« Ouvre les yeux »
Dit une voix lointaine.Tes yeux bleus s'ouvrent lentement, voyant un ciel nuageux. De la neige tombe de celui-ci, tombant lentement sur ton corps telle une douce valse.
Mais tu sens aussi la neige sous tes mains, entre tes doigts, sous et sur tes cheveux et ton corps. Mais tu ne ressens qu'une douce fraîcheur s'émanant d'elle et non le froid mordant de l'hiver....
« Lève-toi »Tu te lèves doucement, vêtus de ton pyjama bleu, observant tout ce qui t'entoure. Des arbres morts, des sapins enneigés au loin et de la neige à perte de vue. Mais tu reconnais cet endroit, cela se voit sur ton regard, confus et contemplatif à la fois.
« Où sommes-nous ?Dit de nouveau cette voix, d'un ton calme et serein. D'une sonorité si irréelle que tu ne pouvais distinguer s'il s'agissait d'un homme ou d'une femme.
Peu t'importait d'où venait cette voix ni même à qui elle appartenait, tu te contentas uniquement de lui répondre.
« … On est chez Mamie Marla... devant la maison... dans le jardin.... »Dis-tu en regardant la maison devant toi et le grand arbre sur ta gauche.
Tu tournes sur toi-même, contemplant une nouvelle fois le décor, si familier à tes yeux.
« Raconte moi ce qu'il s'est passé ici »Tu reviens sur la grande maison et tu te prends les bras tout en l'observant, le regard toujours confus.
« Je... je suis venu ici après mon séjour en Tanzanie... »« En Tanzanie ? »Te demanda la voix
Tu tournes sur ta gauche et tu vois ce grand arbre recouvert de neige.
« Papa était militaire et... avec Maman on... l'accompagnait dans chaque base où il allait pour y vivre... Mais il y a eu un accident en Tanzanie et... j'ai atterri ici... »« Que s'est-il passé ? »Ton regard prend une teinte de tristesse et tu continues de fixer l'arbre et la neige tombant sur vous deux.
« J'avais presque 5 ans, je crois.... Mes parents étaient absents ce soir-là... et j'étais avec la gouvernante... Je m'en souviens pas très bien mais... un soldat est venu et a assommé la gouvernante avant de me kidnapper.
Mais à peine a-t-il mis un pied hors de la base qu'on l'a toute de suite repéré et fusillé... »« D'où ta cicatrice ? »Tu restes silencieux un moment... et tu tends une main pour accueillir quelques flocons de neige.
Parfois... j'en ai des cauchemars... Soufflas-tu à voix basse.
« Disons que... La Tanzanie n'est pas le meilleur endroit pour... quelqu'un comme moi... Dis-tu d'un ton légèrement sérieux, mais d'un regard presque blessé.
C'est d'ailleurs pour ça que Maman ne voulait pas y aller, ni Mamie Marla... et puis... ce qui est arrivé est arrivé. Puis suite à ça elle a voulu divorcer... et j'ai atterri là, le temps qu'ils remplissent les papiers... »« Je vois »Tu tends ta deuxième main et tu accueilles plus de flocons, respirant lentement.
« Allons à l'intérieur. »Tu l'écoutes et tu te diriges vers l'entrée de la maison, tes pieds marchant sur la neige puis sur le paillasson avant que tu n'ouvres la porte.
Tu vois le salon, illuminé d'une teinte blanche légèrement éblouissante. Tu entres et tu avances doucement, sentant la douce moquette sous tes pieds. Tes yeux balayent la pièce et la voient.
« C'est elle ? »« Oui, c'est Mamie Marla... » Dis-tu en souriant avant de t'approcher d'avantage.
Elle était assise sur son fauteuil beige, lisant un livre. Elle n'avait pas l'air de te voir ni même de te remarquer, comme si tu étais devenu un fantôme.
« Tu l'aimes beaucoup ? »« Bien sûr... ! » Dis-tu d'une toute petite voix en souriant affectueusement.
« Elle s'est occupée de moi pendant tout ce temps... Je suis resté ici pendant presque... 8 ans je crois. Mes parents passaient de temps en temps, mais j'ai passé le clair de mon enfance ici... Même si entre-temps, j'allais au Japon pendant les vacances... pour aller voir mon autre famille.
Parfois elle me fait mon gâteau préféré, le Blotcake. Et elle aime quand je lui parle en japonais, même si elle ne comprend pas toujours.
Je l'aime énormément... » Tu t'approches d'elle et tu penches ta tête légèrement sur le côté pour voir le titre du livre. Celui-ci indiquant « Le Japonais pour les nuls », ton sourire se fait plus large, tout comme le sourire sur le visage de ta grand-mère.
« Allons à l'étage »
Tu te diriges vers l'escalier et tu montes les marches, sentant la douce moquette sous tes pieds nus. Tu arrives dans le grand couloir, où plusieurs portes s'offrent à toi. Toutes émanant une lumière blanche éblouissante, à croire quelles menaient toutes au paradis.
« Traversons cette porte »Ton instinct te mena soudainement vers une des portes et lorsque tu la traversas, tu te retrouvas dans ta chambre, devant ce petit garçon. Ton sourire s'efface, laissant petit à petit un regard contemplatif se dessiner sur ton visage, tandis que tu avançais vers lui, écoutant les notes qu'il produisait. Pures, parfaites, sans accro ni faux mouvement. À croire que ce garçon avait été béni d'un don inné.
« Mais c'est le cas, je me trompe ? »« Oui, du moins... c'est ce que disent les gens » Dis-tu en regardant les fins doigts de l'enfant pianoter sur le clavier.
« Je crois que... j'ai toujours été doué pour cet instrument, et que j'ai toujours adoré en jouer... Ça me détendait tellement d'entendre ces notes... que je ne m'en lassais jamais... » Un sourire réapparu sur tes lèvres.
« Penses-tu vraiment que c'est inné ? » « …Je pense... Même si... je crois toujours que tout le monde peut avoir le talent avec le temps.» Tu t'assis sur le lit, regardant toujours ce petit-enfant aux cheveux blancs en train de jouer de cet instrument.
« Tu aimes le conservatoire ? »« Je l'ai aimé, du moins, lorsqu'il y avait du bruit... lorsqu'il y avait toujours un son dans l'air et non le silence... Je n'ai jamais aimé le silence... J'ai toujours préféré le bruit au silence... Le son d'une voix, le son de la nature, la foudre... Le bruit en générale.
Heureusement que le silence absolu n'existe pas partout. » Ajoutas-tu en souriant.
« Et puis, j'ai arrêté le conservatoire à quatorze ans. »
« Tes parents, étaient-ils fiers de toi ? »« Oui, bien sûr. Pour eux, j'étais comme leur petit prodige. Ils m'ont même proposer de faire du violoncelle, et j'ai accepté, car cet instrument avait une teinte particulière que j’appréciais. À l'époque, je ne comprenais pas trop leur ressenti, pour moi ce savoir-faire sortait naturellement en moi. -ton sourire s'effaça à nouveau- Mais j'ai vite compris que pas tout le monde avait eu la même facilité que moi.
Certains étaient jaloux... d'autres non... mais ceux qui l'étaient, le montraient clairement devant moi, me faisant toujours des remarques...
Jalousie ou pas... je n'ai pas choisi d'être né ainsi avec ce talent.... et je n'ai pas à m'excuser d'être né comme ça... Je ne leur ai rien fait, alors qu'eux... si...
La musique est ma passion... ma force et ma raison de vivre... celle qui me fait sentir vivant et celle qui m'apaise. Et je... je ne laisserai personne m'en séparer, peu importe la méthode... C'est une partie de moi et, jalousie ou pas, elle le restera... » Tu te tus un moment, observant tes pieds avant d'entendre des battements d'aile sur ta gauche. Tu relèves le regard et tu le tournes vers la fenêtre, remarquant qu'un Harfang venait de se poser sur le rebord. Décidément, ils avaient vraiment l'habitude de se poser sur cette fenêtre ces grosses bêtes. Tu te lèves alors et tu t'approches de la fenêtre, observant les grands yeux ambrés du hibou. Et lorsque tu lèves doucement la main pour le caresser, tu entends la mélodie du petit garçon s'arrêter, retournant tout de suite ton regard sur lui.
Il part, sortant de la chambre en courant légèrement.
« Suivons-le »Tu le suis et tu traverses une nouvelle porte.
Te voilà dans un nouveau lieu, un lieu que tu reconnaîtrais entre mille. Un lieu te rappelant trop de mauvais souvenirs mais aussi d'autres plus ensoleillés. Tu ne savais pas si tu devais être triste, agacé ou même indifférent face à cet endroit... Tu regardes ton collège, sous un ciel bleu, typique des jours d'été japonais.
« Tu aimes cet endroit ? »Tu restes silencieux, affichant un regard attristé.
« C'est compliqué ? »
« ...Oui »Un long silence s'installa, malgré le bruit du vent soufflant sur les arbres, le chant des oiseaux et les voix des collégiens.
« Entrons »
Tu entres dans le bâtiment, passant pour un simple fantôme invisible aux yeux de ceux qui croisent ton chemin. Ce n'est pas plus mal comme ça quand tu y penses....
Au bout d'un certain temps tu t'aventures dans les grands couloirs et tu vois enfin ce petit garçon aux cheveux blancs, qui désormais avait grandi. Mais tu remarques également tous ces regards braqués sur cet élève, appelé de divers surnoms, blessants ou moqueurs. Petit vieux, bonhomme de neige, etc, etc. Tu détestais ces gens, et pourtant, quelques années plus tard tu les avaient oubliés.
« Tu étais silencieux à cette époque »Tu restes un moment en silence, puis tu réponds à cette douce voix.
« Je l'ai toujours été... En Norvège, les gens s'en fichaient... mais lorsque je suis arrivé au Japon à l'âge de treize ans pour aller vivre avec ma mère, les gens ne s'en fichaient plus... J'étais le petit garçon bizarre, aux cheveux blanc et à la voix inexistante... Le garçon le plus timide du collège, n'osant jamais ouvrir la bouche pour quoi que ce soit... Mais à cette époque, j'ai su trouver un moyen de communiquer qui... contournait ma timidité...
Le langage des signes.
Les autres ont finit par croire que j'étais muet, même les professeurs... car ma mère jouait le jeu, comprenant mon caractère et mon malaise. »
« Pourquoi tu ne parlais pas ? »
« … J'avais peur... tout simplement peur... Je n'arrivais pas à trouver les mots en présence des autres et cela me mettais mal à l'aise...
Au fond je trouvais ça marrant qu'on pensait que j'étais muet... même si on critiquait ma manière d'être et mon apparence. Au moins... je m'exprimais sans me faire du mal...
Et bien qu'on se moquait de moi ouvertement et que j'étais presque la tête de turc... J'ai fait la rencontre de trois amis qui m'ont redonné le sourire. »Soudain, ces trois personnes arrivent et se joignent à ce petit garçon tandis qu'il marchait dans le long couloir. Ils commencèrent à rire avec lui, à le faire sourire, à le prendre dans leurs bras. Tu souris voyant ce doux spectacle.
« Senka... Oda... Et Makoto...
Les personnes les plus chères à mon cœur... celles qui ne m'ont jamais jugé, que ça soit sur mon apparence... ou sur ma manière d'être. Rendant toutes mes journées en leur compagnie ensoleillées... »
Tu vois qu'ils entrent dans une classe, traversant une nouvelle porte illuminée. Tu la traverses toi aussi, te retrouvant dans un nouvel endroit.
Tu restes bouche bée, laissant un large sourire se dessiner sur ton visage en reconnaissant ce nouvel endroit.
« Tu connais cet endroit ? »« Oui... » Dis-tu avec un regard émerveillé.
Comment pouvais-tu ne pas reconnaître cet endroit ! Cet endroit où tu ta vie avait pris un nouveau tournant, la représentation d'Hoshino Muro.
Tu es sur ton fauteuil en velours rouge et tes doigts le caressent sans lassitude. Tu tournes la tête sur ta droite et tu vois ce garçon, regardant ce sublime spectacle avec des yeux grands ouverts, frissonnant aux rythmes des notes qui remplissaient la salle et qui enchantaient son ouïe !
« Qu'as-tu découvert ici ? »Tes yeux retournent sur la scène.
« Une nouvelle passion... Un nouveau but... Pour la première fois de ma vie, j'ai voulu composer mes morceaux et ne plus jouer ceux des autres. Pour la première fois... j'ai pris conscience que je pouvais moi aussi créer ce qui faisait partie de ma vie...
Créer mon monde, créer ma vision, transmettre mes émotions...
Mon esprit était les couleurs et les instruments ma toile !
Je voulais devenir... compositeur !
En voyant cet orchestre et ce jeu vidéo projeté en fond, quelque chose s'est animé brutalement en moi, tellement l'harmonie entre les deux tableaux était en complète osmose.
Quand j'y repense je me dis... wuaw... c'est ça avoir le feu sacré ?
« Et que fais-tu de ce feu sacré ? »« Je créer, je compose, depuis presque deux ans... Je découvre un tout nouveau domaine qui s'est embrasé avec mon ancienne passion...
J'avais quatorze ans ce soir-là...» Dis-tu tout en souriant en regardant l'orchestre.
Quand soudain tu entends le garçon se lever et quitter la salle avant de s'enfoncer dans le couloir et traverser une porte. Tu le suis et tu fais de même.
Soudain, tu sens le soleil t'aveugler légèrement. Tu es dehors, dans un parc que tu connais et la première chose que tu vois au loin est Eiko assit sur un banc... Ton cœur s'emballe.
« Pourquoi tu l'espionnes ? »« Qu-quoi ?! Je-je l'espionnes pas ! »« Mais c'est bien toi derrière cet arbre »Tu tournes tout de suite la tête et tu te vois en effet derrière un arbre, en train... d'espionner Eiko...
« Je... Eiko est quelqu'un de bien...t-tu sais...»Tu vois soudainement un groupe de garçons qui s'approchent de ton double. Ton sourire gêné s'efface...
« Qui sont-ils ? »« A mon entrée au lycée... les gens étaient plus sympas qu'au collège. On a arrêté de me juger.. que ça soit sur mon apparence ou sur ma manière d'être, malgré...quelques obstinés... Et...Je reste encore un grand timide... Et je parle toujours avec le langage des signes... Même si -tu souris- Je devrais disons... parler plus souvent. Ne serait-ce qu'à mes amis.... Car ils n'ont jamais entendu le son de ma voix, pas une seule fois... »Tu vois tout à coup ton groupe d'amis venir dissoudre le groupe de garçons qui entouraient ton alter-ego. Ton sourire se fait plus large et ton cœur s'emballe à nouveau en voyant Eiko dans le lot.
« Mais mes amis n'ont aucun problème avec mon mutisme, ils m'aiment tous comme je suis, et ça c'est le plus important.
Même si je demeure encore un grand timide, j'ai fait des progrès depuis le collège tu sais... Je m'ouvre plus facilement avec mes amis et je me comporte plus familièrement en leur présence. Mais je n'arrive toujours pas à leur adresser la parole sans le langage des signes... C'est une épreuve à part entière pour moi...»« Ils ont l'air de bien s'occuper de toi »
« La vie m'a donné de très bonnes personnes... » Rétorquas-tu en souriant.
« Comme Eiko... C'est le premier à m'avoir dit qu'il aimait bien mes cheveux blanc... » Tu rougis.
Tu vois ensuite le groupe d'enquiquineur partir et ton groupe d'amis s'aggultinner autour de toi avant de t'emmener avec eux vers la sortie du parc en courant. Inconsciemment tu les suis, heureux de les revoir, heureux de les voir sourire avec toi.
Tu marches vers la sortie, elle aussi illuminée d'une lumière aveuglante.
-
Te voilà dans ta chambre à Iteku. Ça fait un moment que tu voyages de portes en portes et tu commences à te demander pourquoi... Mais le fait de voir ton alter-ego allongé sur ton lit, en train de regarder les écrans de ta chambre, te fait sortir de ton questionnement.
« Ce jour... C'était quand l'annonce est passée dans toute la ville... »« Comment as-tu réagi ? »
« Au début, j'étais septique comme la plupart des gens, mais les paroles de cette dame paraissaient si irréelles qu'elles ont piqué ma curiosité... Avoir une nouvelle vie... une nouvelle identité... avec des pouvoirs en plus... C'était tentant... Je voulais essayer pour voir si c'était vrai. »Ton double se lève juste après la fin de l'annonce et se dirige vers sa grande télé plate.
« Et ce qui est arrivé arriva... »Ton double plongea sa main dans l'écran sous ses yeux ébahis et fut transporté dans le Nouveau Monde, mais avec toute la surprise du monde, tu te fis aspirer également...
Tu n'es plus Enoch.
« Rouge Velours ? »Tes yeux s'ouvrent lentement et tu sens le vent souffler sur tes cheveux rouges. Tu ne vois, du haut de ce toit d'immeuble, qu'un sublime panorama, venu d'un autre monde. Merveilleux, sublime, irréel. Pourtant, ce paysage, cette vue, cette ville, est bien réelle.
Un large sourire est dessiné sur ton visage, combiné à ton regard à la fois émerveillé et déterminé.
C'était ici où tu avais vu la nuit sur Noerphilie, c'était ici où tu avais prit un nouveau départ. Ici, où tu étais devenue une nouvelle personne.
« C'est ici, que Parrev m'a vu naître. » Dis-tu sans quitter le paysage des yeux.
Tes bras se lèvent, ton sourire s'ouvre et s'agrandit, et tes yeux se ferment.
« C'est ici, où Rouge Velours est née!»
L'une des premières à être venue dans ce nouveau monde! »Crias-tu.
/-/\-\
Des milliers de lumières étaient présentes, toutes illuminant Parrev et la scène ouverte du Golden Cat.
Le public était là, nombreux, curieux, intrigué ; impatient d'entendre cette nouvelle voix dans ce concert de bienvenue.
Tu traversais les couloirs de rideaux, ayant toujours ta fière allure, sans peur ni gêne. Uniquement l'excitation et l’émerveillement dans l'âme.
Tu entres sur scène, sous les applaudissement et les cris du public, tu t'arrêtes devant le micro, une main posée sur celui-ci.
Tes yeux bleus contemplent l'immense spectacle qui se présente à toi, ironique, car tu es toi-même le spectacle.
Un large sourire est dessiné sur tes lèvres rouges tandis que tu prononces.
« Bonsoir. » D'une voix douce, mélodieuse, captivant toute l'attention du public qui devint tout d'un coup silencieux.
Le silence, puis...
« It's just skin and bones.
Nothing inside
Sleeping alone
Fingers tied themselves
In knots around the heart
It beats in time
I see the spine of the world
Sparkle and shine light the inside
I see the spine of the world
I know it's mine, twisted and tied
You always go
Walking on coals
Walk away slow
Feel a fire
Light your way to me
My siren song for you
I see the spine of the world
Sparkle and shine light the inside
I see the spine of the world
I know it's mine, twisted and tied
I see the spine
So come with me
We'll fly right over
Right over
Watch it break
If we get closer
Much closer
I see the spine of the world
Sparkle and shine light the inside
I see the spine of the world
You know it's mine, twisted and tied »
C'est à partir de ce moment, que Rouge Velours, Le Chant Rouge de Parrev est naît.
Un nom que tout Parrev avait entendu et reconnu.
Un nouveau rêve à réalisé.
Puis tu te réveilles...