parfaite, autant physiquement que mentalement. Du moins, c'était ce qu'ils disaient… J'étais sage, j'écoutais toujours ce qu'on me disait, j’obéissais, je ne faisait jamais de caprice pour avoir ce que je voulais. Mais en réalité, j'étais une fillette normale. Je pleurais quand j'étais triste et je gueulais lorsque j'étais en colère, bien que ces deux cas étaient extrêmement rares. J'étais heureuse, alors pourquoi est-ce que j'aurais dû pleurer ou péter un câble ? Mais maintenant, tout a changé. Je suis plus si gentille... Pas méchante, croyez pas ça ! Seulement, je suis devenue menteuse et une excellente comédienne. C'est vachement utile pour voler quelque chose dans la rue en toute discrétion. D'ailleurs, en parlant de vol, mes mouvements sont fluides, rapides, et tout ce qu'il faut pour réussir quasiment tous mes coups en vol de rue. Les personnes à m'avoir choppé depuis que je suis à Iteku sont facilement comptable sur une seule main. Attendez que je me rappelle… Zéro en fait. Sans compter la bonne centaine de fois quand je vivais à Venise et que je débutais… Enfin, c'est du passé maintenant. Bref, je suis devenue aussi légèrement hypocrite. Et très méfiante. Il faut vraiment que, pour entrer dans la catégorie « amis », vous soyez monté énormément dans mon estime. Mais si jamais vous y faites partie, sachez que je serais honnête, mais n'empêche, je suis toujours très secrète. J'aime beaucoup l'art, et je sais reconnaître facilement lorsque quelque chose a de la valeur, y compris pour les humains. Même si, sur ce cas-là, je refuse de croire ce que me dis ma conscience. En effet, je suis ce qu'on appellerait, un cas insociable. Les humains sont pour moi, l'espèce vivante la plus… Pas détestable, mais pas loin. Ils se croient si intelligents, et pourtant, il y a tant de problèmes sous leur nez qu'ils ne prennent même pas le temps d'étudier… Enfin, c'est la bêtise humaine. Je comprend toujours tout, suis astucieuse, voire fourbe selon le sujet, et je suis vraiment perspicace. Il le faut, les gens niais sont si facilement corruptibles…
À la Noerphillie ? Rien de remarquable, que ce soit physiquement ou mentalement. Enfin, plutôt rien de changé. La seule différence, c'est ce reptile violet.
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| QUALITES ♦ Excellente comédienne ♦ ♦ Honnête ♦ ♦ Charismatique ♦ ♦ Perspicace ♦ ♦ Indépendante ♦ ♦ Astucieuse ♦ ♦ Courageuse ♦ ♦ Déterminée ♦ DEFAUTS ♦ Hypocrite ♦ ♦ Susceptible ♦ ♦ Menteuse ♦ ♦ Très secrète ♦ ♦ Insociable ♦ ♦ Fourbe ♦ ♦ Froide ♦ ♦ Têtue ♦ ♦ Jalouse ♦
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| Persona Nom : Masu Description :Clickez !Masu est un grand serpent violet. Dressée comme sur l'image, elle dépasse facilement la taille d'un homme très grand avec ses deux mètres cinquante. Elle mesure environ treize mètres et intimide facilement les gens. Cependant, elle est très gentille et n'attaquera que si elle sent le danger. C'est un serpent rapide et défensif. En cas de problème, elle se place généralement devant moi et ses écailles son suffisement solides pour ne rien sentir si un poing s'abat sur elles. Ses crochets sont longs et possède un venin qui paralyse l'endroit où elle a mordu. Pourtant, elle ne s'en sert jamais, sauf lorsqu'il s'agit de manger. Ou simplement pour faire peur. Pouvoir du persona :Masu's Eyes : C'est un pouvoir hypnotisant. Quiconque regarde Masu dans les yeux se retrouve hypnotisé. Tant que ses yeux restent dans ceux du serpent, il le suivra jusqu'au bout du monde. Masu ne peut pas le forcer à faire quelque chose, sa cible suit simplement son regard, où qu'il aille et tant qu'il le voit. |
Tout a commencé à Venise. Mon père venait d'y déménager et arrivait de Florence. Quant à ma mère, elle avait vécu toute son enfance dans la Sérénissime. Mon père est rapidement tombé amoureux de la nouvelle ville où il venait d’emménager. Pas de voitures, de l'eau partout, c'était, comme il disait, un rêve pour lui. Le rêve s'est finalement agrandi lorsqu'il a rencontré Maman. Ils ont toujours voulu garder le secret sur leur rencontre. Pourquoi, ni moi, ni mon frère ne le savions. Mais nous sommes rapidement arrivés à la conclusion que parfois les choses merveilleuses valaient mieux être gardées secrètes, pour ne pas altérer leur beauté. Du moins, c'était ce que Maman nous avait dit ! Enfin... C'était le bon temps, où tout était rose et tout brillait... Bref, donc ils sont tombés amoureux et ont eu rapidement un garçon. Matteo était un ange de la douceur, mais il était comme tout les gamins, au fond. Papa m'a raconté qu'un jour, alors que Matteo avait trois ans et demi et jouait dans le jardin, il était rentré avec le chat de la voisine dans les bras. Sauf que le matou détestait être porté, alors il gesticulait comme un fou, plantait ses griffes n'importe où mais Matteo ne l'a lâché qu'une fois à la maison. Ils ont passé tout l'après-midi à chercher le pauvre chat dans la maison. Enfin... Cette journée ne comptait surement pas dans les dix premières plus dangereuses de sa vie... Mais ça, c'est pour plus tard.
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Trois ans après la naissance de mon frère, j'arrivais. Nous étions une famille heureuse. Selon mes parents, j'étais moi-même une gamine normale, comme mon frère. On jouait, pleurait et faisait parfois des caprices pour avoir quelque chose. Bref, comme tous les gamins... C'est vers mon quatrième anniversaire que ça a commencé. Avec Matteo, nous jouions dans la rue avec des gamins. On s'amusait comme des petits fous à notre balle-aux-prisonniers. Et puis, le ballon est tombé dans l'eau. « Plouf », qu'il a fait. Il flottait, heureusement, et l'eau était plutôt haute. Mon frère étant le plus grand, il s'est dévoué pour aller le chercher. Ses doigts n'étaient plus qu'à quelques millimètres du ballon, et nous étions figés quand Matt' à trébuché. Il a rejoint le ballon dans l'eau. Il savait plus ou moins nager et se débrouillait pour flotter. Je me suis précipitée pour le sortir du Grand Canal, tendais la main pour qu'il l'attrape et le rejoignait sous l'eau. L'idiotie de la jeunesse. J'étais trop bête pour comprendre que mon frère m'entraînerait avec lui, et lui l'était aussi pour ne pas comprendre que ça se finirait ainsi. Du coup, nous nous retrouvions dans l'eau, lui sachant à peine nager et moi seulement naturellement flotter. Nos amis se sont mis à pousser des cris désespérés, gueulant à qui mieux mieux. Mon frère commençait à fatiguer. Il ne voulait pas me lâcher, refusant catégoriquement cette option. La chance nous a sourit. Un gondolier qui passait par là nous a repêché. Cette mésaventure nous a appris qu'il ne fallait pas jouer trop près de l'eau avec des ballons. Ou sinon, à ne pas vouloir le récupérer si personne ne savait nager.
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Plus tard, il nous est arrivé plusieurs aventures. Par exemple, à peine un an plus tard, nous nous perdions dans les rues de Venise. Nous n'avons dû notre salut que grâce à un chat. Oui, un simple matou noir qui nous fixait. Il avait ensuite tourné la tête de l'autre côté et s'était nonchalamment dirigé dans cette direction. J'ai voulu le suivre et j'ai réussi à entraîner mon frère avec. Deux rues plus loin, au moment où nous venions de perdre le félin de vue, nous avons reconnu le passage. La chance nous souriait une fois de plus. À mon sixième anniversaire, j'ai retrouvé ce chat. Mais avant cela, je m'étais dirigée vers un parc que j'appréciais beaucoup, quand un bruit m'avait fait retourner. Il provenait d'une petite impasse. Là, un petit garçon pleurait. Il disait qu'il s'était perdu et qu'il voulait sa maman et son papa. Derrière moi, un miaulement avait retenti. Je m'étais retournée et avais aperçu le chat noir. Il avait recommencé à tourner la tête et à se relever. Instinctivement j'ai su qu'il fallait que je le suive. J'ai attrapé la main du gamin et lui ai dit « je vais t'aider. » Il m'a regardée de ses deux grands yeux bruns et s'est relevé avec un sourire triste. Le chat à encore disparu après je ne sais combien de virages, mais au moment où je le perdais une nouvelle fois de vue, le gamin avait reconnu la ruelle où nous étions engouffrés. « C'est par là ! » m'avait-il lancé avant de s'élancer sur les dalles. Il venait de retrouver sa mère, qui semblait très inquiète et attendait sur le pallier. L'étincelle dans son regard lorsqu'elle m'a aperçu est la dernière chose que j'ai pu voir car déjà, je me retournais pour rentrer chez moi. Ce surplus d'émotions me forçait déjà à rentrer à la maison. J'ai retrouvé instinctivement mon chemin.
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Et ç'a continué comme ça pendant toute ma vie. Chance sur chance. Jusqu'à ce jour fatidique... J'avais neuf ans et j'étais allée jouer avec des copines. Giulia, Chiara et Gaia. Nous étions chez Giulia. On s'amusait bien, très bien même. Des jeux de gamines innocentes, que la vie n'a pas encore atteintes. Enfin bref, c'est vers quatre heures, quand la mère de l'amie chez qui nous étions nous a appelé pour le goûter que nous avions vu ce qu'il se passait. Je sortais de la cuisine pour monter les escaliers après avoir dégusté de délicieuses crêpes quand, à la fenêtre, un détail me fit tilter. Deux secondes après avoir compris ce dont-il s'agissait, une sirène se mit à sonner. Une espèce de grosse fumée noire s'élevait dans les airs, assez loin de là où nous nous trouvions. Mais si je ne me trompais pas, la fumée provenait de là où j'habitais. Du moins près de là... Le père de mon amie aussi l'avait remarqué, et après un regard échangé entre nous, nous sortions tous de la maison pour voir si ce qu'on craignait était la réalité. Heureusement pour moi, en arrivant, nous remarquions que non, il s'agissait de la maison d'en face, heureusement vide. Soulagés, nous retournions chez eux quand les sirènes des pompiers résonnèrent de nouveau. Après nous être dirigés une nouvelle fois vers chez moi, nous avions compris. Le feu s'était étendu. La maison d'à côté brûlait, et des cris résonnaient de ses entrailles en feu. Nous restions là, tous les six à observer le feu lorsqu'une explosion retentit. Le souffle nous a tous raflés. Du moins, ceux qui se trouvaient près de la maison. Des cris commencèrent à retentir alors qu'une nouvelle maison s'était mise à brûler. Et puis, tout est devenu noir.
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Lorsque je me réveillais, j'étais dans une salle d'hôpital. La famille de Giulia était toujours là. Chiara et Gaia avaient sûrement dû partir. La maman de Giulia était assise sur une chaise, sa fille sur les genoux et son père attendait à côté en lui serrant la main. Ils étaient tous à mon chevet. Lorsqu'ils ont remarqué que je m'étais réveillée, les yeux de la maman de Giulia étaient tous ronds. Le père de Giulia s'est levé et est sorti. Il est revenu un peu plus tard avec une infirmière en blouse blanche. Giulia était toute contente. Elle m'a dit qu'elle avait eu très peur et sa maman me souriait, visiblement rassurée. L'infirmière a un peu poussé Giulia et a commencé à vérifier si tout allait bien. Et comme c'était le cas, elle s'est tournée vers le papa et la maman de Giulia et a dit : « Tout va bien, elle peut rentrer chez elle quand elle veut. » Ils ont hoché la têt et l'infirmière est sortie. Puis, ils se sont avancés vers moi, la mine sombre. Et puis ils ont commencé à m'expliquer ce qu'il s'était passé après l'explosion. La maison brûlait beaucoup. Elles étaient trois désormais. Quand les pompiers ont réussi a éteindre le feu, il n'y avait pas beaucoup de survivants. Une femme et un homme qui venaient de la deuxième maison, et c'était tout. Je leur ai demandé en quoi ça me concernait et il m'ont répondu qu'il y avait eu cinq mort en tout dans la dernière maison. Une femme, trois hommes, et un enfant. La maman de Giuilia s'est mise à pleurer mais lui, il a continué en tapotant son dos. Sa phrase a résonné comme une bombe dans ma tête. « Ton papa, ta maman et ton frère sont morts, Lilia. » Ton papa, ta maman et ton frère sont morts, Lilia. Ton papa, ta maman et ton frère sont morts, Lilia. Ton papa, ta maman et ton frère sont morts, Lilia. Ton papa, ta maman et ton frère sont morts, Lilia. Ton papa, ta maman et ton frère sont morts, Lilia.
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Aussitôt sortie, j'ai foncé vers ma maison. Ils m'ont couru après, mais ils ne m'ont pas empêchée d'y aller. Je pleurais énormément. Là où il y avait ma maison avant, il n'y avait que des ruines.
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Plus tard, grâce à la télé, j'ai appris comment ça s'était passé. Les deux hommes qu'on avait trouvés morts chez moi, c'était eux qui avaient fait péter la maison. Alors, même si je ne comprenais pas grand-chose à comment ça s'était passé, même si je ne connaissais pas ces types, et même s'ils étaient morts, je les haïssais comme une petite fille n'a jamais haï.
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Ils m'ont mis dans un orphelinat. Qui ça ils ? Je ne sais pas, des types bizarres. Je passais de longues heures près de mon ancien chez moi. Seule. Quand un enfant venait jouer, je l'ignorais. Quand il venait me voir pour me demander de jouer avec lui, je lui répondais simplement non. Qu'est-ce que je faisais là-bas ? Rien, j'attendais.
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Jusqu'au jour où ce type bizarre a volé une femme. Il y avait beaucoup de gens ce jour là. Et puis il est arrivé. Il avait le regard qui allait partout, comme s'il avait peur de quelque chose. Je ne sais pas pourquoi, mais je le gardais à l’œil. J'avais une impression bizarre concernant cet homme. Et comme quoi, j'avais raison. Incognito, sans que la femme ne le remarque, il a piqué quelque chose dans son sac. Moi je l'ai vu, mais apparemment, j'étais la seule. C'est en s'éloignant qu'il m'a vue. Faut dire que j'étais pas très discrète à le surveiller comme ça. Il a porté le doigt à sa bouche, a fait "chuuut..." et s'est approché de moi avant de se glisser dans une ruelle adjacente. Ni une, ni deux, je l'ai suivi. Je l'ai retrouvé dans la rue. Il m'attendait, visiblement. Et puis il a dit : « Je savais que tu viendrais. » Un miaulement à ses pieds attira mon attention. Le chat noir ! Il était assis et m'observait calmement. Puis, il s'est approché de moi, s'est frotté à mes jambes et je l'ai caressé. « Comment vous saviez ? » ai-je demandé à l'homme. Je n'avais pas du tout peur, même s'il venait de voler la femme. Le chat noir avait ôté toutes les traces de soupçons qu'il me restait. Vous allez me dire, faire autant confiance en un chat, c'est peut-être exagéré... Je m'en fiche, ce chat m'avait tiré de bien des ennuis, et s'il faisait confiance en cet homme, pourquoi devrais-je douter de lui ? « Tu es là tous les jours depuis un an maintenant. Tu attendais tous les jours quelque chose, le regard pointé vers cette maison. C'était chez toi, pas vrai ? » Il n'avait pas répondu à ma question. Je hochais la tête. Il avait raison. « Mais désormais, tu t'intéresse plus au monde. Tu surveille tout. Et tu m'as flairé. » Encore une fois, j'opinais du chef. Tout juste. En plein dans le mille. « Tu n'as plus de famille. Tu es toute seule. » Ce n'était pas une question. Je m'en contre-balançais, ma tête alternant entre bas et haut. « Je savais simplement que tu viendrais. C'est le chat qui m'a dit ça. » J'écarquillais les yeux. « Il vous parle ?! » hoquetais-je. Il éclata de rire. « Non, bien sûr que non ! C'est juste que je crois que c'est ce qu'il voulait me dire ! » Il ne s'arrêta pas de rire, ce qui me vexa un peu. Mais je me taisais en faisant la moue. Puis il lança : « Concernant ce... Mhhh... Ce petit chapardage, tu garde le silence hein ? » C'est alors qu'en caressant le chat, une idée me traversa l'esprit. « Qu'est-ce que j'y gagne moi ? » Il sembla gêné. Et pas qu'un peu. J'enchaînais sans qu'il ait eu le temps de répondre : « Apprenez-moi. » Il hoqueta, mais là encore, il n'eut pas le temps de répondre puisque je continuais : « Si le chat vous a dit que je vous suivrais, y a bien une raison, non ? » Comme pour confirmer mes paroles, le chat miaula. Et, inconsciemment, je savais que c'était le cas. Et aussi que l'homme savait. « Tu devais m'la faire celle-là, hein, mon vieux ? » Le chat miaula une seconde fois et l'homme se tourna vers moi : « Deux conditions : secret absolu et test. » J'opinais du chef. « Aucun souci. »
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Je passais le test avec brio. Il en fut épaté. Pendant sept ans, jusqu'à mes seize ans, il fut mon mentor, mon ami et comme un second père pour moi. Il ne remplaçait pas mes vrais parents, mais prenait une place après la leur. J'apprenais vite, et pendant ces sept années, il ne me laissa aucun répit. Il me disait que j'étais douée, que je pourrais faire ce que je voudrais une fois que j'aurais tout appris. Le jour de mon seizième anniversaire, il me déclara qu'il en avait terminé avec moi.
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Je commençais à gagner mon propre argent, sans me faire chopper lorsque je volais et tranquillement en bossant pour des gens. Mes économies montaient vite. Très vite. Je voulais aller au Japon. Et pour cela, il me fallait pas mal de choses. Si j'en avais quelques unes, il m'en manquait néanmoins pas mal. Notamment l'argent du voyage et les cours. J'en parlais souvent avec mon maître. Le jour de mon dix-septième anniversaire, il m'offrit un cadeau qui dépassa de loin toutes mes espérances. Des cours de japonais. Il me disait qu'il fallait me donner toutes mes chances si je voulais vraiment y aller. Je le remerciais au moins un million de fois.
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Le prof de japonais était de nationalité japonaise. Il savait donc ce qu'il disait. C'était un tout petit homme au regard sévère, qui était pourtant très gentil. Après un an et demi d'apprentissage avec lui, il m'expliqua que je savais désormais tout ce que je pouvais savoir. Le reste, je l'apprendrais en vivant au Japon, en parlant couramment avec eux.
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Deux mois après mes dix-huit ans, j'étais prête à partir. J'avais acheté le ticket, et je me trouvais à l'aéroport. Je souhaitais bonne chance à mon maître, et il en fit de même. « Que le vent te porte loin ! » me cria-t-il alors que je m'éloignais déjà. Je lui jetais un sourire radieux avant de disparaître dans l'avion.
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Le trajet se passa sans encombres. Le vide attirait mon regard et je passais la majorité du trajet à regarder à travers le hublot. Je devais rejoindre une ville du nom d'Iteku. La ville aux écrans. Ce nom me paraissait bon pour débuter une nouvelle carrière. Très bon même.
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« Helloooo everyone ! Ici Miss Harmonie en provenance de la Mayonaka channel, une chaine de diffusion à grande échelle, dédiée à offrir aux habitants d'Iteku une nouvelle vie ! Et pour inaugurer ce premier show, je vous offre aujourd’hui un flash spécial qui risque de bouleverser votre existence ! N'en avez-vous pas marre de ce quotidien barbant rempli d'individus ennuyeux ? De cette routine monotone dans ce monde ordinaire ? Alors écoutez bien, car je vais réaliser vos rêves les plus fous… Mes chers amis, je vous présente… La Noerphilie ! N'est-ce pas le lieu rêvé pour démarrer une seconde vie ? Un endroit paradisiaque et atypique, loin de vos tracas, dans lequel vous pourrez réaliser vos souhaits les plus fous. Non, vous ne rêvez pas, vous n'êtes pas en train de revoir un de ces fameux jeux vidéos, car la Noerphilie est bien plus que ça ! C'est un monde semblable au notre, peuplé d'êtres vivants faits de chair et d'os, tout comme nous, au milieu de terres tirées des contes de fée. Cependant, ce n'est qu'un avant-goût de ce qui vous attend ! Car si vous pensiez qu'il ne s'agissait que de sublimes panoramas, sachez que vous vous trompez ! En intégrant cet univers parallèle, vous aurez la possibilité d'obtenir une TOUTE NOUVELLE identité, avec un nouveau nom, une nouvelle apparence ou peut-être une autre personnalité, selon ce qu’aura décidé la Noerphilie pour vous. Hohoho, on dirait bien que j'ai conquis votre attention, ou devrais-je dire votre fascination ! Mais avant de vous laisser envahir ce paradis, la Mayonaka channel me recommande de vous mettre en garde, car la Noerphilie est un endroit dangereux ! En effet, il n'est pas rare que vous croisiez des monstres de toute sorte, et les habitants de ce monde ne seront pas toujours là pour vous protéger ! Ainsi, si vous mourrez là-bas, vous mourrez ici, alors faites bien attention de rester en vie ! Autrement… Ce serait fâcheux pour votre pauuuuuvre famille et vos proches <3 ! Mais ne vous inquiétez pas : vous n'êtes jamais sans défense, car ce n'est qu'en Noerphilie que vous aurez la possibilité de déchainer les pouvoirs qui sommeillent en vous ! Maitriser le feu ou obtenir une puissante invocation ? Nul ne peut savoir ce qui vous attend, car vos pouvoirs, comme votre apparence, vous seront imposés (tout en restant cools) ! Et si la Noerphilie se montre généreuse avec vous, elle vous offrira également une arme ! Mais, petit rappel : ce ne sont pas des jouets les amis, ne les utilisez pas contre vos camarades ! Bouuuh, je crois qu'il est temps pour moi de vous dire au revoir mes chers amis… Mais avant de partir, il faut bien que je vous explique une chose essentielle : comment se rendre dans ce merveilleux pays ! Pour cela, rien de plus simple : la Noerphilie est accessible tous les jours, à n'importe quelle heure, et ce, GRA-TUI-TE-MENT ! Il suffit de plonger votre main à l'intérieur d'un écran et vous serez automatiquement transportés en ces lieux ! Notez cependant qu'en vous rendant là-bas, vous disparaitrez d'Iteku, et que le temps s'écoule de la même façon dans les deux mondes ! Quant au retour, c'est la même chose : nous avons disposé des écrans un peu partout en Noerphilie, vous n'aurez qu'à reproduire le même geste pour revenir ici ! Prenez en soin, car c’est votre seul moyen de retourner chez vous ! Sur ce, je n’en dirai pas davantage, il ne tient qu’à vous d’aller découvrir par vous-même ce qui vous attend en ces lieux ! Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une bonne journée, habitants d’Iteku ! C’était Miss Harmonie, en direct de la Mayonaka channel ! »
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Le monologue de "Miss Harmonie" ne m'avait pas laissée indifférente. Bien sûr que non, c'était impossible. Un nouveau monde ? De nouvelles personnes ? C'était bien beau tout ça, mais si les gens de cette "Noerphilie" étaient comme ceux de la Terre, on en avait pas fini avec les problèmes. En fait, ils débutaient simplement. Il ne me restait qu'à voir ça de mes yeux.
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À peine deux minutes après le show de cette femme masquée, ma main passait à travers mon portable. J'y avais réfléchi et j'en avais conclu que c'était la seule chose à faire. Qu'avais-je à y perdre ? En tout cas, ce qu'elle avait dit était vrai. Je me trouvais effectivement dans un nouveau monde. Une seule erreur : je n'avais pas du tout changé. Mais deux grands yeux verts me dirent que ça n'était pas tout à fait vrai. « Bonzooouuur Liliiiaaa. » La voix sifflante qui avait soufflé ça n'était autre qu'un grand serpent. Violet. Immense même. Il ne me semblait pas qu'il y en ait des aussi grands. Et encore moins qui parlait. « Comment connaissez-vous mon nom ? » À peine ma question formulée une voix retentit derrière moi. « Bonjour ! Vous venez d'Iteku, non ? »
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L'homme nous expliqua tout. Nous, c'est à dire au serpent, Masu et moi. Qui était le serpent, où nous étions... Tout, même des trucs que je savais déjà, comme pour les monstres et où nous étions. Mais j'écoutais sans rien dire. On ne sait jamais, si des détails diffèrent d'une version à l'autre, c'est mauvais signe. Et pourtant... Rien qui me fit tilter.
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Une fois sortie, je vis qu'il faisait nuit. Exactement comme de l'autre côté. Bien, ça validait au moins le fait que le temps passait aussi vite d'un côté à l'autre. Le serpent n'était plus là, ce qui prouvait que ce que m'avait dit... Comment il s’appelait déjà ? Bref, ce que m'avait dit l'homme au sujet de Masu était vrai. Je décidais que, peut-être, j'y retournerais. Mais ça, ce sera pour plus tard... Vous Nom/Surnom : Le même qu'avant. Je n'ai pas changé à ma connaissance... Âge : Idem Sexe : ♀ Un ptit mot ? J'adoooore ce forum <3 Comment avez-vous connu le forum ? Je jouais Stücks Maeda et Yume Kikuchi que j'ai finalement supprimé. J'ai cependant eu le temps de revenir, et me revoilà ! Code du règlement : Validé par Yoru ~~ Des suggestions, des compliments ? J'adoooore ce forum <3 J'ai un peu l'impression de me répéter... Avez-vous penser à signer le règlement ? J'voulais, mais j'ai pas réussi à le trouver... Et le bottin des avatars ? Ah, là oui !
Dernière édition par Lilia Arian le Mer 14 Déc - 18:40, édité 6 fois |
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